AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757832257
304 pages
Points (17/01/2013)
3.69/5   42 notes
Résumé :
Ce recueil offre, dans une présentation chronologique, de 1905 à sa mort en 1941, vingt-cinq nouvelles permettant de suivre l'évolution de la carrière et du génie créateur de Virginia Woolf, auteur qui fait désormais partie des classiques de la littérature anglaise du XXe siècle.
Du caractère expérimental de ces nouvelles naît leur extrême variété. Histoires à la trame narrative classique ou instants de vie - on y découvrira quatre invités de Mrs Dalloway - p... >Voir plus
Que lire après La Fascination de l'étangVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je laisse la parole à Arnaud Cathrine dans la courte préface qui souligne la nature de cette sélection: "Voilà donc le trésor que recèle ces nouvelles, tout autonomes qu'elles soient : un atelier dans lequel Woolf se livre à des explorations qui la conduiront à trouver les formes singulières qu'elle cherche obstinément (…) mais également un espace d'élaboration de figures qui resteront mythiques, telle Clarissa Dolloway (…). "
Plusieurs textes sont en effet des esquisses bien abouties de chapitres pour des fictions plus ambitieuses. Deux d'entre eux ("Le symbole", "La station balnéaire") sont même tapés au verso du roman "Entre les actes".

Délibérément éloigné de V. Woolf avec l'a priori que ses oeuvres s'adressaient mieux à un lectorat féminin, j'ai eu le plaisir d'enfin lire cette vive intelligence. Aucun de ces textes très variés dans le ton et le format ne laisse indifférent: le style est elliptique, sollicite l'attention et l'envie d'approcher. le flux rapide des pensées imprègne la page et pour avoir lu sur la lecture du cerveau, je me dis que Woolf donne à voir le sien comme le miroir fidèle et tranchant du fil des images exclusives, très sensibles, qui viennent à elle. Aucune concession aux formules faites, trop apprêtées : être aussi totalement soi est presque bouleversant.

Entre toutes, "Mémoires de romancière" s'avère maline: son objet réside davantage dans les travers de la biographe que dans les traits de la romancière Miss Willatt. Admirable divergence au ton faussement détaché: "...on voit que Miss Linett aimait la mort parce qu'elle lui procurait une émotion, lui faisait éprouver des sentiments qui, dans l'instant, pouvaient passer pour authentiques. Sur le moment, elle aima Miss Willatt ; immédiatement après, sa mort la rendit presque heureuse car c'était une fin que le risque d'un recommencement ne venait pas gâter. Mais ensuite, quand elle rentra chez elle prendre son petit déjeuner, elle se sentit seule car elles avaient l'habitude d'aller à Kew Gardens ensemble, le dimanche." de haut vol.

"La fascination de l'étang" est une très courte pièce dans laquelle on trouve la vision singulière de l'écrivain, poétique, étrange, en teinte fantastique avec la note triste qui sourd, toujours à l'affût au fond du vivant et du sublime, versant sombre inquiétant: "Si triste voix devait venir du plus profond de l'étang. Elle montait de sous les autres comme la cuiller soulève l'eau de la jatte. C'était la voix que nous voulions tous entendre. Toutes les autres fusaient en douceur vers la rive pour écouter celle-ci, triste, si triste que sans doute elle savait le pourquoi de tout." Comme une prémonition. À ce sujet, on ne manque pas de ressentir dans divers passages du recueil une fascination mélancolique et trouble pour l'eau, et notamment au terme de "La station balnéaire", dernière nouvelle achevée moins d'un mois avant la noyade: "Mais, la nuit, la ville prend un aspect tout à fait éthéré. Il y a des cerceaux et des couronnes par les rues. La ville a sombré au fond de l'eau. Seul affleure son sequelette, dessiné par des lampes de fée." Beau et tourmenté.

Dans ce recueil, les fictions pures (comme "La veuve et le perroquet", "Bohême" qui révèlent la conteuse) sont rares chez Virginia Woolf car elle manifeste toujours quelque intention qui touche à l'essai ou à la satire. C'est clairement une intellectuelle qui affirme une voix moderne.

