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Critiques de Patrick Senécal (1299)
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Ceux de là-bas

Mon choucou !!! Quelque peu déçue par ma précédente lecture de Senécal, j'avoue eu un peu peur en ouvrant ce bouquin.... et si, finalement, cet auteur n'était plus fait pour moi !!! Un soulagement de me rendre compte, que non, le style Senécal fonctionne toujours... Ici, on suit l'histoire de Victor, psychologue dans un CÉGEP. Il se voit offrir des billets pour un show d'hypnose de divertissement... Sceptique, il s'y rend. Et le voilà qui monte sur scène, hypnotisé. Et le réveil, brutal !!!!! Il se sort de son état pour se rendre compte que toute la salle est morte !!! Crainte, peur, angoisse.... et hallucinations !!! Il partira à la recherche de la vérité, pour comprendre ce qui a pu se produire... Tordue à souhait comme histoire !! Et c'est ce qui en fait une lecture qui défile. Je ne peux qu'avoir hâte de me replonger à nouveau dans une histoire écrite par cet auteur que j'adore !!
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Aliss

Mais quel ovni! Une version loufoque, burlesque, dérangeante, choquante mais aussi amusante et d'une plume vraiment intelligente du roman de Lewis Carroll. La panoplie de personnages est extraordinaire. Parmi eux, j'ai adoré Andro et ses conversations en Alexandrins (L'auteur est un génie), Chair et Bone et leurs hilarants jeux de mots. Ce roman n'a fait que renforcé mon admiration pour l'auteur.
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5150, rue des Ormes

Un coup de génie pour un premier roman. Il s'agit d'un huis clos horrifique dans lequel la folie est au centre de l'histoire. Des situations invraisemblables certes, mais desservant le récit à merveille. Les personnages sont magistralement bien fouillés. Un protagoniste confus, des antagonistes dérangeants avec des morales humaines douteuses. M'en vais lire "Aliss", sa suite indirecte, parait-il.
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Le passager

Un court roman dont l'atmosphère pesante, horrible, nous entraîne dans le passé d'Étienne. Ce jeune professeur de littérature au CEGEP, enseigne la littérature fantastique. Il se passionne pour le thème de l'enfance dans cette littérature, vous y ajoutez un auto-stoppeur, une amnésie de sa jeune enfance et vous êtes pris dans une spirale terrifiante, vous ne lâchez pas l'histoire. Page après page vous avancez de façon subtile dans les souvenirs d'enfance d'Étienne, votre angoisse va crescendo. Un bon roman au suspens garantit. Une belle découverte grâce au challenge « découverte de la littérature québécoise, je ne connaissais pas l'auteur.
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5150, rue des Ormes

Un huis clos surprenant, dérangeant qui va là où on ne s'y attend pas.



Patrick Sénécal fait du bon, du très bon thriller noir, noir, noir ...
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Malphas, tome 3 : Ce qui se passe dans la c..

Décidément, les auteurs d’horreur sont des gens bien étranges… Comment peut-on froidement décrire un voisin qui se fait avaler par le chasse-neige, avec les morceaux et le sang qui gicle partout!



Patrick Sénécal a pourtant l’air d’un « bon gars ». Comment peut-il imaginer une sorcière qui converse avec la momie de sa mère morte depuis plusieurs années? Sans compter des monstres dans la cave du Cégep et un démon qui vit dans une caverne… On se demande où il va chercher tout ça…



D’où tire-t-il l’inspiration pour concocter ces mélanges abominables qu’il assaisonne de pointes d’humour et d'allusions croustillantes?



Décidément, les auteurs d’horreur sont des gens bien étranges…

Et que dire de leurs lecteurs!

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5150, rue des Ormes

Voici un huis-clos très satisfaisant, qui n'est pas sans rappeler un certain "Misery" de S.King.

Yannick Bérubé est retenu en otage par une famille de barjo et il veut à tout prix se faire la tangente...La tache ne sera pas aisée pour lui, car le chef de famille l'a emmené sur un terrain de jeu difficile à quitter....

C'est le deuxième Senécal que je lis, et franchement, je ne suis pas déçu par ses histoires, ni par sa prose. Cet auteur est une sorte de S.King francophone.
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Aliss

Connaissez-vous la merveilleuse histoire du conte classique Alice au pays des merveilles? C'est en s'inspirant de cette oeuvre que l'auteur Patrick Sénécal a écrit ce roman d'horreur et de fantastique que je considère comme un chef-d'oeuvre littéraire. Si j'ai tant aimé cette oeuvre, c'est grâce à l'intrigue du livre, mais aussi grâce aux personnages délirants qu'a créé Partick Sénécal dans ce roman.



