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EAN : 9782350872803
281 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (11/09/2014)
3.05/5   11 notes
Résumé :
Alexandre Sénéchal est un forain, admirateur du transformiste italien Leopoldo Fregoli. Avec sa troupe, il recréait de scabreux faits divers jusqu’à un accident tragique. Lâché par tous après le drame, il se réfugie dans son Nord natal, où l’attend Julius, le curé qui l’a pris sous son aile lorsqu’il était un môme maltraité par ses parents adoptifs.
De retour sur les lieux de son enfance, Alex est rattrapé par son passé. Julius accepte de lui révéler l’ident... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'aime l'écriture de Michel Quint, tantôt précieuse, tantôt truculente, tantôt mâtinée de patois du Nord. C'est vivant, dynamique, on a l'impression d'être au coeur de l'action, en "direct live".

J'aime son personnage Alexandre Sénéchal baignant dans le milieu du spectacle, sympathique, râleur, cabotin, écorché. Il se dit forain, mais en réalité qui est-il ? Il est mille et une personnes à la fois, il est le digne descendant de Fregoli, transformiste et ventriloque. Il endosse toutes les personnalités, hommes, femmes ou enfants, pour créer ses spectacles : reconstitution de faits divers. Il fait du happening.
Mais derrière cette façade, Alexandre se cherche lui-même. Après un accident qui a touché un de ses partenaires, il décide de retourner dans son Nord natal où l'attend le père Julius. C'est lui, ce prêtre au caractère bien trempé, qui le réconfortait quand ses parents adoptifs le brutalisaient. C'est auprès de lui qu'il va apprendre, enfin, qui il est et d'où il vient. C'est aussi là qu'il fera la rencontre de deux femmes extraordinaires dont il tombera amoureux. Mais la recherche de la vérité est difficile, pénible, déstabilisante...

Même si les premières pages peinent à nous mettre dans l'ambiance, c'est un très beau roman qui prend de l'épaisseur au fur et à mesure de la lecture et dont le dénouement nous prend aux tripes. Pour moi, il est bâti comme un script de film, tant les indications sont précises. J'ai vraiment eu l'impression d'être la spectatrice d'un film en cours de tournage. Et le clap de fin m'a bouleversée.

Un grand merci à l'opération Masse critique de Babélio, aux éditions Heloïse d'Ormesson et à l'auteur pour cette belle découverte bien sûr, mais surtout pour m'avoir permis de traverser le miroir.
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Alexandre Sénéchal est un artiste. Il joue avec une petite troupe des spectacles qu'il crée et qui reprennent des faits divers qui parlent aux publics. Mais lors d'une représentation, un accident survient et met fin à la bonne entente de cette petite équipe. Seul, Alexandre n'a pas d'autre choix que de revenir dans son village natal. Il y retrouve en plus des fantômes du passé, le père Julius, qui a marqué son enfance, le soulageant souvent de la vie dure que lui faisaient mener ses parents adoptifs... Les masques tombent alors...
Un roman dont l'histoire me tentait vraiment mais pour lequel l'écriture de Michel Quint m'a un peu déstabilisée... La lecture n'était pas fluide pour moi, la tournure des phrases parfois difficile mais avec de la patience et de la persévérance , j'ai su apprécier les personnages...
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J'avoue que la lecture de ce roman m'a été assez pénible.
Il s'agit d'une très longue introduction de 270 pages sur 277 que compte le roman pour aboutir à une révélation intéressante mais dont on se doutait depuis pas mal de temps.
Vous me direz que c'est un peu le propre de tout roman à suspens….sauf que ce n'est pas un roman à suspens mais plutôt une longue étude psychologique sans énorme intérêt avec, en plus, un appui insistant sur la façon dont Alexandre, le héros, se travestit sans que cet élément apporte quoi que ce soi au texte puisque ce n'en est pas du tout le thème non plus !
Mais surtout, surtout ! Une syntaxe épouvantable à lire desservie par une composition typographique trop compacte.
Sans doute l'auteur désirait rendre son texte le plus vivant, le plus naturel possible, mais là, trop c'est trop !
Trop nombreuses sont les phrases dans lesquelles plusieurs sujets, plusieurs compléments s'enchainent séparés par de seules petites virgules. Quand enfin un point apparaît, aucun retour à la ligne.
De sorte que l'on se trouve devant des blocs pesants, étouffants et confus, peut-être comme le personnage principal….Mais je crois que ce n'est qu'un pur hasard.

