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4,27

sur 3345 notes
Je viens de terminer ce chef-d'oeuvre à l'instant, c'est donc un avis tout frais que je vous livre ici.
Alors voilà, tout simplement, je suis scotchée. Je suis épatée par le travail qui a été fourni par l'auteur pour rassembler autant de connaissances en seulement 300 pages. Je suis stupéfaite de la justesse des mots de Marguerite Yourcenar, qui nous dévoile ici un Hadrien humain, beaucoup moins figé que celui que nous connaissons grâce aux livres d'Histoire. Je suis également fascinée par les méthodes de travail que nous dévoile l'auteur dans ses Carnets de notes (situés à la suite des Mémoires d'Hadrien pour mon édition). En effet, l'auteur y a consacré plusieurs années de sa vie, en discontinu, en alternant les recherches poussées et les prises de distance avec son récit, afin de se situer le plus possible dans la justesse de son projet. le pari a été tenu, avec plus ou moins de difficultés, mais il a été réussi. Et c'est bien là que nous reconnaissons les grands écrivains. Ils s'accrochent à leur projet et ils se donnent corps et âme à celui-ci.
Les Mémoires d'Hadrien sont vraiment très bien écrites, le style est élégant et les amoureux de la langue apprécieront la richesse des effets de style employés. Je pense ne choquer personne si j'indique toutefois qu'il vaut mieux connaître le personnage d'Hadrien un minimum avant la lecture, afin de ne pas être dépaysé lorsque les très nombreuses (et méticuleuses!) références s'accumulent au cours de la lecture. Cependant, (et là encore nous pouvons reconnaître le talent de l'écrivain), le style est tout à fait accessible, et permet d'apprendre des choses ou de, tout simplement, revoir des bases essentielles à la culture générale.
C'est donc pour moi une magnifique lecture, qui était enrichissante à la fois intellectuellement mais aussi émotionnellement. En effet, ce livre (où le narrateur Hadrien parle de sa vie passée et de son attente de la mort proche) tire délicatement sur la corde sensible des pires angoisses et des pires souffrances de l'Homme. La mort et la perte (entre autres) sont des thèmes importants ici, et le lecteur se prend à, à son tour, réfléchir sur sa propre vie.

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Il est une phrase de Flaubert qui retint l'attention de Marguerite Yourcenar et est sans doute la meilleure introduction possible à cette oeuvre : « Les dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été. » Cet homme, ce sera Hadrien. Issu d'une famille de patriciens hispaniques, Hadrien régna entre 117 et 138, entre Trajan et Antonin, à une époque où l'empire romain atteignait son apogée, sinon culturelle et artistique, du moins politique et territoriale. Après le long règne de conquêtes de Trajan, Hadrien s'efforça de pacifier l'empire et de l'organiser pour une paix durable.

L'auteur nous fait entrer dans les mémoires de cet homme par le biais d'une lettre, qu'il écrit au jeune Marc-Aurèle, promis à la succession impériale après Antonin. Au seuil de la mort, Hadrien se remémore ce que fut sa vie, ses passions, ses doutes, ses rêves et ses espoirs. Les premières pages, mélange de pudeur et de lucidité, sont un témoignage bouleversant sur la vieillesse. Hadrien nous parle tour à tour de son corps et de la maladie, du sommeil, de l'amour, de ce fragile équilibre qu'est devenue sa vie en ces derniers jours. On entre dans une conscience par ce qu'elle a de plus intime : son rapport à la mort. L'occasion pour Marguerite Yourcenar de nous inviter à découvrir ce caractère riche et complexe, cet homme secret, d'une grande intelligence, dont toutes les idées et les décisions sont pesées à l'aune de ses convictions. Convictions qu'il s'est forgé étant jeune officier, à l'école du pouvoir auprès de Trajan, et qu'il tenta de respecter durant tout son règne. Mais pour cela, il fallait une discipline de fer, une volonté puissante.

