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EAN : 9782375680360
190 pages
Editions du chat noir (05/04/2017)
4.29/5   81 notes
Résumé :
Sibylle Delombre est une collégienne ordinaire. Enfin, si l’on considère qu’il est ordinaire de décorer sa chambre avec des ossements, des peluches chauves-souris, des schémas de dissection et des grimoires. Oui, Sibylle aime bien l’étrange et le mystère. Ainsi, elle a de quoi se réjouir lorsque sa mère lui propose de l’accompagner pour débarrasser un vieux château. Mais tous les objets bizarres qu’elle rêvait d’y découvrir ne sont rien en comparaison de la splendid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Sous ses airs sombres, ce petit livre est un magnifique roman jeunesse !

Une histoire qui peut paraître banale au préalable, mais il ne faut pas se fier uniquement à la quatrième de couverture.
En très peu de pages, l'auteur arrive à nous immerger dans son univers.
Son personnage principal, Sibylle Delombre, est une adolescente de douze ans qui est attirée par tout ce qui est lugubre.
Déjà, l'auteur ne tombe pas dans le cliché de la gothique dépressive et c'est vraiment plaisant. Elle est attachante, aimante envers ses proches et a la joie de vivre.
Elle est très enjouée à l'idée d'accompagner sa famille dans un château afin de récupérer ce qui peut les intéresser.
Lors de ses errances dans la vieille demeure, elle y découvre une sublime et ancienne poupée de porcelaine.
Mais cette poupée n'est pas aussi inoffensive qu'on pourrait le croire.

Oui, j'ai forcément pensé à Chucky. Mais la poupée Brave Gars est loin d'être aussi esthétique qu'Ophélia ! Et, mis à part les poupées malfaisantes, les deux univers n'ont rien en commun.
La plume poétique de Vincent Tassy m'a un peu rappelée le style de Mathias Malzieu.
C'est admirablement bien raconté.
L'amitié entre Sibylle et son ami Philémon est tendre et touchante.
L'ambiance est mélancolique et sépulcrale.
Certains passages sont plus « effrayants », tout en restant dans un climat horreur-jeunesse.
On trouve quelques belles pages d'illustrations au cours du roman.
Et cette fin imprévisible...
L'auteur aborde un sujet sensible et contemporain. En plus, il introduit ce drame à une époque plus éloignée que la nôtre. Époque où les esprits sont très fermés.
C'est épatant d'avoir réussi à introduire un sujet si délicat dans un livre destiné à un jeune public.

Bravo ! C'est tragique, émouvant et majestueux.
À présent, j'aimerais découvrir Apostasie du même auteur, qui est apparemment tout aussi subjuguant !
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Voici une lecture aussi rapide qu'immersive parfaite pour cette saison automnale ! Je remercie Kin et Kara du blog Plumesdelune pour l'envoi de ce roman d'horreur mettant en scène une poupée maléfique et vengeresse. J'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai été surprise par la révélation principale ! L'auteur m'a vraiment bien eue ! Je ne m'y attendais pas du tout… J'ai également apprécié l'ambiance crescendo du récit qui va retracer les mésaventures de Sibylle, une adolescente gothique passionnée par tout ce qui appartient à des époques révolues, est sombre ou bien est d'ordre ésotérique. Ayant apprécié ce genre de choses durant ma jeunesse, j'avoue m'être assez identifiée à cette jeune héroïne aux passions atypiques… J'ai également été sensible au fait que l'on ne passe pas dans un énième cliché de la petite gothique dépressive. Sybille est une demoiselle joyeuse, bout en train et pleine de vie !