Dommage. J'avais bien aimé « effroyables jardins »


Petit résumé si ça vous tente :

Alexandre est un artiste paumé dont l'originalité est pourtant certaine. Suite à un accident et à la dissolution de sa petite troupe, il se trouve engagé par le père Julius Braeme qui l'a épaulé durant son enfance douloureuse au sens propre comme au sens figuré.
Mais cet engagement va être l'objet de révélations sur la naissance d'Alexandre qui fut abandonné puis adopté par une famille vengeresse et sadique.
Il va rencontrer deux femmes troublées et troublantes toutes deux tout aussi paumées que lui.
Comme lui, elles sont en quête de leur passé et, miracle, tout se décante dans les sept dernières pages :

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Se plonger dans un roman de Michel Quint, ça n'est pas seulement découvrir une histoire. C'est entrer dans un monde. Ce Nooord mythique, l'auteur le connait bien, puisqu'il est d'ici. Il le connait et l'aime, et sait le dépeindre dans toute sa richesse, ses merveilles comme ses défauts ou ses bassesses. Il en a d'ailleurs pris la langue, un style coloré, riche, gouailleur, d'une intensité et d'une richesse incroyable qui à chaque fois me stupéfie. Et dans ce roman plus encore que dans les précédents. À croire que l'auteur est parvenu à une maturité de l'écriture, une maitrise exceptionnelle. le sommet de son art ? Qu'il n'arrête en tout cas pas d'écrire !
Bref, vous voilà dès les premières pages en immersion totale dans la région. Vous en ferez le tour avec Alexandre Sénéchal, forain un peu paumé de retour au pays, vers ses racines et son enfance plutôt malheureuse à Wattrelos. Il vient de lâcher sa troupe après un accident tragique et ne sait pas encore s'il reprendra le même type de représentation : recréer des faits divers sanglants. le public adore et comme un illusionniste, Alexandre joue tous les rôles, se travestit, entre dans la peau de tous les personnages, comme s'il ne fallait pas trop qu'il reste dans la sienne…
Julius, le curé qui le protégeait pendant son enfance l'accueille et lui propose derechef de monter un spectacle dans l'usine de la Lainière en passe de fermer puis une crèche vivante pour Noël dans son église. Il lui fait aussi du chantage, puisqu'après les spectacles et seulement après, il lui annoncera le nom de sa vraie mère... En montant ces spectacles, Alexandre va rencontrer des personnages au caractère bien trempés, la belle Marion d'abord, héritière de la filature, jeune, indépendante et fière. Et aussi fiancée. Et Léonore qui comme lui a un passé lourd dont elle n'arrive pas à se défaire. Quelques hommes aussi, mais ce sont surtout les femmes qui font ou défont la vie de cet homme.
Ce retour aux sources lui permettra-t-il de faire remonter les démons du passé, d'effacer les rancoeurs, d'oublier les haines ? Et surtout de repartir à zéro, se reconstruire, et vivre enfin pour lui-même sans se cacher derrière des rôles, des jeux de scène ?
J'ai adoré ce roman riche qui fait ressortir toute la diversité du Nord, son âme, sa chaleur (du coeur, hein, parce que dans le roman, il fait froid !). Les gens y sont cabossés, abimés par la vie, mais vrais, ils sont purs ou mauvais, c'est selon, mais entiers. J'ai aimé retrouve des lieux que je connais, en respirer l'odeur tant ils sont bien dépeints. J'ai adoré l'écriture riche, drôle, pleine, si vivante. J'ai aimé enfin l'espoir qui règne malgré le malheur, et cet amour d'un pays que j'ai fait mien depuis de nombreuses années. Et ça se confirme, plus je lis Michel Quint, plus je l'aime !