Voilà une petite anthologie bien faite, annotée, avec des textes chronologiques qui s'échelonnent des années 1900, les débuts étonnement mûrs, jusqu'à la dernière nouvelle peu avant le suicide. Elle satisfera autant les inconditionnels et spécialistes de la romancière que ceux qui cherchent à la découvrir à travers ses multiples facettes. À ces derniers, il conviendra bien de lire l'article "N'ayons pas peur de Virginia Woolf" (Salon littéraire.com) pour comprendre à quel point l'écriture lui fut indispensable.

Lien : http://www.christianwery.be/..
Commenter  J’apprécie          240
Première lecture pour moi de Virginia Woolf, autrice qui m'a jusqu'alors suffisamment intimidée pour que je ne me risque pas à lire un de ses romans. Serait-ce une bonne idée de commencer par des nouvelles ?
Celles-ci ont été écrites de 1906 à 1941, certaines sont donc ses tout premiers écrits alors que les dernières datent de l'année de sa disparition. Comme elles sont fort différentes les unes des autres, tant par la longueur que par le genre, le plus simple va être de décrire si ce n'est toutes les nouvelles, du moins certaines d'entre elles, avec mes impressions à la lecture…

« Phyllis et Rosamond » : l'autrice y décrit une journée de deux soeurs, jeunes filles dont toutes les activités sont tournées vers la recherche d'un prétendant. Elles croisent lors d'une soirée une jeune femme plus libre, intellectuelle qui a d'autres aspirations dans la vie… le dialogue n'est pas facile… Woolf avait vingt-quatre ans, c'est l'un de ses premiers écrits et c'est vif, d'une écriture acérée et qui sonne juste. (20 pages)
« le journal de maîtresse Joan Martyn » plonge dans le Moyen-Âge, après une mise en situation classique, et aborde le thème de l'écriture et de la place des femmes dans la société et dans l'histoire. C'est original et l'écriture est remarquable. (48 pages)
Dans « Mémoire de romancière », je n'ai pas trop vu où Woolf voulait en venir, peut-être est-ce une nouvelle qui renvoie à une personne connue d'elle, peut-être une romancière du groupe de Bloomsbury ? On peut aussi y voir une sorte de revendication féministe : les femmes aussi peuvent avoir une vie intéressante, qui puisse inspirer une biographie. Mais on sent aussi beaucoup d'ironie.
De « La soirée » je n'ai pas tout compris, il y est question de lecture, des anciens et des modernes, les dialogues sonnent comme de la poésie, et si c'est beau, j'ai été ravie que la nouvelle soit courte.
« Sympathie », une courte nouvelle de 1919 à propos de la mort, une très belle réflexion sur ce qui reste et ce qui passe, assortie d'une chute inattendue ! (7 pages)
« Une société » est une nouvelle féministe où des jeunes femmes décident d'observer et de questionner les hommes pour décider si leur comportement et ce qu'ils produisent en terme d'art, mérite que les femmes portent leur progéniture. Questionnement hautement déplacé pour l'époque ! Nouvelle agréable à lire quoique le coq à l'âne y soit parfois perturbant. (21 pages)
« le rideau de Miss Lugton, l'infirmière » (3 pages) courte nouvelle au fantastique léger et humoristique.
« La veuve et le perroquet, historie vraie » (12 pages) Une fable ironique qui ne semble absolument pas véridique, contrairement au titre, mais qui met le sourire aux lèvres… et sans rien de biscornu dans l'écriture, pour une fois.
« Mrs Dalloway dans Bond street » On lit le flux de pensée d'une dame d'une cinquantaine d'années, de la bonne société, qui sort de chez elle, passe aux abords de plusieurs monuments emblématiques de Londres et fait quelques emplettes, un livre, une paire de gants… S'agit-il de montrer le vide de sa vie ou au contraire, malgré cette disponibilité, le foisonnement de son esprit ? Écrit avant le roman, mais le personnage de Mrs Dalloway était déjà apparu dans une autre nouvelle… (13 pages)
« le bonheur » est un texte génial dans sa brièveté : là encore le flux de pensées, entrecoupé de dialogues, d'un quinquagénaire ressentant un inexplicable sentiment de bonheur, qu'il cherche à analyser. (6 pages)
« Ancêtres », en 5 pages, considère avec une certaine ironie la nostalgie d'une Mrs Vallance : elle se remémore une image de son enfance et regrette que ce jour n'ait pas pu durer toute sa vie.
Dans « Présentations », une jeune fille fait sa première sortie dans le « monde », tout en repensant à son mémoire sur Jonathan Swift très bien noté par son professeur… On lui présente un jeune homme. Une nouvelle courte, mais bien caustique.
« Mélodie simple » Je n'ai pas compris grand chose à cette nouvelle, il faut dire que plusieurs notes, renvoyant à d'autres nouvelles que je n'ai pas lues, et à d'autres personnages, m'ont plutôt égarée. A l'image de ce Mr Carslake qui, lors d'une soirée (serait-ce toujours la même soirée chez Mrs Dalloway ?) laisse son esprit vagabonder en regardant un tableau représentant un paysage de campagne.
Me voici rassérénée avec les trois pages si accessibles et belles de « La fascination de l'étang ».

