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EAN : 9782956766209
L'Apprentie Editions (07/06/2019)
3.95/5   42 notes
Résumé :
[EDITION BILINGUE ET RÉVERSIBLE]

Dans le cadre de leur club très fermé, des femmes de la meilleure société américaine ont invité la romancière en vogue Osric Dane, celle qu'il faut absolument avoir lue.
Précieuses et ridicules, elles y vont de leurs commentaires insipides, et ne manquent pas de s'attirer eu retour les foudres de l'écrivain. Contre toute attente, l'une d'elles renverse la situation et met à mal l'écrivain en lui demandant ce qu'... >Voir plus
Que lire après Xingu ou l'Art subtil de l'ignoranceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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C'est bien dans les romans que Edith Wharton donne le meilleur d'elle-même, son écriture nécessitant force détails et subtilités, qui ne se déclinent pleinement que lorsqu'elle prend son temps. Les nouvelles exigent en revanche une concentration qui lui convient moins. J'ai lu quelques dizaines de nouvelles d'elle, et jusqu'à présent aucune ne m'a paru arriver à la cheville de Chez les heureux du monde, du Temps de l'innocence, etc. Certains sortent un peu du lot, et dans le cas de Xingu... on peut dire qu'elle sort carrément du lot.


Ce n'est pas la seule nouvelle où Edith Wharton, qui nous fait rarement rire mais plutôt verser d'amères larmes, révèle une veine humoristique. Mais enfin ce type de nouvelles ne foisonne pas dans son oeuvre, et Xingu est bien plus drôle que celles que j'ai déjà pu lire auparavant.


Sept femmes, toutes appartenant à la meilleure société américaine, dans la ville (imaginaire) de Hilbridge, ont fondé le Lunch Club pour... eh bien pour pas grand-chose, si ce n'est donner l'impression que ses membres représentent l'élite culturelle (Alfaric utiliserait l'expression "élite autoproclamée, j'en suis sûre ^^) de la ville. Elles sont sept, toutes différentes, plus ou moins - plus que moins - imbues d'elles-mêmes, et elles ont l'air stupides. Ce n'est pas tant qu'elle soient réellement stupides (car on les connaît peu) que le fait qu'elles se se complaisent dans un carcan pseudo-intellectuel qui leur donne l'air stupide. L'espèce d'obligation qu'elles se sont imposées les oblige à se contraindre à des tas de règles idiotes, qui ont peu à faire avec l'érudition ou la culture, mais beaucoup avec l'ostentation. Bon, les règles sociales contraignantes, c'est évidemment le grand sujet d'Edith Wharton, sauf que ses personnages ne sont pas d'habitude aussi caricaturaux, et que ses autres oeuvres n'ont pas la portée satirique de Xingu.


Wharton a concocté des passages véritablement savoureux sur ses personnages, leur façon de penser, leurs attitudes en société. Personnages qui, précisons-le, n'ont pas beaucoup de respect les unes pour les autres - chacune trouvant l'autre stupide à cause de telle ou telle répartie -, et six d'entre elles n'en ayant aucun pour Mrs Roby, qui détonne à leur avis dans leur petit cercle, à ne jamais lire les livres qu'il faudrait lire, et à toujours être à côté de la plaque. Mais l'arrivée de Osric Dane, invitée au Lunch Club et célèbre auteure des Ailes de la mort (allusion aux Ailes de la colombe, roman de Henry James qui fut l'ami de Wharton, mais roman dont elle avait détesté l'écriture au point de ne pas en terminer la lecture), va changer la donne. le Lunch Club sera être mis sur la sellette par leur idole, aucune n'étant capable de répondre à des question comme "Qu'est-ce que vous appelez éthique ?" (mince, mais oui, au fait, c'est quoi l'éthique ???) et autres interventions de ce genre. Jusqu'à ce que le mot "Xingu" soit prononcé par Mrs Roby. C'est merveilleux, parlons-donc de Xingu !!!