Rapidement, je me suis attachée à elle… Mais l'ai aussi suivie avec inquiétude dans ce manoir étrange… Elle a réagi avec un certain naturel et va longtemps douter de toutes ces choses surnaturelles ou inexpliquées qui vont lui arriver ! En même temps, comment est-il possible qu'une poupée bouge toute seule et quitte une pièce ? Est-il possible qu'une âme habite ce regard pénétrant ? Comment expliquer ces cauchemars si réels qui font plonger le rêveur dans le passé ? Enfin, quelles sont ces voix qui ordonnent à autrui d'agir sans consentement ? Voici quelques questions que la jeune Sibylle va se poser et, par la même occasion, le lecteur. Pour ma part, j'étais totalement happée par l'intrigue et me demandais sincèrement comment toute cette histoire allait se conclure… Or, les rebondissements et les révélations ne m'ont vraiment pas déçue ! La chute inattendue fait basculer le récit dans une ambiance cruelle, profonde et, malheureusement, crédible… En tout cas, cela fait réfléchir !

Les personnages sont tous intéressants : la mère de Sybille est ouverte et compréhensive, son beau-père Lucien est sympathique, ses tantes m'ont bien plu tandis que son meilleur ami Philémon est un garçon aussi atypique que touchant. Aucun stéréotype, ce qui est très agréable ! Quant à Ophélia, la poupée, j'ai beaucoup aimé son secret et tout le mystère l'entourant… Nul doute que les adolescents et les adultes adeptes des lectures d'Halloween mettant en scène le surnaturel seront conquis ! En plus du récit sombre et effrayant, les illustrations de Mina M. apportent un véritable plus à la lecture. Son coup de crayon est beau, détaillé et très plaisant. de plus, les dessins illustrent à merveille certains passages ou les personnages. L'ensemble est vraiment chouette !

Si vous cherchez une lecture jeunesse/ado de saison et capable de vous faire plus ou moins frémir, n'hésitez pas à découvrir la face cachée de cette adorable poupée en porcelaine… Et si vous entendez des voix étranges après cette lecture, ne venez pas vous plaindre…

Lien : https://lespagesquitournent...
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Qu'il va être difficile de parler d'Effroyable Porcelaine ! Pas parce que le livre est mauvais (c'est même tout l'inverse), ni que je ne sais pas quoi dire dessus, mais parce que contrairement à mes collègues cis qui ont déjà posté maintes critiques sans spoiler ici même, je ne vois franchement pas comment évoquer ce livre en esquivant son sujet principal. Car, quand on est trans ou, comme moi « juste » enby et qu'on entame le truc sans avoir la moindre idée de ce qu'on va y trouver, le ressenti peut potentiellement être vachement violent.

Donc : TW suicide, transphobie.
Vraiment, si ces sujets-là sont sensibles pour vous, n'ouvrez pas ce livre.

Non qu'ils soient soit mal abordés, bien au contraire. Ils le sont peut-être même *trop bien*.

Je passe un court paragraphe de cette critique sous balise spoiler, à n'ouvrir qu'en toute connaissance de cause ou après avoir lu le livre.



Ceci étant dit, afin de garder la part de mystère qui s'impose, je n'en révélerai pas davantage sur l'intrigue.

Car Effroyable porcelaine est surtout une excellente histoire de fantôme. Même s'il s'agit d'un roman à la base destiné aux ados, la plume de Vincent Tassy, très mature, séduira sans mal un lectorat plus âgé... et parviendra même, peut-être, à vous filer un peu la frousse pour peu que vous vous trouviez dans les conditions adéquates (seul, de nuit, sous la couette). On passe parfois sans transition du charme envoûtant du vieux château abandonné à la terreur des manifestations surnaturelles. Les descriptions sont riches et précises, mais pas envahissantes, la tension sait se faire palpable dans les moments les plus critiques... et oui, parfois, on frissonne ! Il y a dans Effroyable porcelaine une véritable ambiance, en partie dû au fait que l'auteur n'est pas tombé dans la surenchère.

Sibylle m'a beaucoup rappelé une autre héroïne gothique pétillante, à savoir Raven de Vampire Kisses. Comme elle, Sibylle est une ado bien dans sa peau, qui assume à fond ses goûts, n'en a rien à faire du regard des autres et possède une famille bienveillante. Une ado normale quoi, qui préfère simplement la nuit au jour et le noir au jaune pétant. Elle n'est pas obsédée par la mort ni par l'occulte, auquel elle ne connaît d'ailleurs pas grand-chose...
... autant dire que les connaissances en la matière de Philémon, qui ne partage pas le goût de Sibylle pour l'esthétique glauque mais possède en revanche le bagage en ésotérisme que n'a pas son amie, se révéleront précieuses.

Ce duo principal qui ne tombe donc pas dans les clichés se retrouve confronté à un surnaturel qui, loin d'être tape à l'oeil, s'inscrit lui aussi dans un certain réalisme. L'horreur est avant tout instaurée par petites touches, à travers des détails, comme le froid, la brume ou une petite musique à peine audible... et c'est finalement bien plus efficace que des visions effrayantes, du gore ou des trucs qui volent partout. le danger est bien là, palpable, précisément parce qu'il n'est pas grotesque. Plus Sibylle et Philémon en découvrent, plus la menace pèse lourd, et le sentiment de course contre la montre est bien réel.

Un joli décor, un récit rythmé, des personnages crédibles et réussis, un peu de trouille : malgré des critiques pourtant très positives qui annonçaient la couleur, Effroyable porcelaine se révèle être un coup de coeur inattendu et se place clairement parmi mes meilleures lectures de l'année.

Si vous n'êtes pas cis, gardez toutefois à l'esprit que la lecture peut parfois se révéler très dure.
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C'était à l'occasion de la 44ème Convention de SF que j'ai acquis ce petit roman jeunesse, sur le stand des Éditions du Chat Noir. Je l'avais déjà repéré sur le blog d'Elhyandra et comme nous avons des goûts proches, je n'ai pas hésité longtemps! Bien m'en a pris car Effroyable Porcelaine s'est avéré être un coup de coeur!

Sibylle Delombre est une jeune fille d'une douzaine d'années un peu étrange. Elle est en effet attirée par tout ce qui peut paraitre peu conventionnel aux yeux du commun des mortels : les objets anciens, cassés, abîmés, parfois un peu morbides ou les histoires qui feraient frissonner plus d'un. Pourtant, Sibylle est heureuse, épanouie et bien entourée par une famille aimante, habituée à ses singularités. Un jour, alors qu'elle suit sa mère brocanteuse dans un château du XVIIIème siècle, elle découvre une magnifique poupée en porcelaine. Sibylle n'hésite pas à l'adopter mais peu de temps après, le comportement de la jeune fille commence à changer…

Effroyable porcelaine est un roman qui m'a immédiatement fait penser à la Collection Chair de poule que j'adorais lire étant enfant! le principe est à quelque chose près un peu le même : un(e) adolescent(e), à peine sorti de l'enfance, se retrouve confronté à des phénomènes paranormaux un peu effrayants.

Il y a deux choses qui m'ont beaucoup plu dans ce roman :
– la personnalité atypique de Sibylle : c'est une jeune fille avec un fort caractère qui sait ce qu'elle veut et ne tombe pas dans les travers de son âge, à savoir camoufler son moi profond pour rentrer dans le moule. Elle assume ses passions un peu particulières et c'est ce qui la rend très attachante. L'auteur évite également de faire l'écueil suivant : Ado gothique = ado dépressif! Et pour une fois, cela change!
– j'ai également beaucoup apprécié le fait que le récit soit « adulte » dans le sens où il n'infantilise pas son lectorat. En effet, il m'est souvent arrivée de lire des romans-jeunesse complètement mièvres et pleins de bons sentiments (surtout pas de morts ou d'évènements prétendument « amoraux », etc…) Ici, c'est loin d'être le cas. Vincent Tassy enrichit son récit de petits références culturels comme le personnage d'Ophélia issue de la pièce de théâtre Hamlet de Shakespeare ou la dénomination de « folie » pour désigner un château. de plus, le roman s'inscrit dans la modernité et se veut un modèle de tolérance sur la question LGBT.

