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EAN : 9782260029762
252 pages
Julliard (02/02/2017)
4.02/5   56 notes
Résumé :
« Dans le ferry, je regarde Brooklyn rétrécir. Je me tourne vers Manhattan. Il est neuf heures, c’est le jour de la rentrée scolaire. Je ferme les yeux, le soleil réchauffe ma peau. Les nuages s’écartent pour laisser place au grand bleu. Il faut arrêter de regarder en arrière. Les souvenirs filent des torticolis et rendent malheureux. L’avenir est un trou noir. Il se dresse devant moi. Crève, Bianca. Rêve, Bianca. Cours, Bianca, tu vas rater ta rentrée. Le bateau ar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Les primevères sont derrière moi, comme une autre histoire. A bord du ferry, un vent glacial s'emmêle dans les méandres de ma crinière grasse qu'un shampoing à la moelle de bambou ne serait rendre l'éclat de sa jeunesse. Les hauts buildings de Manhattan s'érigent face à moi, je me sens petit, minable, une poussière d'étoile, de vie, de Ground Zero. Je la vois, elle, ravissante brune. Bianca. Quelque chose dans ses yeux, son regard qui me pénètre. J'ai envie de respirer ses cheveux, je ne sais pas ce que sent la moelle de bambou ?

Une musique dans un bar, playlist d'une autre époque. David Bowie est resté dans son corps. Deep Purple est dans le mien. Je fais un compromis, Guns N' Roses pour raviver ses souvenirs. Elle est seule devant son verre de bière. Je connais bien cette situation. Devant ma pinte, à la regarder. Ou sur un banc, à l'observer. Sa mélancolie, sa tristesse, son envie. Je plonge dans son regard, comme un poivrot dans son verre, ou un pauvre type dans le vide du haut de son immeuble. La situation m'est familière, ces flashs sont fréquents dans les putains de vie. No Hope.

Une flaque de sang qui s'épanche sur le trottoir dans l'anonymat d'une rue, du sang qui s'écoule le long d'une poignée dans la froideur d'une salle de bain, une tache de sang dans le fauteuil du salon, un verre de whisky à terre, une âme partie vers un autre ciel. Je détourne le regard. Pour celui d'une rose. Axl au chant, elle au regard. Son sourire qui me hante.

Sa vie tourbillonne, comme le piment dans un chili, comme les glaçons dans un verre vide. Je me sers un bourbon. Elle redemande un apple cider. Nos regards se mélangent. Elle a sa vie, maintenant à NY ou ailleurs. Je reste dans la poussière de mon ranch. Elle me parle de sa vie d'avant, de celle de maintenant, de son prof, de Jeff son cancéreux disparu. Elle a pris quelques grammes, son anorexie est derrière elle. Sic... Je me mettrai bien derrière elle aussi, mais pas sûr que mon regard ne l'intéresse. Trop triste, sujet inconnu. Elle a la force de continuer à vivre, je tente de survivre de loin, enfilant les bouquins comme autant de bouteilles de whisky vides.

J'enchaîne les romans de Loulou. J'adore son prénom. J'adore son regard. J'adore son sourire. Mais ce que j'adore le plus, c'est sa plume. Sans concession. D'une profonde tristesse qui ne m'est pas étrangère. Quelle putain d'écriture, quelle putain de femme. Il pleut. Je regarde l'eau s'écouler sur la fenêtre de ma vie. Les larmes de Loulou sont les miennes. Sa rage lui appartient comme mon verre vide à moi. Ou mes émotions. Loulou, ses mots, mes maux, se mélangent, s'envolent comme les pétales d'une rose qu'une bourrasque de vent aurait défleurie. Loulou, je l'aime...

