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Critiques de Patrick Senécal (1299)
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Hell.Com

9,5/10... Le roman le plus violent de Senécal, sans aucuns doutes mais une intrigue addictive à souhait. Sans être original, je ne conseillerai pas ce roman aux âmes sensibles. Je suis persuadé que l'histoire reflète malheureusement une certaine réalité. Ces monstres des hautes sphères qui ont tout, argent et pouvoir, se tournant vers les vices les plus abjectes pour combler ce qu'ils ne pourront jamais acheter, le bonheur avec un B.
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Malphas, tome 1 : Le cas des casiers carnas..

Le maître québécois de l’horreur fantastique élargit son champ d’activité en signant une série à teneur humoristique.



Quand le personnage principal s’appelle Sarkozy et qu’il s’en va travailler dans le Cégep de Saint-Trailouin, on voit toute de suite qu’on est dans le domaine de la parodie et du jeu de mots. Ce genre d’humour est cependant un peu moins international, car le texte est truffé d’allusions à des personnages du monde médiatique québécois. Politiciens, comédiens ou animateurs télé sont subtilement imités ou explicitement mentionnés pour établir des comparaisons.



La lecture du roman est très amusante, même ceux qui ne sont pas amateurs de fantastique peuvent rigoler à reconnaître des professeurs et collègues de travail parmi les personnalités outrageusement caricaturales. Et que dire de Simon, l’impayable éternel étudiant, reporter pour le journal du cégep, qui s’exprime en phrases ampoulées et redondantes et qui n’a pas peur de « récidiver le recommencement d’une seconde tentative d’essai ».



Cœurs sensibles s’abstenir cependant, car ce Sarkozy est plutôt porté sur le sexe et une certaine vulgarité. De plus, un étudiant déchiqueté dans son casier n’est pas des plus ragoûtant...

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Résonances

Plus j'avançais dans ce bouquin plus je trouvais que l'auteur était en train de réussir un certain virage qu'il avait annoncé en entrevue. On reconnait facilement cet as de la surenchère, son rythme trépidant, ici pontué d'ellipses qui calment un peu le jeu, son humour caustique, ici dirigé principalement contre les wokes. Quant au propos, le thème ambigu, volontairement intriguant, le flou perpétuel savamment entretenu, le bordel ambiant, le désarroi grandissant de son héros sont autant d'éléments qui m'ont rivé à mon siège. C'était parti pour un méchant tour de manège !



Mais quelle fin décevante, je me demande même si on peut appeler cela une fin. C'est comme si l'auteur avait été dépassé par son personnage et ne savait plus trop quoi en faire. Alors au lecteur de se dépatouiller. Je me suis senti trahi par l'écrivain qui avait si bien construit son labyrinthe. Tout cela pour finir sur une telle entourloupette ! Misère.
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Contre Dieu

Contre Dieu, court roman à part dans la bibliographie de Patrick Senécal puisque faisant fi de toute règle de ponctuation, écrit comme pressé par l'urgence, on n'y trouve que des virgules. Un rythme à couper le souffle et pour le coup, on doit le lire d'une traite.

Un homme apprend la mort de sa femme et de ses deux enfants dans un accident de voiture. Dès lors, toute son existence bascule et c'est la chute, une chute vertigineuse sans rien à quoi se raccrocher. Les amis, la famille, plus rien ne compte, plus rien n'a de prix, seule sa douleur insoutenable l'emplit au point d'avoir le sentiment d'exploser. Lui qui respectait tout ne fait plus la différence entre le bien et le mal. L'alcool aidant, la rage prend le dessus et toutes ses barrières, vous savez, celles qui nous ramènent à la raison et nous empêchent de nous laisser aller à nos pires pulsions, quand on perd tous nos repères, à quoi bon nous retenir et arrêter avant d'aller trop loin, ont sauté; et il commet des actes atroces, inexcusables. Alcool, violence, sexe sont au menu. Et quand l'argent vient à manquer, les actes montent en puissance.

Le père de famille exemplaire se transforme en bête à tuer. Plus aucune empathie pour personne, tout glisse sur lui comme sur un imperméable par temps de pluie. Tout sentiment a disparu.

L'histoire est narrée à la seconde personne du singulier, usage très peu courant mais parfaitement maîtrisé par l'auteur, bien qu'il s'agisse d'un très long monologue... qui n'a pas de fin, puisque Patrick Senécal n'a pas mis de point final.