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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J'existe à peine est le roman tragi-comique par excellence. Michel Quint peint une galerie de personnages dont les vies ont été émaillées de souffrances, de peines, de malheurs et d'interrogations. Il situe son action dans le Nord, entre mai 68 et maintenant, sur fond de disparition des emplois. Mais, il place tout ce monde dans des situations burlesques. Alexandre est un comédien transformiste, il a une troupe qui fait des reconstitutions de faits divers, dans lesquels, il tient plusieurs rôles, lorsqu'un de ses partenaires se blesse dans un accident, il est lâché par la troupe et trouve asile auprès du père Julius, qui a joué un rôle dans sa jeunesse d'enfant adoptif maltraité. Pour le relancer le prêtre lui confie une reconstitution historique et l'animation d'une crèche vivante, et lui promet des révélations sur sa mère biologique et sa famille adoptive. Autour d'Alexandre et du père Julius, 2 femmes, Marion et Léonore, toutes deux, vivent où ont vécu des événements dramatiques, mais elles vont aider à la réalisation des spectacles et à éclairer Alexandre sur son passé. L'humour et le comique du roman sont dans les spectacles et les reconstitutions historiques, ainsi que dans le crèche vivante que monte Alexandre, avec des costumes et des décors réalisés à moindre frais, des scénarios parfois assez farfelus. Michel Quint ménage en permanence des rebondissements, met beaucoup d'empathie, de convivialité, de chaleur et de couleur dans ses personnages, revient sur les désillusions de mai 68, et l'amertume de voir des usines transformées en musées des Arts et Traditions. Si Alexandre existe à peine c'est qu'il a besoin de connaître son passé lui qui est toujours dans le futur du prochain costume qu'il va revêtir.
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critiques presse (1)
Culturebox
16 septembre 2014
Les mots drus chargés du patois du Nord laissent planer le danger. Des histoires riches en couleurs et en saveurs du Nord où le lecteur croisera même la Reine Elisabeth !
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Elle s’interrompt. Peut-être il se taisait ainsi autrefois, son père. La parole ne vient plus, elle se parle à l'intérieur, le regard à des lieues, et ses lèvres bougent, j'ai envie de les toucher. Le chagrin d'autrefois, celui de ses parents, elle le garde. Si on la remue trop, il déborde, lui mouille les joues, mais peut-être si elle peut raconter toute l'histoire, elle ira mieux. S'il vous plait, Léonore, continuez.
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Je fais un pas en arrière, je devine le contenu de ce billet...
Parce que maintenant, sitôt que je l'ai lu, je ne peux plus reculer. Les mots sont irréversibles. Les prononcer, les lire fait se lever le temps a venir. J'ai une vraie mère, elle s'incarne. Va falloir m'empêcher de rêver, m'agrandir la mémoire, je viens de subir une greffe de vie. C'est ca, je viens de naître...
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Je laisse mon sac sous un portemanteau triste, une écharpe, un imper noir, les élégances de Julius. Il abandonne sa parka et nous voilà deja attablés entre frigo et gazinière, les mains au ventre d'une jatte de café très fort, à savourer le silence partagé, l'attente du moment où il faudra raconter, se livrer et tâcher de s'arranger avec la vérité, se retoucher le portrait...
Je sais bien les sujets qu'il entend aborder, et sa volonté de me laisser y venir à mon rythme, pour me cueillir au tournant d'une confidence, transformer l'abandon des phrases en confession et pointer mes fautes, que je fasse pénitence.
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Elle sait ce que j'attends d'elle, qui je suis, et elle garde une petite distance, la déférence instinctive des humbles que la vie effraie face à l'inhabituel, l'étranger.
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Finissez , finissez le spectacle vous-même , moi je ne peux pas .Je viens de commencer d'exister , j'ai ma vie sur les bras , mes enchantements n'ont plus cours et j'ai fini de rêver .
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Videos de Michel Quint (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Quint
Michel Quint vous présente son ouvrage "La Printanière" aux éditions Serge Safran éditeur.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2648663/michel-quint-la-printaniere
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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