Ce recueil contient encore trois ou quatre nouvelles, je vais cependant m'arrêter là. Je suis contente d'avoir surmonté mes réticences et d'avoir lu enfin Virginia Woolf, mais c'est tout de même une lecture ardue, dans l'ensemble, et je continuerai peut-être la découverte avec un court roman.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Je n'ai pas du tout accroché à ces nouvelles, qui couvrent toute la période créative de Virginia Woolf dont je découvre ici l'oeuvre.

Les histoires sont ou tristement ordinaires ou tellement tirées par les cheveux qu'elles laissent le lecteur pantois. le style est lourd et ampoulé. C'est une avalanche de mots, de phrases interminables. L'auteur décrit toutes les pensées, toutes les émotions qui naissent dans l'esprit de ses protagonistes, les plus futiles, les plus ordinaires, les plus triviales comme les plus pertinentes. Non, tout est livré comme ça. Et quand le point final arrive – avec soulagement je dois bien l'avouer – il me reste juste une question, tout ça pour ça ? Cher payé les deux ou trois brins d'humour (qu'il faut bien chercher, j'en conviens) et les trop courts passages de poésie.

Peut-être l'époque, le début du 20ème siècle dans la société bourgeoise anglaise, celles des jeunes filles à marier, des riches commerçants, des grands propriétaires terriens et de l'élite intellectuelle, et ses préoccupations sont-elles trop éloignées des miennes?

A l'issue de cette lecture, je me suis retrouvée taraudée par cette affreuse impression de vide, d'avoir perdu mon temps, de ne rien avoir appris. Probablement n'avais-je pas les clés pour rentrer dans cette oeuvre ! Tant pis pour moi ….
Commenter  J’apprécie          82
C'est Arnaud Cathrine qui nous présente La fascination de l'étang qui regroupe des textes courts écrits par Virginia Woolf de 1906 à 1941 et permet de suivre son chemin d'écriture. "L'écriture s'apparente à la voix : elle ne cesse de muer ; elle a son adolescence, puis elle s'engage dans le temps ; ses inflexions se modifient alors sensiblement et dans le cas des plus grands, dont fait indubitablement partie Virginia Woolf, on constate un mouvement faussement paradoxal : une ligne qui devient de plus en plus claire avec les années mais se voit épaissie d'un grain qui est celui de toute une vie passée".

Le premier texte, écrit en 1906, propose de dresser le portrait de Phyllis et Rosamond et rentre tout de suite dans le vif du sujet qui préoccupe l'écrivaine "Or comme les rares portraits en notre possession sont presque invariablement des personnages masculins, qui paradent volontiers sur le devant de la scène, il ne semble pas inutile de prendre ici pour modèle l'une de ces nombreuses femmes assemblées dans l'ombre (...)".

Phyllis et Rosamond sont deux jeunes femmes de la haute société londonienne vivant à Kensington, qui auraient pu aller à l'université mais ne l'ont pas fait. de ce fait "Etaient-elles capables de faire autre chose que de se marier ?". Ces deux jeunes femmes sont captives d'une éducation, d'une société des apparences où elles sont élevées à tenir leur rang dans les salons en quête d'un époux (leur situation en ce début de XXe siècle n'a pas tellement évolué depuis celle des soeurs Bennett).
Sylvia, écrivaine, fille des Tristram vivant à Bloomsbury, quartier "bohème" de Londres, encourage, en vain, Phyllis à renverser la table.
"Parce que nous n'avons pas de pièce à nous", c'est l'argument que Phyllis oppose à Sylvia afin de justifier le fait de rester prisonnière de son éducation, de ne pas recevoir d'amis, de ne pas s'ouvrir à d'autres idées, à d'autres perspectives de vie.
Se sauver, s'émanciper par l'écriture comme Sylvia/Virginia.