En conclusion, Effroyable porcelaine a été un véritable coup de coeur et je le conseille largement. N'hésitez donc pas à dévorer ce roman moderne, intelligent et tolérant!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Que signifie être normal ? Vous avez deux heures pour définir le concept. A l'heure où tous les adolescents veulent à tout prix se fondre dans le moule, Sibylle affirme sa singularité chez elle mais aussi au collège, n'hésitant pas à prendre la défense de Philémon, garçon par ordinaire également : il deviendra son meilleur ami, son confident. Point positif : sa mère ne voit aucun inconvénient à ce que sa fille cultive sa différence, elle l'entoure d'amour et trouve cela normal : première définition de ce qu'est la norme, être soi, vraiment, et peu importe ce que pensent les autres. Dans le château que la mère de Sibylle est chargée de vider, l'adolescente tombe sous le charme d'une poupée hors-norme, qu'elle a le droit de ramener chez elle et de garder, sauf si les anciens propriétaires s'aperçoivent qu'ils auraient dû l'emporter. A peine la poupée est-elle dans sa chambre que des phénomènes paranormaux débutent, et Sibylle, qui se sentait très bien dans sa peau, ne se sent plus très bien. Elle a cependant le réflexe d'appeler son meilleur ami, plus sensible que ses proches à ces phénomènes, à la rescousse. le thème de la poupée ensorcelée n'est pas nouveau, c'est la manière dont il l'est qui est original. Se greffe même à l'intrigue un thème très contemporain, très bien amené dans l'intrigue. Il questionne, il nous questionne, ce thème, et si la situation n'est pas facile à vivre aujourd'hui (même si mes élèves trouvent cela "simple", spécial dédicace pour eux), elle l'était encore moins avant. La norme, toujours la norme.J'ai aimé aussi la façon dont le thème du "fantôme" était traité, sans chercher à théoriser ce qu'est un fantôme  - non, Philémon et Sibylle le savent, ils vont donc faire de leur mieux, avec inventivité aussi, pour l'apaiser. Un livre de littérature jeunesse horrifique à partager.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
19 avril 2018
Le choix des mots de Vincent Tassy est une perfection, pas de compromis sur le langage mais rien d’inabordable non plus. Les phrases transpirent d’émotions et nous sommes, dés la première ligne, plongés au cœur du roman, à la place des protagonistes.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Sibylle n’aimait pas les poupées. Du moins, celles qui étaient fraîches, colorées, toutes guillerettes, lumineuses comme des matins d’été ; en un mot, niaises. Depuis toute petite, elle les préférait cassées, blessées, décapées, amoindries et laides. Ces poupées-là, avaient bien plus d’histoires à raconter. Et ces poupées-là avaient besoin de quelqu’un pour les recueillir, car personne d’autre n’aurait voulu d’elles.
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- Le château, il est très ancien ?
[...]
- Oui, c’est une grande bâtisse du XVIIIe siècle. On appelle ça une « folie ». Les riches aristocrates s’en faisaient construire à la campagne et venaient s’y amuser de temps en temps, faire des « folies », d’où le nom. En gros, c’est un petit château de vacances.
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Mais une âme qui ne parvient pas à quitter notre monde, c’est une âme affligée, une âme qui se condamne à souffrir pour toujours, une âme qui demeure prisonnière de sa tristesse.
Une âme alors, qui se venge sur les vivants. Qui les tourmente, leur impose ses plus affreux souvenirs, parfois tente de les emporter avec elle dans la mort.
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- Les fantômes ont une manière d'agir tellement curieuse. Je ne sais pas si c'est vraiment possible de les comprendre, de trouver une logique à leur comportement.
- Leur seule logique, c'est celle de leur tristesse. Ils se réduisent à elle, elle devient leur seul repère. Et Ophélia... s'il ne lui reste que la tristesse, alors sa tristesse est comme une fleur pour elle. Elle l'arrose, refuse de la voir faner, sinon elle ne serait plus rien.
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Les fantômes sont des esprits malades qui déambulent à l’infini dans les lieux où ils ont souffert. Et ils se condamnent à revivre encore et encore ce qui les a détruits.
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Videos de Vincent Tassy (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Tassy
Ouverture de la campagne de financement participatif pour la réalisation d'une intégrale collector d'Apostasie par Vincent Tassy, illustrée par Mina M, éditée aux Editions du Chat Noir #novel #gothicnovel #ulule #romangothique #collector
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