Donc si vous souhaitez lire ce livre, prévoyez un laps de temps pendant lequel vous ne pourrez le poser, tout va très très vite, de bouts de phrases en bouts de phrases ponctués par ces virgules et ce point final manquant, qui nous indique que l'histoire n'est pas terminée. Non qu'on attende une suite, le livre est bien terminé, je vous rassure... juste pas pour l'homme qui a tout perdu.
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Il y aura des morts

Il y aura des morts Patrick Senécal est une histoire du Dark Web avec une chasse à l’homme qui en découle, ce roman est comme un film américain sauf que le terrain de chasse est la ville de Drummondville. Carl Mongeau émerge du sommeil sans se douter qu’aujourd’hui, sa vie basculera dans un cauchemar paranoïaque, cela le conduira dans une sorte de Fight Club sexuel ou les riches de ce monde font des paris sur la survie des participants. Carl Mongeau est devenu sans le savoir une cible ou deux équipes de tueurs qui feront tout pour l’assassiner. Un très bon thriller époustouflant ou la mort est au coin de chaque page de ce bouquin.

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5150, rue des Ormes

C'est, je crois, un bon livre mais je me suis bien ennuyé au milieu des personnages peu crédibles de cette famille.



La petite Anne, zombie aux yeux de poisson mort, la mère Maude prisonnière de son carcan de culpabilisantes bondieuserie, l'ado Michelle aussi folle dingue et plus sadique que son père Jacques accro aux échecs et dont l'immonde projet dans sa cave est de et le séquestré, Yannick, ses désespérantes et vaines tentatives de fuite.

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Hell.Com

Vénéneux, dérangeant, insoutenable souvent, une réflexion sur le pouvoir et ses arcanes pour une véritable descente aux enfers!!!



Patrick Sénécal est définitivement intronisé au panthéon des auteurs qui marquent au fer rouge le lecteur qui a le malheur d'ouvrir un de ses ouvrages!!!! Vivement le prochain ....
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Le Vide, tome 1 : Vivre au Max

Si on vous donnait la possibilité de réaliser un rêve devant des millions de téléspectateurs, que choisiriez-vous ?



Dans le Québec du début des années 2000, l'émission Vivre au max passionne ou choque en réalisant les rêves de candidats aux desseins plus souvent sordides qu'altruistes...et l'audimat est là ! Inconcevable me direz-vous ? La réalité, ou plutôt celle qu'on appelle télé-réalité, nous a pourtant prouvé que le plus glauque était à venir...



Voilà le décor de cet excellent thriller, Le vide, qui pousse très, très loin la réflexion et l'horreur qui pourraient découler un jour de la télé-réalité (Nabila peut aller se rhabiller avec son coup de canif). Conséquences psychologiques, bien connues aujourd'hui, mais aussi analyse des motivations des candidats et de tous ceux qui sont devant leur poste de télé à chaque épisode.



La présentation du roman ajoute du piment à l'affaire, puisque les chapitres sont à lire dans le désordre, un peu déstabilisant au début mais il est clair que c'est une idée de génie de la part de Patrick Sénécal, qui est un auteur très connu au Québec.



Jusqu'aux 3/4 du livre, je dois dire que j'étais au bord du coup de coeur, tant Patrick Sénécal manie avec talent angoisse, suspense, et réflexion. Puis il y a eu un chapitre, ce chapitre totalement insoutenable à mes yeux, qui m'a littéralement donné la nausée. Pour autant, je reconnais que ce qui s'y passe était plus ou moins nécessaire, mais c'était trop pour mon petit coeur, et malheureusement cela a quelque peu gâché ma lecture.



Pis en définitive, mes chums, ce livre est bon en maudit mais il met à boutte.



PS : j'ai essayé de réfléchir au rêve que j'aimerais réaliser si je passais dans Vivre au max, mais je n'ai pas trouvé...signe de santé mentale ? j'ai plaisir à le croire.
Lien : http://oxybeurresale.canalbl..
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Sale Canal !

Une bd humoristique, petite satire de la télé québécoise et de ses vedettes.



J’ai aimé, mais je n’y ai pas trouvé une grande originalité, le milieu des médias étant souvent la cible des humoristes.