Là, la nouvelle prend une tournure parfaitement absurde, où la discussion n'a plus aucun sens, et pour cause : il est impossible qu'elle en ait un. C'est le moment le plus drôle du texte, où chacune se perd dans des élucubrations, des divagations, et ainsi de suite. Ce qu'est Xingu, vous le savez peut-être déjà, ou vous le saurez bien assez tôt. Xingu, c'est ici avant tout la manière dont a fait usage Edith Wharton pour se gausser des femmes de la haute société américaine, imbues d'une culture factice, dépourvues d'humour comme de largesse d'esprit.


Un mot sur la nouvelle publication du texte chez la toute jeune maison d'édition L'Apprentie. Pour une raison qui m'échappe complètement, le texte bilingue n'est pas présenté avec le texte original et la traduction en face-à-face. Ça a pu sembler original aux éditrices, mais je me demande comment, à sept, elles ne sont sont pas rendu compte que ça rendait la lecture bilingue extrêmement pénible. En effet, l'ouvrage est réversible, la version originale se trouvant d'un coté, et la traduction de l'autre. Ce qui vous oblige, au cas où, lisant en français, vous voudriez vous reporter au texte en anglais, ou bien au contraire, lisant en anglais, vous voudriez faire un saut du côté de la traduction, à retourner systématiquement le livre. Et comme la pagination en français ne correspond pas à la pagination en anglais, bon courage pour retrouver ne serait-ce qu'une seule phrase ! Je ne sais pas d'où est venue cette idée tout à fait saugrenue, mais voilà qui stoppe toute velléité de lire le texte en comparant les deux versions, ce qui est l'intérêt premier des livres bilingues (sinon, vous vous contentez de la traduction, ou bien vous lisez armé d'un dictionnaire). le seul avantage, c'est le petit format. Mais 7, 50 euros pour une édition bilingue qui se révèle inutile, c'est finalement pas si donné que ça. C'est quand même bête...



Masse critique Littératures
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Quel étrange choix des éditeurs aujourd'hui que celui de publier une seule et unique nouvelle sous la forme d'un opuscule d'à peine une soixantaine de page. Je ne connaissais l'oeuvre d'Edith Wharton qu'au travers d'un unique essai, le vice de la lecture, qui m'avait laissé un tel arrière-gout de snobisme mal placé, hautain et méprisant pour certaines formes d'expressions artistiques que je m'étais promis d'éviter tout le reste. Pourtant, cette dame a su si bien piquer ma curiosité au travers d'un simple titre - et de quelques critiques vues ici-même - que je me suis laissé tenter par la lecture de ce texte qui éclaire, ou complète, l'idée d'écriture mécanique ou de lecture mécanique développée dans le premier (la notion d'écriture mécanique sonnait bizarrement à mes oreilles tant elle se rapproche - au moins phonétiquement - de l'écriture automatique, élément fondamental du surréalisme).
Évidemment l'analyse des personnages qui constituent le Lunch Club et de l'univers féminin dans lequel il est plongé n'engage que l'auteur. de telles péronnelles n'existent pas. Quelques passages décrivant leurs pensées, intentions et motivations sont écrits avec une plume plongée dans le vitriol, particulièrement corrosifs et décapants. Mais ils sont amenés avec une telle grâce et une telle finesse que, finalement, leur véritable violence passe un peu inaperçue. Au-delà des portraits comiques de ces ridicules petites dames qui n'ont rien de précieux, on découvre, au fil de l'histoire, un thème assez banal, celui de la tête bien faite opposée à la tête bien pleine (quoi qu'ici, on comprend assez rapidement que la tête est bien plutôt farcie que pleine). Enfin, et surtout, ce qui donne une autre dimension à cette nouvelle, c'est l'exercice de style sur la conversation et, quelque part aussi, un peu, sur le jeu de la séduction amicale. On referme l'ouvrage en se disant : ai-je bien tout compris ? On sent alors monter l'envie de relire le passage de cette conversation pour apprécier pleinement les mécanismes de cette mystification à laquelle, nous aussi, nous nous sommes doucement fait prendre.
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Dans les milieux snob des classes moyennes et supérieures, ces dames tiennent salon et parlent (surtout pour ne rien dire) de Culture. Oui, la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.

