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Critiques de Patrick Senécal (1299)
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Le Vide, tome 1 : Vivre au Max

Je viens de terminer sans voix, ce livre fascinant, dur, percutant, choquant!

J'ai l'impression d'avoir reçu un uppercut en pleine figure, je suis au bord de la nausée tant cette histoire est si proche de la réalité, une réalité qui vous secouera les tripes, qui vous fera prendre conscience de toute la noirceur de l'âme humaine, du vide qui s'est installé dans notre société, de toute la laideur de ce monde, de la monstruosité qui y règne et de son inhumanité.

Une histoire qui continuera à vous perturber bien après sa lecture.

Un récit puissant, impossible à lâcher, un livre choc qui vous laissera comme une sensation d'explosion au sein de votre cerveau, une fiction effrayante qui fera bien plus que de vous faire peur, elle vous terrorisera au point d'en être troublé à tout jamais.



Avez-vous déjà ressenti, juste une seule fois...le vide?

Cette impression effroyable qui va se glisser à travers chacun des pores de votre peau, qui va s'immiscer dans votre esprit jusqu'à en prendre possession.

Cette impression que tout est vide autour de vous, que rien ne va plus, que plus rien ne vous comble de joie ni de bonheur. Ce sentiment d'ennui, d'apathie, de déprime, de désespoir qui vous donne la sensation de ne plus exister, de ne plus avoir envie de vivre, de ne plus rien ressentir, que plus rien n'a d'importance, que vous n'éprouvez plus aucun besoin , que vous n'avez plus aucune envie, aucune passion, ni aucun rêve. Le constat, qu'à un moment donné, vous ne voyez plus aucune issue, que votre vie n'a plus de sens, qu'elle ne vous apporte plus rien.

Si vous ne l'avez jamais ressenti... Patrick Senécal va vous y plonger d'une manière magistrale et à la fois très inquiétante. Il va vous faire ressentir LE VIDE. Vous n'en sortirez pas indemne croyez-moi!



Patrick Senécal aborde, avec brio, le thème de la télé réalité ainsi que son influence et l' impact qu'elle peut avoir sur la société.

Autour de ce thème si proche de la réalité, à l'heure où ce genre d'émission est devenu à la mode, il nous tisse une histoire inimaginable, terrible...

La seule solution pour nombre de personnes est de combler leur vide en réalisant leur rêve. C'est ce que cette émission de télé réalité « Vivre au max » propose, réaliser son rêve en direct. Ne vous méprenez pas les rêves des candidats sont très loin de ce que vous pouvez imaginer!



Alors... oserez-vous vous jeter dans le vide??

Ou préférez-vous rester sur le bord et passer à côté de ce chef d'oeuvre?
Lien : http://frissonsfoumette.cana..
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L'autre reflet

« Elle n'a donc pas vraiment de talent littéraire. Ce qu'elle a, c'est le vécu ! Et c'est bien ce qui est injuste ! Car lui, il a le talent ».



C'est en compagnie de mon amie Cricri124 qu'on décide ensemble de lire « l'autre reflet », je veux lui faire découvrir l'univers de l'auteur Patrick Senécal, que j'apprécie beaucoup. Je ne suis pas certaine de ce titre pour lui faire connaître mais comme j'ai lu beaucoup de ses livres, je n'avais plus beaucoup de choix.



On fait la connaissance des deux protagonistes Wanda et Michaël. On va les suivre tout au long de leurs quêtes, Wanda est une détenue et Michaël enseigne la littérature à la prison. C'est ainsi que leurs routes se croisent. Elle ne ressent pas ses émotions et il ne sait pas écrire de vraies scènes qui baignent dans l'horreur. Michaël est loin de se douter ce qui va se passer après sa rencontre avec Wanda quand elle va sortir de cet établissement.



L'auteur Patrick Senécal nous plonge dans le milieu québecois, on croise aussi certains artistes connus et on mentionne les vrais noms des médias. On retrouve des références dont il est très habile de nous transmettre.



« Il fallait qu'on se rencontre, c'était notre destin... Mais ensemble, tout est possible. Ensemble, on peut créer la vie et la mort ».



C'est une bonne lecture, je ne suis pas happée comme j'aurais aimé l'être, l'ambiance est très sombre, l'écriture est puissante, l'auteur Patrick Senécal nous présente bien son histoire, il sait très bien jouer avec nos deux protagonistes, on ne se préoccupe pas du sens moral, il respecte très bien sa thématique.



