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EAN : 9782207118290
224 pages
Denoël (21/08/2014)
2.7/5   40 notes
Résumé :
Tout commence par une gigantesque nuit d’ivresse. Pierre, journaliste pour le magazine Santé pour tous, boit un coup avec un collègue après s’être rendu à une conférence de presse.

De plus en plus ivres, ils défilent de bar en bar et leur groupe s'agrandit. Entre Fanfan, grand dépressif, Ollier, alcoolique désabusé, Bassefosse, critique d’art sur le carreau, et Pierre, lui-même enclin à la folie douce, la bande va vivre des aventures absurdes et déli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Gueule de Bois parle de...grosse biture, de méchante muflée, d'inoubliables beurrées, certes, mais pas que.

Pierre est journaliste à Santé Pour Tous, boulot bien plus alimentaire que passionné.
Un soir d'ivresse, à noter dans les annales pour peu qu'il s'en souvienne, il fera la connaissance d'authentiques poètes de la vie adorant tout comme lui titiller du goulot, l'occasion pour ces quatre monstrueux soiffards de se fourrer dans les situations les plus improbables tout en refaisant le monde à coups de tournées générales bien senties.
Une fois ses Gamma-GT redescendus à un seuil acceptable, il sera alors chargé d'investiguer sur la démarche écoresponsable de la plus grande scierie du Midi, l'opportunité pour ce citadin pur jus de rencontres toujours plus invraisemblables avec, cerise au kirsh sur le baba au rhum, la possibilité d'un tout avec cette journaliste initialement moquée, au terme de ce périple haut en couleur.

Si le pitch initial ramène immanquablement à l'incontournable " Un Singe en Hiver " de Verneuil, la verve et la truculence qui s'en dégagent l'approchent parfois sans jamais l'égaler. Une quatrième de couv' – bien trop bavarde – assimilant Maulin à un Audiard ou bien un Dard, pourquoi pas, à chacun son ressenti. Par contre, s'il y a bien une chose qu'on ne peut lui enlever, c'est un style bien barré qui ferait passer le feu d'artifice juilletiste de Taumatawhakatangihangakoauauotamateaturi pukakapikimaungahoronukupokaiwhenuakitanatahu, Nouvelle-Zélande, pour un pétard mouillé. Loufoquerie à tous les étages que n'auraient pas renié les Monty Python, l'auteur assume pleinement une excentricité omniprésente susceptible de réjouir comme d'agacer. Aucune ligne directrice à l'horizon si ce n'est celle de surprendre et de faire sourire. Un trombinoscope de malades concourant chacun pour l'hurluberlu de l'année. Des envolées lyriques burlesques à même d'interpeller, au détour d'un plaidoyer convaincant, le lecteur goguenard tant les sujets abordés foisonnent.

Gueule de Bois fait finalement figure de bouquin fourre-tout faussement désinvolte avec de vrais morceaux de réflexion à l'intérieur.
3,5/5
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Habituellement, je n'aime pas dire du mal des livres... à moins bien sûr qu'il ne s'agisse de Lévy ou de Musso. Je n'aime pas dire du mal des livres mais, de temps en temps, je ne peux pas faire autrement. Comme aujourd'hui, par exemple.

Pierre Laval est journaliste pour le magazine Santé pour tous.
Dans la première partie, après une conférence de presse, il boit un coup avec deux collègues, Ollier et Fanfan. Dans un bar, ils rencontrent Bassefosse, critique d'art, puis une fille voleuse de voiture (et suceuse) à ses heures perdues. S'ensuit une tournée dans Paris : les bars, la fête d'un émir, les cafés... Une beuverie, évidemment, d'où le titre du roman.
Dans la seconde partie, Laval est en voyage afin d'écrire un article sur une scierie. Il retrouve ensuite, en compagnie de Béatrice, le lieutenant, spécialiste en loups. Là aussi, on boit, on boit, c'est le délire total.

Passons à mon avis...
Eh bien, je suis navrée de le dire mais, dans ce livre, il n'y a rien. RIEN. le roman n'est ni intéressant ni bien écrit. Pire que ça, il est vulgaire ! Oui, le style est tout simplement vulgaire. Contrairement à ce que pouvait laisser présager la quatrième de couverture, il n'a pas même le mérite d'être drôle.
Mention spéciale pour les propos bobos - gauche caviar des invités alcoolisés à la fête de l'émir. On a touché le fond pendant quelques pages.

