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EAN : 9782809709377
143 pages
Editions Philippe Picquier (30/11/-1)
3.27/5   56 notes
Résumé :
"Etô Yoshika, vingt-six ans. Nationalité japonaise, groupe sanguin B, employée à K.K. Maruei, facilement acnéique. Copain zéro, économies zéro. Loyer mensuel : 75 000 yens. Ce que je déteste : les glandeurs. Ce que j'aime : le ragoût de bœuf. Ma passion du moment : chercher sur Wikipédia les espèces animales éteintes."

Yoshika a la tête dans les étoiles et deux amoureux. C'est une jeune ingénue qui cherche sa place dans l'univers et se demande parfois... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Mais pourquoi Etô, une japonaise de 26 ans veut-elle tellement être comme tout le monde ?
Elle vit très mal le fait de ne pas avoir de petit ami, alors qu'à son âge, ses anciennes copines ont toutes des fiancés, des maris et parfois même des bébés.
Il faut dire que depuis plus de 12 ans, elle est amoureuse d'un ancien camarade de collège, avec lequel il ne s'est rien passé et qu'elle n'a jamais revu.
Et soudain, un collègue de travail lui propose de devenir sa petite amie, mais il ne lui plait pas du tout.
J'ai bien aimé ce court roman qui montre que beaucoup de gens sont influençables et font des choix de vie qui ne leur correspondent pas, juste pour être dans le moule, pour ne pas décevoir la famille, pour être comme les autres…
Etô est exaspérante parce qu'elle fantasme au lieu de vivre vraiment mais j'ai compris que pour certains, il n'était pas facile de prendre des décisions et d'assumer le fait de ne pas mener la même vie que tout le monde.
J'ai bien aimé la légèreté et l'humour discret de ce petit roman japonais.

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« Etô Yoshika, vingt-six ans. Nationalité japonaise, groupe sanguin B, employée à K.K. Mareuil, facilement acnéique. Copain zéro, économies zéro. Loyer mensuel 75 000 yens. Ce que je déteste : les glandeurs. Ce que j'aime : le ragoût de boeuf. Ma passion du moment : chercher sur Wikipédia les espèces animales éteintes. »

Yoshika est célibataire mais elle a deux amoureux. du moins, elle est restée follement amoureuse d'Ichi, la star du lycée qu'elle n'a pas revue depuis des années. Malheureusement Ichi ne s'est jamais intéressé à elle. Ce n'est pas le cas de Ni, un collègue du bureau lui ayant officiellement demandé si elle souhaitait devenir sa petite amie. « Ni, c'est l'ex-sportif affublé d'un petit début de bidon propre au buveur de bière, le type qui fixe sa vieille coupe ras du crâne quelque peu défraîchie au gel extrafort, grand nez, grands yeux, le type qui dégage une aura chaude et humide comme l'épaisseur d'un bento tout frais. » Entre les deux son coeur balance. Quoi que… Elle ne ressent rien pour Ni mais au moins il lui offrira une certaine sécurité affective. Seulement, lorsqu'Ichi réapparaît à une réunion d'anciens élèves, Yoshika se dit qu'elle va peut-être enfin avoir sa chance avec celui auquel elle n'a jamais cessé de penser depuis la fin de son adolescence…

Ça démarrait bien. Yoshika, jeune femme un peu paumée mais pleine de fraîcheur et d'humour raconte son quotidien avec une belle autodérision. Elle analyse avec finesse ses relations compliquées aux autres. On sourit devant les incertitudes amoureuses qui occupent ses pensées la plupart du temps et on se dit qu'elle est finalement aussi lucide que naïve. Bref, un portrait de femme sans doute assez typique d'un grand nombre de jeunes japonaises actives d'aujourd'hui très joliment troussé.

Mais dans le dernier tiers du roman le soufflé retombe. Les atermoiements de Yoshika deviennent exaspérant et on a juste envie de lui mettre un bon coup de pied aux fesses pour qu'elle cesse de se plaindre et se remue un peu, pour qu'enfin elle prenne les rennes et arrête de subir les événements. En fait ce dernier tiers est trop psychologique pour moi. La confession n'est plus légère et drôle, elle agace. C'est simple, j'ai eu l'impression d'être un psy auquel s'adresse une patiente. Mais je ne suis pas un psy, je suis juste un lecteur et j'avoue que la fin du roman m'a paru terriblement ennuyeuse.