Dans le roman Aliss, on nous fait suivre la vie palpitante d'Alice une jeune femme d'à peine 18 ans désirant quitter le nid familial dans la banlieue morne de Drummonville, abandonnant à court terme ses études pour se rentre sur le marché du travail et désirant s'installer seule à Montréal. Lors d'un passage en métro où elle sort à un arrêt différent que prévu, elle se retrouve dans un quartier inconnu où l'attendent de fascinants personnages qui rendront son arrivée dans le quartier haut en couleur. Alice se questionne sur l'emplacement de ce quartier dans la métropole, sur comment se fait t'il qu'elle n'ait jamais entendue parler de celui-ci, mais surtout, qui est cette fameuse Reine Rouge qui contrôle tout le quartier.



Stupéfiante! Voilà quel mot j'utiliserais pour décrire l'intrigue de ce livre si j'avais à la décrire. J'ai trouvé que si l'intrigue de l'histoire est quelque chose qui rend ce roman si merveilleux, c'est parce que celle-ci se modifiait et se complexifiait à travers l'avancement dans le livre, nous permettant de devenir vraiment accroché à l'histoire du livre. L'intrigue si originale permettait au dénouement de nous choquer avec brio et à bien conclure cette histoire accrocheuse du début à la fin.



De plus, les personnages du livre ont eu un impact très positif sur mon opinion de ce livre. J'ai apprécié le fait qu'ils soient si divertissants et que leur diversité permettait de nous amener dans une ambiance très différente lorsque deux personnages très peu semblables intéragissent. Par contre, le rythme du livre pouvait être ralenti alors que les deux même personnages intéragissaient ensemble trop longtemps à de trop nombreuses reprises. À part ce léger bémol, l'auteur a réussi à créer de fascinants personnages nombreux, sans qu'ils deviennent trop encombrants.



Prenez donc le temps de déguster ce roman, car vous ne vous lasserez pas de sa lecture grâce à ses excellentes intrigues, ces personnages uniques, l'excellent style d'écriture de l'auteur et le dénouement de cette histoire!

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Le passager

Ayant trouvé 5150, rue des Ormes, palpitant, je me suis laissé tenter par un autre roman de Patrick Senécal. Ici aussi, j'ai été prise dans l'histoire au point de ne pouvoir m'arrêter de lire avant d'avoir tourné la dernière page.

Après avoir planté le décor calmement, Patrick Senécal nous entraîne dans une aventure où on assiste impuissant, à l'inexorable descente du héros dans l'horreur. L'horreur et la violence - latente au début - se font de plus en plus poignantes jusqu'à étouffer le héros et enchaîner le lecteur.

Seul bémol, l'explication finale avec les parents manque d'originalité. On aurait pu amener la fin autrement même si la chute reste inattendue. Plus fin dans la psychologie des personnages, et mieux "mis en place" que 5150, rue des Ormes, c'est un roman troublant qui nous hante encore plusieurs jours après l'avoir refermé.

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Malphas, tome 2 : Torture, luxure et lecture

Et c'est parti pour le tome 2 de cette saga qui en compte quatre. Nous sommes toujours avec notre petit Julien Sarkozy, professeur de littérature dans le collège Malphas, où de fameux événements se sont produits.

L'action se situe la semaine suivante, les cours ont repris avec la même régularité... c'est simple, c'est comme s'il ne s'était rien passé. Julien continue cependant de mener sa petite enquête pour découvrir ce que cache ce collège maudit, aidé en cela par son pote Gracq. Un nouveau professeur de littérature, Michel Condé, intègre même l'établissement. Ils sont très courageux, ou inconscients, par là-bas.

Pour marquer son arrivée, le nouveau prof décide de créer un club de lecture ouvert à tous les habitants du village. Notre Julien veut y participer également. Mais bien entendu, les choses étranges se reproduisent vite et le comportement des gens change... Tiens, c'est bizarre, j'ai déjà lu ça quelque part.