Je ne le recommanderais pas non plus à des personnes qui ont peu de connaissance des pipoles du Québec… quoique peut-être y reconnaîtraient-elles des personnages semblables chez eux.



Une première incursion dans la bd pour Sénécal, espérons que la prochaine fois sera encore meilleure!

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Malphas, tome 2 : Torture, luxure et lecture

Dans ce deuxième tome de la série Malphas, on retrouve les personnages de « Le Cas des casiers carnassiers », le professeur Sarkozy qui enseigne la littérature à Saint-Trailouin.



Sexe, drogue et alcool, sorcière et momie, monstres et odeurs nauséabondes, on ne ménage pas les effets, tout en glissant toujours des allusions humoristiques tordantes pour ceux et celles qui connaissent les personnages de la scène politique et culturelle québécoise.



Les lecteurs s’amuseront aussi des références à la littérature lorsque Voltaire fait trembler la salle et que les séances du Club de lecture sont des moments forts du livre.



Un deuxième opus encore plus délirant, mais sans l’intensité psychologique que les fans de Sénécal ont apprécié dans « Hell.com » ou dans « Le Vide ».

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Crimes à la librairie

Nouvelles



16 nouvelles. 16 écrivain(es) québécois. 16 crimes dans 16 librairies différentes. Ce recueil, publié en 2014, a été conçu par Richard Migneault qui voulait faire connaître le polars écrit au Québec. Il a donc demandé à plusieurs auteur(es) de nous écrire une nouvelle sur un crime, dans leur style propre à eux, qui se déroule dans une librairie.



Je suis québécoise. Je lis énormément et je me laisse tenter plusieurs fois par année par un roman, des nouvelles, de mes concitoyens. Mais ce recueil m’a fait découvrir des auteur(es) qui m'était complètement inconnu(es). Je vais donc m’empresser d'ajouter à ma Pile À Lire quelques livres de ces auteur(es). À vous de les découvrir maintenant …

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Par effraction



Prologue :



Vous êtes détective privé pour Babelio, qui vous a donné une mission à l'automne 2017. Vous deviez en effet retrouver neuf auteurs québécois disparus à Valcourt, une petite commune de mille âmes à l'est de Montréal.

Vos talents d'enquêteur vous permettront rapidement de retrouver la résidence dans laquelle ont été kidnappés Sophie Bérubé,Eric St-Pierre, votre chouchou Patrick Senécal, et tous les autres.

Ou plutôt, c'est le marquis d'Ely qui vous retrouvera, à fureter là où il ne fallait pas.

Saviez-vous que Valcourt était justement appelé autrefois le canton d'Ely ?

Vous arrivez juste à temps : Véronique Marcotte, également auteure et complice de cette prise d'otage, vous fais asseoir aux côtés de Patrick.

Vous vous abstenez de crier son prénom, les circonstances ne s'y prêtent pas trop et il n'a jamais chanté Casser la voix à part sous sa douche.

- Vous avez neuf jours pour écrire une histoire qui portera sur le thème "perdus". Seuls les neuf meilleurs d'entre vous pourront être libérés.

L'écriture n'a jamais été votre point fort, qu'allez-vous faire ?

Si vous essayez de copier sur votre voisin, rendez-vous au 1.

Si vous tentez d'écrire votre texte seul, rendez-vous au 13.



1. Afin que personne ne détecte la supercherie, vous modifiez le texte de votre voisin afin d'en faire un livre dont vous êtes le héros, ou plutôt une nouvelle dont vous êtes la victime. Ainsi, subtilement, vous allez proposer une histoire dans laquelle votre personnage principal ne s'appellera pas Benoît mais Bénédicte, et elle n'aura pas des dettes de jeu à hauteur de dix mille dollars canadiens. Par contre elle sera redevable auprès de son dealer de quinze mille euros. Les jours pour rembourser ses dettes lui sont comptés.

Elle entre dans un bar pour noyer son chagrin et réfléchir à une solution qui la maintiendrait en vie.

Si elle préfère boire quelques litres de bières, rendez-vous au 2.

Si elle ne boit pas d'alcool, alors vite, qu'elle rejoigne le second paragraphe aussi parce que ça n'a aucune importance.