L'auteur Patrick Senécal maintient bien le lecteur car tu es curieuse de suivre Wanda et Michaël. Au cours des événements, on se rend compte que Wanda va tout faire pour que Michaël réalise son but le plus cher mais c'est à quel prix ? On semble évoquer que tout peut être acceptable pour écrire le meilleur des romans noirs. Même Michaël le découvrira, que l'écrivain peut devenir vite son propre ennemi.



« C'est bien, Michaël, articule une voix féminine derrière lui. T'as compris. Tu convertis ta souffrance en art. Comme tout grand auteur ».



On s'y laisse entraîner malgré la noirceur même si on trouve parfois des longueurs ainsi que certains passages qui sont très dérangeants. Et le petit plus, c'est le journal de Wanda, j'aime le concept sur l'écriture. Il reste que c'est un bon moment de lecture, je crois même que c'est pour un public averti car je me suis sentie très éprouvée et pourtant j'ai l'habitude de ce genre de lecture. C'est un auteur dont j'affectionne beaucoup ses livres dans l'ensemble.



C'est super mes échanges avec ma complice Cricri124, je suis très contente de le lire avec toi, nos partages sont toujours très intéressants autour de notre livre. C'est à mon tour, j'invite donc à aller lire son beau billet.



Siabelle
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Malphas, tome 4 : Grande liquidation

Voilà, c'est fini. Comme dirait Téléphone. Dernier tome de la tétralogie de Patrick Senécal, et c'est avec une petite pointe de regret qu'on s'apprête à quitter Saint-Trailouin et ses habitants loufoques.

Julien Sarkozy a quitté la ville, craignant pour sa vie, mais surtout parce que celle de son fils était en danger. Une fois le gamin à l'abri, il retourne chercher son compagnon, l'apprenti journaliste Gracq, en sale état du reste, pour poursuivre son enquête sur Malphas, notamment sur ce qu'il se passe dans la cave.

S'ensuit un bazar monstre, passablement risible, entre nos protagonistes, les étudiants, les flics, les "touristes" et même les corbeaux. On tombe dans un récit plus granguignolesque que terrifiant. Un véritable déchaînement de mots et de situations qui hachent le récit, on a un peu de mal à s'y retrouver. Mais bon, nous avons toutes les réponses à nos questions, et c'est déjà ça.

Ce dernier volume reprend les recettes des précédents, tout se répète un peu, Julien nous semble moins sympathique, accumulant les redondances et les blagues un peu éculées à force.

Donc, de l'horreur, de l'humour, du trempage de biscuit, forcément, du fantastique, pour ne pas dire du fantasmagorique et si j'avais déploré de voir la fin de la tétralogie, je pense qu'il n'aurait pas été possible d'en faire un autre tome. Quand on arrive au bout, il vaut mieux en rester là.

Je suis quand même contente de l'avoir lu, même si j'aurais préféré être davantage surprise et embarquée. C'est peut-être parce que les trois précédents étaient vraiment d'un très haut niveau que j'ai ressenti une petite pointe de déception. Mais bon, il n'est pas mauvais, même s'il ne finit pas en apothéose qui aurait pu provoquer un coup de coeur, donc si vous avez envie de vous faire la saga, n'hésitez pas, elle vaut le détour.
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Faims

C'était vraiment très bon. Un réel plaisir de retrouver l'univers de Senecal, notamment Michelle beaulieu, alias La Reine Rouge, toujours aussi psychopathe. L'histoire est bien amenée et donne toujours envie d'en lire plus. La fin est superbe. Je recommande fortement surtout si vous avez lu les précédentes œuvres de l'auteur.
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Sept Comme Setteur

Je suis trop vieux pour lire des romans jeunesse.



Dès le premier paragraphe, mon coeur s'est mis à battre à tout rompre je me suis mis à lire à une vitesse effrénée et, le temps de le dire, je me suis retrouvé à la fin de l'histoire.



Oui, chaque génération à sa littérature pour lui faire peur.



Dans ma jeunesse c'était le cavalier sans tête de Sleepy Hollow.



J'ai adoré ce livre qui, comme on dit au Québec nous a donné une cerise sur le Sunday, 43 nouveaux mots qui nous donnait une définition simple lorsqu'on cliquait sur l'hyperlien. Oui, les hyperliens fonctionnaient,

.
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Le passager

J'adore cet auteur mais je dois dire que ce roman est pour ma part décevant et sans surprises aucunes. À peine arrivé à la moitié, j'avais déjà deviné le fin mot de l'histoire. L'écriture, dans son habituel familiarité est toujours aussi bonne mais l'intrigue souffre d'une cruelle originalité et mène à l'ennui. Pour les connaisseurs, Senécal nous offre un petit clin d’œil de son roman "Les 7 Jours du Talion", alors même qu'il ne l'avait pas encore écrit.
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5150, rue des Ormes

Une véritable histoire de fou... une famille de dingue, mais comment peut - on se retrouver séquestré dans une maison de fêlés et vivre le pire cauchemar de sa vie?