Le tome 2 ne nous dépayse absolument pas, Patrick Senécal gardant son ton humoristique et sarcastique tout du long, et l'horreur étant toujours au rendez-vous. Un peu de longueurs pour la mise en place cette fois, mais ensuite l'auteur ne nous laisse aucun répit. Ambiance glauque et angoissante à souhait, comportement très spécial des personnages, horreur... très horrible, comme d'habitude, un peu plus de fantastique, cette fois.

Un très bon moment pour ce qui me concerne. Je ne saurais dire quel tome j'ai préféré, la découverte de l'humour décapant du premier était une véritable détente, les longueurs mais la tenue plus réaliste de l'histoire du second en fait un volume très différent. Au moins, je ne me suis pas ennuyée.

Un excellent bouquin, dévoré très vite également.
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Sept Comme Setteur

Roman jeunesse qualifié de « roman d’épouvante » avec un Père Noël pas gentil du tout.

Et il n’est pas le seul, il y aura aussi un lapin de Pâques démoniaque et une fée des dents cruelle.



Le livre commence bien gentiment, avec une famille qui attend la venue du Père Noël. Mais, sous son costume rouge, le débonnaire personnage qui arrive n’est plus le même. Au lieu d’offrir des cadeaux, il enlève des enfants…



Évidemment, je ne peux pas conter pas la suite, il faut quand même préserver l’anxiété de la lecture…

Sachez cependant qu’il s’agit roman mettant en vedette une fillette de six ans qui fera tout pour sauver son frère et, comme il s’agit d’un texte pour la jeunesse, on peut s’attendre à une fin heureuse. Quoique pas tout à fait…



À lire avec des yeux d’enfants.



Un « dossier pédagogique » complète le livre.

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Histoires de gars



En premier lieu, excellente journée mondiale du livre à tous.

La vingt-troisième depuis sa création par l'Unesco.

Je pense qu'on est tous concernés à des degrés divers par cette célébration des auteurs, des éditeurs, et tout simplement de tous ces romans qui nous ont procuré tant de plaisir, voire ont eu un impact essentiel dans notre vie.

C'est un peu la fête de tous les Babelionautes qui partagent leur enthousiasme - parfois leurs coups de gueule également - de façon quasi-quotidienne.

Peut-être un grain de sable dans l'océan, mais donner l'envie de lire et de découvrir des ouvrages reste un pas essentiel dans la vie d'un livre et pourquoi pas, par ricochet, dans la lutte contre l'illettrisme.



Histoires de gars est un recueil de trois courts romans d'environ quatre-vingt pages chacun, et qui parlent de l'amitié masculine.

Le stéréotype voudrait donc qu'on imagine des gars buvant des bières devant un match de football, en parlant de cul.

Sauf que chacune des histoires se déroule au Québec et que là-bas, le hockey sur glace déchaîne davantage les passions.



Jay du Temple est l'auteur du premier des trois courts romans, intitulé "Retrouvailles". Un nom d'écrivain qui ne me disait absolument rien, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il s'agit de sa première incursion dans la littérature. Par contre, il s'agit d'un humoriste célèbre au Québec : Présentateur en 2017 d'une célèbre émission de téléréalité ( Occupation double ), chroniqueur, animateur, il se prépare également à la tournée de son premier one-man-show.

Dans "Retrouvailles", il se met lui-même en scène : Il est le narrateur de cette histoire romancée contenant quelques éléments autobiographiques.

"On l'sait ben, ça s'prend pas pour d'la marde depuis qu'il fait de la tévé !"

Jérémy va retrouver ses amis de secondaire, dix ans après. Mais on le sent mal à l'aise, il retarde l'échéance en buvant quelques verres.

Que s'est-il passé avec son meilleur ami Raphaël ?

Pourquoi a-t-il rompu avec sa blonde, Emmanuelle ?

Pourquoi appréhende-t-il autant le moment de les retrouver ?

C'est ce que nous découvrirons par le biais de différents flashbacks, certains datant du lycée et d'autres de quelques mois seulement.

Si l'humour est omniprésent, c'est surtout énormément de tendresse que j'ai ressenti à cette lecture, où se disputent l'importance de l'amitié et de l'amour.

"La fidélité, la loyauté, l'honnêteté font partie de mes valeurs les plus profondes."

Qui tente de répondre à cette question peut-être pas existentielle mais qu'on s'est quasiment tous posé un jour : Un meilleur ami a-t-il le droit d'avoir des vues sur votre ex sans nuire à votre profonde amitié, ou les deux sont-ils totalement incompatibles ?

"L'amitié est censée être plus fort que tout. Eh ben c'est faux."