2. En sortant, elle s'aventure à l'orée du bois et distingue au loin une gigantesque maison qui semble inhabitée.

"Il est évident que ce palace renferme des objets de valeur."

Aucune lumière, aucun véhicule : C'est peut-être l'occasion de réunir l'argent qu'il lui manque, la seule solution à ses problèmes financiers.

Si Bénédicte est trop honnête ou trop peureuse pour pénétrer dans cette bâtisse par effraction, alors elle ira au 3.

Si elle se sent prête à casser une vitre et jouer les cambrioleuses, elle poursuivra son aventure au 4.



3. le délai pour rembourser le mafieux qui avait été accordé à Bénédicte est écoulé. Elle s'enfuit dans la forêt de Benon en Charente maritime, espérant ne jamais y être retrouvée, mais les hommes de main du gangster détecteront sa présence. Ils feront un exemple de son cas en lui coupant la tête et les doigts de pied, qu'ils enverront à leur patron. Elle mourra dans d'intolérables souffrances.

Il n'y a plus qu'à attendre la fin du concours pour remettre votre prose. Rendez-vous au 13.



4. La toxicomane parvient à s'introduire dans une remise, se blessant la main sur un outil. Poursuivant son chemin, elle passe par une salle de jeu dans laquelle il y a notamment une table Mississipi.

Si vous occultez ce détail dans votre récit, dirigez-vous au paragraphe 5.

Si vous ignorez ce dont il s'agit et demandez discrètement à votre voisin ce dont il s'agit, alors allez vite au 7.



5. A la recherche d'un trésor quelconque, Bénédicte arpente les couloirs poussiéreux de la maison, de toute évidence inoccupée depuis des lustres. Elle passe devant la porte d'un placard, les mains toujours vide.

Si elle l'ouvre, vous découvrirez son contenu au 9.

Si elle sent qu'il vaut mieux laisser les portes closes, vous pouvez vous rendre au 10.



6. - Criss ! Espère de tricheur ! Tu crois que je ne vois pas depuis tout à l'heure que tu regardes ce que j'écris, et que tu copies très mal ce que je raconte ? Un toutou c'est pas un chien ici c'est une peluche ! Alors oui il peut y avoir des toutous en forme de dalmatien mais aussi de pingouin, d'éléphant, d'hippopotame !

Pris la main dans le sac, vous n'avez plus qu'à vous diriger tout penaud au paragraphe 8.



7. - Les tables de Mississipi sont des billards d'origine québecoises, maintenant j'aimerais que vous me laissiez me concentrer et que vous arrêtiez de regarder ce que j'écris ! vous répond Patrick Senécal. Dépité, vous vous rendez au paragraphe 8.



8. Patrick Senécal se tourne du côté opposé au vôtre, mettant son bras entre vous pour vous empêcher de zieuter sa rédaction. Tant bien que mal vous finissez votre histoire sans queue ni tête dans laquelle Bénédicte conclue un pacte avec Belzebuh contre 15 000 € en liquide. Peu après avoir remboursé ses dettes, elle se fait exploser la cervelle, victime d'un contrat sur sa tête passé sur le Darweb, sur le site Hell.com.

Un quart d'heure avant la fin du jeu, d'humeur adoucie, Patrick vous tape sur l'épaule et vous propose de lire sa nouvelle terminée. Pas rancunier, vous vous plongez dans la seconde moitié de son excellente et horrible histoire.

Son unique défaut ? Peut-être la façon un peu facile avec laquelle Par effraction bascule dans le surnaturel.

Sinon, c'est tout l'art de l'auteur d'Aliss qui est condensé en moins de trente pages. C'est à dire cette façon unique de graduer l'angoisse du lecteur. le départ y est presque classique, de petites notes d'inquiétude, d'incompréhension et de suspense également sont distillées au fur et à mesure, et puis c'est l'épouvante totale qui fait battre le coeur du lecteur oppressé de plus en plus vite, tout en proposant un texte moderne et original. Il s'agit incontestablement d'une nouvelle d'horreur, mais en maitre du genre il n'y a pourtant aucune description sanglante. Pourtant la suggestion est telle qu'on ressent la panique totale de Benoît, dont l'existence a basculé en quelques minutes dans l'indicible.

"Benoît sent son corps rétrécir, comme s'il se vidait de tout : sa logique, son espoir, son âme."