Et tandis que ces dames à la poitrine aussi enserrée dans leur corset que leur cerveau dans leur petite tête débitent des discours insipides et creux, nous rions d'elles et de leurs prétentions littéraires et culturelles mal placées.

Mais lorsqu'elles invitent une auteure très connue, Osric Dane, et ne savent pas de quoi lui parler, vu que la sus nommée ne tient pas à évoquer son oeuvre, c'est Mme Rory, membre et honte du Lunch club car elle lit du Trollope et semble penser par elle-même, qui les sauve en parlant de « Xingu ». Panique à bord, ces dames, Osric Dane comprise, ne savent pas de quoi il retourne, quoi qu'où qu'est-ce ce Xingu ? Et les voilà qui s'empêtrent dans des « mais oui bien sur Xingu, tout à fait, hu hu hu, hahaha, que c'est passionnant » car jamais, ô grand jamais elles n'avoueront qu'elles ne savent absolument pas de quoi il retourne !

Mme Rory en fausse naïve qui se paye la tête de ses « amies » et d'Osric Dane est exquise. Même après le départ de ces dernières, les membres du club continuent de débattre sur Xingu. Il ne faudrait surtout pas aller à l'encontre des opinions en vogue dans ce milieu distingué mais continuer à apprécier et imiter servilement ce qui semble à la mode ! Si elles avaient mieux écouté Mme Rory, elles auraient peut être fait le rapprochement avec son dernier voyage en Amazonie…

Satire amusante qui met à mal le snobisme de certains clubs, un sujet toujours d'actualité ! Je ne connaissais que "The custom of the country" d'Édith Wharton, lecture universitaire obligatoire, et je n'avais pas du tout aimé car je m'étais arrêtée à l'ambiance snob de la classe supérieure, des salons et des caprices. Ici, c'est toujours le cas mais avec ce côté très drôle qui m'a bien plu finalement!
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Je pensais avoir lu toutes les oeuvres d'Edith Wharton et voilà qu'une bande d'apprentis éditeurs me démontre le contraire en décidant de publier cette savoureuse novella. C'est lors d'une rencontre Vleel (Varions les éditions en live, sur Instagram) que j'ai découvert cette maison d'édition pas comme les autres, L'Apprentie, née de l'initiative d'un enseignant du CFA de l'IUT Bordeaux Montaigne. Tout comme il existe des restaurants d'application dans les cursus hôteliers, l'Apprentie est gérée chaque année par des étudiants qui mènent leur projet de A à Z : choisir un texte, le faire traduire le cas échéant, le publier, l'imprimer, le lancer dans le circuit commercial, se battre avec les contraintes budgétaires... et arriver ainsi dans la vie professionnelle avec une réelle expérience. Xingu ou l'Art subtil de l'ignorance fut le tout premier ouvrage publié par l'Apprentie en 2019, et c'est un excellent choix !

Un excellent choix parce que l'esprit mordant d'Edith Wharton fait merveille dans le format court. Parce que l'écrivaine choisit de porter le fer avec malice et méchanceté sur tous ceux qui s'érigent en chantres de la critique et du bon goût littéraire. Elle choisit pour cela de dépeindre une réunion d'un cercle de lecture de Nouvelle-Angleterre, dont les membres sont exclusivement féminins et issus de la bonne société de la bourgade d'Hillbridge. le "lunch club" se réunit régulièrement autour d'une invitée choisie avec soin afin que la discussion soit de qualité. Mais il suffit parfois d'un grain de sable pour faire trembler la paisible surface des apparences... C'est ce moment délicieusement cruel que l'auteure choisit de mettre en scène avec une gourmandise perverse et sa science de l'observation (pour mieux la dénoncer) de l'hypocrisie d'une société qu'elle connaît bien pour en être issue. Les travers qu'elle pointe non sans humour ne nous sont pas étrangers plus d'un siècle plus tard, ils prennent d'autres formes mais sont faciles à reconnaître, en premier lieu celui de tenir à parler de choses dont on ne connaît absolument rien.