Simon Lafrance avait déjà publié un premier roman humoristique aux éditions de la Goélette : Comment j'ai appris à tuer. L'histoire d'un jeune homme quelconque qui, pour atteindre la notoriété, décide de devenir tueur en série.

"Un lait, un sucre" a pour personnage principal Marc-André, étudiant qui voit sa vie partagée entre l'université, son travail au Tim Hortons ( chaîne canadienne de restaurations spécialisée dans le café et les beignets ) et sa relation avec sa patronne plus âgée, Myriam.

Son colocataire et meilleur ami Antonin décide de vivre désormais avec sa petite amie. Etant donné l'emploi du temps ministériel de Marc-André, c'est Antonin qui va se charger de trouver une personne pour le remplacer.

C'est ainsi qu'emménagera Jean-François Duguay, la quarantaine, les cheveux grisonnants.

Une vieille connaissance de Marc-André puisque cet homme n'est autre que ... son propre père.

"Je devais avoir dix ou onze ans lorsque ma mère l'a finalement mis à la porte."

Jean-François avait en effet de gros problème d'argent, puisqu'il était tombé dans la spirale infernale du jeu.

Espère-t-il renouer ainsi des liens avec son fils ? En tout cas, Marc-André n'accueille pas l'intrus à bras ouverts. Il refuse même le dialogue.

Jean-François ne se décourage pas et s'implique dans le ménage, la lessive et le rangement ... commettant quelques bourdes au passage.

Là encore, l'humour côtoie l'émotion.

On peut penser à Sheldon et aux règles de colocation farfelues qu'il impose à son ami Léonard dans The big bang theory.

"De souvenir, jamais ma cohabitation avec Antonin n'a eu besoin de pareilles mises au point."

Mais c'est surtout la belle histoire d'un père maladroit qui souhaiterait pouvoir reconquérir au moins l'amitié de son fils méfiant et intransigeant.

"T'as voulu jouer au père, Jean-François ? Tu veux que je t'appelle "papa" ?"



Et bien sûr, il y a Patrick Senécal. Profitez-en, parce que ce "Cris et gémissements" sera probablement son seul roman cette année. le prochain, plus ambitieux, ne sera pas publié à l'automne prochain comme les précédents.

Le titre n'est pas un détournement de Crime et châtiment de Dostoïevski comme je le pensais initialement, mais du film culte du Suédois Ingmar Bergman, Cris et chuchotements ( 1971 ).

Senécal se lâche ici complètement et nous parle d'une bande de potes qui ont fait ensemble leurs études de cinéma. Jef est devenu réalisateur, Stéphane directeur photo, Claude scénariste et Rémi tient un blog provocateur qui s'intitule J'encule l'humanité.

A ces amis viennent s'ajouter trois acteurs méconnus.

Aucun n'a rencontré de succès auprès du grand public ou de la critique : théâtre expérimental, films underground, troisièmes rôles ...

Si Jef les a réunis, c'est parce qu'il a pour projet de tourner un film pornographique. Mais attention, pas n'importe quel film de seconde zone : Un bon porno.

"Pis c'est quoi de la bonne porn, Jef ?"

Lassé par les scènes vulgaires et répétitives qui peinent désormais à l'exciter, Jef souhaite réaliser un film où les femmes ne seraient pas considérées comme des morceaux de viande, avec une véritable histoire et des scènes de sexe plus proches de la vie de tous les jours.

"On va faire les festivals, on va ouvrir la porte à un nouveau cinéma audacieux au Québec !"

Mais si quasiment tous acceptent, s'ils trouvent même trois actrices de films X prêtes à se joindre à leur noble projet, bien évidemment rien ne va se passer comme prévu.

Parce que ces comédiennes ont des rôles de composition assez limités, et que dans le répertoire de ces messieurs ne figure pas non plus un talent inné pour la pornographie.

Ce qui donne forcément une succession de scènes très drôles, sans compter quelques rebondissements imprévus qui donnent du souffle à cette intrigue.

Alors certes c'est cru ( "Sept gars qui jugent des filles à poil pour savoir lesquelles vont se faire fourrer à l'écran, c'est effectivement très moderne." ) et si on excepte quelques réflexions sur la sexualité au sein du couple, il faut admettre que Cris et gémissements ne va pas chercher trop loin dans la métaphysique.

