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EAN : 9782756050256
336 pages
Delcourt (09/04/2014)
4.2/5   77 notes
Résumé :
A travers les souvenirs d'un espagnol exilé républicain en France, Paco Roca reconstitue l'histoire de la Nueve ou Neuvième compagnie. Un remarquable album sur ces héros oubliés qui ont pourtant libéré Paris en 1944. La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu'ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole: les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s'être illustrés sur le sol africain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Qui se souvient que le 24 août 1944, la Nueve, 9ème Compagnie du Régiment de Marche du Tchad, qui faisait partie de la 2ème Division Blindée du général Leclerc, et qui était composée de 146 Espagnols sur 160 hommes, fut la première à entrer dans la capitale?
Le 24 août 2012, le drapeau républicain espagnol flottait pour la première fois sur la Mairie de Paris, à la mémoire de ces combattants dont quelques photos de chars (Teruel, Santander...) prises à la Libération ont gardé la trace.
Dans son passionnant ouvrage La Nueve, 24 Août 1944, préfacé par Semprun, Evelyn Mesquida avait déjà collecté les souvenirs de ces oubliés de la victoire.
C'est avec un roman graphique très réussi que Paco Roca, déjà auteur de L'Ange de la retirada avec Dounovetz, fait revivre la destinée de ces réfugiés qui, des camps de concentration à la campagne de Tunisie, de la Normandie au nid d'aigle d'Hitler, ont combattu pour la liberté.
A travers le parcours du Canarien Miguel Campos, qui en fuyant Alicante en 1939, atterrit dans les terribles camps français d'Afrique du nord où les internés devaient construire dans des conditions épouvantables la voie ferrée transsaharienne (si bien évoquée par Max Aub dans Manuscrit corbeau suivi de Cimetière de Djelfa) nous revivons l'étonnante et passionnante épopée de ces hommes, anarchistes, communistes, souvent antimilitaristes et combattants enragés.
Roca mêle habilement petite et grande histoire, grandes batailles et anecdotes. On y retrouve avec plaisir et émotion les silhouettes de Machado, du lieutenant Granell, du capitaine Raymond Dronne et sa fameuse jeep "Mort aux cons" (Leclerc à Dronne, avant l'entrée dans Paris: "Et changez le nom de votre jeep, nom d'un chien"), du très aimé Joseph Putz, de Leclerc, d'Hemingway....
Jorge Semprun voyait l'implication des Espagnols et des étrangers dans la lutte contre l'occupation comme les prémisses de l'Union européenne. Mais les Espagnols (12 000 déportés à partir de 1940 et du Convoi des 927), tout comme les Arméniens, les Italiens les juifs étrangers, les Luxembourgeois, les Antillais dissidents... impliqués dans la résistance furent balayés des mémoires. Les souvenirs en couleur de Miguel Campos leur rendent enfin l'hommage qu'on attendait.
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Il n'est pas toujours aisé d'écrire un billet sur un livre que l'on vient de terminer et encore moins lorsqu'une critique a déjà été écrite par Pecosa !!! Il n'y a jamais rien à ajouter tout est dit brillamment. Je vais donc me contenter de dire que je ressors de ce roman graphique bien moins bête, j'ai appris un tas de choses sur ces républicains espagnols qui ont joué un rôle primordial dans la libération de Paris.
Ce roman graphique est très pédagogique, il permet à des personnes comme moi peu documentées sur ces faits, de comprendre réellement ce qui s'est passé et de rendre honneur à ces Espagnols qui ont trop souvent été oublié dans les honneurs rendus aux libérateurs de Paris. Donc derrière ce plaisir d'avoir découvert ce roman graphique, il y a ce sentiment d'injustice vis-à-vis de ces républicains espagnols, qui n'ont ni été honorés comme ils auraient dû, ni aidés dans leur propre lutte contre le franquisme comme cela aurait pu et dû être...
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Un jeune auteur interroge un vieux combattant.
Miguel raconte sa guerre et ses souvenirs de réfugié républicain espagnol, depuis les camps de regroupements en Afrique du Nord jusqu'à l'engagement dans les troupes de libération.

