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Critiques de Pier Paolo Pasolini (115)
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Poèmes de jeunesse

Le ravissement de la poésie italienne.



J'emprunte ce délicat recueil après avoir saisi le nom de Pier Paolo Pasolini dans l'autobiographie d'Edith Bruck, Je te laisse dormir. Ce recueil bilingue permet de conserver, de ressentir le rythme initial donné par l'auteur en langue italienne.



Les poèmes sont saisissants. Ils laissent transparaître les convictions politiques et éthiques de l'auteur. La dernière partie de Comizio qui est sur son frère est d'une beauté indicible.



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L'odeur de l'Inde

Qui n’a déjà entendu Béatrice Dalle ou JoeyStarr, sur les antennes de la première radio de France, louer les mérites de Pier Paolo Pasolini ? Expliquer à qui veut l’entendre à quel point l’ami d’Elsa Morante et d’Alberto Moravia avait changé leur vie, bouleversé le cours des choses, et celui de la Littérature avant tout ? Et montrer, sur leurs bras, torse et chevilles, certaines de ses phrases tatouées à l’encre noire ?





Car s’il est clair que ces deux artistes ne se tiennent pas sur la première marche du podium des êtres qui m’inspirent, je dois avouer que l’énergie qu’ils dégagent lorsqu’ils parlent de Pasolini, leur verbe aussi haut qu’admiratif quand ils en citent les phrases et leur verve mystique ne m’ont pas laissée de marbre.





J’avais par ailleurs adoré le roman Dolce Vita (1959-1979) de Simonetta Greggio. Un texte admirable, éclaboussant et passionnant dessinant le portrait infiniment romanesque d’une Italie secouée par les affaires de mœurs, les scandales financiers, les enlèvements politiques et les attentats, et abordant la mort de Pasolini avec brio.





Alors, lorsque mercredi passé, en prenant ma pause déjeuner, mon regard s’est posé sur L’odeur de l’Inde rangée dans un des présentoirs extérieurs de la merveilleuse Librairie de la Louve à Lausanne, je me suis dit qu’il était temps de combler ma lacune, à savoir : lire mon premier Pasolini. Je ne risquais pas grand chose, L’odeur de l’Inde comptait 150 pages tout au plus et, comme disent les enfants, c’était écrit gros.





Voici le synopsis proposé par les Editions Denoël : En 1961, Pasolini fit un voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Le livre intensément lyrique qu’il en rapporta n’est pas vraiment un récit, mais une « odeur » respirée au cours de ses errances nocturnes. Les visions de l’extrême misère, les spectacles d’une étrange spiritualité sont pour lui comme autant d’étapes d’une descente au sein d’une humanité primitive, moins éloignée qu’on ne pourrait le croire du décor des Ragazzi ou d’Une vie violente.





S’il est entendu que parler aujourd’hui d’une « humanité primitive » est aussi choquant que terriblement faux, et que certaines des assertions de Pasolini semblent définitivement datées (et c’est tant mieux), nous avons, c’est certain, entre les mains un petit chef d’œuvre stylistique et langagier qui a su me séduire au plus au point. J’ai été conquise par la puissance d’évocation de l’auteur, sa capacité à mettre en mot ambiances et atmosphères, et la beauté de son phrasé.

Si riche de sens. D’odeurs et de bruits.

Avec lui, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le réaliser, nous nous retrouvons propulsés dans les nuits bleutées de Bombay, à l’intérieur des échoppes microbiotiques qui les ceignent et sur les rives d’un fleuve près duquel on brûle les morts dans la joie.





Et comme il est délicieux de voyager dans le temps et dans l’espace sans décoller de son canapé,

de se plonger dans les miroitements crasseux du Gange,

de goûter aux plaisirs et langueurs de l’attente,

de prendre conscience de l’ampleur de la misère à Calcutta

et de la noblesse de la culture indienne,

de humer les odeurs d’un pays aussi riche que complexe,

et de s’allumer sous les feux d’un sourire,

il y a de grandes chances que ce petit roman sache vous emmener plus loin que vous ne pouvez l’imaginer.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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L'odeur de l'Inde

Une plume très poétique avec laquelle Pasolini nous raconte son voyage en Inde, dans toute sa beauté et sa misère. Ce récit de voyage nous expose son expérience dans l'Inde de 1961, de Bombay à Dehli, en passant par Calcutta (et sa rencontre avec Mère Thérésa), et l'inoubliable Bénarès avec ses rites funéraires au bord du Gange.

On ressent bien le choc de culture que constitue l'Inde pour un occidental (le poid des castes, la pauvreté), mais en même temps on aperçoit également la dignité et la simplicité de ces habitants.

Pour les personnes qui souhaitent se documenter sur Pasolini et son compagnon de voyage Moravia, ce livre est également une source biographique où l'on comprend mieux la personnalité de ces deux auteurs.

Pasolini rencontre et aide un jeune Indien nommé Revi. Au delà de ce récit de voyage, il serait intéressant de savoir ce que Revi est devenu.

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L'odeur de l'Inde

Même si je n'ai pas discerné l'odeur de l'Inde, j'ai aimé l'écriture de l'auteur.

Pendant 150 pages, Pier Paolo Pasolini nous livre ses impressions de voyage dans ce vaste pays qui dans les années 60 vivait encore en retard sur le monde.

La pauvreté est digne.

L'auteur accompagné de Alberto Moravia et Elsa Morante rencontre des hommes et des femmes et une nation composée de castes, d'une myriade de cultes, de cultures.

Lorsque l'on referme ce livre, il reste une impression de malaise. Sans doute que la photo en couverture n'y est pas étranger.
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L'odeur de l'Inde

"L'odeur de l'Inde" est un livre qui m'a été conseillé alors que je cherchais des lectures sur ce pays.

Je ne cherchais pas un livre comme on peut en voir beaucoup ces temps-ci, c'est à dire un simple récit de voyage. Je voulais quelque chose qui me parle du pays sans la dimension touristique, et Pier Paolo Pasolini est l'auteur de la situation.



Dans son livre, il ne vous décrira pas les paysages somptueux qu'il peut croiser sur sa route. En effet l'auteur est en voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante, et celui-ci nous raconte la réalité de ce pays. Une réalité difficile, mais Pier Paolo Pasolini raconte à merveille la situation en Inde. Il ne vous dépeint pas le côté appréciable de l'Inde, même s'il faut garder à l'esprit que ce pays n'est pas que misère.

On nous parle d'un peuple plein de sagesse et de bienveillance malgré la difficulté de leur vie.



La plume de Pier Paolo Pasolini peut nous sembler bien morne, mais elle permet de comprendre et de ressentir les émotions associées à ces scènes qu'il nous décrit.

Il s'agit d'une lecture assez immersive qui nous fait prendre conscience que les conditions de vie en Inde sont insupportables mais que pourtant, on garde une belle image de ce si beau pays qui nous inspire de belles couleurs éclatantes, des richesses et une culture sage et très respectable.



Vous trouverez dans ce livre, la maladie, la pauvreté, la pollution, mais vous fait percevoir une certaine beauté dans la laideur, un sentiment peu compréhensible.

Plus vous avancez dans votre lecture plus vous vous sentez admiratif de ce peuple si courageux qui vit dans de terribles conditions mais qui ne se plaint jamais, leur gentillesse est sans limite, et nous en sommes impressionné.

La sagesse de l'Inde est loin d'être un mensonge.



En quelques mots, "L'odeur de l'Inde" est simplement l'envers du décor, c'est l'Inde comme on parle peu, la vraie, la poignante et non pas une Inde touristique.
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Nouvelles romaines / Racconti Romani (édition..

De formidables nouvelles centrées sur Rome, ses quartiers, sa misère, qui démontrent le sens de l'observation si aigu de Pasolini. Mais également des idées de films (ébauches de scénarios). Un réalisme sans concession et des images très fortes, qui font de ces nouvelles des petits poèmes en prose.
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Écrits corsaires

Visionnaire !
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La Longue route de sable

Pour les amoureux de l' Italie... Pasolini nous décrit son parcours le long de la cote italienne. Descriptions courtes de scènes de vie a travers les yeux du poète.
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Les Ragazzi

Après l'excellent livre "Dans la main de l'ange" de Dominique Fernandez sur Pier Paolo Pasolin!, je me devais de lire au moins un livre de cet auteur culte, un peu oublié.

C'est son premier livre "Les Ragazzi" que j'ai eu l'opportunité d'emprunté. On y retrouve bien l'ambiance des mauvais quartiers chers à l'auteur. On y devine bien son attirance et sa fascination pour ces jeunes garçons en errance à la recherche d'argent pour survivre et d'aventures pour tuer l'ennui.

Le tout est un tantinet un peu long surtout qu'il n'y a pas de ligne de conduite concrète pour suivre une histoire.

Le travail de traduction a dû être particulièrement ardu pour retranscrire cette langue "des locuteurs" de la banlieue romaine mais est très réussi !

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Feuilles de langues romanes

De passage à Troyes, nous avons découvert la fantastique librairie des Passeurs de textes.

Et dans cette fantastique librairie, une non moins fantastique édition confidentielle des Feuilles de langues romanes de Pasolini.

Ma curiosité a été émoustillée par l’introduction m’expliquant que ce texte était une langue imaginaire, pas tout à fait espagnole mais pas non plus latine ou italienne, une langue romane chantante et imagée, qui parle à tout romaniste.

Et c’est bien de ça qu’il s’agit dans ces quelques poèmes traduits en italien et en français pour pouvoir profiter de l’étrangeté des mots et de la beauté du texte.

Surprenant.
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Écrits corsaires

Mutiné d'avance contre un millénaire qu'il voyait venir, un millénaire qui désacralise toute chose et la subordonne au pouvoir de l'argent, Pasolini voit sous ses yeux disparaître les multiples cultures de l'Italie de sa jeunesse, uniformisées par la société de consommation, absorbées dans le mondialisme totalitaire en provenance des États-Unis. L'auteur analyse le pouvoir dans ce qu'il a de foncièrement mauvais, et ce qu'il en dit n'est pas éloigné des considérations d'un Pierre Clastres dans La Société contre l'État.



Face à l'avènement de la société de consommation, les prétendues oppositions de droite et de gauche, figées dans des schémas archaïques, répètent en boucle les mêmes âneries et s'accusent mutuellement de fascisme ou de gauchisme. Tirant parti de ces luttes stériles, le pouvoir de l'argent progresse sans entrave.



L’Église elle-même, après un millénaire de règne sur l'Occident, s'est effondrée face au mondialisme consumériste. Nous voilà partis pour un nouveau millénaire : celui de la consommation.



Voir la critique complète :
Lien : https://www.senscritique.com..
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Qui je suis

Écrit à New York en 1966, ce long poème autobiographique, empruntant la forme d’interview imaginaire ou réelle, retrouvé après sa mort est publié pour la première fois en 1980 en Italie sous le titre Poeta delle Ceneri (Poète des Cendres). "Qui je suis " est le titre indiqué initialement par Pasolini dans son manuscrit, tapé en anglais à la machine à écrire: « Who is me ».



Pasolini évoque des souvenirs d’enfance, ses relations avec la presse, la justice et la politique, il livre des clés contradictoires sur son passage de la littérature au cinéma et confie quelques-uns de ses désirs les plus profonds.

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Théorème

Immersion dans une atmosphère prégnante engluant en permanence tous les protagonistes du drame en préparation rationnelle ment dérangeant et bousculant avecle talent sublime aux accents prophétiques qui caractérise Paolini

.les versants des mondes antagonistes en confrontation avec l'arrivée du messager céleste et son rôle ultime de catalyseur

Déclencheur des évènements se déroulant en cascade bientôt s'écroulant comme dans une partie de dominos

Poésie clair obscur

Et contre jours modules sous la touche magique du peintre subtil T

Paolini
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Médée

Ce scénario du film réalisé en 1969 porte un titre qui représente bien le contenu du film mais aussi la manière de procéder de l’écrivain-réalisateur. Il s’agit bien d’une série de « visions », de rêves, visuels. L’auteur décrit ce qu’il voit et pourquoi ces personnages agissent. Dépassant le cadre du script, contenant des passages modifiés ou supprimés, les Visions sont un complément important pour le film, amenant à une plus riche compréhension d’un film à l’image hypnotique. Le scénario donne toute la valeur symbolique de ces images. Même si de nombreuses choses demeurent indécises et inquiétantes pour le lecteur-spectateur.

Peut-être encore plus que dans les adaptations théâtrales, le Jason de Pasolini est un salaud, sans honte ni sans pitié pour la jeune femme, tout à son ambition. Les Argonautes sont une bande voyous comparables aux errants de Rome que l’on peut rencontrer dans les premiers films du réalisateur. Cependant, Jason, en tant qu’incarnation d’une jeunesse sans foi ni loi, résolument moderne par son égoïsme, allant même contre sa nature, ignorant même l’élan de son coeur pour satisfaire son désir de gloire, en devient un vrai personnage tragique, alors qu’il n’était qu’un mauvais justement puni dans les drames. Le personnage est inconsistant, enveloppe vide, dont même les sentiments, l’émotion, sont refusés. C’est une sorte de self made man avant l’heure, un vainqueur dans la compétition individualiste moderne.

Tout comme dans le film, ces visions tournent autour de Médée. Le personnage d’étrangère, arrachée, est renforcé. Mais, la jeune femme ne tombe pas amoureuse de l’homme, comme dans la légende, mais de la réputation, du destin de l’homme, avant de le rencontrer. C’est du symbole de modernité, de liberté, de force, de jeunesse sanguine, ce voyou ayant perdu le sens du sacré, que Médée tombe amoureuse. Elle renie sa culture, sa famille, séduite par l’appel de la modernité, du monde, de la conquête, de l’ambition fougueuse de la jeunesse, de cette civilisation de mouvement et d’agitation qui fait contraste avec la culture arrêtée, ancestrale, pleine de codes et de lourdeurs. En cela, l’auteur exprime clairement son rejet de la société moderne. Si la fibre politique de gauche de l’auteur est connue, elle ne se fait pas sans un dégoût pour la société athée, techniciste, individualiste. Les sociétés anciennes étaient certes monstrueuses, mais elles donnaient un sens à la vie.

En cela, Pasolini dénonce les fausses aspirations d’une jeunesse à une liberté perverse, à un monde sans dieu, sans aîné, sans culture, sans révérence. Une dénonciation qui prend tout à fait sens dans le contexte de création du film, Pasolini ayant très clairement pris position contre les fils de la bourgeoisie qui selon lui ont mené la révolte de mai 68. Les conséquences en sont cette totale perte de repères de Médée qui devient monstre, par sa souffrance, son refus d’être un laisser de côté, une victime collatérale de la lutte individualiste de Jason. Médée refusant de mourir avec sa société dépassée, Médée refusant d’être une victime, une perdante, une faible dans cette lutte moderne, se raccroche contre sa nature à cet homme perdu, qui va la perdre.