Mais si on accepte cet aspect parodique et second degré, l'humour de Senécal fait vraiment mouche et on sent qu'il a pris énormément de plaisir à rédiger cette petite farce, cette histoire de gars remplie de grands moments de solitude ...



J'espère que les habitant(e)s de Montréal ne m'en voudront pas, mais pour le Français que je suis certaines expressions paraissent toujours curieuses, participant d'ailleurs à donner un charme local et une unité aux trois courts romans de ce recueil. Par exemple, au Québec, on ne regarde pas la télévision mais on l'écoute. On retrouve dans tous les textes toutes ces fameuses expressions comme criss, tabernacle, ostie, ciboire ou calisse, toutes issues du vocabulaire religieux ( les "sacres" sont des jurons provenant de l'oppression de l'église au Québec ). On s'y fait par ailleurs très bien, et depuis le temps que je lis Senécal ça passe tout seul !

Pour ma part, j'ai juste parfois du mal avec le franglais qu'a parfois utilisé Jay du Temple, et il m'aura fallu un certain temps pour comprendre que "Quand t'es soûle, tu frenches mon meilleur chum" signifiait "Quand t'es soûle, tu roules une pelle à mon meilleur ami."

Parce qu'après tout, en France aussi on a notre lot d'expressions curieuses ...



En tout cas, si vous êtes francophone, n'hésitez pas à lire ces histoires de gars qui laissent la part belle à la gent féminine également.

Chacun à leur façon, les trois auteurs ont écrit des histoires pleines d'humour en décrivant différentes histoires d'amitié, de liens masculins qui se font ou se défont ,faisant parler leurs hormones autant que leur nostalgie.



Pour chaque livre acheté, le dollar canadien ne sera pas reversé à l'Unesco dans le cadre de sa lutte contre l'illettrisme, mais à un organisme venant en aide aux hommes en difficultés.

Et ça demeure une généreuse initiative.





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Malphas, tome 4 : Grande liquidation

La conclusion de l’aventure Malphas, on saura enfin le pourquoi du comment… (comme dirait Simon Gracque, l’étudiant-journaliste aux constructions de phrases fantaisistes).



Le roman commence un peu lentement. Dans une librairie de Drummondville, le pauvre Sarkosy a bien du mal à trouver une raison de retourner à Malphas, même s’il est toujours hanté par les horribles événements qui s’y sont produits dans les trois tomes précédents.



On devine bien sûr que notre cher Sarko finira par en trouver le chemin, mais comment, et que se passera-t-il alors, il faudra le lire pour le savoir.



J’ai parcouru avec plaisir, mais cette dernière partie m’a semblé un peu plus faible que les autres. On y retrouve le même humour, mais son tranchant est peut-être émoussé par l’usage. Bien qu’il présente aussi de nombreux rebondissements, il y a moins de surprises, l’ensemble des protagonistes, leurs côtés farfelus, démoniaques ou horribles nous sont déjà familiers.



Adieu Malphas, attendons le prochain opus du grand sénéchal québécois de l’horreur…

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Malphas, tome 3 : Ce qui se passe dans la c..

Suite des aventures de notre professeur de littérature, Julien Sarkozy accompagné de son ami journaliste débutant, Simon Gracq, qui continuent d'enquêter sur ce qui se passe dans le collège. Sauf que voyez-vous, ils dérangent, et les forces des ténèbres ne l'entendent pas de cette oreille, si tant est qu'elles aient des oreilles. Toujours est-il qu'elles sont désormais omniprésentes, et l'angoisse monte en intensité dans ce troisième tome.

Notre Julien va cette fois visiter la cave... y a des gens courageux quand même... et il découvre ce qu'il s'y passe. Mal lui en a pris, puisque les atrocités s'étalent sous ses yeux ébahis. Sa vie est en danger, il en sait désormais trop pour s'en tirer impunément. Il envisage de tout plaquer et de quitter Saint-Trailouin. Il faut dire que l'hécatombe se poursuit de plus belle parmi les personnages secondaires.

Patrick Senécal se lâche à fond, et son humour caustique n'épargne rien du système en place et de tous ceux qui naviguent autour. Il ratisse large, et tout le monde en prend pour son grade. J'adore ce genre d'ironie et je me régale, tout en ayant ma dose de suspense et d'épouvante, avec une couche supplémentaire cette fois, puisque l'enquête est reléguée au second degré et l'horreur et l'épouvante règnent en maîtres dans ce volume.