Ce gros roman graphique, en couleurs pour les souvenirs, en noir et blanc pour les interviews, restitue avec détails et émotion le parcours incroyable et dramatique de ces jeunes espagnols finissant combattants au sein de la 2ème DB, dans la compagnie Nueve.
Hommage leur soit rendu car ils furent les premiers à atteindre l'hôtel de ville de Paris, en toute discrétion historique pour ne pas tuer le mythe de la reconquête par les troupes françaises de Leclerc. La suite les conduira aux confins de la Bavière, laissant la plupart d'entre eux dans les combats de la chute du régime hitlerien.

Le roman est réaliste dans le trait, explicatif dans la narration. Les cartes résumant les déplacements des exilés espagnols sont impressionnantes et révèlent l'ampleur de la tragédie humaine.

Page d'histoire, devoir de mémoire envers des hommes au parcours oublié ou méconnu, qui, par fidélité à des idéaux, auront subi près de 10ans de conflit sans jamais pouvoir finir la reconquête de leur propre terre.
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Voilà une très bonne BD, relatant la vie mouvementée d'un républicain espagnol. C'est un vieux monsieur de 94 ans qui relate à un tout jeune auteur, son parcours d'Alicante où il échappe de justesse aux troupes franquistes au 24 aout 1944 où il entre dans Paris avec les troupes de Leclerc.

C'est vraiment une belle et émouvante histoire où l'on suit ces espagnols à travers leur fuite pour échapper à la fois aux franquistes, aux geôles de Vichy et qui ont longtemps cru qu'après avoir libéré la France les Alliés iraient libérer l'Espagne.

Les dessins sont simples, mais rendent bien les émotions qui se dégagent des situations. Les dessins en noir et blanc sont destinés aux scènes qui se passent aujourd'hui tandis que les couleurs sont réservées au récit des aventures de Miguel. On découvre en Miguel un Héros très touché par tout ce qui lui est arrivé de 1936 à 1944, qui n'a jamais rien dit à personne et qui n'a jamais pu rentré dans son pays.

Grâce à cette BD j'ai découvert que les premiers blindés entrés dans Paris étaient ceux de la compagnie des Républicains espagnols qui avaient donné à leur véhicule des noms de villes espagnoles où ils avaient combattus les troupes de Franco et qui avaient accroché à chaque half-track des drapeaux aux couleurs de la république d'Espagne.

C'est vraiment une BD très intéressante qui mérite que l'on si attarde
A lire

Challenge abc 2014/2015
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J'aime beaucoup les oeuvres de cet auteur espagnol qui sont plutôt dans un genre de respect de la personne. Cela me fait plutôt plaisir de le retrouver. C'est vrai que c'est un gros pavé à lire. Cependant, le plaisir de découverte de cette nouveauté demeure intact. L'auteur nous plonge dans une oeuvre biographique.

L'introduction est parfaitement réussie. Nous avons un jeune auteur de bande dessinée qui rencontre un vieux papy de 94 ans. Ce dernier va nous livrer l'épisode concernant la Nueve, cette compagnie composé d'anciens combattants républicains qui a fait la campagne de l'Afrique avant de participer à la libération de la France.

C'est un aspect de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale qui est plutôt méconnu. Tout le monde connait la guerre civile espagnole mais peu savent que les républicains furent à la fin de la guerre déportée en France puis engagé dans une légion visant à reconquérir l'Europe tombée sous le joug des nazis. Or, ces combattants qui luttaient contre le fascisme espéraient renverser également Franco. Cependant, cela s'arrêtera à Hitler et Mussolini ce qui provoquera leur déception légitime.