Il ne vous reste qu'à prier maintenant pour que votre texte soit sélectionné. Vous le saurez en sautillant au 13.



9. Les portes des battants grincent. Dans la pénombre, Bénédicte distingue une superbe statuette en bronze. Enfin un objet de valeur ! Elle s'en empare, y déversant une goutte de sang provenant de son entaille. Etonnamment légère, la sculpture est en réalité faite en papier mâché. Elle semble représenter Belzebuth vu par les yeux d'un enfant, ainsi que le soulignent le visage démoniaque, les petites cornes au-dessus de ses oreilles, et les lettres B-E-L-Z-E-B-H qu'elle peut déchiffrer sur le socle. A ce moment précis, Bénédicte a l'impression d'un changement diffus, sans pouvoir l'expliquer. Jetant l'objet sans valeur, elle se dirige au fond du couloir, où il y a un embranchement. Si elle décide d'ouvrir la porte sur sa gauche, rendez-vous au 11. Si elle a une petite préférence pour celle de droite, plus massive, le 12 vous attend.



10. Il n'y a absolument rien à voler dans cette fichue baraque ! Même pas un peu de cocaïne ! Est-ce que l'héroïne ( désolé ^^ ) revient sur ses pas pour ouvrir quand même le placard ? ( elle peut se rendre au 9 quand même, rien d'irrémédiable ). Si elle préfère sortir de la maison et tenter sa chance ailleurs, qu'elle aille au 3. Si vous en avez marre d'écrire, vous pouvez aussi poser votre stylo et attendre la fin du délai de cet étrange concours de nouvelles. Allez prestement au 13.



11. Derrière la porte, il y a juste des menottes, des petites chaises, des martinets et une vierge de fer d'un mètre vingt de haut, autant d'objets servant apparemment à torturer des enfants. Rien de transportable, rien de valeur au grand désarroi de Bénédicte qui se rend alors à la porte d'en face, au 12.



12. En ouvrant la porte, Bénédicte aperçoit un petit garçon qui la regarde d'un air innocent et lui demande :

"- Vous êtes venus nous aider ?"

Il s'agit d'une chambre d'enfants, et ils sont cinq en tout, installés sur leur lit, arborant un air malheureux. Comment est-ce possible ? Elle aurait pourtant juré que la maison était vide lors de son effraction.

En se retournant, elle distingue dans le couloir une lumière qui n'y était pas précédemment. La poussière accumulée a disparu d'un coup de baguette magique.

Et il y a aussi un molosse prêt à bondir sur elle.

Patrick Senécal vous interrompt alors que vous étiez en plein élan. Ecoutez ce qu'il a à vous dire au 6.



13. Véronique Marcotte ramasse les copies une fois les neuf jours écoulés. Avec le marquis d'Ely ils délibèrent juste quelques minutes avant d'annoncer que tous les textes sont retenus, à part le votre qui est vraiment très mauvais.

Ainsi vous ne saurez jamais que Les disparus d'Ely : Perdus seront publiés par Québec Amérique en 2019.

Ni qu'il sera suivi par deux autres volumes, en 2019 et 2020, intitulés Les disparus d'Ely : Mortels puis Les disparus d'Ely : Etrangers.

Vous ne saurez pas non plus qu'en 2021, la nouvelle "Par effraction" de l'illustre Patrick Senécal sera publiée indépendemment.

Puisque de toute façon, jamais vous ne sortirez de cette résidence où vous allez être menotté, torturé, avant de nourrir, lambeau de chair après lambeau de chair, les piranhas du marquis d'Ely.

Votre agonie sera immensément longue et douloureuse.



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Malphas, tome 3 : Ce qui se passe dans la c..

Je suis vraiment très impressionnée par l'auteur Patrick Senécal à cause de son talent de conteur et je l'admire pour tout son travail qu'il nous offre. Je l'affirme, c'est un coup de coeur. J'adore aussi discuter de ma lecture avec mon ami lecteur qui connait déjà les livres ainsi mon groupe d'ami(e)s, c'est un très beau partage.



C'est un gros pavé de 562 pages, ça semble énorme mais non on se laisse transporter par sa plume énigmatique. J'adore la quatrième de couverture, elle est vraiment sublime. C'est en gros plan : on voit un majestueux corbeau noir, devant une porte entrouverte, ce qui suscite instantanément ma curiosité. Elle me fait penser au sous-sol du cégep Malphas, avec sa porte barrée où personne ne peut y entrer.