Un troisième tome particulièrement réussi... plus qu'un et je commence déjà à appréhender la fin de la saga.
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Hell.Com

Je crois bien que c'est le livre le plus violent que j'aie pu lire de Patrice Sénécal, et d'ordinaire, ce n'est pas ma tasse de thé. Vous allez finir par vous dire que je prends un malin plaisir à me plonger dans les récits qui ne me sont a priori pas destinés, et force est de constater que ça m'arrive assez souvent.

Je finis régulièrement par marquer qu'au final, c'est passé comme une lettre à la poste, mais ce ne sera pas le cas cette fois. Je ne m'attendais pas à débarquer d'emblée dans une scène d'orgie sexuelle suivie de sévices dont la lecture a été presque insupportable.

Je me suis dit que ça allait se calmer, mais non, bien au contraire, l'escalade s'est poursuivie, ne laissant aucun répit au lecteur. L'auteur a voulu montrer ce dont l'humain était capable quand la plus profonde noirceur s'empare de lui, pari réussi, c'est le moins qu'on puisse dire. Je l'ai terminé quand même, mais l'impression de malaise et de dégoût ne m'a pas quittée.

Ce livre n'est définitivement pas fait pour moi. Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais je n'ai qu'une hâte, c'est de l'oublier.
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Le passager

Patrick Sénécal nous plonge encore une fois dans les abysses de l'âme humaine. Faiblesse, lâcheté, réminiscences du passé, notamment l'enfance, tromperie, mensonge... C'est pourtant bien d'un livre d'horreur qu'il s'agit, comme quoi nul besoin de monstres, démons ou sorcières pour plonger dans la noirceur et l'opacité glauque.

Nous voilà donc embarqués en compagnie d'un professeur, Étienne, qui se révèle subitement passionné par l'enfance dans la littérature fantastique. Sur un trajet qu'il emprunte quotidiennement, il croise un auto-stoppeur qu'il invite à monter dans son véhicule. Et comme parfois le hasard nous joue des tours, il découvre que l'homme qui vient de le rejoindre n'est autre qu'un ami d'enfance perdu de vue.. et que l'emmener pour un bout de chemin n'était pas l'idée du siècle, puisque celui-ci va lui faire vivre un enfer.

On a du suspense, c'est indéniable, beaucoup de sang, c'est indéniable aussi, donc pour lecteurs avertis, mais ce n'est pas non plus un best seller. Une lecture agréable néanmoins.
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Malphas, tome 4 : Grande liquidation

C'est avec beaucoup d'émotions que je termine mon dernier livre. C'est une très bonne histoire et ça complète très bien la finale qu'il a concocté.



Pour une dernière fois, on retrouve notre héros Julien Sarkozy ainsi que tout son petit monde qu'on côtoie. Je m'attache beaucoup à son univers, je suis très triste de le quitter. L'auteur Patrick Senécal détient une plume fluide, il est aussi très audacieux, tout en respectant sa thématique.



Il nous offre toujours un travail de qualité, et on remarque tout de suite son talent qu'on aime chez lui. J'avoue qu'il contient un peu des longueurs mais il vieille toujours à garder notre attention. On découvre aussi toutes les réponses à nos questions et on apprend enfin tout ce qui se passe dans la cave, la vérité éclate !



On souhaite une très bonne continuation à cette merveilleuse saga. Elle possède vraiment sa place dans le monde littéraire, je peux comprendre les éloges qu'il reçoit. C'est dédié pour les amateurs de ce genre, j'espère que les lecteurs seront curieux. le résumé est un peu dévoilé en arrière des livres, c'est à faire attention.



En terminant, l'auteur Patrick Senécal nous démontre tout ce qu'il est capable de faire, c'est vraiment réussi. On s'attend à beaucoup d'heures de bonheur, il répond à mes attentes et c'est ce qui nous livre. J'en garde une très forte impression, dans son ensemble, ça c'est certain. C'est une lecture très intense, avec un personnage très attachant, qui ne s'oublie pas.



Je remercie mon ami-lecteur Jrm30 qui me le fait découvrir et en plus il fait partie de mes auteurs favoris.



Siabelle
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L'autre reflet

Bon j'assume que cet avis ne sera pas objectif !!! C'est que je l'aime d'amour Patrick Senécal !!! C'est de loin, mon auteur québécois préféré... alors, quand je vous dis que j'ai un biais !!! Chaque fois, lorsque je commence un roman de lui, je sais d'avance que je dois avoir quelques heures devant moi, parce que je vais littéralement dévoré l'histoire qu'il met en scène. Ici, pas d’exception : je l'ai lu quasi d'une traite !