Merci tout de même aux éditions Denoël et à l'opération Masse Critique pour l'envoi de ce livre. Ce genre de lecture a au moins une utilité : me rappeler pourquoi je ne lis presque jamais la littérature actuelle. Je retourne de ce pas dans mon cher XIXème siècle. A votre santé !

Challenge ABC 2014/2015
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Pierre travaille depuis quinze ans à « Santé pour tous », un mensuel féminin dans lequel il écrit pour « des connasses sans cervelle » et qui lui permet de payer son loyer et d'alimenter son réseau social et professionnel à l'occasion de soirées privées où toute la presse se retrouve pour manger et boire à l'oeil autour d'un buffet. C'est à cette occasion qu'il retrouve Ollier, un écrivain raté qui va l'entraîner dans une tournée des bars aux conséquences désastreuses… Entre rencontres atypiques, envolées lyriques et ivresse incontrôlée, les compères ne sont pas au bout de leurs surprises et la soirée pourrait bien virer au cauchemar…


Autant j'avais été séduite par l'humour et la folie douce des « Lumières du ciel », le précédent roman d'Olivier Maulin, autant j'ai été déçue et agacée par « Gueule de bois ». le roman se compose en deux parties bien distinctes et, si la deuxième est plutôt réussie, pleine d'humour et de fantaisie, la première en revanche m'a laissée complètement indifférente. J'ai eu l'impression de passer une soirée avec des gens complètement bourrés en étant moi-même parfaitement sobre. du coup, j'ai été insensible à leurs délires et j'ai trouvé que l'auteur poussait l'ivresse à son extrême, quitte à en faire trop et à ne plus être crédible… Une déception donc pour ce roman, qui aurait largement gagné à être réduit de moitié !
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Au commencement, j'ai pensé à Houellebecq. A priori, une bonne chose, sauf à dire qu'il vaut mieux lire l'original. Je me suis surpris au fil des pages à sauter la lecture de quelques lignes dont je voyais qu'elles ne feraient pas avancer l'intrigue. Mauvais signe. Indice que le style ne compense pas l'ennui ressenti. La faute à la description des délires de beuverie, qui m'intéressent peu en eux-mêmes.
Pour autant, quelques passages mémorables ne m'ont pas échappé: la standardiste combative de l'hôpital, l'homme dont le délire est de compter la multiplication des mouches. de grands moments. Tout comme les propos francs des convives lors de la fête parisienne. Des formules rafraîchissantes sur notre société qui explosent en pleine figure. le langage des ivrognes permet d'aborder les tabous (immigration par exemple). Malgré ces fulgurances, on a l'impression que le livre ne repose sur aucune intrigue. Des moments comiques sont décrits, sans plus. Autour d'eux, il faut se coltiner le marché de la filière bois et le retour des loups, qui je pense l'avoir compris, ennuient tout autant les personnages !
Je peine à défendre la seconde partie du livre, que j'ai bâclée je dois l'avouer. Je retourne à ma lecture du Misanthrope, que j'avais lui-même délaissé (comme quoi...).
Si certains ont aimé Gueule de bois, je m'incline évidemment, ce n'est juste pas mon cas.
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Si l'auteur a voulu donner un sens à ce livre, je ne l'ai pas trouvé, la couche de vulgarité et d'inepties m'a sans doute empêchée de le percevoir. Il faut dire aussi que la mention "connasses sans cervelle" pour qualifier des lectrices de magazine, donc des femmes, ne m'a pas spécialement mise dans de bonnes dispositions. Oui, je sais bien, c'est un livre, une posture qui se veut littéraire mais je le dis tout net, pour moi, ça ne passe pas, surtout pas en titre et enrobé, par exemple, du mot "parfaite". Si c'est une mode, je la trouve franchement de mauvais goût. Il est clair que le titre du livre n'annonçait pas la grande classe non plus, me direz-vous. Certes. Mais là, c'est assez collector sur les 118 premières pages ou alors, c'est un match entre vulgarité et mauvais goût et je ne l'ai pas compris. En aucun cas, je n'ai trouvé cette bande de pochtrons un tant soit peu attachante. Même le mot pathétique, je ne peux pas l'employer. Je les ai trouvés tout simplement minables. Quant aux femmes, elles sont soit potiches (variante de c........ sans cervelle ? ) soit karatéka.
Soulagement d'arriver à la page 118 (la partie 2) où enfin le personnage principal a dessaoulé. Comme une juste récompense d'avoir tenu jusque là, l'auteur nous gratifie d'un joli passage, limite poétique : Pépé Alphonse et son jardin, 4 belles pages, on n'ose y croire après toute cette vulgarité. Ensuite, on a droit par le menu à l'analyse des enjeux de la filière bois, version développement durable (je précise que le personnage principal, Pierre est journaliste, spécialisé dans les préoccupations environnementales, mais sans y croire du tout, oui, il est parfaitement cynique). Au moins, ce passage a le mérite d'être instructif mais c'est bien un roman que j'ai choisi et non un documentaire. Sans transition, on passe à un argumentaire, défendu férocement par une sorte de Rambo déjanté, sur la nécessité de la réintroduction du loup dans les grandes forêts françaises. Précisons que celui qui avance ces arguments, "le lieutenant" a autant de considération pour les moutons que Pierre pour ses lectrices. Après ces différents épisodes, je me suis demandée dans quelle direction allait partir le livre parce que je dois bien l'avouer, je cherchais bêtement un lien dans tout ça. J'avais reconstitué mon capital indulgence après la rencontre tout en sensibilité avec le personnage d'Himelin, celui que tout le monde prend pour un simplet mais dont la connaissance de la forêt est stupéfiante. Il est de plus en parfaite symbiose avec elle, c'est un sourcier des plus doués. Hé bien non, pour me gâcher cette impression fugace que je n'avais pas complètement perdu mon temps à lire ce livre, il a fallu que l'auteur fasse revenir sa bande de minables du début, tous planqués dans une maison de retraite et prêts à faire la révolution. Franchement, le retour de l'infirmière karatéka (avec des gros nénés, bien sûr), c'est comme cette mode d'insulter, presque l'air de rien, en passant, les femmes, j'aimerais bien qu'on s'en passe.


Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
[à propos de la publicité] Contents de bouffer de la merde de cheval surgelée! Ravis de s'empoisonner de raviolis aux os broyés, nerfs et tendons! Guillerets de préparer des purées en flocons! Éplucher une patate? Plus le temps! Trop de boulot! (...) J'abandonne mes enfants tous les jours à des nourrices inconnues, (...) je donne du poison à mon bébé, mais je suis bien plus épanouie qu'au treizième siècle (...)!
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Ça y est, Bassefosse était lancé ! Selon lui, notre société ne savait plus quoi faire de ses vieux et les parquait dans des camps. Il vomissait les humiliations mais plus encore la sympathie. Surtout la sympathie ! L’ignoble sympathie que l’on éprouve pour les bébés et les handicapés, les inutiles. La technologie rendait leur connaissance périmée, non transmissible. Déconnectés, les vieux ! Ce qu’ils savent est ringard, ne mérite pas cinq minutes d’attention.
Incapables de faire fonctionner un smartphone 5G, de changer une carte Sim. Vous êtes hors-jeu, les vieux, surtout ne faites pas d’histoires, n’essayez pas de résister. Trouvez-vous des petits plaisirs de fin de vie et faites-vous tout petits ! Quand ils parlaient, la jeunesse ricanait dorénavant. La jeunesse bête par essence, tombée du nid, au lait qui coule du nez. La jeunesse malléable, perméable, imbécile, qui produit et consomme. Plus besoin des vieux ! « Mais non, mémé, ça fait belle lurette que tes idées sont dépassées… » « Mais non, pépé, le progrès est passé par là… » Finie, la transmission, en attendant la science qui arrêtera la mort… Du coup, on les consolait avec leur « sagesse »… Ah, la sagesse des anciens, c’est tout ce qu’il vous reste, ça nous tire des larmes d’extase. La belle sagesse qu’on court enfermer dans les camps de retraite ! Mais à quoi elle sert, la sagesse, si les générations suivantes n’en profitent pas ? À quoi elle sert, la sagesse, si tout le monde s’en fout ? Si c’est la nouveauté sans cesse louée ? Si c’est « l’acceptation du neuf la bonne nouvelle » ? À quoi sert la sagesse si les vieux sont confinés en apartheid !
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- Mais... euh... comment dire... c'est légal ton truc?
- Quel truc?
- Ben euh... le chevreuil, là.
- Bah, y en a tellement... Ils sont là tous les soirs au crépuscule. J'en prélève un de temps en temps, généralement le mardi soir.
- Le mardi soir? Pourquoi le mardi soir?
- Parce qu'il y a Bones à la télévision.
J'ai levé les yeux au ciel avant de ricaner.
- Et alors, les chevreuils n'aiment pas Bones, c'est ça? Ils préfèrent sortir boire un verre?
- Les chevreuils, j'en sais rien. Mais le garde-chasse ne raterait un épisode pour rien au monde.
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On avait écouté de la musique aussi : quatre minutes trente-trois secondes de silence de John Cage, que la baronne savourait en pleurant. L’œuvre avait été composée pour le piano mais pouvait aussi bien être exécutée par n'importe quel instrumentiste, nous précisait la baronne. Pardi ! Même par un manchot sourd et aveugle... Par un ouistiti mongolien... Magie de l'art ! Cet imbécile d'Ollier avait demandé à monter le son ! Oh là là, qu'est-ce qu'on avait ri une fois de plus !