On retrouve ainsi l’explication plus traditionnelle de la colère première de Médée, la jeune femme est aussi symbole de l’abandon de la famille pour l’amour. La femme s’oublie, sacrifie tout pour son amour, pour l’homme trompeur. Ressaisit tout son indépendance, sa sauvagerie de femme, sa force, pour venger et se venger d’elle-même, de sa bêtise, par la destruction de ses enfants et d’elle-même.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Les cendres de Gramsci - La religion de not..

En édition bilingue, de très larges extraits des trois recueils poétiques essentiels de Pasolini. Une interrogation fulgurante, joueuse et déchirante, aujourd’hui comme hier.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/08/21/note-de-lecture-les-cendres-de-gramsci-suivi-de-la-religion-de-notre-temps-et-de-poesie-en-forme-de-rose-pier-paolo-pasolini/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Théorème

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Écrits corsaires

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La rage

Il faut absolument voir le film « La rage » de Pasolini si on veut apprécier totalement ces poèmes filmiques engagés, édités pour la première fois en français, 50 ans après la sortie du film.

Il s'agit de la bande-son du documentaire, textes courts en vers ou en prose qui évoque l'histoire du 20ème siècle, de l'après-guerre, et l'état du monde selon Pasolini.

J'ai trouvé des informations sur le film dans l'excellent livre de Pierre Adrian « La piste de Pasolini » :

Carlo di Carlo a été l'assistant de Pasolini sur la Rabbia (La rage, film sorti en 1963).

Il indique que c'est une commande d'un producteur qui voulait que Pasolini réalise un documentaire à partir de ses archives (à l'époque il y avait des actualités au cinéma).

Pasolini avait pensé faire un film avec un texte en vers et un autre en prose. le producteur a trouvé le film trop engagé politiquement, trop à gauche. Mais au lieu de tout annuler, il a eu cette idée de dire : on fait un film vu par la droite et la gauche. Pour le point de vue de droite, il a choisi Giovannino Guareschi qui avait une revue très à droite.

Mais c'est la version de Pier Paolo Pasolini qui m'intéresse et qui me touche et ce livre ne concerne que cette partie.

Dans le film, on voit défiler des images d'archives noir et blanc, les années d'après-guerre à Paris, Suez, Cuba, sur lesquelles le poète Giogio Bassani récite les vers composés par Pasolini. le texte est solennel, et l'opinion de Pasolini est éparpillée dans l'image et la voix. Il s'attaque à l'anticommunisme, aux conservateurs, au bourgeois campé sur son petit confort. Il dénonce aussi l'industrialisation inhumaine, l'extinction rampante des paysans.

Par la mort de Marilyn Monroe, fille du peuple, il porte le deuil de la beauté du monde.

Même s'ils sont un peu solennels, ces textes permettent d'entrer dans le monde du cinéma italien des années 60.





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Sonnets

Amour (é)perdu…





Pasolini écrit ces poèmes pendant l’automne-hiver 1971-1972 alors qu’il tourne les « Contes de Canterbury ». Retrouvés après sa mort, ils sont adressés à Ninetto Davoli, l'acteur du « Décaméron », qui vient de rompre pour partir avec une jeune femme. Ils ne sont pas sans évoquer ceux que, sur un thème semblable, Shakespeare a composés environ 400 ans plus tôt.



Bien qu’assumée, son homosexualité est pour lui source de rejet et de souffrance. De sonnet en sonnet, il construit une chronique de ses sentiments. Elle se matérialise par l’expression de la douleur et du manque, de la colère et de la nostalgie qui se déploient dans l’urgence d’une parole fluide et forte.
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Le rêve d'une chose

On n'est pas étonné que l'auteur ait été cinéaste : j'ai eu l'impression de voir une succession de scènes (en noir et blanc) de la vie difficile d'une bande de jeunes dans quelques villages du Frioul, juste après guerre. La misère (matérielle et sexuelle), les débuts hésitants et étouffés du communisme, et cette quête d'autre chose d'indéterminé, qui pourrait bien être l'appropriation de soi.
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