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EAN : 9782266226035
264 pages
Pocket (10/11/2016)
4.29/5   19 notes
Résumé :
Joseph Bialot est l'un des rares Français à avoir vécu la libération d'Auschwitz. Entre le 18 janvier 1945, début de l'évacuation du camp et des marches de la mort, et le 27 janvier, date de l'arrivée des Soviétiques, la vie - ou la mort - de milliers de déportés s'est jouée en Haute-Silésie.
Entre le départ des SS et l'arrivée des libérateurs, les prisonniers de l'enceinte concentrationnaire ont vécu un purgatoire indéfinissable, jamais oublié et qui permet ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un temoignage boulversant sur le periple qu'a ete le retour chez soi apres la fin de la seconde guerre mondiale.
On se rend compte que ces retours ont ete terriblement mal ressentis et vecus par les parents,les proches,par le sentiment de honte qui les ont envahi.
Je trouve que ce genre de temoignage est trop rare car dans mon inconscient j'ai toujours pense que les soldats qui ont eu la chance de pouvoir revenir en famille,etaient les bienvenus,attendus les bras ouvert.Eh bien non,ca n'a pas souvent ete le cas.
J'ai mal au coeur de penser que ces hommes qui ont donne leur vie,leur corps,leur jeunesse, ne soient pas attendus avec chaleur.Et qu'ils soient meme rejetes.
A lire


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Comment ne pas noter la note parfaite à une histoire aussi personnelle. Bialot nous livre sans concession les derniers jours d'Auschwitz avant que les Russes ne viennent libérer le camp. Une histoire d'horreur, bien évidemment, où la barbarie des Hommes ne se racontent plus. Mais avant d'arriver à ses derniers jours, Bialot raconte son parcours, la perte, la crainte, la peur, la douleur... Un récit triste, touchant, révoltant... mais essentiel, pour la mémoire et ne jamais reproduire.
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Une histoire émouvante et horrible que l'auteur nous raconte . La fin du camp d'Auschwitz ce 27 janvier 1945 avec le départ des Nazis puis l'arrivée de l'armée rouge .
L'histoire se passe sur 2 périodes , le retour à la vraie vie qui alterne avec ses souvenirs du camp .
Mais la liberté n'est qu'illusoire , car impossible d'effacer ces terribles souvenirs ..
Un livre qu'il faut lire .
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A lire à petites doses, le temps de digérer l'horreur des camps de concentration. J'ai lu quelques livres sur cet enfer, mais rarement l'auteur ne m'a fait sentir ici aussi fort : l'arbitraire, la sauvagerie, le cynisme des bourreaux nazis. Et puis, ce qui en fait aussi l'intérêt, c'est la narration du cheminement, de l'arrestation jusqu'au retour en France
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai récemment été invité à assister à la remise du prix Marcel Paul.
Lieu ? Un immeuble universitaire de la rive gauche.
Rencontre dans un ascenseur : nous sommes quatre dans la cabine menant à l'étage où doit avoir lieu la cérémonie.
Mes trois compagnons portent tous un ruban rouge à la boutonnière : la Légion d'honneur. N'ayant qu'un seul mérite dans la vie, celui de ne pas être méritant, je ne suis titulaire d'aucune décoration.
S'engage un dialogue incompréhensible pour le commun des mortels.
- Tu étais où ?
Inutile de préciser l'endroit. «Où» ? Il s'agit d'un camp nazi, évidemment.
Réponses :
- Dachau.
- Dora.
- Mauthausen.
- Auschwitz.
Je regarde mes compagnons, je me vois. Bien nourris, chevelus ou naturellement chauves et un sourire sur le visage. Nous ne nous connaissons pas mais nous sommes heureux d'être là et, complices inconscients de la même aventure, de décliner un nom maudit par l'Histoire au lieu d'un «nom, prénom, date et lieu de naissance». Nous sommes les derniers témoins d'un événement unique.
Tous octogénaires, tous rescapés d'une incroyable odyssée, n'ayant survécu, comme disait un camarade de déportation, que «parce que je n'ai jamais été au mauvais endroit au mauvais moment». Quatre hommes dans un ascenseur... On dirait le titre d'un polar. Quatre citoyens dont rien ne révèle qu'ils sont des rescapés portant, en eux, une cicatrice invisible. Ils sont là, mes compagnons de chaîne, des humains qui ont connu l'impossible et l'invraisemblable : être des ombres dans un monde sans lumière.
Soixante-cinq ans ont passé...
J'essaie d'imaginer mes compagnons tels qu'ils étaient dans les quatre «clubs de vacances» énumérés ci-dessus. Comme chacun, depuis que les archives sont sorties de leurs caches, je sais ce qu'était «l'univers concentrationnaire», ainsi que David Rousset l'a nommé globalement.
Bien entendu, j'ignore ce que chacun d'eux a vécu. Chaque ex-porteur de «pyjama» est un roman, noir évidemment, et chaque événement raconté, aussi incroyable soit-il, est plausible.
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La marche se poursuit,coupee par des haltes nocturnes avec les soldats.La route est devenue rue.Une longue voie couverte de neige sale sous un ciel gris.Il fait jour et nous sommes seuls en mouvement.Une ombre parait,grandit,se rapproche.Une femme.Pas un epouvantail squelettique de Birkenau,pas une meme polonaise plus large que haute,mais une silhouette fine,qui se decoupe dans la grisaille.Elle vient vers nous,chaussee de petites bottes qui s'arretent a mi-mollets.Enveloppee dans un manteau de fourrure,elle porte une chapka fourree,elle aussi,d'ou emerge une boucle blonde qui vient echouer sur un front,et elle avance sur nous.Son visage est maquille,ses levres rouges s'entrouvent sur des dents blanches.A notre hauteur elle sourit.Une femme qui sourit a deux fantômes en balade!Une femme,une vraie en chair et en os,une epouse ,une amie,une confidente,une pute,une sainte.Moment inoubliable,illumination.C'est la,sept jours apres l'arrivee des russes,que j'ai réellement quitte physiquement le lager en voyant cette fille qui m'a offert un somptueux cadeau sans le savoir,une des plus belles erections de mon existence.J'etais en vie.
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Mourir n'est rien . Un souffle qui s'éteint , point final .
C'est la peur qui est terrible .
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Le 27 janvier 1945 , des condamnés à mort ont enfin vu mourir la mort , Voeu exaucé .
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Video de Joseph Bialot (2) Voir plusAjouter une vidéo

Joseph Bialot : C'est en hiver que les jours rallongent
Olivier BARROT, depuis le café "Le Rostand" à Paris, présente le livre "C'est en hiver que les jours rallongent" (éditions le Seuil) de Joseph BIALOT. L'auteur parle de son livre avec Barrot.
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