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Son grand truc, c’était la lutte antifasciste. « On a beau être entrepreneur, on n’en a pas moins une conscience citoyenne. » C’était sa phrase. Un coup pour la Licra, un coup pour le Medef, un pro ! Il était prêt à rire de tout, mais pas du fascisme. Prêt à tout laisser passer, mais pas le fascisme. Attention danger, alerte rouge, vigilance de tous les instants, bête immonde est passée par ici, elle repassera par là. Il était pour la liberté, bien sûr, des capitaux, des immigrés, de la drogue, des gangsters et du blasphème… mais celle de donner son opinion sur Internet… bof, bof ! Le petit rigolo derrière son clavier bavant la haine et la rancœur, moyen, moyen ! Il blaguait même sur son métier de fournisseur d’accès : je vends du raccordement à l’égout ! Avoir une opinion en dehors des journaux autorisés, c’était pour lui le début du totalitarisme. S’il y a bien une chose qui le rendait fumasse, c’est cette nouvelle mode populace de rechigner à l’immigration. Les petits tâcherons qui parlent de seuil, qui déménagent, qui contournent, qui trichent… Alors là, il perdait son calme ! Un tel égoïsme… mesquinerie, repli riquiqui… petit crevard recroquevillé, moisi, pourri, terrorisé, plissé comme un anus serré. Et la grandeur, bordel ! France, terre d'immigration depuis Clovis ! Un destin, oui monsieur, et une chance, pardon ! THE chance, tête de nœud ! Croissance, ouverture d’esprit, retraites, sonates, Versailles, Chambord, Petit Poucet, la Banque de France : on leur doit tout ! Et depuis toujours, partout, tout le temps, on ne le répétera jamais assez ! Vercingétorix métèque ! Charlemagne rastaquouère ! Et encore, Clovis, ce chelou… depuis la caverne, nom de Dieu ! Ôtez la merde de vos yeux et vous verrez Bamboula danser dans les tableaux de Bruegel ! France, carrefour éternel : Gaulois, Arabes, Picards, Wolofs, Francs, Bambaras, Gitans, Wisigoths, Pygmées, tout pareil ! Chacun chez lui ! Wolofs un peu plus que les autres ! En dehors de l’immigration, l’histoire de France ? Une crotte de nez ! Sans immigration, petit Fwançais toujou’s fai’e feu avec silex ! Immigration consubstantielle à la France ou la 17ᵉ chambre ! Cette prétention d’enracinement, histoire, tradition, peuple millénaire, gnagnagna, et les champs de bataille, de blé, les cathédrales, les rois, ça le débectait, ô combien. Ce petit esprit colonial tordu, suffisance blanche… ce que voulaient les ploucs : vivre entre eux, selon leurs petites mœurs, leurs petites habitudes, leur petit pastaga, leur petit bidon plein de merde ! Il devenait sauvage, Chanclair ! Il les haïssait, pire que tout ! Que des gueules de croisés, nazis, inquisiteurs, bonnets-pointus façon klan-klan, amateurs de pinard, saucisson et gégène ! Heureusement, on allait te transformer tout ça en beige foncé une bonne fois pour toutes !
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