Page 13 à 33 de mon édition de poche : en quelques pages, nous rencontrons Virginia Woolf, son style, son humour, son esprit de satire et son engagement.

Poursuite avec les autres textes.
Commenter  J’apprécie          40
Vingt-cinq nouvelles, classées par ordre chronologique, sont réunies ici dans ce merveilleux recueil. On découvre non seulement des nouvelles à la fois tendres et émouvantes et cruelles voire dramatiques mais surtout l'évolution d'une grande romancière et auteure qui fait désormais partie des classiques de la littératures anglaises. Cet ouvrage a donc un double emploi, celui de faire découvrir au lecteur les écrits de Virginia Woolf mais aussi Virginia Woolf elle-même puisque celui-ci suit l'évolution de ses écrits et peut percevoir la maturité que cette dernière a acquis au fil du temps. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Moi je fais partie des gens simples ; je suis peut-être vieux jeu, mais je crois aux valeurs durables – l’amour, l’honneur, la patrie. Je l’avoue sans fausse honte, l’amour conjugal, moi j’y crois. »

Oui, le nihil humanum vous vient souvent à la bouche, seulement vous prenez bien garde de ne pas parler latin trop souvent ; parce qu’il vous faut gagner de l’argent, pour en vivre d’abord, et puis pour y vivre aussi : mobilier Queen Ann ; des copies surtout.

« Je ne fais pas partie des gens brillants, mais j’ai au moins une qualité : j’ai du sang dans les veines, moi. Je suis à l’aise avec le pasteur ; avec le patron quand je vais au pub jouer aux fléchettes avec les gars du coin. »

Oui, vous êtes l’homme moyen ; l’intermédiaire ; tenue de soirée pour Londres, costume de tweed pour la campagne. Et Shakespeare et Wordsworth font partie du patrimoine familial pour vous.

« Ce que je ne supporte pas, je dois le dire, ce sont ces sang-de-navet qui … »

… Occupent le sommet ou le bas de l’échelle. Vous, vous êtes le champion de l’entre-deux.

« Et puis j’ai ma famille. »

Ça oui, vous êtes prolifique au dernier degré. Vous êtes partout : on se promène dans le jardin et qu’est-ce qu’on trouve, là, sur les choux ? Du justemilieu. Le justemilieu contamine les moutons. Jusqu’à la lune qui est sous votre coupe. Voilée. Vous affadi-ternissez, vous enrespectabilisez jusqu’au tranchant d’argent (excusez la formule) de la faucille céleste. Et moi je demande aux mouettes qui crient sur les grèves désolées, aux ouvriers de ferme qui rentrent chez leur femme, qu’adviendra-t-il de nous, hommes, femmes et oiseaux, si le règne du justemilieu arrive ? S’il n’y a plus qu’un sexe intermédiaire, plus d’amants ni d’amis ?