« La tristesse est une prison. »
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Alors là, c'est vraiment une bonne surprise !!!
Je ne connaissais pas du tout, ni Loulou, ni Bianca, je n'ai pas lu le tome 1 "Bianca" (mais maintenant je vais le faire), et j'ai atterri par hasard dans cette histoire, attrapant le livre en vitesse à la médiathèque (jolie couverture, joli nom d'auteure, joli titre...)
C'est l'histoire d'une adolescente de 17 ans qui arrive à New York pour vivre chez son père, après avoir quitté la France, sa mère, son petit frère, et un passif lourd de névroses ...anorexie, TS, hôpital ...(voir le tome 1). Bianca doit repartir à zéro, en quelque sorte, dans une ville exceptionnelle où l'on se perd et renaît. Ou pas.
Bianca est inscrite au lycée français de New York (la classe !) mais elle s'en fiche un peu. Elle est différente, hyper intelligente, hyper maigre, hyper belle. Ca peut paraître narcissique, comme ça, mais c'est la vérité, et ça lui pose plus de problèmes qu'autre chose. Elle ne se regarde pas, elle regarde les autres, et les autres ne la regardent pas vraiment non plus, parce que ce sont les autres, justement, et qu'ils s'intéressent d'abord à eux-mêmes, comme tout le monde (ça va de ses parents au moindre passant dans la rue.) Bianca est très lucide. Si les autres la regardent, c'est pour leur intérêt personnel. Et donc, hyper belle, hyper maigre, elle attire quelques prédateurs, dont les chasseurs de mannequin...Mais Bianca n'est pas facilement manipulable...Elle n'a pas besoin d'argent, comme les filles de l'est, et elle n'est pas dupe de son corps...
J'aime entendre la voix de ces jeunes filles qui s'expriment avec force, rage et intelligence, après des millénaires de mépris. Loulou Robert (24 ans ) écrit extrêmement bien : son texte vit et vibre, il est moderne, le français claque, débarrassé de ses pesantes subordonnées latines. On y est, on voit New York, on ressent les pulsations de la ville, les pulsations du coeur de Bianca. Les scènes s'enchaînent, certaines particulièrement marquantes (shooting, tentative de viol, suicide, promenades dans la cité...) Rien de mièvre, cette fille a l'air d'avoir mille ans. Sagesse des jeunes filles. Et en même temps d'avoir trois ans ou treize ans, grosses colères, jugements rapides et violents, égoïsme inconscient, fugues ...Aucune pensée pour l'inquiétude suscitée, un vrai monstre. Et la force, le courage et l'insensibilité à la douleur propre aux anorexiques, capables d'infliger à leurs corps les plus grandes souffrances, sans broncher.
J'ai adoré. La suite, Loulou, et vite !!
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J'avais quitté Bianca (tome 1 ) , il y a quelques mois, elle était sortie de l'hôpital psychiatrique où elle était soignée pour tentative de suicide et anorexie et s'apprêtait à rejoindre son père aux USA pour un nouveau départ .
Welcome to New-York !
Bianca est inscrite au lycée français où elle n'essaie même pas de se faire des ami(e)s , préférant s'amouracher d'un professeur et se balader dans cette ville immense et nous livrer ses impressions .
Elle marche seule , Bianca , d'ailleurs elle est presque toujours seule ...
On ne peut pas dire que son père soit absent mais on ne peut pas dire non plus qu'il soit très présent...
On lui propose de "faire" le mannequin et de mauvaises rencontres en mauvais plans , elle cumule un peu les mauvais karmas ...
Parfois je me suis demandée si sa vie ne serait pas plus belle si elle avait dû gagner son argent de poche car à travers toutes ces pages , l'argent n'est jamais un problème ( alors qu'elle n'a que 17 ans , Bianca semble dépenser sans compter ) .
Parfois je me suis demandée s'il était normal qu'une fille de cet âge soit aussi libre et livrée à elle même.
Parfois, au cours de ma lecture, je me suis demandé jusqu'à quel point, Bianca était Loulou (elle a aussi été mannequin...), et parfois j'ai peur pour elle , Loulou...
Parfois je me prend à espérer qu'elle aura une jolie vie , parce qu'en apparence , elle a tout ...