Eh bien c'est dans ce thriller de Senecal que l'on obtient des réponses.

Yannick, jeune étudiant fait une chute à vélo à cause d'un chat qui traverse au même moment et sonne à une porte pour demander de l'aide. Quelle erreur fatale!!!

Il va vivre les pires moments de sa vie et va tout faire pour s'en sortir mais comment faire?

Il nous fait part de tout cela en écrivant le détail de ses journées de séquestration.

On se retrouve donc dans un thriller à la Stephen King, du genre de Misery, avec la fille de 16 ans d'une violence inouïe, le père se prend pour Dexter, la mère une vraie bigote, soumise à la volonté de Dieu et obéissant à son mari au doigt et à l'oeil et la petite dernière, impassible, apathique et juste là pour vous surveiller de son oeil noir.

Franchement c'est glauque, c'est la noirceur même cette histoire, on est plongé facilement dedans mais ça reste rempli d'horreur à foison pour garder le lecteur en haleine.

Et cette partie d'échecs qui est le fond de l'histoire... aïe la représentation est plus que terrible, le monde des Justes, les blancs qui commencent et ne cessent de gagner...

Pour finir, c'est un livre qui n'épargne personne et j'avoue que les personnages étaient plus froids et noirs que qui que ce soit.

Ma lecture aura été soutenue même si ce registre n'est pas ou même plus dans mes habitudes.
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Aliss

Mouai...



Je ne suis pas convaincue par ce bouquin. le sujet est bien, le traitement pour un "conte" revu et corrigé très original.

Une descente aux enfers, drogue et prostitution pour une Alice de 18 ans qui se croit plus intelligente que tout le monde et qui va le payer plutôt cher, ma foi, c'est bien vu.



A dire vrai j'avais pas lu le pitch du bouquin, j'aurais peut-être dû. Par rapport aux deux autres bouquins de Sénécal que j'ai lu (Rue des Ormes et le passager), j'ai beaucoup moins aimé.

J'ai trouvé celui-là outrancier, dans tous les domaines, trop de scènes de sexe, trop de sang, trop de goritude, perso c'est un bouquin qui m'a oppressée et mis mal à l'aise, je l'ai trouvé vraiment dégueu, et je n'ai pas eu grand plaisir à le lire.



J'ai trouvé ce roman pas fin du tout, pas subtil psychologiquement, contrairement aux deux autres livres que j'ai cités plus haut. Le prétexte de la quête de soi-même aux plus graves excès et à l'auto-destruction m'a paru artificiel, j'ai du mal à adhérer à ce genre de truc, pour moi c'est de la poudre aux yeux, de l'hypocrisie et de "l'auto-mensonge". L'auto-destruction est liée à des choses bien plus graves et importantes que ça, et j'en sais quelque chose... Bref, je l'ai fini le plus vite possible pour passer à un autre bouquin le plus vite possible. Je suis plutôt déçue, il faut bien le dire.

J'espère qu'Oniria que j'ai à lire de l'auteur sera beaucoup mieux que ça.
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Crimes à la librairie

L'idée derrière ce livre de nouvelles était de faire connaître les auteurs québécois de polars. Dans mon cas, je peux dire mission accomplie. J'ai maintenant le goût de lire plusieurs auteurs que je ne connaissais pas.



Plutôt que de critiquer chacune des 16 nouvelles, je vais vous présenter mes 6 préférées, celles qui m'ont incité à ajouter des livres à ma PAL.





Le thème de ce recueil contient deux aspects : "crimes" et "librairie". J'ai donc fait mon choix en fonction à la fois de la qualité et originalité de l'intrigue mais aussi en fonction des caractéristiques essentielles des librairies et des livres comme véhicule de culture.



FLORENCE MENEY

Dernier chapitre au Bookpalace



Très bonne intrigue. Une très bonne critique des commerces qui vendent des livres comme n'importe quelle autre marchandise.



Ajoutez à cela une fin à la Hercule Poirot qui attribue un titre de livre à chacun des suspects.





MARIO BOLDUC

Mon combat



On nous annonce l'homicide dès le début, alors quel est l'intérêt de lire cette nouvelle? À vous de le découvrir en la lisant.





