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EAN : 9782266315449
608 pages
Pocket (13/01/2022)
  Existe en édition audio
4.06/5   80 notes
Résumé :
Récit haletant, inattendu et terriblement original

Adam et le singe capucin se regardent droit dans les yeux. Lui ne voit plus en Clara un animal, mais un homoncule, une sorte d'enfant dépravé, une version dégradée et corrompue de tous les ancêtres de l'homme. L'animal en lui jauge l'homme en elle. Ce regard si sombre lui fait perdre ses repères. La peur le gagne, non celle des sévices qu'elle va lui faire subir, mais l'épouvante de ne plus savoir à q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Une fantastique découverte !
Les plus de 500 pages m'effrayaient un peu mais, pourtant, que cette lecture est vite passée.
Une enquête policière et une renaissance entre l'humain et l'animal, les deux étroitement liés.
Un policier paralysé suite à une attaque, une jeune fille assassinée dans une chambre fermée à clé de l'intérieur, une équipe d'enquêteurs qui se complète tout en se tirant sans les pattes, un secret bien gardé et au milieu, un capucin qui peut tout résoudre.
Adam est devenu dépendant d'un petit singe, son animal d'assistance. Ce policier, jeune marié, futur père, doit subir chaque jour corps devenu poids mort. Un programme de réadaptation lui propose la compagnie d'un capucin pour l'assister au quotidien.
L'épouse d'Adam, elle-même policière, est chargée avec son équipe de résoudre le meurtre d'une jeune héritière. Une équipe où tout le monde ne joue pas franc jeu et cherche à tirer la couverture à lui.

Alors comment, de par son comportement, ses violences et sa nature, un capucin permettra de résoudre un meurtre et de donner vie et envie à un policier talentueux englué dans son corps, son passé et ses douloureux souvenirs ?

C'est deux lignes parallèles du livre m'ont tenue en haleine tout du long et j'ai refermé ce livre à regret.
Je suis conquise par cette écriture élégante et légère, ce style intelligent et cette histoire si bien menée.
Ce livre est pour moi une fabuleuse réussite !
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Lorsqu'on a les yeux plus gros que le ventre, on se retrouve à sortir des pépites de sa bibliothèque quelques années après leur acquisition ! Ça a été le cas avec "Si la bête s'éveille" de Frédéric Lepage que j'avais eu la chance de rencontrer lors d'un apéro polar organisé par les éditions pocket.

Mais quel roman ! Je me suis retrouvée plongée dans un polar qui m'a finalement rendue plus intelligente 😂 Il faut savoir que Frédéric Lepage n'est pas seulement un auteur. Au cours de sa longue carrière, il a été auteur et producteur de nombreuses émissions et documentaires notamment animaliers. C'est grâce à sa riche expérience qu'a pu naître "Si la bête s'éveille", un polar où se mêlent enquête policière et éthologie où finalement l'homme va devoir se remettre complètement à l'animal.

Alors que je n'ai jamais été vraiment intéressée par les sciences, Frédéric Lepage a su éveiller ma curiosité et m'a donné envie d'en apprendre plus sur le comportement animal qui finalement s'applique plus qu'on y pense à notre espèce d'Homo sapiens.

Concernant l'histoire en elle-même, j'ai adoré son originalité. C'est la première fois que je rencontrais comme personnage un singe capucin d'assistance qui pourrait bien en faire voir de toutes les couleurs à Adam, un jeune enquêteur du NYPD devenu paralysé et dépendant après une mystérieuse attaque...

Finalement en refermant cet ouvrage que j'ai trouvé à l'image de son auteur, un homme sympathique et jovial avec qui j'avais pris plaisir à partager, trois mots me viennent à l'esprit : original, captivant et instructif.

J'espère que si vous vous laissez tenter, vous prendrez autant de plaisir que j'ai pu en avoir avec cette lecture 😊
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Ce n'est pas une intrigue ce thriller, mais deux qui se croisent avec énergie. Ça commence assez mal pour Adam, policier, victime d'une agression qui va le rendre tétraplégique. Pour se réparer et pour les gestes du quotidien, il lui est confié Clara, capucine de son état. Grâce à l'animal, il va faire venir les lois de la jungle en plein New-York, nous apprendre par la même occasion quelques unes de nos habitudes primales, et, surtout, résoudre ce crime fait au Dakota Building (mais si ! vous savez, cet immeuble où a été assassiné John Lennon, et qui servi de résidence au film Rosemary's baby). Thriller qui a rencontré le Prix Cognac du meilleur roman francophone 2021, mérité.
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Un vrai coup de coeur : en librairie à cause de cette couverture à dominante rouge (ma couleur préférée) et cette triplette de singes dans ces postures devenues universelles – je ne dis rien, je n'entends rien, je ne vois rien ; ces fameux trois singes de la sagesse ! Oh, je ne l'ai pas acheté à la première occasion, au contraire : je l'ai pris et repris bien plus d'une fois, avant de chaque fois le redéposer, jusqu'à me décider un jour brutalement à le prendre… en format Kindle !
Et c'est tout autant un coup de coeur à la lecture !

Alors, disons-le d'emblée : on a là un 4e de couverture accrocheur, mais qui ne représente qu'une infime partie de l'intrigue. Adam, jeune flic surdoué au NYPD, s'apprête à déménager avec Angelina, sa compagne et supérieure hiérarchique. Victime d'un supposé mais inexplicable règlement de compte, le voici tétraplégique. Une association lui propose l'aide de Clara, jeune singe capucin, dans le cadre d'une expérience portant sur la capacité à ces presque-humains à devenir assistants de vie, lors de sa lente convalescence, ponctuée de succès inespérés mais désespérément lents. Parallèlement à ça, Angelina est accaparée par un meurtre terrible et inexplicable (lui aussi) dans un pavillon de luxe. Et de là, partent toute une série de questions : les deux affaires seraient-elles liées ? Que s'est-il réellement passé, dans chacun de ces deux crimes ? Que va devenir Adam ? Que va devenir le couple Adam-Angelina ? Et quel rôle va jouer la très présente Clara dans tout cela ?
C'est ce que je disais : le 4e de couverture présente une infime partie de l'histoire entre Adam et Clara, sans doute la plus sordide… mais qui ne dure guère plus de quelques pages ! Pour le reste, l'auteur mène le lecteur là où il le veut comme il le veut. Il sème des indices à plus d'un endroit, certains sont même tellement « gros » qu'on se demande comment on a pu passer à côté, et pourtant... Par moments, ce sont même des révélations entières qui surgissent, et alors le questionnement continue mais un peu différent : vont-ils s'en sortir malgré tout ?

Ainsi, l'auteur nous entraîne dans une double intrigue très rythmée, très visuelle aussi, peut-être grâce à l'usage constant de l'indicatif présent dans des chapitres assez courts, et cette technique bien connue qui consiste à montrer les choses plutôt qu'à les décrire. Mais au-delà de la pure technique, souvent synonyme de réussite par elle-même, il y a aussi tout l'art du conteur ; c'est une écriture efficace, précise, mais aussi parfois presque poétique, chantante, d'un niveau correct et parfois plus soutenu, sans jamais perdre le lecteur. Ce dernier passe beaucoup, beaucoup de temps aux côtés d'Adam ; on vit à son rythme, on a mal pour lui, on voudrait récupérer avec lui, on adore Angelina et sa volonté farouche de l'aimer malgré tout, tout en s'en trouvant quelque peu agacé, etc.

Certes, le couple composé de deux flics, l'homme subalterne avec la femme de pouvoir, n'est pas une nouveauté (on a notamment la série policière télévisée « Tandem », mais je pense que c'est loin d'être le seul exemple !), mais est traité ici avec un focus évident sur Adam. En effet, si le narrateur omniscient se penche régulièrement sur l'un ou l'autre des personnages, sans vrai « tour de rôle » toutefois, tout en subtilité, c'est indéniablement Adam le personnage principal, et c'est à lui que le lecteur s'attache d'emblée, grâce à son histoire qui est contée dès le prologue, puis ce terrible crime dont il est victime, ses doutes, ses progrès, sa relation à Clara, sa formidable intelligence, son sens aigu de la justice qui le pousse parfois hors des clous (ou en tout cas à la limite). Tous les autres personnages paraissent un peu comme de satellites qui gravitent autour de lui, même les plus importants, qui sont Angelina qu'on admire bien un peu, l'ami Maxime qui sert la part presque philosophique que ce livre aborde quelques fois à travers des messages d'espoir et d'aller vers l'avant, et Clara bien sûr. Quant aux autres personnages, notamment les différents policiers de l'équipe d'Angelina, qui ont des tâches pourtant bien précises dans la résolution de ces deux enquêtes, non seulement je me suis bien moins attachée à eux, mais en plus j'ai eu du mal à les distinguer les uns des autres. Ce n'est qu'au fil des pages qu'on comprend mieux qui est qui, et quel rôle il/elle joue exactement.

Et bien entendu, comme le laisse supposer le synopsis mais de façon tronquée, le personnage de Clara a un rôle bien particulier à jouer, au 1er degré très certainement, dans cette relation homme handicapé – singe assistant, très inhabituelle et dès lors tout à fait originale. L'auteur souligne bien que, si tout le monde trouve désormais « normal » que les aveugles puissent avoir un chien-guide, ça n'a pas toujours été le cas, c'était même une grande nouveauté plutôt mal perçue au début ; et désormais les singes pour un tétraplégique… Mais on passe aussi assez vite à un 2nd degré, à tout ce qu'Adam va entreprendre pour mieux comprendre son assistante de vie, et appliquer à ces enquêtes auxquelles il reprend part peu à peu, toutes ses découvertes éthologiques, sur cette part primale de la bête qu'il y a en chaque être humain … Non seulement il présente des scènes, toujours très visuelles, de comportement animalier d'une façon claire et très abordable, mais en plus, un peu insidieusement, il pousse le lecteur à se demander comment il est / agit dans sa propre avis : que devenons-nous si la bête [en nous] s'éveille ?...

C'est par moments glaçant ou très triste, c'est parfois intellectuel mais tout à fait abordable, mais c'est surtout remarquable, un vrai polar jubilatoire où chaque mot a sa place, où le lecteur enquête aux côtés de son policier préféré et se réjouit avec lui de ses succès, époustouflé de cette façon qu'il a de n'en faire qu'à sa tête pour arriver à une résolution finale sur les chapeaux de roue, façon scène de cinéma à grand spectacle. Brillant !
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New-York. Adam est un jeune enquêteur du NYPD. La veille de son emménagement avec Angelina, sa future épouse, qui est également sa supérieure hiérarchique, il est victime d'une terrible agression, à l'intérieur de son appartement. La balle qui l'atteint dans le cou le rend tétraplégique. Après un long séjour à l'hôpital, Adam est autorisé à rentrer chez lui. Il lui est proposé une assistante de vie, nuit et jour. Elle s'appelle Clara et elle a déjà aidé des tétraplégiques, dans leur quotidien. L'appartement a la configuration idéale pour lui permettre de cohabiter avec son patient. Il y a de nombreuses poutrelles… ce qui pour un singe capucin est un vrai bonheur. Oui, celle qui va permettre à Adam de retrouver un peu d'autonomie est un petit singe femelle, tout mignon.


Tous les jours, l'inspecteur reçoit la visite des soignants, ainsi que celle d'Angelina. Cette dernière a mobilisé toute son équipe pour retrouver l'agresseur de son amoureux. Elle enquête, également, sur un meurtre commis dans un immeuble célèbre de la ville : le Dakota, ce lieu huppé où a été assassiné John Lennon et où ont vécu de nombreuses célébrités. le corps d'une adolescente, Louise, a été découvert dans sa chambre, fermée de l'intérieur. La jeune fille a été tuée, puis violée après sa mort et ses doigts ont été brûlés. Adam, depuis son lit médicalisé, apporte son support, en effectuant des recherches sur les réseaux sociaux. Il est persuadé que ses collègues se trompent de coupable.