Une fois ce premier portrait tracé, la vie d'Hadrien est ensuite racontée par grandes périodes, comme de larges coups de pinceaux sur une immense toile. L'auteur ne s'encombre ni de dates ni de l'exactitude chronologique que demanderait une biographie. La forme même des Mémoires autorise cette liberté, propre à celui qui évoque ses souvenirs, pouvant ainsi reconstituer dans le détail une veillée de bataille ou évoquer en quelques mots des années de voyage et de labeur. Né en Espagne, Hadrien rejoignit rapidement Rome, où il exerça plusieurs fonctions administratives, notamment en écrivant les discours de l'empereur, avant d'accompagner Trajan en campagne. Il prouva sa valeur au combat lors des guerres contre les Daces puis les Sarmates. Il découvre ensuite l'Asie mineure où Trajan continue sa politique de conquêtes. Adopté par Trajan, il lui succède à sa mort. Dès lors commence un règne de vingt ans auquel Hadrien dit s'être préparé toute sa vie. Sa première action d'empereur, qui avait été l'un de ses premiers rêves, fut de mettre fin à la guerre orientale et d'établir les frontières durables de l'empire. Il s'efforça ensuite de bâtir pour l'avenir. Sa propre gloire lui importait peu.

Au gré de ces souvenirs, on suit tour à tour les actions audacieuses de l'officier dans les plaines hongroises, les rêves d'Orient du gouverneur de Syrie, la soif de mystères et de culture de l'homme lettré, la vision du monde ambitieuse de l'empereur, mais aussi la recherche de l'amour et les blessures secrètes de l'homme. On suit les extases d'une nuit syrienne, les rigueurs de l'hiver londonien, l'initiation sacrée aux mystères d'Éleusis et aux secrets des astres, les chaleurs étouffantes des palais d'Alexandrie, et la beauté d'une aube sur l'Etna. Puis le retour à Athènes : Hadrien fut le plus grec des empereurs romains. Au lourd encens des fêtes romaines et à l'académisme impérial, Hadrien préféra toujours la douceur et la poésie hellène. Cette double culture lui valut des moqueries mais elle fut sa force, car elle guida ses choix et sa philosophie de vie. Pendant tout son règne, il n'a cessé de voyager d'un bout à l'autre de l'empire, de réformer les lois et les gouvernements des provinces, de conclure des alliances, d'édifier des villes, de pacifier enfin cet immense territoire afin d'y laisser se développer le commerce et les arts. Il réglementa le sort des femmes et celui des esclaves, il renvoya les fonctionnaires corrompus, il incita les paysans à acheter leurs terres, il introduisit plus de discipline dans l'armée et récompensa les vétérans. Il se voulait le souverain idéal.

Difficile bien sûr de faire la part des choses entre le roman et la vérité historique, mais on se laisse emporter avec délices et frissons dans le sillage de cet homme qui régnait sur la moitié de l'Europe et la Méditerranée et pouvait édifier une cité en levant la main. L'évocation de ce monde glorieux reconstruit sous nos yeux les palais et les temples aujourd'hui enfouis sous les ruines. Hadrien est-il le premier à avoir rêvé de la Rome éternelle ? le portrait peut sembler complaisant, car l'homme qui a des défauts mais les admet et s'en excuse sera souvent sympathique aux yeux du lecteur. Il n'en reste pas moins que ce texte est tout à la fois un portrait psychologique d'une grande finesse, un merveilleux roman historique (appellation que ne refusait pas l'auteur), un tour de force littéraire et une impeccable leçon de classicisme. On dit que Marguerite Yourcenar mit beaucoup d'elle-même dans ce portrait… Un roman magnifique, plein de poésie et de majesté, un chef-d'oeuvre.
Lien : http://passionlectures.wordp..
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Il aura fallu près de trente ans à Marguerite Yourcenar pour arriver à un résultat qui la satisfasse et convainque un éditeur. Mais quel résultat ! Quelle précision historique ! Elle transporte littéralement le lecteur au début de l'ère chrétienne et lui donne l'impression d'être en train de lire les mémoires originales de cet empereur romain qui marqua L Histoire. Un concentré d'érudition, de talent...un pur chef d'oeuvre !
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Je suis arrivé au bout... et j'en suis particulièrement heureux.

