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Critiques de Ruth Rendell (475)
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Rottweiler

le titre m'avait fortement attiré, mais quelle déception une fois le livre lu.



Je l'ai trouvé plat, fade, bref, pour moi, ce n'est pas un livre à retenir, sauf pour ne pas le conseiller.
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Simisola

Cette histoire pourrait être vraie .

J'ai aimé le sujet de ce récit .
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Jeux de mains

Je me méfie de Ruth Rendell, car j'ai été assez déçue par certains de ses livres. Mais «Jeux de mains« est un bon roman, à mon avis.

L'enquête est intéressante. Elle sort un peu des sentiers battus, car elle n'est pas faite par un policier ou un détective, mais par une personne de la famille du mort. Et elle n'est pas faite parce qu'il y a eu meurtre, mais elle commence parce qu'en posant une question banale, Sarah se rend compte que son père ne s'appelait pas comme il le prétendait. Cela fait son originalité.

Ensuite, au fil de l'histoire, on découvre les personnages. Leur passé, leur psychologie nous sont peu à peu dévoilés, et tout n'est pas si simple.



C'est le personnage d'Ursula que le lecteur plaindra le plus. Ursula n'a été qu'un pion. Elle a été manipulée, utilisée sans vergogne. Et lorsqu'on sait pourquoi Gerald a fait tout ce qu'il a fait, on ne l'excuse pas. Sa vie était brisée à cause de la société, et surtout de quelque chose qui se produit lors de ses vingt-cinq ans, mais ce n'est pas une raison pour détruire celle d'une femme qui ne lui a rien fait, qui ne demandait qu'à aimer et à être aimée, à vivre pleinement.

Parfois, on blâme également Ursula qui, après qu'elle a perdu ses illusions quant à son mariage, ne divorce pas. On la trouve un peu molle. Mais en même temps, on la comprend.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Tu accoucheras dans la douleur

C’est une nouvelle affaire pour l’inspecteur Wexford, héros récurrent de la dame. Une histoire de filles assassinées, un trafic mais pas celui que l’on imagine... Une histoire qui doit beaucoup au sens du rebondissement de Ruth Rendell. C’est sa qualité principale : elle ne néglige ni le fond, ni la forme. Il y a donc une intrigue bien ficelée, avec un enchevêtrement d’indices et de suspects qui nous emmène gentiment au dénouement final. Mais par-dessus tout, il y a cette faculté qu’à Ruth Rendell de croquer des portraits, de nous rendre réels ses personnages. Et aussi bien Wexford que son adjoint vivent sous nos yeux une vie « normale » et réelle. En parallèle de la pure intrigue, Rendell prête à ses personnages des aventures intimes, des questionnements, des épreuves, tout cela venant s’imbriquer parfaitement dans l’enquête elle-même. On attache autant d’importance aux différents meurtres, qu’à la naissance de l’histoire d’amour (ou pas..) entre l’inspectrice ultra féministe et son collègue indien plus « tradi »…par exemple. Un roman aussi riche de suspens que de fine psychologie !
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Et l'eau devint sang

l'Ambiance de l'histoire est particulièrement réussie, le portrait des personnages tellement "humain". Peut on garder un secret, mais est ce bien la vérité?
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Ni chair, ni sang

C'était le premier livre de Ruth Rendell que je lisais et j'ai bien aimé.

L'histoire est intéressante, bien ficelée et bien déroulée, notamment grâce à des interrogatoires.

J'ai ainsi découvert le personnage de l'inspecteur Wexford, homme plutôt vieille école, mais qui mène très bien son équipe composée de personnes venant d'horizons différents.

L'enquête permet de découvrir toute une galerie de personnages tous aussi intéressants les uns que les autres, mais ma préférence va à l'écrivain Tredown et à ses deux femmes, toutes deux offrent les meilleurs dialogues de tout le livre.

Même si j'avais deviné avant la fin le (ou les) coupable(s) cela ne m'a pas gênée dans ma lecture.

De plus, Ruth Rendell aborde également un thème de société : l'excision des jeunes filles, c'est bien traité et cela ne nuit pas à l'enquête.



J'ai bien aimé cette enquête et je lirai d'autres livres de Ruth Rendell, notamment ceux mettant en scène l'inspecteur Wexford.



Je remercie Babelio et les Editions des Deux Terres pour le livre et la découverte de cette auteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Jeux de mains

Wouaw, pour une première rencontre avec l'auteure, c'est inattendu.

L'histoire raconte donc la vie de Gerald Candless qui a, en fait changé d'identité.

On découvrira par la suite qui il est et pourquoi il a procédé à ce changement.

Et c'est stupéfiant !

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai trouvé que c'était raconté avec beaucoup de finesse, de sensibilité, de respect et d'empathie.

L'auteure maintient le rythme et le suspens tout au long du roman.

Personnellement, j'ai adoré ce récit.





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Une nouvelle amie

Cette brève nouvelle en accès libre pour liseuse, me donne l'occasion de découvrir Ruth Rendell. J'ai le souvenir que le film réalisé par François Ozon à partir de cet écrit était intense. La nouvelle est intéressante et originale, mais insuffisamment développée sur la dimension psychologique des personnages, pourtant pleins d'ambiguïtés sur les questions de la peur ou l'attrait que suscite l'autre genre.
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Bon voisinage

Un peu déçue, je m'attendais à un thriller entre voisins....

On rencontre les habitants d'un quartier très chic de Londres. Leurs habitudes, leur vie privée sont décrites de manière approfondie, à tel point qu'on a presque l'impression d'appartenir à leur cercle d'amis ou du moins à leurs connaissances.

J'ai trouvé que la psychologie des personnages, leurs émotions étaient vraiment bien décrites. Toutefois, la petite intrigue de ce roman n'arrive qu'à la fin et n'est guère développée, d'où ma déception.

C'est un livre qui est très bien écrit, agréable à lire, malgré certains passages un peu longs.

D'après les critiques que j'en ai lu, l'auteure est une spécialiste du suspense. Je lirais certainement un autre roman d'elle, mais pour le coup, j'en attend beaucoup.
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Morts croisées

Maud, la mère de Véra, possède une belle somme d’argent et elle ne souhaite pas que Stanley, son gendre puisse en profiter lorsqu’elle décédera. Véra qui est une femme un peu naïve mais qui aime malgré tout Stanley, ne voit rien venir dans les plans de ce dernier qui voudrait bien avoir l’argent de Maud. Et quoi de plus simple puisque Maud habite chez Véra et lui ainsi, il élabore un plan mentalement afin de mettre fin aux jours de Maud mais, une personne va faire irruption dans leur demeure et va tout chambouler dans son projet.

Véra, bien qu’elle soit une femme un peu simple d’esprit, elle m’a fait quand même de la peine car elle doit travailler dur vu que son mari est un fainéant et en plus, elle doit subir au quotidien les disputes entre ce dernier et sa mère.

Ruth Rendell a construit ici un très bon polar et bien que le dénouement est prévisible, il y a tout de même de bons retournements de situation et quand le piège se referme sur Stanley c’est grandiose quant à Véra, elle va enfin ouvrir les yeux et connaître le bonheur.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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La Cave à charbon

Je ne suis pas une lectrice habituelle de roman policier, et je crois que ce livre fait suite à une série d'enquête du héros. Mais heureusement, si comme moi vous tombez par hasard sur celui-ci sans avoir lu les autres, aucun problème, il se suffit à lui même. On suit l'inspecteur Wexford, tout juste en retraite mais qu'on est venu chercher pour aider ( pourquoi, ça je n'ai pas compris...) à résoudre une affaire de meurtre. Et même de quadruple meurtre ! En parallèle sa fille a des problèmes, mais je crois que dans tout roman policier il faut pouvoir prendre un peu de distance sur l'histoire principale de temps en temps.



Pour les novices en roman policier, celui-ci est très accessible, quelques rebondissements mais on réussit à suivre l'enquête sans se perdre, ce qui est un bon début. Pas non plus d'horribles actes remplis de cruauté, c'est un roman standard, avec des morts, des meurtriers ( c'est vous dire où va le monde du livre noir, quand on est obligé qu'il n'y a que des meurtres simples...), et un excellent moment passé à résoudre l'enquête au coeur de Londres .
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L'été de Trapellune

« La veille de son départ, il avait rebaptisé la maison. Il y réfléchissait depuis plusieurs jours. « Whyvis hall » ne le satisfaisait pas. « Le manoir du Myopatamus » qui lui était venu à l’esprit, était une plaisanterie. Il s’était lancé dans les anagrammes ; il avait jonglé avec les lettres, en gardant en mémoire leur projet de vacances. Trappelune. « C’est une ville Espagnole, avait répondu Mary.

-Non pas une ville avait dit Refus, paresseusement. On dirait une communauté. Oneida, Walden, Trappelune.

-Ca n’a rien à voir avec Oneida ou Walden. Je sais ce que c’est ; c’est un mot à l’envers, comme Brewhon. » ( No where….)



Bravo à la traductrice qui a du jongler avec ces « nonsense » faisant émerger ce mot magique de « Trappelune » évoquant miraculeusement par l’inversion de « nulle part », l’évocation d’un monde secret, lunaire, dans lequel on émergerait pas une sorte de trappe, comme celui du pays d’Alice au pays des merveilles, tombant dans un terrier de lapin, pour se retrouver dans un monde à la fois enchanté et cauchemardesque.

C’est là précisément celui de l’atmosphère de ce livre, ayant remporté le "Gold Dagger Award" 1987, et dont on aurait bien tort de le ramener à un roman policier.

Ou alors il faudrait considérer que « Rebecca », le superbe roman de Daphné Du Maurier, se passant lui, non pas dans le Sufolk, mais en Cornouailles, est lui aussi un « polar ».

Ces deux romans écrits dans la veine gothique, en lien avec la tradition anglaise, s’appuient sur la magie des lieux, pour en faire des îles, à la fois exquises et redoutables, où l’on risque de se perdre.

Si ces lieux habités par le passé, lourds de secrets oppressants, dévoilent des splendeurs, leur emprise sur les nouveaux habitants ne les laisse pas indemnes. Ces manoirs, au centre de l’intrigue, semble peser sur l’action, et conditionner les scénarios. Qui peut se prétendre propriétaire des lieux, dans ces histoires, où l’on s’attend à voir des fantômes surgir derrière les vieilles tapisseries ?



Le récit s’articule sur un va et vient permanent entre deux époques, distante de dix ans. Celle de l’été 76, si caniculaire, de mémoire d’homme, où une bande de jeunes s’appropria les lieux magiques d’un vieux manoir et de son parc, qu’ils nommèrent « Trappelune ». Et l’autre, située dix ans plus tard, dans la seconde moitié des années 80.

C’est dans un vieux cimetière perdu au milieu de la forêt, où jadis on enterrait les chiens et les chats domestiques, avec leurs épitaphes, disparus sous la mousse, que le nouveau propriétaire des lieux voulant enterrer son vieux chien, remonte tout à coup des vestiges humains.

Ruth Rendell, contrairement à Patricia Highsmith autre grand maître du roman psychologique et du suspense, ne fait pas l’impasse sur les conséquences névrotiques d’un meurtre. Aucun des protagonistes de Trappelune ne ressemble à Ripley, ce psychopathe qu’Highsmith baladera d’un roman à l’autre. Ripley, l’élégant dandy, jardinier à ses heures, n’a jamais aucun état d’âme après ses crimes, mais tire plutôt une sorte de jouissance supplémentaire de son impunité, et de sa faculté à tromper son monde. C’est une sorte de « Fantomas » moderne et Américain.



Retour sans cesse à cet été incendiaire, celui de la canicule, ce ciel bleu semblant éternel, à la chaleur permettant les baignades dans l’étang, mais dont les effets exaspèrent les tensions.

Il y a là Adam, qui à 20 ans, se retrouve l’héritier inattendu des lieux. C'est un jeune homme hautain et compassé, mais à l’équilibre précaire, jouant tout à coup au gentleman-farmer. Et puis Rufus, l’étudiant en médecine, garçon plus pragmatique, voir cynique, dont Adam est secrètement amoureux. Tous deux appartiennent à cette société anglaise des « biens nés » !

Mais au-delà du coté bling-bing de la possession des lieux, il n’ont aucun argent, à peine de quoi faire le plein d’essence du vieux van . Comment acheter de quoi manger et de quoi boire, allongés sur la terrasse, en se prenant pour des demi dieux ? Il vont chercher à créer cet été là une communauté éphémère. Non pour des motifs philosophiques, mais simplement pour des raisons économiques, et sans doute par besoin inavoué de s’entourer d’une cour.

Vont ainsi venir se greffer Zozie, adolescente fugueuse, prise en stop, totalement névrosée, se donnant l’un à l’autre, habitée par des secrets qui vont se développer en troubles des conduites et des comportements. Shiva, d’origine Pakistanaise et son amie Vivien, végan new age, rêvant d’un voyage aux indes, pour aller dans un ashram.

Vivien, qui passe son temps à lire les maîtres spirituels indiens, a décidé de vivre sa vie en conformité avec son éthique. Le mensonge et la bassesse n’ont dans son univers pas leur place. C’est elle qui donne une dimension aimable au lieu, sorte de mère poule faisant le ménage, préparant les repas, et tachant de consoler la pauvre Zozie, en mal de protection. Cette demeure est apparue à Zozie, comme un miracle, un refuge. Elle s’imagine vivre ici jusqu'à sa vieillesse, entourée d'enfants en nombre, comme une princesse de conte de fées.



Les trois jeunes hommes, ont quitté Trappelune au plus vite après le crime, après cet été torride, quand le temps a brusquement changé, n’ont traversé depuis que des courtes période d’oubli des événements. Leur dernier repas en commun à été celui des pommes gâtées du verger, pleines de vers, tranformées en compote.

Le jardin d’Eden a perdu toute sa beauté estivale, et n’est plus qu’une terre brûlée par le soleil et la malédiction.Tout semble métaphore dans ce récit qui prend parfois des hauteurs mythologiques. Ils ont rejoint Londres, la ville, les parents. Ceux d’Adam, pensait leur rejeton partit pour la Grèce. Il va s'installer dans le silence et l'incomphénsion.



Même si l’événement est passé inaperçu aux yeux de la société, leur équilibre a tous a été durablement ébranlé, ainsi que leur réussite sociale, et leur capacité à garder des liens authentiques avec leurs proches.



En 86, quand l'histoire rebondit par l'exhumation de deux squelettes, c'est la panique. Mais déjà les protagonistes étaient minés par ce secret trop lourd. Rufus, qui est devenu un gynécologue réputé, fait sans doute illusion, mais a traversé lui aussi une grave crise existentielle. Son énergie lui a s’en doute permis de s’en sortir bien mieux qu’Adam, en proie des phobies, et vieilli prématurément. Quand à Shiva, il n’a pas été capable de reprendre son cycle d’études universitaire en pharmacie. Il est devenu un simple commis de pharmacie, vivant avec sa nouvelle amie, dans un quartier périphérique de Londres, en proie aux violences ethniques qui alors émergent..

La crise économique des années 80 vont déchaîner des émeutes urbaines, parcourant les zones sensibles, et aboutir à des déchaînements de violence, parfois contre les immigrés. La transformation de la société anglaise, en proie aux conséquences du libéralisme de Thatcher est en lien .

Autre cause et conséquence, Il faudra du temps dans le récit pour saisir la grande implication de Shiva dans la genèse du crime. Ce jeune homme intelligent porte en lui une sorte de fatalité liée à son statut de fils d’immigré, et ne peut se départir du besoin d’être reconnu à sa valeur dans une société anglaise, dont le racisme reste récurent.

Shiva est le dieu de la destruction et de la violence, mais aussi de l’ignorance. Shiva, dans le panthéon indien, transforme, et conduit la manifestation à travers le « courant des formes ». C’est exactement ce qui se produira. Ruth Rendell n’a pas choisi ces prénoms par hasard.

Adam, l’héritier du domaine magique, semblable au paradis terrestre, va en être chassé par la fatalité de l’histoire en marche.

La jeune et jolie Zozie porte, elle, un prénom improbable, dont le son ressemble à une borborygme d’enfant. Cette voleuse et menteuse pathologique, porte un prénom qu’elle s’est inventée, comme tout ce qu’elle raconte aux autres. Ceux ci ne peuvent démêler chez elle le vrai du faux, voyant finalement que ses actes et ses comportements compulsifs, expriment bien mieux que ses paroles, ce qu’elle est.

Quand à Vivien, un prénom venant du latin « vivianus », qui signifie « pleine de vie » on devine rapidement que ses principes vont se trouver en opposition aux comportements jouissifs, et transgressifs ou fous des autres membres.

Dix ans plus tard, voilà donc que la passé les a rattrapés. Il n’y a guère de jour où ils ne pensent pas tous à cette affaire, même s’ils ont juré de ne plus se revoir. Le retour de boomerang, en première page des journaux, va les mettre dans la sidération, et l’apragmatisme, liée à la peur de voir la police faire émerger la vérité . Ils se demandent comment les autres réagissent à cette nouvelle exhumation de cadavres.



J' avais lu ce livre à sa sortie, à la fin des années 80., et il m’avait fasciné. Je l’ai retrouvé, dans une bouquinerie, et l’ai relu avec un égal bonheur, car j’avais oublié l’essentiel de l’histoire au profit de son cadre étonnant, que Ruth Rendell rend si prégnant, par sa qualité de sa documentation, transformant le château, en musée des antiquités. .

A ceci près qu’il m’a semblé maintenant encore davantage « hors du temps »…50 ans après sa parution, un nouveau espace temps s’est additionné aux deux premiers. Celui qui est venu au seuil du millénaire. Les téléphones cellulaires et les cameras omniprésentes rendraient beaucoup moins possible le scénario de ce livre, qui repose sur la notion de secret, de monde à part, d’une sorte de repli du temps.

Sans cet isolement, dit un des protagonistes, à la fin du livre, tout cela ne serait pas arrivé. « Si cet été n’avait pas été celui de la canicule, et qu’ils étaient partis en Grèce, au lieu de la la trouver sur place »... « Si Zozie n’avait pas été prise en stop par Rufus » ….

« Et si Adam n’avait pas cueilli la pomme dans l’arbre ? »







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L'Arbousier

Petra la narratrice nous fait voyager à Majorque où elle part avec sa famille pendant les vacances. C'est l'heure des premières fois mais un drame va venir tout chambouler...



Ça faisait déjà un moment que j'étais intriguée par les romans de Ruth Rendell, en trouvant cette petite nouvelle je me suis dis que ça serait l'occasion parfaite pour voir si le style allait me plaire.



J'ai bien aimé cette nouvelle mais j'ai été un peu déçue car je m'attendais à mieux...

Néanmoins j'ai bien aimé le style, l'intrigue et la finalité et je retenterai volontiers un roman de l'auteure.

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Et l'eau devint sang

Ce livre m’a beaucoup dérangé...

J’ai commencé ma lecture sans vraiment savoir à quelle époque se passait l’histoire et instinctivement je me suis vue projetée au début du 20 eme siecle. L’écriture so british de Ruth Rendell y est pour beaucoup.

Puis au détour d’une page nous apprenons que nous sommes en 2004 et là je tombe de haut et j’ai eu du mal tout le reste du livre à me dire que l’histoire se passait au 21eme siècle . les personnages sont d’un autre âge on parle, par exemple, de fiançailles faciles à rompre avant le mariage qui lui permet de rester avec la personne pour de bon. J’ai vraiment trouvé cela d’un autre temps.



J’ai également remarqué beaucoup d’erreurs dans la traduction par rapport aux pronoms ce qui peut nous perdre un peu dans la lecture (édition France loisirs de 2010).



Les personnages sont très bien décrits . Andrew et Marion étant particulièrement détestables et Ismay une femme qu’on pourrait penser d’un autre temps tellement elle est effacée et soumise à Andrew.



La fin n’est pas d’une grande surprise mais les dernières lignes reprennent un fait réel de cette époque qui donne tout son sens au titre du livre.





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On ne peut pas tout avoir

Ruth Rendell est une auteure qui m'attire toujours par le contenu des résumés des livres qu'elle a écrit (plus d'une centaine) et pourtant une fois de plus, le charme n'a pas opéré.

On ne peut pas tout avoir est un roman de 440 pages, qui pourrait justement se résumer au résumé, en effet, on n'en apprend pas beaucoup plus au fil des pages tournées, et plus de 400 pages, cela commence à compter et surtout à peser lorsqu'il ne se passe rien.

L'histoire est racontée tantôt par le beau-frère d'Ivor, le personnage principal, tantôt par la meilleure amie d'Hebe, la maîtresse d'Ivor décédée au tout début de l'histoire.

L'histoire est plate, on sent qu'il ne va rien se passer d'extraordinaire, les années défilent sans aucun intérêt particulier, l'avancement de l'histoire se fait à tout petits pas et même quelques fois à reculons. Le seul point positif de ce livre est l'écriture de l'auteure qui est plutôt plaisante et même si cela révèle un côté peut-être un peu maso de ma part, je pense que je récidiverai une nouvelle fois avec cette auteure.
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L'homme à la tortue

Le commentaire de Cathy :

Victor Jenner vient de sortir de prison, après y avoir passé 10 ans pour avoir tiré sur un l'agent David Fleetwood.

Ce dernier paralysé a réussi à se reconstruire une vie au côté de Clare, obsédé par le souvenir de l'accident, Victor va rentrer en contact avec le couple afin d'obtenir le pardon.

Ruth Rendell nous fait rentrer dans la tête d'un sociopathe, je vous l'avoue, c'est déroutant, dérangeant.

On découvre un homme qui ne fonctionne pas comme nous, apprendre à le connaître nous fait passer par un panel de sentiments différents.

Le manque flagrant de rythme ne m'a pas empêché d'aller jusqu'à la fin de ma lecture, j'étais avide de découvrir comment allaient tourner les choses.

Ce roman a inspiré Pedro Almodóvar pour un film, je pense que je vais le regarder pour voir sa version de cette histoire.

Cette lecture m'a surprise, certains passages sont percutants, je viens de passer un bon moment de lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Regent's Park

Regent’s Park : une intrigue très angoissante.

Le véritable personnage de ce roman (suis d’accord avec le journaliste qui l’écrit) c’est lui, ce Park, situé au cœur de Londres, peuplé d’êtres cabossés par la vie, dépouillés de leurs illusions, rejetés par la société qui les considère comme des déchets et les ignore.

Un espace de verdure et d’eau, d’ombres et de lumières.

Dans lequel se déroule la vie (il reste un passage agréable et reposant loin du tumulte des Klaxons et de la pollution) mais aussi la mort.



Le lecteur ne voit rien venir.

Pourtant, quelque fois, un mot, un détail, fait lever un sourcil, met en alerte.
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Jeux de mains

Ecrivain plébiscité pour ses romans, Gerald Candless lègue à la postérité une importante bibliographie, ainsi qu'une confortable fortune à ses filles, et à sa femme, Lundy View House, vaste maison située sur le haut de la falaise qui surplombe les dunes de Gaunton et la plus belle plage du Devon, longue de 8 kilomètres de sable fin, souvent noyée dans la brume de mer.





Son éditeur opportuniste désire exploiter son décès,et propose à Sarah, l'aînée des deux sœurs, de rédiger la biographie de son père, susceptible de drainer un abondant lectorat. A peine ses premières recherches généalogiques entamées, elle découvre de nombreux éléments incohérents, avant d'arriver rapidement à cette conclusion irréfutable : son papa chéri n'est pas ce qu'il prétendait être. Tout ce que sa femme, ses filles, ses amis, ses employeurs, éditeurs et lecteurs croient savoir sur lui n'est que pure invention de sa part.





Mais alors, qui était réellement Gerald Candless ? Pourquoi a-t-il usurpé une identité ? Quel événement, sans aucun doute grave, a entraîné cette décision aussi lourde qu'irrévocable ? Ruth Rendell remonte le cours de son existence d'où émerge le portrait d'un homme bien éloigné de son image conventionnelle, lisse, idéale savamment construite.





Ursula, sa veuve, bien qu'ignorant comme tout le monde la supercherie, a vécu 34 ans auprès de lui sans le connaître réellement. Au fil du roman, elle égrène ses souvenirs depuis leur rencontre. A la mort de son mari, les premiers actes d'Ursula sont d'aller faire couper sa longue chevelure, de se débarrasser des vêtements du défunt, de reprendre son nom de jeune fille, d'accepter un modeste emploi de baby-sitter à l'Hôtel des Dunes, et de mettre en vente Lundy View House, c'est dire la sensation de libération ressentie.





De son côté, Sarah tente de dêméler l'écheveau inextricable de la vie de son père. En dehors de preuves indéniables collectées, elle comprend que les réponses aux questions posées se trouvent dans les romans de son défunt papa. Sous couvert de fiction, Gerald s'est en effet inspiré de la réalité, filtrée, modifiée, transformée, expurgée, pour raconter son mystérieuse vie. Tout fait sens pour qui sait interpréter les énigmes et les symboles.





On retrouve dans Jeux de mains les thèmes de prédilection de Ruth Rendell : le sang est plus épais que l'eau, les familles hébergent souvent les pires et les plus douloureux secrets qui bouleversent définitivement des vies et détruisent pour toujours des hommes et des femmes. Une fois encore, elle raconte le destin sans marge de manoeuvre possible, de personnages broyés par la morale, les convenances, la bienséance d'une société confite dans l'hypocrisie, qui à travers des lois d'un autre âge ou mêmes indignes, refuse d'évoluer. Un grand roman.
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Noces de feu

Geneviève, 33 ans, a toujours vécu à Stoke Tharby, village sans charme à ses yeux ; elle est mariée à Mike, entrepreneur en bâtiment qu'elle a connu à l'école, puis épousé sans amour, un homme gentil et travailleur, peu enclin à la conversation, qui croit qu'elle passe le plus clair de son temps dans la cuisine, comme le font toutes les femmes. Il l'appelle « sa » cuisine », il refait « sa » cuisine, c'est sa façon à lui de lui montrer son amour, le seul cadeau qu'il soit capable de lui faire. Ils n'ont pas d'enfants.



 

Geneviève est aide-soignante dans une résidence pour personnes âgées et surtout riches. Ici, la gentry est bien soignée, des labradors et des chats l'entourent, la nourriture est acceptable, on peut même servir à la demande, des cocktails. Mais il n'empêche que ces personnes vieillissantes ont de la peine à faire admettre qu'elles sont toujours compos mentis et que ce n'est pas parce qu'elles avancent en âge qu'elles retombent systématiquement en enfance.





Geneviève s'occupe de Stella, 72 ans, veuve, mère de deux enfants aimés et aimants, atteinte d'un cancer, consciente de sa mort imminente. Dans toute la mesure de son possible désormais borné par la grande faucheuse, elle essaie – à défaut de pouvoir soigner sa maladie - de soigner son apparence, de toujours rester digne. Une relation de confiance puis d'affection s'installe entre les deux femmes, qui malgré leur différence d'âge et de milieu social, se découvrent des points communs. Toutes deux ont dans leur vie, une face cachée, un secret qu'elles ne peuvent partager avec personne. Stella, sentant sa vie s'enfuir, souhaite se délivrer du sien avant sa mort. Enhardie et mise en confiance par les confidences de Stella, Geneviève lui révèle à son tour sa liaison adultère.