On accompagne toujours notre héros Julien Sarkozy, j'adore toujours le retrouver ! Il enseigne encore et il enquête toujours pour avoir les réponses à ses interrogations. Même si on a failli intenter à sa vie, il veut découvrir les secrets mystérieux et pourquoi des morts inexpliqués surviennent autour de lui. Comme si ça ne lui suffit pas, son ex-femme lui rend sa vie difficile à propos de son fils Émile. Son ami journaliste Simon Gracq qui l'appui, il est recherché par la police. Il souhaite aussi se lier à Rachel, sa collègue, mais il se méfie d'elle car il sent qu'elle cache quelque chose. Il faut toujours qu'il soit sur ses gardes surtout quand il est en présence d'Archlax et de son fils, car ils savent qu'il enquête. Ce qu'il ne comprend pas, c'est qu'il est toujours vivant car il sait qu'il se met en danger à chaque fois qu'il franchit la limite non autorisée. Il se pose toujours cette fameuse question : «Qu'est-ce qui se cache dans les murs de Malphas ?». C'est quand enfin il s'introduit dans la cave, que là son univers bascule complètement.



«Que comprendre de tout cela ? Que lui et ses complices ont renoncé à me tuer et préfèrent me licencier pour se débarrasser de moi ? Pourquoi de tels scrupules ? C'est absurde !».



C'est une lecture incroyable, qui marque fort l'esprit du lecteur et qu'on ne veut pas que ça s'arrête. Je pense que c'est réservé pour un public averti car il touche des sujets sensibles, il peut déranger aussi par certains passages, je crois que ça dépend de l'ouverture de chaque personne. Il aborde des thèmes comme la sorcellerie, la démence et les complots. Il manie très bien son style, il sait bien doser l'humour malgré le côté dramatique selon le contexte. Il nous conduit là où il veut nous amener, dans les zones grises de nos personnages, il ne perd rien de sa qualité, c'est très intense, et parfois c'est très déconcertant, ça je l'avoue.



L'auteur Patrick Senécal réussit à faire bien évoluer tous ses personnages. Il possède vraiment l'art d'écrire une histoire, il détient une écriture très fluide et il sait garder mon attention du début jusqu'à la fin. Mon seul regret, je trouve ça dommage que cette très belle saga ne soit pas autant connue.



Pour finir, on apprend des informations très intéressantes, qui peuvent parfois nous perturber, et qui comblent plus d'une fois le lecteur. On dévoile des vérités qui sont souvent cachées et qu'on ne soupçonne même pas. Qu'est-ce qui représente ce grand corbeau noir ? Ça aussi, on vient à le savoir. «Qu'est-ce qui se cache donc dans la cave ?», il y arrive coûte que coûte, notre cher Julien Sarkozy ne lâche pas l'affaire mais c'est une démarche périlleuse. Est-ce que c'est les plus forts ou c'est les plus rusés qui l'emportent ?



Siabelle
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Malphas, tome 1 : Le cas des casiers carnas..

C'est un livre que j'ai depuis longtemps dans ma pal car l'auteur Patrick Senécal est un écrivain québécois que j'apprécie beaucoup. C'est un de mes amis lecteurs Jrm30, qui valorise vraiment cette belle saga, qui me donne le goût. Je me dis comme défi : je vais le lire à mon rythme, un peu chaque jour, je suis très curieuse, je veux le découvrir. C'est réussi, je termine un très bon roman de 337 pages et à ma très grande surprise, j'étais très assidue, je prenais plaisir à retrouver mon protagoniste préféré.



J'aime beaucoup le personnage principal Julien Sarkozy, qui est un professeur et qui s'en va enseigner au Cégep Malphas de Drummondville. C'est une petite ville canadienne, située au Québec. Il pensait retrouver un peu de calme après les épreuves qui venaient de vivre, comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences… On l'accompagne partout et il nous présente ses rencontres même en dehors de l'école. Il remarque même une odeur toute spéciale et un étrange corbeau qui croise son chemin… C'est un train-train quotidien jusqu'au jour où il arrive un premier meurtre dans l'école. Un élève est retrouvé dans le casier d'une fille, il est découpé de partout. La peur s'installe et c'est un peu la panique pour tout le monde. C'est ainsi que des questions qui se posent, la police fait son apparition. C'est alors que notre professeur Julien avec son élève journaliste Gracq vont faire une enquête ensemble. Qu'est-ce qui se passe donc ? Est-ce qu'il possède une raison d'avoir tué cet étudiant ? Est-ce que c'est le premier meurtre ou est-ce qu'il en aura d'autres ?