PATRICK SENÉCAL

Public cible



Un professeur de littérature dénigre les polars et ceux-ci se vengent.

Une histoire où le fantastique côtoie le réel à l'intérieur d'une librairie bien entendu.





JACQUES CÔTÉ

Jungle Jungle



L'implantation d'un syndicat des employés d'une librairie à la Walmart contrôlée par la mafia. Une bonne critique sociale et un crime surprenant.



JOHANNE SEYMOUR

233°C



Une belle histoire d'amour. Amour des beaux livres. Amour de la belle littérature. Amour entre deux personnes qui aiment la littérature et leur véhicule préféré, les livres.



En prime, un crime qui va plaire à beaucoup de babeliotes.





MARTINE LATULIPPE Le libraire et l’enfant



Comment commettre le crime parfait. Le tout grâce aux bienfaits des livres.





SYLVAIN MEUNIER

L’homme qui détestait les livres



Un inspecteur qui semble aussi niais que Colombo et qui coince progressivement le meurtrier.



Bon scénario





ROBERT SOULIÈRES

Un cadavre au Crépuscule



Une intrigue bien menée et une conclusion très surprenante.





CAMILLE BOUCHARD

Rouge tranchant



Je sais que ces deux mots ne vont absolument pas ensemble mais Camille Bouchard nous raconte un crime comique



Oui, je sais, j'avais dit 6 et je suis rendu à 9. J'aurais cependant pu en ajouter encore plusieurs. En le faisant j'aurais porté un sérieux préjudice aux auteurs non choisis.



Je ne le ferai pas par respect pour ces bons auteurs qui ont accepté de participer à cette expérience et qui n'ont pas satisfait MES GOÛTS.

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Les sept jours du talion

Un père de famille bien tranquille, Bruno Hamel, voit son monde basculer le jour où sa fille de sept ans est enlevée, violée et assassinée. Sa vie simple, banale mais heureuse s’effondre en un coup. Et lorsque la police arrête l’auteur, sa douleur fait place à la haine et il va échafauder un plan machiavélique : kidnapper le monstre qui lui a arraché sa joie de vivre et lui faire endurer les pires souffrances durant 7 jours avant de l’achever…



Dit comme ça, le pitch ressemble à n’importe quel scénario de « torture porn » qui ont inondés la toile depuis « Saw », mais c’était sans compter sur le génie de Senécal.

Ce livre parle effectivement de vengeance. Aveugle, cruelle, impitoyable… et aux yeux de beaucoup, justifiée. Mais il parle également de rédemption, de pardon. Et c’est entre ces deux thèmes forts que Senécal nous balance allègrement tout au long du récit.



Son personnage principal n’est pas non plus épargné par cette torture psychologique. Il sait que la Justice des hommes ne fera rien pour lui, ne l’aidera aucunement dans sa douleur, donc se tourner vers la Loi du Talion est LA solution. C’est si facile d’y adhérer… mais au fond de lui, il doute. Il sait qu’il agit pour le mieux… ou bien il essaie à tout prix de s’en persuader. En fait, tout au long du bouquin, ce père de famille , Juge, Bourreau (Dieu ?), oscille sans arrêt entre la certitude du bien fondé de ses actes et la recherche d’une certaine légitimité. Et ce questionnement le fera peu à peu sombrer dans la folie. Une folie sombre, désespérée, triste. Une folie qui l’éloignera de son humanité.



En parallèle, on trouve un policier chargé de l’enquête, Mercure, qui lui aussi a vécu un drame personnel tout aussi traumatisant. Seulement, lui, il a préféré se tourner vers le dialogue plutôt que la violence aveugle pour maîtriser sa haine. Cela donne un personnage tout aussi torturé mais d’une manière plus réfléchie.



Au final on se trouve avec entre les mains un livre dérangeant mais qui nous fait réfléchir tout au long de la lecture. Et c’est ça que j’adore avec Senécal : il fait se questionner le lecteur sur des sujets graves, prenants, qui divisent immanquablement les êtres humains que nous sommes.

Hamel a-t-il raison d’agir ainsi ? La haine libère-t-elle de la douleur ? En agissant ainsi, ne devient-on pas pire que le monstre que l’on veut punir ? De quelle manière auriez-vous VOUS réagit devant un tel drame ?

Autant de questions qui s’imposent à vous tout au long de votre lecture…



J’ai commencé ce roman sans trop savoir à quoi m’attendre… et je l’ai dévoré en 4 jours ! On ne ressort pas indemne d’une telle histoire et on repose le livre avec un goût étrange dans la bouche. Il n’est d’ailleurs pas à conseiller aux âmes sensibles car les scènes de torture sont brutales, violentes, sans pitié aucune.