Michael, qui a connu son heure de gloire par la publication d'une nouvelle dans un magasine, est maintenant relégué aux oubliettes : il n'a plus rien publié ! Mais il bûche fort sur son roman. Mais l'écriture n'amène pas pitance. Il est donc obligé de donner des cours de français à la prison pour femmes de Joliette. C'est là qu'il fera la connaissance de Wanda Moreau, jeune femme énigmatique, incarcéré pour meurtre. Pour stimuler un peu sa classe, il propose un atelier d'écriture. Les détenues qui le désire pourront écrire des nouvelles et Michael pourra les conseiller... C'est là que tout commence... La nouvelle de Wanda est criante de vérité : elle y raconte SES meurtres, bien qu'elle ait été incarcéré que pour un seul... L'auteur s'est servira d'inspiration pour son bouquin !!! Salué par la critique, Sous pression, le bouquin de Michael le propulse sur les palmarès des ventes... Mais bon, il tentera de reproduire la force de son premier roman, sans jamais y parvenir... Jusqu'à l'arrivée de Wanda, qui est maintenant dehors en liberté conditionnelle.... La spirale commence... et la lente descente en Enfers avec...

Une écriture rythmée, sans concession, directe, et très efficace... Une histoire qui nous tient en haleine... Des personnages très intéressant. Une montée en puissance intense... Bref, j'ai tout aimé de ce roman !!! Et j'en veux encore !!!
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Les sept jours du talion

J'ai été un tantinet déçu par cette lecture j'avais beaucoup aimé Hell.com mais celui-ci j'ai un peu moins aimé, je pense que cela s'explique pour différente raison la taille plus courte du récit qui permet moins d'explorer la psychologie des personnages. Et second point important ce récit est en fait un écrit plutôt ancien de l'auteur qui date de 2002 mais qui vient de sortir maintenant chez nous en grand format.



Le pitch de ce bouquin est simple un couple heureux composé de Bruno Hamel chirurgie et sa compagne Sylvie vive avec leur petite fille Jasmine tout va basculé lorsque celle-ci va être enlevé, violé et tué laissant ses parents dans un profond désarroi.



Lors de l'arrestation du meurtrier Bruno n'a plus qu'une obsession se venger de l'assassin de sa fille en le séquestrant et en le torturant durant 7 jours avant de se rendre à la police.



Un récit court mais avec un vrai questionnement sur la fait de vouloir faire justice soit même ici dans le récit la vie de la petite fille ne vaut qu'une peine de 15 ans de prison.



J'ai trouvé que le découpage par jour du récit est intéressant cependant le côté enquête des policiers n'est pas tellement poussé et on y est plutôt indifférent.



Les scènes de tortures sont plutôt assez gore Bruno étant chirurgien et connait donc bien le corps humain.



Une lecture qui nécessite de faire des pauses et de passer en alternance sur un sujet plus léger, je n'hésiterais pas cependant à lire d'autres récit de l'auteur comme le Vide.

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Aliss

Voilà un véritable ovni qui propose un cocktail explosif mixant conte initiatique, thriller, horrifique, porno and co. C'est Alice au pays du stupre !



Je l'ai lu très vite tellement j'ai pris plaisir à retrouver les avatars des personnages clefs de l'Alice de Lewis Caroll; tellement je voulais savoir jusqu'où irait la très jeune Aliss ( 18 ans, elle a quitté sur un coup de tête ses parents et sa banlieue prévisible ) dans sa quête existentielle pour découvrir qui elle est en poussant très très loin le curseur de ses limites. Surtout, je voulais rencontrer la fameuse Reine Rouge qui règne sur ce quartier parallèle transgressif de Montréal.



Parfois, c'est un poil indigeste et gratuit, et on a besoin d'un peu d'air entre cette accumulation de personnages délirants et décadents, de rebondissements sous amphétamines. Le style relâché de certaines dialogues m'a un peu gêné. Pourtant, l'auteur développe une réelle maestria pour rendre son récit fluide et cohérent.



Au final, c'est un livre qu'on n'oublie pas, original et déroutant. J'ai du coup très envie de découvrir l'univers de ce singulier auteur québécois.



Attention, pour public averti : beaucoup de passages gore autour de scènes de tortures, mais aussi carrément porno !
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