Il y a des pierres qui roulent dans cette écriture, de la fureur , beaucoup de lucidité et un regard impitoyable sur une fin d'adolescence qui nous touche avec infiniment de grâce ...
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Titre : Hope
Année : 2017
Editeur : Julliard
Auteur : Loulou Robert
Résumé : Bianca est une très jolie jeune fille qui traîne son mal de vivre entre Paris et New-York. Blessée par un passé douloureux mais aussi fascinée par l'énergie de Big Apple, elle se laisse entraîner dans un tourbillon de rencontres et découvre bientôt l'univers implacable du mannequinat.
Mon humble avis : Cette chronique aurait tout aussi bien pu s'appeler le dilemme du blogueur. Je m'explique : lorsqu'un éditeur a la gentillesse de vous envoyer un roman (sur ma demande soyons précis) et que vous trouvez ce roman plutôt moyen voir largement surcôté, il est parfois gênant de devoir rédiger une chronique négative eu égard à l'effort consenti par la maison d'édition pour vous faire parvenir cet ouvrage à l'autre bout de la planète. Soit, Hope de Loulou Robert n'a évidemment pas besoin de Francksbooks pour rencontrer son public et les articles favorables à cette auteure sont légion. C'est pourtant avec un peu de gêne que je m'apprête à rédiger cette chronique sur une oeuvre qui, à mon humble avis, sera aussi vite oubliée que son succès fut immédiat. A l'image d'une Lolita Pille par exemple (Hell 2002), les effets de mode et les jolies gueules ne font pas toujours de bons écrivains. Dans ce court roman d'un peu plus de 200 pages, Loulou Robert empile les phrases courtes et les poncifs. Certes, la lecture n'est pas désagréable mais le traitement d'un propos maintes fois balisé (crise adolescente, récit initiatique,etc..) n'apporte rien de nouveau au genre. J'avoue une certaine perplexité devant ces romans français auto-centrés, ainsi que devant ces auteurs-mannequins et autres jet-setteurs dont le désespoir, s'il est sûrement sincère, n'attire pas d'empathie immédiate chez votre humble serviteur. Mea-culpa, j'admets qu'un Franck McCourt luttant pour nourrir sa famille (Les cendres d'Angela, 1996) m'attire plus de sympathie qu'une jeune fille riche et en bonne santé, quelques soient les méandres de sa psyché (exception faite d'un auteur tel que Jay McInerney évidemment mais j'évoque ici un pur génie qui transcende le genre). Si Hope n'est pas un mauvais roman, il n'est qu'un roman de plus sur la crise adolescente, un roman de plus décrivant l'énergie de Big Apple, un roman de plus narrant le désespoir d'une gamine inadaptée. Ca se lit facilement, s'oublie dans la seconde et l'on referme ce bouquin avec la tenace impression d'avoir été roulé dans la boue. Tout cela n'est pas si grave mais tellement dispensable…
J'achète ? : Si la lecture de cette petite chronique t'a incité à lire ce roman, je ne peux que m'incliner devant ta volonté, mais si dans le rayon d'à côté tu vois le dernier McInerney et que tu choisis celui-ci, ton cas mérite quand même réflexion…

Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Loulou Robert, que j'aime énormément, avait vingt-cinq ans lorsqu'elle publia en 2017 « Hope », la suite de la vie chaotique de Bianca.
Et pour moi, il est nécessaire d'avoir lu « Bianca », publié une année avant, car les deux livres ne vont pas l'un sans l'autre.
Le roman « Hope » fait beaucoup de références sur les évènements passés de Bianca, pour nous remettre dans le contexte et expliquer le caractère troublé et troublant de la jeune fille.
*

Le texte est toujours aussi survolté, aussi vibrant, même s'il m'a paru un peu moins incisif. Parce que ce livre comporte plus de faits anecdotiques sur la nouvelle vie de Bianca à New York.
Alors que dans le premier opus, Loulou Robert nous avait narré, avec puissance, une histoire plus profonde, très sombre, très dense et plus dramatique. Une histoire qui semblait contenir des bribes de vécu.