Sur le papier, ce n'était pas gagné... Je n'adhère ni aux romans historiques, ni aux biographies, ni au style épistolaire, ni aux langues hyper travaillées à la limite de la perfection... je suis comme ça...

Les mémoires d'Hadrien se présentent comme de longues lettres que l'empereur envoie à Marc Aurèle, jeune encore, qui lui succèdera un jour. On part de souvenirs de jeunesse, un peu frivoles, puis on arrive assez vite sur des considérations militaires, tactiques, stratégiques d'extension du territoire. Hadrien parle ensuite de la gestion administrative de l'Empire (certaines lettres m'ont fait penser au Prince de Machiavel). Il évoque longuement ses amours et la construction d'Antinoe, ville dédiée à son jeune amant. Viennent ensuite les réflexions intemporelles d'un vieil homme qui prépare sa succession.

Marguerite Yourcenar, en ce qui me concerne, réalise un sacré tour de force. Me tenir en haleine avec un long monologue dont on connaît (forcément) la fin. La langue est belle, poétique et forte. Même si ce n'est pas ma tasse de thé, j'ai pu apprécier de nombreux passages, dont l'humour n'est pas exempt.

Les notes de fin d'ouvrage jettent (de manière fort judicieuse) un éclairage particulier sur les aspects fictionnels, romancés et en disent beaucoup sur le processus de création. C'est très intéressant.

Bref, voilà une lecture que je redoutais, tant elle est éloignée de mes habitudes... et qui se termine bien.
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Ouvrage plein d'érudition.
L'empereur Hadrien développe des réflexions bien contemporaines qui sont plutôt celles de Marguerite Yourcenar elle-même : un parfum d'anachronisme se dégage de ce roman, accentué par la volonté de l'auteure de restituer autant que possible le style à la fois fleuri et viril des textes anciens.
Hadrien se présente comme un homme pourvu de mille qualités : peu de pages dans lesquelles, sous une apparente modestie, il ne fasse sa propre apologie : voyez comme je suis intelligent, sensible, viril, perspicace, lettré, aimant la paix mais bon guerrier et stratège, excellent ami, bon chef d'état, amoureux sincère. Seule ma carrière d'époux n'est pas exemplaire, mais est-ce ma faute ? Sabine est si maussade.
Il m'a semblé lire une excellente dissertation, pleine de solides qualités, mais lisse, très lisse, un exercice académique bien mené sans aspérité, sans vrai souffle. Intelligent mais sans génie.
Ayant lu L'Oeuvre au noir, pourvue des mêmes qualités et défauts que Les Mémoires d'Hadrien, je tiens Marguerite Yourcenar pour une excellente auteure de chroniques, d'essais, de traductions, mais non une romancière. A moins d'élargir la notion de roman, pourquoi pas ?
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Mon souvenirs des mémoires d'Hadrien restent vivaces et "indis-pensables". Lu en 1980, l'année de mon bac, 30 ans après sa publication 1951.
Un vieil empereur qui revisite sa mémoire et ses décisions politique pour son jeune héritier Marc.
Je lisais un an plus tard l'Empereur Dieu de dune de Franck Herbert.
Ces livres devraient être une obligation pour toutes personnes voulant exercé des responsabilité sur leurs contemporain.

L'écriture de l'"immortelle Margo" est d'une puissance nostalgique dont seul Proust est l'égal !