Cerise sur le gâteau, L'Apprentie nous propose une version bilingue, idéale pour celles et ceux qui voudraient en profiter pour travailler un peu leur anglais de façon réjouissante. Pour ma part, je suis doublement ravie, d'avoir découvert ce texte qui va rejoindre mon étagère Wharton et cette initiative éditoriale que je vais continuer à soutenir puisque les étudiants publient 2 à 3 textes chaque année. (on trouve leur site assez facilement pour en savoir plus...).
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Pour leur toute première publication, les éditions de l'Apprentie ont choisi rien de moins que la grande romancière américaine Edith Wharton et sa nouvelle Xingu. Enrichie d'un titre plus complet, d'une préface et présentée dans une édition bilingue tête-bêche, ce premier ouvrage permet de découvrir une écrivaine de haut vol et de partir à la découverte des vaniteux clubs de lecture bourgeois de la Nouvelle-Angleterre.


Dans leur très fermé Lunch Club, sept femmes se réunissent en théorie pour parler de lecture, et de manière générale de la culture qu'il faut avoir. Dans la réalité, leurs réunions vaniteuses sont bien souvent emplies d'un vide comblé par les faux-semblants et les pieux mensonges au service du paraître. Mais la venue de la célèbre romancière Osric Dane, celle qu'il faut absolument avoir lu, va bouleverser la petite vie et les certitudes du Lunch Club, faire émerger la seule des sept femmes du club étant toujours vue comme le mouton noir du groupe, et mettre au milieu des discussions l'énigmatique Xingu. Mais qui est Xingu ? Ou plutôt qu'est-ce qu'est Xingu ?

C'est donc dans cette nouvelle brillante et jubilatoire que l'on découvre ce milieu si particulier de la bourgeoisie de la Nouvelle-Angleterre au XIXe siècle, de ses moeurs et de sa vanité. La préface, écrite par Yves Davo, professeur à l'Université de Bordeaux et spécialiste de la littérature étatsunienne, replace l'oeuvre dans son contexte et pose les jalons nécessaires pour pleinement apprécier le texte.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un vrai plaisir de lecture. Avec un style impeccable, Edith Wharton use d'un ton ironique, ponctué d'une moquerie presque satirique, pour dépeindre une société où le paraître était fondamental. Porté par une écriture ciselée, Xingu provoque le sourire moqueur et le rire presque sarcastique. C'est un plaisir jouissif car on se prend au jeu des mensonges et des faux-semblants, observant ce petit manège avec une distance comique. Mais par le rire et un propos pensé avec minutie, Edith Wharton offre aussi une vraie réflexion intemporelle sur l'hypocrisie et le paraître des sociétés, qui n'a rien perdu de sa pertinence encore aujourd'hui.

Prétendre que l'on connaît un événement, qu'on a lu un livre ou encore que l'on sait qui est un auteur, qu'elle est son oeuvre et dans quel contexte s'inscrivait son parcours, c'est encore diablement d'actualité. On repense tous à l'ignorance de certains hommes politiques mettant en lumière le manque de culture et leur méconnaissance de la littérature. On a parfois aussi été dans ce cas de figure, prétendant avoir vu un grand classique du cinéma, ou lu un livre réputé incontournable. Une situation de laquelle on se sort au mieux par un acquiescement gêné et silencieux, au pire par un gros mensonge, mais rarement en admettant son ignorance. Et après tout, c'est aussi cela l'art subtil de l'ignorance.