Grâce à Clara, il retrouve un peu d'indépendance. Elle lui apporte son café, veille sur lui, l'épouille comme s'il était un congénère… mais un jour, cette harmonie se rompt. le comportement de l'animal change : sa tendresse se mue en agressivité, elle multiplie les mauvais coups, elle devient violente, etc. Lorsque Adam veut alerter son entourage, personne ne le croit : Clara se rebelle uniquement quand ils sont seuls. Il met en place des stratagèmes pour prouver ses dires, mais le petit singe parvient à les détourner. La vie de l'inspecteur devient un enfer et il a peur. Il décide d'étudier l'éthologie. Ce qu'il apprend est fascinant et il comprend que certaines de ses constatations s'appliquent aux humains : certains de nos actes résultent de notre part animale. Après avoir tenté quelques expériences qui confirment ses théories, il utilise ses thèses pour résoudre le crime du Dakota.


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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il y a aussi les mots terribles qu’à prononcés Angelina : « toi que je ne reconnais plus ». Il pense au jeu qui rassure les amoureux. M’aimerais-tu encore si j’étais… moche ? Pauvre ? Estropié ? Malade ? La réponse est toujours « oui ». Mais quand le jeu finit, quand le réel mène la danse, tout change. On a beau se convaincre que la compassion n’a pas de limite, faire semblant de croire que l’adversité n’aura jamais de prise sur les sentiments, on s’aperçoit, submergé ar la honte, que non, je ne t’aime pas de la meme manière si tu es laid ou impuissant. Comme on veut demeurer noble plus longtemps, on n’admet pas qu’on a échoué à vivre un amour que rien n’ébranle. Qu’on n’a pas pu être à la hauteur.
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Son esprit devient baleine bleue : ses fanons filtrent les informations et rejettent les adjuvants qui les dissolvent. Il garde en lui la matière, densifiée à l’extrême, du pur savoir. Il se rappelle le temps où, âgé de douze ans, il se cachait entre les rayonnages de la bibliothèque d’Elm Park, pour y acquérir, en lisant sans les comprendre les textes d’Albert Einstein, la certitude que ses chagrins d’orphelin n’étaient rien face à l’immensité de l’univers.
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Depuis qu’on a tenté de le tuer, Leaf n’a senti que deux fois sur sa peau la piqûre du vent et de l’air vif : quand il a été transféré de Madison Avenue à Rochester, et quand il en est revenu. Il n’a plus, entre-temps, respiré l’odeur de salami et de sauerkraut qui s’évade des delicatessen, ni celle des tronçons de baguette empalés sur leur pique chauffante, des saucisses à hot dog grillées, de la moutarde, des bagels au gros sel sur les planchas des vendeurs de rue. Son odorat regrette le parfum du bitume chaud, de l’air saturé d’eau qui jaillit en colonnes de vapeur blanche des conduites brisées. Il n’a plus entendu qu’étouffés par la distance le bruit de carcasses des taxis qui affrontent sans ralentir les nids-de-poule et les fissures des avenues, la modulation acide des sirènes des pompiers, le choc des diables et des charriots de livraison quand leur squelette métallique percute l’arête des trottoirs. Ces sons, ces odeurs, cette poisse habillaient jadis son corps sans qu’il en eût conscience. Ce costume faisait de lui un New-Yorkais.
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Nous sommes des animaux avant tout. C'est pour cela que nos optons pour la violence, que nous violons, que nous tuons. Nous transgressons l'ordre social parce que nous ne parvenons pas à transgresser celui que la nature nous impose. Nous subissons comme tout le règne animal ces injonctions : séduire à tout prix, se battre pour survivre, défendre son territoire, assurer la perpétuation de l'espèce. Elles viennent des replis plus les plus profonds de notre cerveau reptilien.
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Le Dakota a le statut de National Landmark. Les occupants ne peuvent modifier les éléments de décoration à leur guise, sauf s’ils obtiennent l’autorisation du comité des copropriétaires et de son architecte. La plupart des serrures sont d’origine. Elles datent de 1884, comme le bâtiment. Aucun serrurier ne maîtrise plus leur mécanisme. La concierge garde des clés d’époque, à titre conservatoire. Les habitants utilisent des copies faites dans les années 1950. Quand Orzel a réaménagé les deux appartements, il a conservé le décor ancien. En revanche, il a refait tous les systèmes électriques. Pour chaque brique déplacée, il a dû demander une permission. On conserve au sous-sol, dans des réserves, les moindres éléments de décoration que les propriétaires ont été autorisés à remplacer.
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