"Les dieux n'étant plus et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été."
G. Flaubert
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Lu il y a bien longtemps, je conserve de cette première lecture, le souvenir d'Antinoüs. L'histoire romaine, de Nerva à Trajan, des guerres Daces et Parthes, était alors bien confuse dans mon esprit.
Cette relecture, après de nombreux voyages dans le monde gréco-latin, est un enchantement.
J'ai pourtant failli abandonner : dans la première partie, Hadrien se sentant proche de la mort, raconte sa vie à Marc-Aurèle son « petit fils » - choisissant Antonin pour successeur il l'a adopté, et fait adopter Arc Aurèle par Antonin – filiation choisie. le vieillard pontifie, philosophe, son ton est celui d'un raseur. Sans doute s'exprime-t-on ainsi quand on est empereur et qu'on désire édifier son successeur ?
La suite est passionnante. La vie d'Hadrien s'est déroulée de l'Espagne aux confins de l'Arménie et de la Perse, de la Pannonie à l'Egypte, de la Germanie à la Syrie… Depuis ma première lecture, j'ai eu la chance de visiter la plupart des lieux cités dans le livre. Je pourrais l'illustrer avec mes photos d'Italica (près de Séville), d'Aquincum en Hongrie, des bords du delta du Danube ou des rives du Nil près d'Alexandrie, j'imagine la chasse au lion à Siwa, les forêts de Thrace. J'ai suivi avec grand intérêt la l'accession aux sommets du pouvoir dans l'ombre de Nerva puis de Trajan, les luttes des factions, les complots, les alliances.
L'évolution des idées politiques et religieuses est également intéressante. Après les conquêtes de Trajan, Hadrien veut consolider la paix, établir des frontières sûres. Qui ne connait le Mur d'Hadrien ? Avec les roitelets orientaux il préfère la diplomatie et le compromis plutôt que la guerre. En Alexandrie, il tente de concilier les factions, Grecs et Juifs en rivalité. Pourtant vers la fin de son règne, il ne saura éviter les Guerres juives meurtrières avec Bar Kochba et Akiva. C'est pendant le siège de Bethar qu'il sentira les premières alertes du déclin de sa vigueur et de sa santé.
Un seul regret, l'absence de notes en bas de pages. Cet ouvrage est tout d'abord un roman. J'aurais aussi aimé des références historiques.



Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Ça fait depuis le début de l'été que j'ai commencé Mémoires d'Hadien, et un mois qu'il est posé au même endroit.
Je crois bien que je ne finirai pas ce livre et vous me direz tous, que c'est dommage. La dessus, vous aurez raison, parce que j'ai bien aimé ce que j'en ai lu mais la sauce n'a pas pris. Ça arrive parfois.
Ce n'est que partie remise, Marguerite, je le promets.
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Me voici face à un dilemme cornélien: comment ne pas manquer de superlatifs en faisant l'éloge de ce livre extraordinaire sans donner l'impression d'avoir perdu tout sens de la nuance?
Et pourtant difficile ici de tempérer l'admiration!
Admirable ce livre l'est en tout point. Chaque phrase est délicatement ciselée, chaque paragraphe brille comme un diamant. Je le dis à l'envi: pour rendre hommage à cette prose merveilleuse et cristalline, il faudrait la lire à voix haute. C'est d'ailleurs à voix haute que lisaient les Romains qui ne connaissaient pas Marguerite Yourcenar mais qui avaient une écriture qui ne dissociait pas ou très peu les mots!
Dans ces sublimes pages, l'éclat de l'écriture romanesque le dispute à l'excellence de la recherche historique. Car nous sommes bien dans le roman, on ne lit pas "les mémoires d'Hadrien" , on lit "mémoires d'Hadrien". Et pourtant, les faits historiques y sont exhaustivement et rigoureusement rassemblés puisque Marguerite Yourcenar s'est employée à "refaire du dedans ce que les archéologues du XIX° siècle ont fait du dehors". C'est si vrai que le passionné de la Rome antique que je suis n'éprouve nul besoin de chercher quoi que ce soit d'autre à lire sur le personnage. Marguerite Yourcenar a allié avec maestria vaste érudition et beauté poétique de la langue . Elle aura été Clio, Erato et Polymnie tout à la fois!
Son livre est constitué de trois ensembles. Je conseille vivement de ne pas négliger les deux derniers qui ne doivent pas être vus comme des notes de l'auteur, mais comme parties intégrantes d'un tout qui a bien failli ne jamais voir le jour et dont l'aboutissement aura nécessité quelque vingt années. Mais les véritables chefs d'oeuvre ne sont-ils pas comme les hommes de qui l'Hadrien de Marguerite Yourcenar affirme que "rien n'est plus lent que [leur]véritable naissance"?
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Hadrien, empereur romain dont le nom est resté dans l'histoire, ne serait-ce que par ce mur, séparant l'Angleterre de l'Ecosse, qui porte toujours son nom. C'était là toute l'étendue de mon savoir sur la vie de cet homme illustre, avant d'entamer la lecture de ses Mémoires, imaginées par Marguerite Yourcenar. J'étais loin d'imaginer le parcours ayant conduit ce petit provincial espagnol à prendre la tête de l'Empire romain, s'étendant à l'époque de l'Atlantique au bout de la Méditerranée, des côtes glaciales de l'Ecosse aux rivages brûlants du Nil. Un parcours semé d'embûches, d'ennemis, d'arbitrages et de quêtes, un parcours sur lequel Hadrien revient ici dans une longue confession de vieillard, ajoutant aux faits des réflexions philosophiques passionnantes, d'une extrême lucidité sur lui-même et sur le monde qui l'entoure.
Quand j'ai décidé de lire ce livre, je n'aurais même pas parié le finir, encore moins l'apprécier. C'était pour moi ce monument littéraire inaccessible. Pourtant, ce fut un plaisir de me plonger dans la prose, certes très narrative, de Marguerite Yourcenar, de suivre Hadrien dans cette introspection au coeur de lui-même, ce qu'il a été, et ce qu'il est devenu. J'ai rarement lu un livre aussi bien écrit, aussi fluide, aussi intelligent et subtile. Chaque phrase nous transporte vers un ailleurs, fait naître en nous les sentiments de notre personnage éponyme, nous questionne et nous trouble. le rythme soutenu des années écoulées, des anecdotes racontées par Hadrien et les alternances de passages réflexifs créent un mélange parfaitement dosé pour happer le lecteur dans ce destin incroyable.
Habilement, Marguerite Yourcenar distille des réflexions universelles, des passages dont on ne sort pas indifférents, puisqu'ils s'appliquent si parfaitement à notre propre situation. J'ai cru déceler également une certaine pointe d'humour dans les passages où Hadrien se projette vers l'avenir, imaginant un pontife chrétien installé à Rome, capitale de son empire, ou en dissertant sur les différentes formes de l'esclavage. Cette lecture nous donne à réfléchir sur nous-mêmes, sur les autres, sur le monde autour de nous et ses principes. Nous voyageons aussi, embarquant avec Hadrien dans ses périples, de l'Angleterre à Jérusalem, de la « Bretagne » à la Palestine nouvellement créée.
J'ai été touchée par l'indulgence des propos, l'indulgence de ce vieillard lorsqu'il se retourne sur sa vie. Il ne regrette rien, au contraire, il apprécie chaque occasion qui lui a été donnée d'apprendre et de grandir en tant qu'homme, il considère chaque erreur et détresse comme un passage obligé, une forme d'accomplissement.
Les Mémoires d'Hadrien sont une magnifique leçon de vie, une incroyable invitation à la réflexion, et un voyage extraordinairement réaliste dans la Rome antique. Je comprends désormais pourquoi c'est un véritable classique, et je le garde à portée de main pour le relire dans quelques années à nouveau.
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