Cet auteur est parvenu à me secouer comme rarement un auteur l’a fait.

King m’émerveille même dans son épouvante ; Clive Barker me fascine dans la noirceur de ses délires ; Chattam me fait frissonner avec ses descriptions du Mal, mais Senécal, lui… il me fait froid dans le dos avec ses histoires tirées des plus sordides faits divers que l’on peut lire dans la presse quotidiennement !

Demain je passe chez mon libraire commander ses autres méfaits littéraires, sans faute !

Pour moi un 9/10 sans problème.

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38 kilomètres

38 km. La distance entre St-Hilaire et Montréal. La distance que parcourra Senécal et son fils Nathan. C'est que ce dernier a du mal à l'idée de déménager définitivement à Montréal. Lui qui entre dans l'adolescence, le fait de quitter son monde, ses amis, sa vie le bouleverse au plus haut point. Senécal a alors l'idée d'un rite de passage. Celui de parcourir à pied, en longeant une voie ferrée, la route qui laisse derrière soi l'enfance, et qui mènera vers le futur. Un beau moment père-fils. Où toutes les grandes questions sont abordées. Où le silence, au départ malaisant, devient subitement contemplatif et confortable. Où des souvenirs se forgent au rythme dans pas. Une très belle nouvelle écrite par cet auteur qui fait dans le gore habituellement. Il prouve une fois de plus qu'il peut écrire dans d'autres registres, et qu'il le fait très bien. Une très belle lecture.
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Il y aura des morts

Carl Mongeau est propriétaire du bar le Lindsay à Drummonville, Canada.

Sa vie est on ne peut plus tranquille et semblable à celle de Mr tout le monde, lorsque un beau jour survient dans son bureau une femme élégante prénommée Diane. Cette dernière lui annonce qu’il va mourir et qu’il ne doit en aucun cas en parler à qui que ce soit ou son ex-femme en payera le prix.

Dès ce moment, la vie paisible de Carl fout le camp et s’engage une chasse à l’homme.



Très certainement une suite à « hell.com » sorti un an plutôt, pour ceux qui suivent l’auteur, « Il y aura des morts » fût une déception.

C’est un thriller on ne peut plus banal, dépourvu d’artifice et d’originalité, ce qui est décevant venant d’un Sénécal.

Seul intérêt est peut être pour ceux qui habitent le coin, ils ont les noms des rues de chaque déplacement que fait le personnage principal, mise à part ça, ça pète pas haut.

(et même avec ça, qu’il traverse la rue Madeleine, pour rejoindre la rue Geneviève à l’intersection de la rue René, n’étant pas Canadien, j’avoue m’en taper un peu).

Bref un des rares livres de l’auteur que je m’efforcerai d’oublier, et je pense n’y avoir aucun mal.
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Faims

Bien que Senécal soit mon auteur préféré, je dois bien avouer que cette fois-ci la sauce a bien moins pris qu'habituellement. Ce n'est franchement pas le meilleur bouquin que j'ai lu de lui. Joël, flic de son état, doit enquêter sur des morts, bien qu'il ait quitté les crimes contre la personne il y a de nombreuses années. C'est qu'il réside dans le village où les meurtres ont lieu. Et mystérieusement, les morts coïncident avec l'arrivée d'un étrange cirque pour adultes dans le village... Un cirque fascinant, si tant est que les gens étranges vous font rêver... Joël, ça le fait pas rêver lui. J'ai trouvé à ce récit beaucoup de longueurs, empêchant donc le rythme habituellement très prenant des bouquins de Senécal. Par contre, j'ai beaucoup aimé les inserts sur la vie des gens qui composent le cirque... Particulièrement celui de La Reine Rouge, déjà croisé dans deux bouquins de l'auteur. J'adore ces clins d'oeil de Senécal ; la deuxième, voire troisième vie, qu'il donne à ces anciens personnages. Bref, vous l'aurez compris, pas le meilleur, mais je reste toujours sous le charme de la plume.
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Les sept jours du talion

La petite Jasmine est retrouvée morte, elle a été violée et étranglée. Ses parents Bruno et Sylvie sont effondrés mais n'ont pas la même manière de réagir face à la perte de leur enfant. Le coupable est arrêté et c'est quand il va passer à la télé et arborer un petit sourire à la caméra que Bruno va avoir un déclic. Il n'aura plus qu'une idée en tête : kidnapper l'assassin de sa fille pour le torturer et le tuer au bout de 7 jours. Il va être de plus en plus cruel pour assouvir sa soif de vengeance et de haine. Ne devient il pas à son tour un monstre ?

