Voici un livre écrit il y a de ça presque 130 ans, ça laisse songeur quand tu sais que tu vas lire de la SF. Ecrit par H.G Wells, qui en plus d'être éminemment connus par les amoureux du genre est en quelques sortes un des pères fondateurs de la SF comme nous la connaissons ; il était également journaliste scientifique avec de très bonnes références.
Forcément, on va partir avec des postulats scientifiques qui sont dépassés à notre époque, mais est-ce bien un problème ? Je ne pense pas, car dans le cas présent, on ne se trouve pas dans de la hard SF. Il suffit donc de se glisser dans la peau d'un sémillant intellectuel tout vêtu de tweed de la fin de l'ère victorienne et de se laisser bercer par ce que l'auteur nous raconte.
Alors autant le dire de suite, je suis assez friand de ce genre de SF, celle ou l'histoire est raconté par un tiers, à la façon de
Lovecraft. Ici, on débute par une réunion de personnages aux fonctions importantes et de façon générale cultivés et reconnus. L'un d'entre eux notre Héros se présente à la communauté pour leur présenter un procédé mécanique, mais avant tout chose nous avons une théorisation des 3 dimensions ainsi que la quatrième, celle du temps. Notre héros explique qu'il est possible de se mouvoir dans les 3 premières, alors pourquoi pas dans la quatrième. Et c'est là que nous est présenté un petit appareil destiné à voyager sur l'axe du temps.
Ensuite, une machine plus importante sera fabriquée dans le but de transporter un homme. Ce qui est intéressant et qui laisse libre cours à l'imagination, c'est que l'on ne sombre pas dans un pavé de nomenclature technique sur comment fonctionne la machine, certains diront même que l'on n'a pas assez d'éléments.
Bon, notre héros n'y va pas avec le dos de la cuillère, il ne va pas faire un bon de 150 ans ou même 1000 ans, non !! Il fonce en 802 701 … J'ai bien aimé les descriptions du temps qui défile, les jours et les nuits qui se succèdent follement pour arriver à l'année visée.
À cette époque, il rencontrera un monde peuplé d'Eloïs, ce qui vraisemblablement sont les descendant des humains, de petits être au gabarit d'enfant d'une indolence folle, végétarien et sévèrement glandeur, une vie des plus simple et joyeuse. Mais après quelques jours à cette époque, il s'avère que les Eloïs ne sont pas seuls sur terre, il y a aussi les Morlocks qui eux vivent sous terre ; sous terre ou d'ailleurs il y a de l'activité industrielle.
Ces deux espèces sont en fait les mêmes, des humains, mais ont évolués en fonction de leurs classes sociales : les bourgeois et la classe ouvrière, enfin, c'est comme ça que je l'ai perçu. Et le voyage ne sera pas de tout repos pour notre héros.
J'ai vraiment apprécié ma lecture, puis vers la fin notre héros pousse encore plus loin dans le temps sa machine, jusqu'à contempler ce qui s'approche de la fin du monde, la description de ce passage est à la fois magnifique et glaçante, un soleil beaucoup trop gros et rouge dans le ciel qui ne chauffe plus assez, presque émouvant.
J'ai lu une version édité chez RBA pour la collection les maîtres du fantastique, du coup le texte à accompagner de nouvelles dont voici la liste : le Vol du microbe, Les Argonautes de l'air,
Un étrange phénomène, L'Histoire de Plattner,
L'Oeuf de cristal, L'Étoile,
le Nouvel Accélérateur, Un Rêve d'armageddon, Les Cuirassés de terre, La porte dans le mur.
Elles ne sont pas toutes aussi passionnante, mais certaines méritent que l'on s'y attarde, comme
le nouvel accélérateur, c'est comme si le concept de « Flash »(le super-héros) avait été inventé en 1896 !
Puis « les cuirassés de terre » qui sont une vision de ce que seront les tanks de nos jours.