Il ne s'agit que des points de départ de ce roman psychologiquement foisonnant, qui va se dérouler au rythme lent et hypnotique habituel de Ruth Rendell jusqu'à l'ultime et magistral rebondissement survenant au cours des dernières pages. Comme toujours, l'auteur par le truchement d'un roman, se place du côté des opprimés, des pauvres, des laissés pour compte, des enfants maltraités, de ceux qui n'ont accès ni à l'écriture ou à la lecture et encore bien moins à la culture, ou aux études. En l'occurrence, dans Noces de feu, elle prend le parti des femmes, de celles qui ont connu le poids d'une éducation étouffante, d'une religion débilitante. Elle donne la parole à celles qui après des mariages arrangés, ont croisé sur leur route un homme pour lequel elles ont éprouvé une passion dévorante et réciproque, mais inavouable ainsi qu'à celles qui ne pouvaient rompre un mariage, n'avaient pas accès à une contraception, entraînant des drames dans la filiation de leurs bâtards, tout en supportant les maîtresses de leur mari sans pouvoir s'y opposer. Avec sa plume directement plongée dans le cerveau féminin, Ruth Rendell décrit leurs douleurs, leurs attentes, leurs frustrations, leurs déceptions mais aussi leurs joies, leurs sentiments de libération lorsque le carcan historique et légal, lentement, trop lentement, s'est fissuré.

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La maison de la mort

Matchdown Park, une “odieuse ville dortoir”, un lotissement de maisons toutes identiques, extérieur comme intérieur ; des voisins qui s'ignorent ou ne se connaissent que parce qu'ils s'épient derrière leurs fenêtres ; Pollux, un airedale qui aboie frénétiquement à chaque fois qu'une personne étrangère pénètre dans le quartier ; des ouvriers qui travaillent depuis des mois à creuser puis combler une tranchée au milieu de la rue ; des commères toujours prêtes à colporter des ragots.





Difficile dans un tel environnement d'avoir une relation adultère discrète. La voiture verte de Bernard, qui rend régulièrement visite à Louise North, en l'absence de son mari, est connue de toutes les langues de vipères, et les pires jugements enjolivés de supputations sur sa conduite dévoyée vont bon train. Bob, son mari, si beau, si sympathique, si travailleur ne mérite pas une telle humiliation publique. Chauffées à blanc, les pipelettes glanent les détails les plus croustillants - réels ou imaginaires - afin d'alimenter leurs conversations pour une bonne décennie.





Seule Susan, souhaite rester à l'écart du tapage, ne pas se mêler des affaires des autres, ne pas être dérangée. Depuis un an, elle vit seule avec son petit garçon Paul, Julian, son mari les ayant abandonnés pour une nouvelle compagne et une nouvelle vie londonienne loin de la vulgarité banlieusarde. Elle effectue à domicile le secrétariat d'une romancière connue pour ses best-sellers. Susan a connu la trahison, la souffrance, la solitude, l'ostracisation causée par son divorce, épreuves qui l'ont rendue pondérée, prudente, dans ses contacts avec les autres, bien différente de la horde des cancanières. Susan tient un rôle important dans le roman, qu'il est impossible de révéler.





Publié pour la 1ère fois en 1968, La Maison de la Mort n'entre pas, à mon humble avis, dans le filon des plus grands romans psychologiques de l'auteur, mais contient déjà en germe toutes les potentialités que Ruth Rendell ne fera qu'étoffer, affiner, ciseler, par la suite : Ne pas se fier aux apparences, ne pas asséner de jugement à l'emporte-pièce, c'est ce que nous invite à méditer la romancière avec beaucoup de sagesse.
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