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EAN : 9782266124560
448 pages
Pocket (18/09/2003)
4.11/5   83 notes
Résumé :
Le destin d'Emmeline commence dans un pauvre village du Cambrésis, au début de l'autre siècle. Très tôt orpheline, maltraitée par sa famille d'accueil, elle croit cependant en son courage.

La région tout entière, de la plus humble ouvrière à l'industriel le plus opulent, vit du tissage et du textile. À treize ans, Emmeline connaît déjà tous les secrets du lin, du drap et du tulle. Ourleuse de mouchoirs, dentellière, brodeuse, elle excelle dans tous c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La vie d'Emmeline commence très bien mais pas pour longtemps. Elle en accumule des malheurs familiaux, des mauvais traitements infligés par une tante.
Heureusement, la mère de la petite, entrée dans une maison comme servante, arrive à faire accepter Emmeline chez les soeurs où grâce à sa docilité elle reçoit une instruction et la douceur des religieuses.
Elle n'a pas fini avec les malheurs cette petite mais elle rencontre sur son chemin la protection d'une dame âgée.
L'amour lui apparaît sous les traits d'un jeune homme qui n'appartient pas à sa condition sociale.
Mais la vie continue avec encore un gros malheur.
Dans la deuxième partie , tout se dénoue et s'éclaircit.
Heureusement car je dois dire qu'après cent pages , j'aurais bien refermé le livre.
Cependant, le roman offre bien des richesses historiques.
Il se passe dans le nord de la France où chacun et chacune sont occupés à gagner leur vie autour des métiers du textile, de la dentelle et ce, même à domicile. Les détails sont donnés mais sans exagération.
J'ai acheté le livre au musée du Louvre-Lens où ils animaient le tableau de "La dentellière" de Vermeer de façon très vivante et intéressante. J'étais donc très motivée.
Pour l'époque, cela se passe fin du XIXème siècle autour de la ville de Cambrai.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture de Marie-Paul Armand que j'avais déjà lue dans d'autres récits dans les années 1990.
Les sentiments décrits sont souvent empreints de gentillesse, d'affection et d'honnêteté mis à part deux personnages. Ce qui donne au roman un ton un peu naïf , désuet mais qui m'a bien plu.
Dans la deuxième partie, l'auteure arrive à arranger les faits pour parvenir à un roman bien abouti qui m'a arraché des larmes dans la dernière partie.
Je ne suis absolument pas honteuse de l'avouer.
Quand il s'agit de sentiment maternel, je craque.
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J'aime les romans de cette auteure, elle raconte si bien la petite vie simple des gens de peu. J'aime aussi y retrouver des lieux et expressions de mon département natal, le Nord.
Marie-Paul Armand a le don pour faire revivre les anciens métiers, comme ici les métiers mécaniques de la dentelle qui ont fait les beaux jours de Cambrai et Caudry à la fin du 19 et début du 20e siècles. Elle sait aussi parfaitement nommer les petites mains, si habiles, qui apportent aide et savoir-faire, des artisans rudes à la tâche et fiers de leur profession qu'ils transmettent avec passion à leurs enfants.
Elle décrit aussi parfaitement les us et coutumes de l'époque, les proverbes et dictons qui régissent la vie de tous les jours, les fêtes locales, le poids de la religion, les classes sociales assez hermétiques, les nouveautés comme le phonographe, la bicyclette et l'automobile, les débuts de l'électricité... Tout cela est admirablement replacé dans le contexte et la lectrice que je suis se régale de tant d'anecdotes qui rendent le climat si vrai, si vivant.
Le seul bémol que j'exprimerai concerne l'histoire d'amour, plutôt convenue, qui sert de soutien à cette saga. Elle est tellement banale qu'on pressent aussitôt ce qu'il va arriver et ces pages-là m'ont quelque peu ennuyée. Mais je fais fi de cette bluette, le reste est à la hauteur de mon attente et j'ai replongé avec délice dans mon parler local, parler local qui est toujours expliqué au fur et à mesure de la lecture, donc facilement accessible aux non-initiés.
Une lecture presque parfaite !

Le destin d'Emmeline commence dans un pauvre village du Cambrésis, au début de l'autre siècle. La région tout entière, de la plus humble ouvrière à l'industriel le plus opulent, vit du tissage et du textile. A treize ans, Emmeline connaît déjà tous les secrets du lin, du drap et du tulle. Ourleuse de mouchoirs, dentellière, brodeuse, elle excelle dans tous ces métiers. L'avenir lui appartient, mais pas son coeur : elle aime Géry Dorcelles, l'héritier d'une grande fabrique de Cambrai. Un amour réciproque, mais jamais son père, le terrible Dorcelles, ne tolérera ce mariage...
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L'histoire s'écoule au fil des pages sans réelle surprise.
Mais quel plaisir, toujours renouvelé, lorsque je me plonge dans cette lecture du Terroir qui parle à mon coeur et m'apporte une forme de plénitude.
Etre bien là où je suis avec ces pages entre les doigts qui me ressource.
Un intermède nécessaire entre d'autres lectures d'univers différents.
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Que vous dire de ce livre... c'est un coup de coeur immense ! &#xNaN
J'ai plus qu'aimé cette ambiance de campagne, la proximité de chacun, où tout se sait.
J'ai adoré découvrir le Nord de la France, et surtout les métiers manuels tels que, la broderie, la dentelle, la couture.
Je me suis tellement attachée à Emmeline, je me suis tellement prise d'empathie pour elle, pour tout ce qu'elle traverse, j'étais bouleversée à chaque mauvaise nouvelle, nouvelle épreuve.
Ce roman, c'est d'abord l'histoire de la lutte des classes. C'est l'histoire d'une campagnarde qui voudrait s'en sortir mais qui est sans cesse confronter à ses racines. Son milieu d'origine lui est sans cesse renvoyé à la figure. Les codes sont là, on peut difficilement les briser, mais on peut aussi difficilement empêcher deux coeurs de s'aimer.
.
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Dans l'ensemble, on passe un bon moment avec ce livre. Pourtant, certaines choses sont un peu agaçantes.
La façon dont Emeline nous raconte ses malheurs fait penser aux romans larmoyants. Bien sûr, on la plaint et on compatit, mais j'ai trouvé qu'elle racontait ça d'une manière un peu grandiloquente. On a envie de lui dire d'agir au lieu de s'apitoyer sur son sort. Je sais que cette remarque n'est pas très justifiée, étant donné que les circonstances font qu'elle est soit trop jeune pour agir, soit prise entre le marteau et l'enclume. La seule fois où mon énervement à son égard a été justifié, c'est quand elle joue les saintes, et n'épouse pas l'homme qu'elle aime pour ne pas contrarier le père de ce dernier.
L'agacement vient aussi de ce qu'il lui arrive trop de malheurs pour que ce soit crédible. Je me suis plusieurs fois surprise à marmonner: "Mais c'est Cosette, Cendrillon, Sarah Crew, et Caliméro réunis, cette pauvre Emeline!"

On devine pas mal de choses avant qu'elles arrivent. Les coups de théâtre sont attendus. A peine sont-ils esquissés que nous savons ce qui va se passer.
[...]
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mais par contre, je n'aimais pas Madame Bovary , le roman de Flaubert. Je fus choquée par le comportement de cette Emma qui trompait son mari. Je savais bien, moi, que jamais je ne tromperais Géry.
Je lui en parlai, et il rit de mon indignation.....
À ma grande surprise, il tenta d'excuser Emma :
- La différence avec toi, ma douce, c'est que cette femme n'aime pas son mari, elle est obligée de vivre avec lui. Au fond, c'est une malheureuse. Elle a peut-être droit à quelques circonstances atténuantes.
Mais je restai sur mes positions et continuai de trouver Emma bien méprisable.
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J'avais avec ma grand-mère une grande complicité, beaucoup plus qu'avec ma mère, qui était toujours occupée à une tâche ménagère, exigeant de sa maison qu'elle fût toujours impeccable. Elle passait son temps à frotter, laver, récurer, astiquer. Ma grand-mère, qui se plaignait de rhumatismes - surtout en hiver, lorsque le temps était humide -, travaillait moins et se trouvait beaucoup plus disponible. C'était à elle que je m'adressais lorsque je voulais avoir la réponse aux questions que je me posais.
Un soir, que j'étais assise sur ses genoux, je l'interrogeais sur ma leçon de catéchisme du matin. Monsieur le curé nous avait parlé de la mort, et de l'âme des personnes qui allait, selon le cas, au ciel, en enfer ou au purgatoire. Ma grand-mère acquiesça. Elle était profondément croyante, et il n'était pas rare de la voir, son chapelet à la main, prier silencieusement.
- C'est pour ça qu'il faut toujours bien te conduire, me dit-elle. Pour aller plus tard au paradis. Lorsque tu sera vieille et que le moment approchera, tu seras contente de ne jamais avoir mal agi.
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Tu sais ce qu’on dit du mois de mars : s’il entre comme un mouton, il sort comme un lion. C’est ce qu’il’a fait cette année-là. Après dix jours de douceur, il y a eu de nouveau du vent et de la neige.
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Une fois par mois, nous changions les draps des lits et nous prenions notre bain. Les soeurs nous mettaient à plusieurs dans la buanderie, en nous interdisant de voir notre nudité. Pour nous éviter ce péché, elles nous bandaient les yeux et elles nous retiraient le bandeau lorsque nous avions revêtu notre chemise.
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j'ai passé un agréable moment avec ce livre et je peux dire qu'on rit, on pleure et on s'attache aux personnages . C'est le premier roman que j'ai lu de cette auteur mais sûrement je vais continuer de lire d'autres histoires car j'ai vraiment aimé sa façon de décrire les ambiances et les métiers d'antan .
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