C'est donc un premier livre réussi pour les éditions de l'Apprentie, avec un format original, une édition bilingue tête-bêche ludique et appréciable et un texte savoureux. Un ouvrage de qualité pour un texte brillant, une première parution qui on l'espère ouvrira la voie à beaucoup d'autres. Longue vie aux éditions de l'Apprentie !
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mrs Van Vluyck rajusta ses lunettes, comme le bourreau sa cagoule. "Je ne vois vraiment pas, trancha-t-elle, comment on peut dire d'un livre, à ce point imprégné du pessimisme le plus noir, qu'il élève... Qu'il instruise, je veux bien, et au plus haut degré...
- Je voulais dire instruire, bien sûr", dit Mrs Leveret, inquiète d'une distinction entre deux termes qu'elle avait cru synonymes et à laquelle elle ne s'attendait pas. Le plaisir que prenait Mrs Leveret à participer au Lunch Club était souvent gâché par des surprises de ce genre. Comme elle ignorait que sa seule valeur, aux yeux de ces dames, se bornait à celle d'un miroir leur renvoyant l'image de leur fatuité intellectuelle, elle s'inquiétait parfois jusqu'à se demander si elle était vraiment à la hauteur de leurs débats. Seule une sœur qui la croyait intelligente la gardait contre le sentiment de son irrémédiable infériorité.
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Un sens du devoir un peu flou et parfois dicté par les circonstances, voilà, selon elle, tout ce que la Providence exigeait des gens ordinaires ; alors que les forces qui avaient prédestiné Mrs Plinth à entretenir un valet de pied s'attendaient visiblement à ce qu'elle maintint ses responsabilités au même niveau et elle regrettait d'autant plus l'entêtement de Mrs Ballinger - dont les obligations envers la société se limitaient aux étroits critères de deux femmes de chambre.
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"Le livre du jour" était le domaine de Mrs Ballinger. Avec assurance et autorité et quel qu'en fût le sujet, roman ou traité de psychologie expérimentale, elle était au courant des dernières nouveautés. Ce qu'il advenait des livres de l'an dernier ou même de la semaine dernière, des sujets qu'elle avait défendus d'une voix égale et assurée, personne ne l'avait encore découvert. Son esprit était un hôtel où les vérités arrivaient et repartaient comme des locataires à la journée, de ceux qui s'éclipsent sans laisser d'adresse et souvent sans régler la note. C'était là toute sa fierté : marcher au rythme des Idées du temps présent, et elle mettait un point d'honneur à ce que les livres disposés sur sa table exprimassent cette position avant-gardiste.
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[...] Accepter une femme recommandée par un homme ... c'était à prévoir. [...] Elle avait été recommandée par l'éminent bilogiste, le professeur Foreland, qui l'avait décrite comme la femme la plus agréable qu'il eût jamais rencontrée. Les membres du Lunch Club, impressionnées par un compliment qui valait bien un diplôme, avaient inconsidérément pensé que les affinités sociales du professeur étaient du niveau de ses aptitudes professionnelles. [...] La déception fut complète. [...] « Elle l'a flatté sans doute. Ou bien c'est la façon dont elle se coiffe ».
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Seule Mrs Roby s'était refusée à profiter de l'occasion ; mais tout le monde avait maintenant compris que le Club avait fait une erreur en recrutant Mrs Roby. "Accepter une femme recommandée par un homme...c'était à prévoir", avait très justement fait remarquer Miss Van Vluyck. Mrs Roby était revenue à Hillbridge après un séjour prolongé dans un pays exotique (les autres ne se souciaient guère de se rappeler lequel). Elle avait été recommandée par l'éminent biologiste, le professeur Foreland, qui l'avait décrite comme la femme la plus agréable qu'il eût jamais rencontrée. Les membres du Lunch Club, impressionnées par un compliment qui valait bien un diplôme, avaient inconsidérément pensé que les affinités sociales du professeur étaient du niveau de ses aptitudes professionnelles. on avait donc saisi l'opportunité de s'annexer un membre dont la spécialité était la biologie. La déception fut complète.
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Videos de Edith Wharton (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edith Wharton
https://www.laprocure.com/product/1525906/chevaillier-louis-les-jeux-olympiques-de-litterature-paris-1924
Les Jeux olympiques de littérature Louis Chevaillier Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. » Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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