«…Où je veux en venir, c'est qu'on est pas des deux de pique à Saint-Trailouin. À c't'heure que je t'ai tout dit sur l'enquête pis que tu constates qu'on fait notre travail, tu vas peut-être arrêter de m'emmerder pis te remettre à écrire tes petits romans policiers humoristiques.»



C'est vraiment un livre qui est écrit avec la signature du maître de Patrick Senécal, on reconnaît bien sa petite touche personnalisée. L'écriture est très fluide, il mélange bien les genres, c'est aussi vraiment typiquement Québécois. La lecture se fait lentement, mais elle change de ton au fur et à mesure qu'on progresse, je m'attache à notre héros local et on découvre aussi son histoire personnelle, attention aux âmes sensibles. Il sait bien capter mon attention, il nous offre une bonne histoire, le livre est bien construit, les sous-titres aiguisent notre curiosité, bref c'est une bonne lecture, qui est sans prise de tête. Et au fait, le nom de Malphas… d'où sort-il ? Est-ce qu'il a vraiment une signification particulière ? Est-ce que les gens qui viennent ici c'est des personnes normales ou est-ce qu'ils ont quelque chose à cacher ? Pourquoi est-ce qu'il y a des corbeaux ? Est-ce que c'est un mauvais présage ?



Je suis très contente de ma lecture c'est super d'avoir un ami lecteur avec qui je discute beaucoup de littérature et je ne regrette pas de m'y être plongé dans Malphas… Je suis très satisfaite dans l'ensemble. Qu'est-ce qui nous réserve la suite ?



Siabelle
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Contre Dieu

Pfff... Décevant. Plus de 100 pages sans aucuns points de ponctuation. Un style lourd et rebutant constitué de "et,...et,...et,...et...". Alors oui, ça a l'avantage de se lire très vite, mais en plus de la forme imbuvable, le fond n'est pas non plus folichon. Le protagoniste auquel le lecteur devrait ressentir une empathie sans nom, est hautement détestable et ses actions plutôt invraisemblables.
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Les sept jours du talion

Patrick Sénécal est l’auteur chouchou de Valérie et Elisa du blog Sangpages, qui me l’ont fortement conseillé. Grâce à la période de confinement, j’ai un peu plus de temps pour lire et pour me mettre à jour. Toutes les planètes étaient donc alignées pour que « Les 7 jours du Talion » arrive entre mes mains.



Le livre porte très bien son nom, parce qu’on entre dans les mécanismes d’une vengeance œil pour œil. Alors attention, comme le crime a été violent, la réponse l’est également. Il faut donc que je précise tout de suite que cette histoire n’est pas conseillée aux lecteurs/rices sensibles. Si vous ne supportez pas la torture physique, n’ouvrez pas ce livre ! Parce qu’en terme de torture, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère. Durant la semaine que dure cette aventure, il abreuve le lecteur de sévices corporels, qui sont tous plus ignobles les uns que les autres. Ça frappe fort et il faut avoir le cœur bien accroché.



En parallèle de cette boucherie, le roman pose surtout la question de la justice pour les actes effroyables. Les punitions sont-elles proportionnelles ? Comment réagirions-nous si on était personnellement concernés ? Elle met aussi en lumière la frontière fragile qui existe entre le désir de punir un monstre et le fait d’en devenir soi-même un.