« Oui, moi je fais partie des gens simples. Je suis peut-être vieux jeu, mais, je l’avoue sans fausse honte, l’amour du prochain, j’y crois. »
Commenter  J’apprécie          50
Stuart Elton se penche pour retirer d'une pichenette un fil blanc sur son pantalon, et ce geste banal, accompagné qu'il est d'une coulée, d'une avalanche de sensations, lui paraît être la chute d'un pétale de rose : en se redressant pour reprendre sa conversation avec Mrs Sutton, Stuart Elton sent qu'il est tout entier fait de pétales compacts, serrés et touffus, teintés, rougis, embrasés tous de cette luisance inexplicable. Si bien que, quand il se penche, un pétale tombe. Dans sa jeunesse, il n'a pas connu cela, non. Maintenant, à quarante-cinq ans, il lui suffit d'envoyer promener un fil d'une pichenette, et voilà que l'envahissent tout entier cette magnifique harmonie de la vie, cette coulée, cette avalanche de sensations, ce sentiment d'unité lorsqu'il se relève, rééquilibré. Mais que disait-elle donc ?
Commenter  J’apprécie          120
Elle ne veut pas que cette horreur s’empare d’elle. Les églises, les parlements, les appartements et même les fils du télégraphe sont tous œuvres des hommes, et ce garçon descend en droite ligne de Shakespeare. Il ne faut pas que cette terreur, ce soupçon qu’il y a autre chose s’empare d’elle, flétrisse ses ailes et la condamne à la solitude. Mais, tout en disant cela, elle le voit – comment mieux dire ? – tuer une mouche. Il arrache les ailes d’une mouche, debout là, pied contre le pare-feu, tête rejetée en arrière, il parle de lui avec assurance, avec arrogance, mais elle ne lui en tiendrait pas rigueur si seulement il ne faisait pas de mal aux mouches.
Commenter  J’apprécie          50
Stuart Elton se penche pour retirer d’une pichenette un fil blanc sur son pantalon, et ce geste banal, accompagné qu’il est d’une coulée, d’une avalanche de sensations, lui paraît être la chute d’un pétale de rose : en se redressant pour reprendre sa conversation avec Mrs Sutton, Stuart Elton sent qu’il est tout entier fait de pétales compacts, serrés et touffus, teintés, rougis, embrasés tous de cette luisance inexplicable. Si bien que, quand il se penche, un pétale tombe. Dans sa jeunesse, il n’a pas connu cela, non. Maintenant, à quarante-cinq ans, il lui suffit d’envoyer promener un fil d’une pichenette, et voilà que l’envahissent tout entier cette magnifique harmonie de la vie, cette coulée, cette avalanche de sensations, ce sentiment d’unité lorsqu’il se relève, rééquilibré.
Commenter  J’apprécie          20
Lorsqu'elle se pencha vers la jeune fille pour lui répondre, elle eut l'étrange sentiment de fouiller sous un monceau de frivolités et d'artifices pour saisir l'atome d'être à l'état pur qui devait bien s'y cacher.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Virginia Woolf (84) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Virginia Woolf
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Vers l'Everest de George Mallory traduit par : Charlie Buffet
enregistré le 24 février 2024
Résumé : Inédits du célébrissime George Mallory, premier disparu de l'Everest.
«Une masse triangulaire incongrue a surgi des profondeurs; son côté se perdait dans les nuages. Très progressivement, nous avons vu apparaître les flancs d'une grande montagne, ses glaciers et ses arêtes, tantôt un éclat, tantôt un autre à travers les échancrures mouvantes, jusqu'à ce que, bien plus haut dans le ciel que ce que l'imagination avait osé suggérer, apparaisse le sommet blanc de l'Everest. C'était comme la création la plus folle d'un rêve.» En 1921, un homme marche vers l'Himalaya, fasciné. Il est le premier Occidental à approcher le plus haut sommet du monde, à le décrire, à le photographier, et à s'élever sur ses pentes. Cet homme, c'est George Mallory. Britannique, dandy, courageux dans l'effort et l'inconfort, il est alpiniste par passion, écrivain et artiste par vocation: «Les alpinistes n'admettent aucune différence sur le plan émotionnel entre l'alpinisme et l'Art. Ils prétendent que quelque chose de sublime est l'essence même de l'alpinisme. Ils peuvent comparer l'appel des cimes à une mélodie merveilleuse, et la comparaison n'est pas ridicule.» Mallory écrivait. Ses textes racontent au plus intime ce que fut l'exploration exaltante de l'Everest jusqu'à ce 8 juin 1924 où il disparut sur les dernières pentes du Toit du monde, qu'il fut peut-être le premier à atteindre. Et où son corps momifié a été découvert le 1er mai 1999. Tous les écrits de George Mallory sont rassemblés pour la première fois dans ces pages: textes de réflexion, récits d'ascension, lettres à sa femme Ruth, jusqu'au dernier message confié à un Sherpa…
Bio de l'auteur : George Mallory, né le 18 juin 1886 en Angleterre, fils d'un pasteur anglican, proche du « groupe de Bloomsburry » (Keynes, Virginia Woolf) pendant ses études, alpiniste élégant (une voie porte son nom à l'aiguille du Midi), disparu à l'Everest le 8 juin 1924.
+ Lire la suite
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (146) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *}