La civilisation du spectacle

« La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. »
Pour l'auteur, la société du divertissement a perverti les arts, ce en quoi je ne suis pas d'accord avec lui, selon moi le divertissement permet, au contraire, de rendre l'art plus accessible. Combien de fois avez-vous connu une oeuvre en regardant une émission télé-quiz ? Personnellement ça doit se compter en centaine, sans parler des émissions littéraires ou celle pourtant sur la musique. Oui c'est du divertissement, oui la portée n'est pas la même que d'aller dans un musée mais le divertissement permet au moins de connaître et de s'intéresser.
J'ai été assez peu d'accord avec le point de vue de l'auteur mais je reconnais que c'est bien argumenté, que ses avis sur le divertissement et sa perversion du monde artistique son quand même vrai, du moins en partie selon moi. L'écriture en elle-même est bonne même si, encore une fois, je ne partage pas l'avis de l'auteur en tout point.

Un livre pertinent sur notre monde contemporain, celui de la culture et de la diversion. Une critique documentée, mais surtout vécue, de l'évolution de la société des medias et de la consommation, de son rapport à la culture. Une vision rare et précise des différences, dissemblances, ressemblances de la façon d'aborder l'actualité de chaque coté de l'Atlantique. Mario Vargas Llosa est péruvien mais a vécu pendant longtemps en Europe où il a exercé la fonction de journaliste. Sa vision, passionante et complète, est celle d'un professionnel capable de comprendre les mécanismes sociaux aussi bien de l'Europe que de l'Amérique du Sud.

J'ai trouvé ce livre très intéressant, car il fait le constat d'une société qui aurait perdu les valeurs de la culture telle qu'elle devrait se concevoir, et ce, au profit du divertissement, de la "détente". Mario Vargas Llosa dresse dans ce livre un portrait au vitriol de nos sociétés contemporaines qui va parfois, cependant, vers une certaine exagération (notamment quand il dit que la démocratisation de la culture est l'une des causes de ce déclin culturel), mais qui est le plus souvent juste dans sa critique.

Un défaut notable de cet essai, cependant, est le fait que Vargas Llosa se disperse un peu trop dans divers sujets passant de l'un à l'autre, parfois sans lien logique, même si quand on y réfléchit, tous ces sujets sont centrés autour de ce "déclin culturel".

Toutefois, j'ai trouvé cet essai excellent et je le recommande à tous ceux et à toutes celles qui sont attachés à la culture sous toutes ses formes.

La culture a cédé sa place au divertissement. le constat peut sembler banal. Il n'en demeure pas moins vrai et Vargas Llosa s'emploie dans ce livre à montrer à quel point notre civilisation renie la culture. Bien sûr, la définition de la culture donnée ici est on ne peut plus classique. Il s'agit de la grande littérature, de la peinture, de la musique classique, des oeuvres religieuses et historiques de notre prédécesseurs. Qui pour succéder à Victor Hugo, à Picasso, à Beethoven aujourd'hui ? On lit Amélie Nothomb, on regarde du vide et on écoute des ordinateurs. Carricature ? Sans doute. Mais Vargas Llosa semble avoir raison. le vieux ronchon ne dit pas tout faux. Il constate, à l'heure du porno gratuit, la mort de l'érotisme, et à l'heure de l'information reine partout présente, l'absence d'une réelle connaissance des faits et gestes d'un monde qui défile devant nos yeux fatigués sans que nous sachions quoi faire pour l'empêcher de foncer dans le mur de la barbarie, du gaspillage et de la connerie. Bref, ce livre enfonce peut-être des portes ouvertes mais sa voix, celle de l'intelligence égarée dans le bruit, doit nous hurler dans les oreilles pour qu'on ne perde, en perdant toute idée noble de la culture, notre âme.
Lien : http://lie-tes-ratures.com

Une fois n'est pas coutume, c'est à cause de sa couverture que j'ai emprunté cet ouvrage à la médiathèque : un personnage élisabéthain, avec une imposante fraise de dentelle ... en train de se prendre en selfie avec son smartphone ...


Au fil des différents chapitres entrecoupées de chroniques publiées dans El Pais, l'auteur dénonce la pseudo culture actuelle, qui demande tellement mois d'efforts que la vraie, celle d'une élite intellectuelle produite par les grands auteurs immortels ...


Il dénonce l'art moderne qui promeut la provocation au détriment d'oeuvres originales et là-aussi, qui défient les siècles ...


Amateur de football, il ne range pas le sport dans la culture, pardon, la Culture. Elément majeur de la culture populaire mondiale, il ne le hisse pas au même rang que les arts majeurs, littérature, peinture et sculpture.


Il dénonce la facilité, le zapping, le culte des écrans, l'accès permanent à l'information dont on a besoin sur l'instant, au détriment d'une connaissance plus étendue et moins éphémère ...


Un petit ouvrage qui fait réfléchir également au rapport au livre / à l'écrit et au nouveaux supports de lecture


A lire absolument !

Lien : http://les.lectures.de.bill...