Je suis ravie d'avoir terminée cette année avec un tel livre. L'histoire nous amène à réfléchir tout au long de la lecture sur la vengeance, la justice, la peine de mort.J'aime le style de cet auteur. Il sait nous faire ressentir les émotions grâce à ses mots et ses descriptions qui sont parfois très sombres.
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5150, rue des Ormes

Je voulais lire Sénécal et ressentir des sensations fortes : contrat rempli ! Ce bouquin est top !

C'est l'histoire d'un jeune homme qui décide de faire une balade à vélo à travers la ville dans laquelle il vient d'emménager. Tout commence bien jusqu'au moment où un chat lui coupe le passage. Il chute et se blesse… au mauvais endroit, au mauvais moment.

La porte à laquelle il décide d'aller frapper pour demander de l'aide cache une famille de psychopathes !

Sous la forme des notes personnelles, Yannick Bérubé, va nous raconter comment il va être séquestré par le maître des lieux et dans quelles conditions. Nous ferons également plus ample connaissance avec la famille Beaulieu. Un jeu des 7 familles macabre. Jacques, le père : bipolaire, mégalomane et obsédé par les échecs. Maude, la mère : catholique, ultra pieuse, effacée, soumise. Michelle, la fille aînée de 16 ans : la reine rouge. Anne, la petite dernière : une marionnette aux yeux vides aimant torturer à mort les petits rongeurs habitant son jardin. Le style de P. Sénécal est fluide, incisif, impeccable. La trame de l'histoire est originale : ce livre n'est pas un thriller classique, c'est un récit d'horreur fabriqué dans les règles de l'art. La saupoudrage de petits mots ou expressions québécoises dans le texte ajoute une touche d'humour.

On se délecte de la descente aux enfers de Yannick, les pages se tournent toutes seules, on veut savoir comment ce huis-clos va se finir, impossible de lâcher ce roman.

Je suis conquise et remercie 1000 fois Foxfire de m'avoir offert ce livre.

Je vais bien évidemment continuer ma découverte de l'auteur et espère faire de belles découvertes.

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Le Vide, tome 1 : Vivre au Max

Sortie de cette première lecture dont tout le monde me disait tant de bien, j'avoue m'être prise plusieurs claques avec cette frustration finale qui m'amènera à lire le second tome. On sent bien que toutes les pièces du puzzle se mettent en place, on devine d'ores et déjà l'effroyable reliant plusieurs personnages dans une trame, tissée de fil en fil, entre flashback et temps présent à laquelle on devient accro.



Point de fioriture, c'est viscéral et violent qu'on soit confronté à Pierre, flic et veuf de son état avec une fille de vingt ans. Un Pierre qui apprécie sa petite vie tranquille et bien rangée, sans ne jamais rien avoir à redire à rien tout en aimant beaucoup trop « sa job » permettant d'occulter le reste, mais qui se retrouve au centre d'une affaire complexe, d'une machination qu'on sent terrible et dont on devine d'ores et déjà les tenants et aboutissants – ou qu'on rencontre Maxime Lavoie le milliardaire atypique, créateur et présentateur d'une émission de téléréalité prompte à abrutir la masse puisque plébiscitée par le public en exhibant une sinistre fange, dans laquelle la majorité s'étant vue exaucer un rêve (souvent pathétique), en sortira blessée et bien plus malheureuse encore. Pourtant, les apparences peuvent s'avérer trompeuses car étant jeune, l'homme était pétri d'idéalisme, d'utopie en espérant niveler le monde vers le haut. Naïf et impuissant ? Il le fut, mais ses facettes nous sont dévoilées sous un jour nouveau qu'on s'en désolerait presque. Ce qui semble l'amener vers des chemins tortueux que n'a pas manqué Frédéric Ferland qui, en psy désaxé, a basculé dans tous les travers les plus inavouables pour rechercher égoïstement ce sentiment de jouissance ultime avec cette impression durable d'être véritablement en vie. Peu importe le flacon tant qu'il y a l'ivresse ?