J'ai donc retrouvé Bianca, une jeune fille toujours aussi rebelle, toujours aussi révoltée, toujours borderline.
Une Bianca avec sa colère, avec aussi ses grandes fragilités, qui la rendent parfois très vulnérable et qui m'ont permis une fois de plus, de m'attacher à elle.
Une Bianca, qui voudrait vivre sa vie, qui voudrait s'envoler, prendre un nouveau départ et mordre la vie à pleine dent.
Une Bianca qui avec toutes ses envies, ne voudrait pas inquiéter son papa chez qui elle vit et sa maman, une grande angoissée, séparée de son mari et restée en France.
*

Bianca, avec son regard aiguisé sur le monde des adultes, va nous faire découvrir un autre monde parfois très glauque, celui du mannequinat.
Mais dans ce livre, ce ne sont que des prémices, des balbutiements à des drames qui se dessinent chez toutes ces jeunes filles. Des êtres tendres au coeur rempli d'espoir et éblouies par le monde très illusoire de la mode.

Il y aura aussi le choc des rencontres. Ce choc terrible où la jeune fille sera confrontée à la réalité des choses, à des tromperies, à des manipulations, à des désillusions, à des chagrins.
Bianca va apprendre aussi que derrière le nom et la respectabilité de certains photographes, se cachent parfois d'infâmes prédateurs.
*

Il y a deux ans, l'auteure publiait « Zone Grise », un très émouvant et très courageux témoignage.
Loulou Robert dénonçait un photographe de mode qui l'avait violé lorsque l'auteure était encore mannequin et qu'elle posait pour lui.
Elle dit avoir été pendant dix ans habitée par la culpabilité et la honte.