Mon premier Patrick Sénécal n’a pas été de tout repos. Mon estomac a été remué par certaines scènes vraiment traumatisantes, après lesquelles j’ai dû reprendre ma respiration. Pourtant l’écriture fluide et efficace de l’auteur m’a plongé dans l’urgence de connaître la suite. Les pages ont défilé sous mes yeux et j’ai dévoré le livre en peu de temps, de manière malsaine. Cette histoire de vengeance primaire est bien sûr brutale, mais fait aussi réfléchir sur nos instincts les plus bas. Je continuerai donc mon exploration de l’œuvre de Patrick Sénécal, pour voir ce qu’il me réserve la prochaine fois.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Sur le seuil

L'un des moins bon de l'auteur et pourtant.... J'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture. C'est lent mais l'intrigue, d'un immense intérêt, m'a gardé en haleine jusqu'à un bouquet final absolument horrifique. Bref, cet auteur est une valeur sûre et pour ce qui ne le connaissent pas et qui affectionnent le genre, je ne peux que vous dire de vous jeter sur ses livres les yeux fermés.
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Sur le seuil

« Sur le seuil » est le troisième roman que je lis de Patrick Senécal, acheté dans le cadre de la Foire du livre de Bruxelles. C’est un roman qui se situe plus dans le fantastique que les deux premiers livres lus. On retrouve ici le satanisme et le thème de l'aliénation mentale.



Thomas Roy, écrivain de livres d’horreur fortement médiatisé, est retrouvé catatonique dans son appartement. Seul, mutilé, presque défenestré. Pour le sortir de son état psychique et découvrir la raison de son état physique, il est interné dans un hôpital psychiatrique de Montréal et soigné par un psychiatre, le Dr Paul Lacasse. Paul Lacasse est un psychiatre blasé et découragé par un métier qu’il qui ne lui apporte plus aucune satisfaction. Au contraire de sa collègue et amie Jeanne Marcoux, jeune psychiatre, passionnée par son métier. Avec le temps, tous les deux pensent que Thomas Roy serait lié à une série de tragédies humaines utilisées dans ses romans. À l'aube de sa retraite, Paul Lacasse s’occupe de ce cas au-delà de toutes compétences professionnelles car il ne veut pas rester « sur le seuil » de la porte derrière laquelle se trouve la vérité.



Le psychiatre est ici le personnage principal du roman. Il est confronté à une situation absurde et impossible à accepter pour le scientifique qu’il est. La seule explication valable serait la folie de l’écrivain. Pendant l’enquête, l’auteur révèle les difficultés du psychiatre avec sa femme, ses patients et même avec sa collègue Jeanne.



Jusqu’au dénouement, l’emprise du surnaturel sur les événements reste crédible et garde le lecteur en haleine. L’intrigue est classique mais je la trouve habilement travaillée. Seul point noir, certaines longueurs.



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Le passager

« Le Passager », deuxième roman de Patrick Sénécal,cette édition, achetée dans le cadre de la Foire du livre 2015, a été revue et corrigée.

L’auteur québécois y raconte l’histoire d’Étienne, un jeune professeur de Montréal qui tente d'oublier une rupture amoureuse. Il vient d'accepter un poste de remplaçant pour un cours de littérature d'horreur dans sa ville natale de Drummondville où résident encore ses parents. Cela l’oblige à faire trois fois par semaine une navette d’une bonne heure sur l’autoroute 20. Peu importe, il soupera chez ses parents de temps en temps. Sur la route, Étienne remarque un autostoppeur, toujours posté au même endroit au moment où il passe. Il décide de le prendre pour rompre la monotonie du trajet. Étienne croit comprendre que son passager l'a connu dans son enfance. Étienne ne se rappelle aucun événement avant ses 9 ans : son père l’aurait accidentellement assommé avec la portière de la voiture.

Au cours des conversations avec l’auto-stoppeur, il se prend de fascination pour le rapport du mal et de l'enfance dans la littérature fantastique. Son passager, lui, s’évertue à lui rafraîchir la mémoire au sujet d’un jeu joué en commun dans leur enfance.





Petit livre fantastique/horreur de deux cent et quelques pages qui se lit facilement. Oui, il faut bien s’habituer aux tournures de phrases, mots et expressions canadiennes mais cela n’enlève en rien au plaisir de la lecture

Patrick Sénécal, avec cette intrigue classique, joue avec le non-dit et distille un malaise perceptible et une tension permanente qui entraîne le lecteur dans une spirale terrifiante. La fin m’a laissée un peu sur ma faim.



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Malphas, tome 4 : Grande liquidation



bonjour

je viens tout juste de terminer la saga malphas,il est très intéressant de lire du patrick senecal fantastique, très amusant les réflexions de ce prof de cégep, en gros je recommande ces lectures en prenant peut être une petite pause entre les 4 tomes.
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