Sur fond d'une société contemporaine individualiste – dans laquelle se démènent ou s'empêtrent les moutons, même les plus éclairés - décrite sans masque ni faux semblant, le lecteur est embrigadé dans cette toile dépeinte avec cynisme, hélas reflet de la réalité. Le quotidien est laid, de la plus haute à la plus basse échelle. Des tas de petites vies au final remplies de ces vides intérieurs, et c'est là que résident la flamboyance et la force de cet auteur en nous mettant face à la vérité crue et nue. Face à toutes les déviances du monde actuel dont finalement, nous nous faisons à la fois complices et spectateurs tout en nous décrivant ces trois personnages. Ces derniers n'étant, au final, que trois parcelles vivotant en chacun d'entre nous. Celui qui a fermé et ferme encore les yeux trop souvent en se contentant d'une existence la plus simple possible même dans les pires moments alors qu'il aurait dû/ devrait dire ou faire sans jamais ne rien oser, celui qui veut changer les choses quel que soit le moyen, et celui qui cherche désespérément un véritable sens à sa vie.



Après tout, entre vie et vide, tout ne se joue qu'à une lettre près.
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Le passager

Mais pourquoi tant de haine ? Non je ne parle pas de l'histoire, mais de ma cruelle déception d'avoir compris quelque chose d'essentiel bien avant la fin.

Il m'est du coup bien difficile de donner un avis.

Au début, j'ai été totalement happée par le roman, et j'ai trouvé les théories exposées dans le cours de littérature fantastique donné par Etienne vraiment passionnantes. J'avais envie d'attraper mon téléphone et d'appeler Mr Sénécal pour poursuivre la conversation au sujet des enfants dans la littérature de l'horreur.

L'ambiance est terriblement bien posée, et le fait que ce soit une édition québecoise, expressions incluses, ajoute à mes yeux à son intérêt.

Je pense que si je n'avais pas deviné la fin, ce livre aurait été un grand coup de coeur. Je ne peux donc que le recommander, et me jeter sur un nouveau Sénécal en espérant ne pas subir la même déconvenue !
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5150, rue des Ormes

Patrick Senécal est un auteur qui m'a été conseillé par une Babeliotte, Siabelle, habitant Montréal.

La Foire du Livre de Bruxelles approchant et, vu que c'était le Québec en invité d'honneur, je m'suis dit que ce serait trop bête de passer à côté.

Hop ! Ni une ni deux, je me rends sur place (aaah la vue de ces piles de livres, de cette odeur d'encre et de papier!!!!) et direction le pavillon québecois. Vu que je n'ai jamais de chance avec les auteurs, je rate Patrick Senécal d'une vingtaine de minutes (je suis maudit!!!) et donc je pioche 2 de ces ouvrages, dont celui-ci.



Le roman fait 367 page et se lit vite, trop vite.

Une fois commencé, vous ne pouvez plus vous arrêter, vous êtes aspiré dans cette folie, cette horreur tapie au cœur d'une maison situé dans un quartier banale d'une petite ville. Les événements s'enchaînent et vous êtes témoins impuissant des agissements d'une famille en apparence normale et de leur dernière victime.

L'histoire est racontée en alternance de 3 points de vue : celui de la victime, celui de la femme (via son journal intime) et un point de vue « extérieur » qui nous décrit certains événements se déroulant hors de la maison. Plutôt sympa comme manière de présenter les chose.

Les personnages sont bien typés (le mari est un vrai psychopathe bipolaire, la femme une bigote naïve et complètement soumise, la fille encore moins nette que ses parents et le Jeune, la victime un peu neu-neu) et leurs psychologies se découvrent et se développent au fil du récit. J'avoue que j'ai eu parfois du mal avec le caractère, la personnalité du jeune « otage ». De temps en temps je l'aurais bien secoué ou mis une bonne claque pour le réveiller, pour le secouer. Mais peut-être était-ce le but rechercher par l'auteur...



Et ce que j'ai apprécié par dessus tout, c'est que tout au long de cette descente aux Enfers, je n'ai pas arrêté de me projeter à la place de ce jeune séquestré par les cousins lointains de Charles Manson (ou de la famille Firefly pour les amateurs de films d'horreur et de Rob Zombie en particulier). Je sais, c'est tordu, mais à chaque fois que j'avais envie de hurler « mais pourquoi tu ne bouges pas, pourquoi tu n'agis pas maintenant !! », une petite voix me soufflait « ok, mais si tu étais à sa place, aurais-tu vraiment agit autrement ? ». Car oui, c'est aussi là tout le génie de Senécal : il nous fait réfléchir à notre propre façon d'agir face à de tels événements. Il est facile de se dire « oh moi à sa place j'aurais fait telle ou telle chose » mais... l'aurait-on vraiment faite ?



On a comparé ce roman à « Misery » de Stephen King. Ok pour le huis-clos anxiogène à souhait mais là s'arrête la comparaison à mon sens. La psychologie des personnages du King est assez différente de celle de Senécal même si elle la rejoint en substance (perte de la notion du bien et du mal, de la réalité pour les bourreaux, instinct de survie pour les victimes).

Ceci dit, c'est le premier roman de Senécal et même si à certains moments une certaine lenteur vient alourdir, ralentir le récit, le comparé à une chef-d’œuvre de Stephen King est déjà un exploit !



Et même si la fin n'est pas celle que j'aurais imaginée, elle reste d'une noirceur implacable.



Livre à conseiller ? Plutôt oui !

Auteur à suivre ? Et comment !

Next one ? « Les 7 jours du Talion ».
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Flots

Flots est retrouvée seule chez elle par sa tante. La fillette ne parle pas et ses parents sont introuvables. Qu'a t'il bien pu se passer ?



Flots est une petite fille singulière. A 8 ans, elle aime le piano, la lecture, ses copines et surtout écrire dans son journal intime. Ce dernier est une vrai source d'informations pour qui aimerait connaitre son histoire mais attention, Florence veille. Parce que quand c'est écrit journal intime de Florence Roberge dessus, personne n'a le droit de le lire.



Le récit commence gentiment avec l'arrivée de la tante de Florence. On s'interroge sur les faits, on cherche. On poursuit l'histoire avec un passage du journal intime de Flots. Cela nous permet de nous familiariser un peu avec le vocabulaire canadien assez particulier. C'est assez déstabilisant au début mais on s'y fait et cela permet de mettre un peu de distance avec la situation, elle était moins "réelle" à mes yeux.

On alterne donc les différents points de vue afin d'avancer dans le récit et découvrir la vérité.



Finalement, j'aurais préféré ne pas savoir. Je suis arrivée au bout du roman à bout de souffle et assez secouée. Heureusement pour moi, il est assez court et se lit bien. Patrick Senecal ne fait pas dans la dentelle. C'est glauque et malsain. Florence est une petite fille très imaginative, on ne pourra pas lui enlever ca !

Malgré cela, certains passages étaient amusants et je me suis surprise à sourire plusieurs fois.



Pour conclure, j'ai apprécié ma lecture et ca c'est le fun.

Bye.



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Résonances

Théodore Moisan 51 ans et un écrivain qui écrit des romans , il a acquis une certaine notoriété , un petit succès modeste , bref une vie en somme banale .



Jusqu'au jour où il va passer un examen IRM, une expérience qui se résulte au final bizarre, voire cauchemardesque, car après cette IRM, Théodore se met à oublier des pans de sa vie et tous les gens lui semble différents, et même sa femme Julia, il ne la reconnaît plus, et il constate qu'elle est distante, voire absente.



Qu'est-ce qui a bien pu se passer durant ce banal examen IRM ?

Devient-il fou ?

Perte de la mémoire ?

Qu'est-ce qui lui cause ces manifestations ?

Qu'est-ce qui se passe ?



Alors j'ai été toute ma lecture en train de me poser les mêmes questions que Théodore, presque en osmose, à enquêter avec lui pour comprendre, prise dans ce récit sans savoir où j'allais, tout comme lui.



Et c'est là, à force de lire des romans de Patrick Senécal depuis quelques années maintenant, je me rends compte qu'il nous tisse son histoire et c'est complètement barré et qu'il est sorti de sa zone de confort un tant soit peu, au niveau de l'écriture, mais tout de même cela reste sa marque de fabrique un thriller peu conventionnel.



Je n'ai pas pu m'empêcher tout le long de ma lecture de penser à mon film préfère " Matrix ", tellement j'y ai vu des similitudes.



Dans tous les cas, j'ai apprécié ma lecture, c'est carrément barré, dérangeant, original.



J'ai ressenti cet effet-là, l'auteur, c'est éclaté à écrire ce roman.



Quant à nous lecteurs, il fallait qu'on suive Théodore jusqu'au bout qu'on se perde avec lui dans cette étrange histoire et qu'on comprenne le comment du pourquoi en même temps que lui.



L'auteur à mon sens, cette fois a choisi de ne pas s'écouter et de faire un final au antipode de d'habitude, et cela, même si comme d'habitude, il glisse une scène qui se passait dans un de ses anciens romans.



J'espère bien qu'après cette lecture, vous penserez bien à Théodore Moisan si vous devez passer un examen IRM.



“Au moment où nous concevons le concevable, il commence à résonner en nous et devient inconcevable.”

Jean Arp

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