Loulou était-elle encore dans cette « zone grise », où rien n'est ni noir ni blanc, lorsqu'elle a écrit « Hope » ?
Je le pense et je lui souhaite aujourd'hui beaucoup de douceur et de sérénité.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Après une semaine enfermée dans ma chambre, je n'ai pas eu le choix. Mon père en a fini avec la compassion. Je pourrais très bien mentir et sécher les cours. Mais je n'en ai pas l'énergie, et puis il n'y a plus de Coca dans le frigo. Il faut sortir en acheter. Mon premier choix de tenue s'est arrêté sur mon pyjama. Là encore, mon père n'est pas d'accord. J'aurais pu dire merde, mais je réserve ce mot à d'autres. Il a envoyé Katy dans ma chambre. Moment de complicité belle-mère-fille ? Pas du tout. Elle ne sait pas quoi me dire, alors elle me donne son shampoing. "Il fait de très beau cheveux, tu vas voir." C'est naze, comme cadeau de consolation. J'ai les cheveux gras, merci, je suis au courant. C'est peut-être parce que je ne vais pas très bien. Entre nous, offrir du shampoing à qui que ce soit, même à quelqu'un que l'on n'aime pas trop, c'est nul. Il sent bon, manquerait plus qu'il pue, en plus. C'est assez rare pour un shampoing. Quoique, je me rappelle que ma grand-mère, celle qui est morte, en avait un qui sentait vraiment mauvais. Les vieilles plantes, le genre de shampoing que l'on trouve en pharmacie, qui a pris l'odeur des médicaments. A chaque flacon vide, elle retournait acheter le même. Je n'ai jamais compris. Du coup, ses cheveux sentaient le vieux, comme elle. Celui de Katy est à la moelle de bambou. Je passe sous l'eau glacée afin de me réveiller. Le cauchemar continue. Katy me désespère : "L'eau froide c'est bon pour les cheveux, elle les rend brillants." Elle ferait mieux d'écrire un bouquin de recettes capillaires. Moi, la moelle de Bambou, je m'en fous. Elle fait peut-être briller les cheveux mais pas les yeux.
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J'arrive au Starbucks, commande un chai tea. C'est du thé "épicé" avec du lait. Je pose les guillemets parce que moi, je ne le trouve pas du tout épicé. Je vais m'asseoir près de la fenêtre. Je viens souvent ici. Les Starbucks, c'est un peu comme les McDo mais en plus classe. Des lieux de vie. Au lycée, je révisais mes cours au McDonald's de ma ville. J'aimais le bruit, et à chaque fois que je relevais la tête de mon cahier, je tombais sur une nouvelle histoire. Celle d'un premier flirt de collégiens, d'une recette de blanquette, d'un cancer des os au stade quatre ou d'un épisode de Dexter. Il y avait les habitués, dont je faisais partie. En majorité des personnes âgées fuyant une maison vide. Nous avions tous un point commun : la solitude. Je regarde autour de moi, je retrouve mes habitués. Les mamies ont troqué les frites pour le café. Ça parle anglais, polonais, bortsch et météo. J'aime ces lieux, ces maisons qui n'en sont pas, où l'on est un peu moins seul, où il fait un peu moins froid. La grand-mère sort un Kleenex de son sac à main. Toutes les mêmes. Je ris. Je crois que c'est ça mon truc : regarder, observer, absorber. Une éponge de vies.
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L'autre nuit, j'ai été réveillée par le cri d'une femme. Il était trois heures du matin, les rideaux de ma fenêtre n'étaient pas tirés. Les lueurs de la ville éclairaient ma chambre. New York ne dort jamais. A toute heure, il y a du bruit et de la vie. C'est ce qui me plait chez elle. Pas de règle, tout est possible. Imprévisible. J'entends à nouveau le cri, il s'agit plutôt de gémissements. Ils viennent de la chambre d'à côté. Je tends l'oreille, mon père chuchote. "Moins de bruit, Katy", il rit. Katy ? Mais quel prénom à la con. Une Américaine, à tous les coups. Je n'aime pas les Américaines, en particulier celles qui couchent avec mon père. Je les imagine. Par devant, par derrière, le côté, la bouche, le nez. Non je déconne, pas le nez. J'ai envie de m'arracher le cerveau afin de stopper ces images.
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Je me suis pesée. Je n'étais pas montée sur une balance depuis ma sortie des Primevères. Le psychiatre craignait l'obsession des chiffres. J'ai pris une grande inspiration. J'ai fermé les yeux. J'ai compté jusqu'à trois avant de les ouvrir. Mon cœur s'est emballé. C'est le passé. C'est la maladie. C'est le contrôle. C'est le jugement. C'est la douleur. C'est le changement. C'est la peur. C'est l'espoir. C'est beaucoup. J'expire pour relâcher la pression. Je ne résiste pas à l'envie de baisser la tête. Entre mes orteils se trouve le poids de ma vie. J'ai pris deux kilos en un an.
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Son appartement fait cinq fois le mien, un immense loft avec une cheminée, des poutres en bois et du parquet de vieux chêne au sol. Ça sent la cigarette et la bougie parfumée à l'ambre. Maxwell m'attend, assis sur son canapé avec une tasse de café. Je n'aime pas le café, il laisse un mauvais goût dans la bouche. On m'a dit que j'apprendrais à l'aimer, c'est comme les huîtres, le whisky et le jazz. Il faut être grand pour apprécier. Je demande un thé. J'ai le choix entre une multitude de parfums. Je choisis Pleine Lune, un thé noir avec des notes sucrées d'amande.
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Vidéo de Loulou Robert
« J'aurais pu être un millier de choses, mais j'ai choisi de consacrer ma vie à aimer. » Dès qu'elle le voit, elle scelle un pacte avec elle-même : il sera à elle. Il lui prend la main. Elle le suit à Paris. Il devient journaliste. Elle, sa groupie. Elle l'aime, le hurle, le pleure. Rien d'autre n'a d'importance. Elle est jalouse, dangereuse, prête à tous les excès. Elle veut qu'il la regarde encore, qu'il l'aime comme elle l'aime. Sans limites. À coups de phrases courtes et sans artifices, Loulou Robert fait ici le récit d'un amour sacrificiel, tragique et sublime, un amour au quotidien, taillé pour l'éternité. Elle raconte les failles, la folie et la dévotion d'une femme pour un homme. Elle dit la maternité, la vieillesse, la solitude, l'usure d'un couple. Elle dit la vérité d'un corps et de ses cicatrices. Toute une vie à aimer.
+ Lire la suite
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