Je retenterai néanmoins le coup avec cette auteure parce que j'ai trouvé le début de son récit excellent. Peut-être avec « Appel du pied », le roman qui lui fit gagner le prix Akutagawa (le Goncourt japonais) alors qu'elle n'avait que 19 ans. Dernier détail, je trouve le titre très beau mais je ne lui vois strictement aucun rapport avec le texte. Si quelqu'un a une explication je suis preneur.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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C'est comme si nous retrouvions l'héroïne d'appel du pied qui aurait grandi. Ou pas. Dans le Japon contemporain, il est important pour une femme de se marier – même si les mariages me semblent très largement arrangés par les parents, par les amis. Etô a 26 ans, est employée de bureau, appelle régulièrement ses parents qui ne lui offrent pas toujours le soutien nécessaire – sa mère est entièrement soumise à l'avis de son mari.
Et l'héroïne est amoureuse. de la star du lycée, Ichi, qui n'a jamais fait attention à elle mais qu'elle va tout faire pour revoir, lors d'une soirée d'anciens élèves. Qu'elle paraît pourtant asociale, cette Etô, qui ne semble pas maîtriser les codes et se met à l'écart, malgré elle. Mais Ni, un collègue, est amoureux d'elle et lui demande de sortir avec elle ce dont elle n'a pas envie : pas avec un garçon qui ne s'intéresse qu'à sa petite personne ! du moins, c'est l'avis d'Etô, et la suite du récit nous montrera que ce n'est pas si simple que cela.
Et oui, le point de vue de ce court récit est subjectif, et Etô « voit » vraiment le monde avec des oeillères et des lunettes tantôt roses, tantôt noires. L'avenir n'est pas vraiment rieur quand, à 26 ans, elle se dit qu'elle passera sa vie dans cette même entreprise, avec ses mêmes collègues, et pas vraiment d'intérêt pour tout ce qui l'entoure.
Moment de vie d'une jeune fille d'aujourd'hui, Trembler te va si bien nous interroge sur le malaise de la jeunesse japonaise actuelle.
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Ici, on n'a pas vraiment affaire à un pur roman d'amour. En effet, en l'occurence, ce roman japonais d'une jeune auteur courronnée d'un prix prestigieux à 19 ans au Japon l'équivalent du Goncourt visiblement, tangue plutôt sur les rives de la chronique sentimentale, un portrait en creux d'une héroïne un peu à la Bridget Jones, Etô, ambivalente et qui se pose tout un tas de questionnements sur ses choix sentimenteux et existentiels.

On l'aime bien cette Etô, attachante et agacante en même temps, lunaire fantasque et totalement indécise, qui fantasme sur une relation plantonique, et qui est avec un type fou d'elle mais pour qui elle n'a pas de sentiment.

Le récit pourrait tourner un peu à vide, mais j'ai bien été en phrase avec le ton de l'auteur, ce mélange d'ironie, d'auto dérision, et de tendresse pour cette héroine dont le livre nous dresse un beau portrait de cette jeune femme dans une société japonaise où à 25 ans passés, ne pas avoir une situation stable est pour le moins suspicieux..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Trembler te va si bien n'est pas la version originale japonaise de Stupeur et tremblements. le titre du roman de Risa Wataya aurait pu être Hésiter te va si bien tant son héroïne de 26 ans se noie dans les atermoiements. Une adulte avec une âme de lycéenne, mal dans sa peau, et qui se sent différente avec pourtant la volonté de s'intégrer. de fait, sa vie sentimentale est similaire à sa position sociale, c'est l'insatisfaction et l'indécision qui gouvernent son existence. Intéressant pour ce qu'il dit de l'évolution de la société nipponne, le livre est aussi foncièrement agaçant pour plusieurs raisons. Son style, proche du langage parlé, en fait partie, même si l'humour et l'auto-dérision sont au rendez-vous. C'est surtout le narcissisme de la jeune femme qui finit par taper sur le système. Et ses affaires de coeur, sa valse hésitation entre un prince charmant inaccessible et un garçon normal qu'elle n'aime pas, se répètent à l'envi dans une posture à la longue irritante.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi faut-il que je perdre une chose pour m'apercevoir de son importance ? D'ailleurs je ne la possédais même pas vraiment. Dans ma tête Ni était à moi, mais au moment de mourir, chacun meurt seul sans rien emporter avec lui.
Tout compte fait, un être humain ne possède rien totalement. Alors de quel droit me croyais-je assurée de l'amour de Ni et pouvais-je me reposer sur l'idée qu'il me poursuivrait pour l'éternité ?
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Pour moi, la virginité, c'est comme la petite housse pour ranger le parapluie, attachée à la poignée quand il est tout neuf et qui est restée impeccable alors que le parapluie, lui, est complètement usé et plein de marques de doigts partout. On voudrait bien s'en débarasser, mais on se dit qu'on ne sait jamais, ça sert peut-être à quelque chose, et finalement on la laisse là. Si on la perd par hasard, tant pis, mais la perdre exprès, quand même pas.
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Quand personne ne vous vient à l'esprit, on se sent seul. La solitude réelle, celle de vivre seule sans copain, celle de n'avoir personne à voir le week-end, je l'avais supportée, parce que je n'étais pas seule dans ma tête.
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J'étais en pleine confusion.
Tellement que je croyais que ma tête allait exploser. Ça faisait mal. Pour de vrai. Si ça n'avait pas été douloureux, je me serais entaillé les poignets. C'est étrange à dire, mais heureusement que mourir est pénible et douloureux, parce que si je n'avais pas eu peur d'avoir mal, j'aurais pu mettre un terme à ma vie pour une raison aussi stupide.
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L'être humain, enfin, je veux dire moi, semble bien parti pour connaître le même sort. A trop insister pour ne s'unir qu'avec un partenaire dont il sera amoureux, le spécimen avance en âge et laisse passer sa chance de se reproduire. L'amour, supposé favoriser la reproduction, est au contraire un moyen de limitation des naissances. Suis-je une espèce vouée à l'extinction comme le dodo? Ni serait-il l'employé chargé de mon observation pour me sauver de la disparition?
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