On comprend mal les motivations des alliés à ne pas avoir débarrassé l'Espagne d'un dictateur. La peur du communisme est la principale motivation. Les nationalistes utilisaient dans leur propagande le terme de rouge ou d'anarchiste pour désigner les Républicains qui pourtant avait la légitimité de la gouvernance. On se rend compte que même de nos jours, la communauté internationale laisse souvent en place des dictateurs car le remède serait pire que le mal. On voit bien ce qui s'est passé en Irak, en Libye, en Syrie…

C'est un hommage qui est rendu à la Nueve qui fut l'une des premières à libérer Paris. Beaucoup ont payé de leur vie pour se débarrasser du fascisme et de son idéologie. Ces combattants ont été méprisé par les forces françaises pourtant défaite en un seul mois par l'armée d'Hitler (Mai-Juin 1940). Pourtant, les républicains ont connu des années de guerre et ont eu une expérience du combat. En même temps et pour relativiser, il s'agissait d'une compagnie de 146 hommes ce qui est assez peu pour influencer le cours de la guerre. C'est un fait dans une mécanique assez complexe.

Au final, c'est une excellente bd qui nous apportera des éclaircissements pour peu évidement qu'on s'intéresse à l'histoire. Les hommes qui se sont battus pour lutter contre le fascisme et qui sont morts se retourneraient certainement dans leur tombe en voyant les nouvelles générations succomber aux douces ou stridentes sirènes du nationalisme. Alors, oui, c'est bien une lecture utile.
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critiques presse (5)
BDGest
03 septembre 2014
Mêler habilement la grande et la petite histoire, voici la recette parfaitement appliquée ici par Paco Roca, qui parvient à maintenir constant l’intérêt pour le récit du vétéran, tout en suscitant l’empathie envers ces héros oubliés, ceci jusqu’à une révélation finale chargée d’émotion.
Lire la critique sur le site : BDGest
Culturebox
03 juin 2014
C'est une histoire méconnue que conte l'auteur espagnol Pablo Roca dans une bande dessinée : celle de la "Nueve", une compagnie composée de Républicains espagnols qui, après avoir combattu le franquisme, se joignirent à la résistance française. Composée de combattants d'élite, elle fut la première à entrer dans Paris après avoir participé à sa libération, il y a soixante dix ans, en août 1944.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lexpress
29 avril 2014
Le dessin de Roca est simple, lisible, sorte de réalisme imaginaire, mais c'est surtout la mise en pages qui donne le rythme à cet album. Roca dessine à hauteur d'homme et s'applique à dynamiser son histoire par un découpage alternant la taille des cases.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BoDoi
16 avril 2014
Paco Roca alterne récit imaginaire au présent, en gris, et souvenirs de la guerre, en couleurs. Il livre à la fois un document important et une histoire émouvante. La ligne claire de son dessin conserve une sobriété et une clarté opportunes dans une histoire fouillée et complexe.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LeMonde
08 avril 2014
Comme Emmanuel Guibert dans La Guerre d’Alan (L’Association, 2000-2008), Paco Roca raconte le second conflit mondial à hauteur d’homme. Et sa Nueve, hommage à des combattants pour la liberté, donne très envie de relire le lumineux récit de la vie d’Alan Ingram Cope.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
— Pendant la guerre, tu passes ton temps à poireauter.
— Vous savez, Robert Mitchum prétend qu'être acteur consiste exactement à la même chose. Il dit qu'on passe son temps assis dans une roulotte entre un plan et un autre.
— Il en va de même pour la guerre, mais tu attends toujours sous la pluie, sans dormir, sans manger...
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- Que feras tu en premier quant la République sera restaurée ?

- Je ne sais pas... Marcher tranquillement dans les rues d'Alicante, sans peur des bombes, comme avant la guerre.
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- ça ne vous faisait rien de les tuer de sang froid ? Car en fait, ça ne faisait pas partie du combat.
- C'était la guerre. Dans une guerre, il n'y a pas de meurtre de sang froid.
- C'est tuer par traîtrise des gens que...
- ce n'était pas... C'était des fascistes ! des fascistes ! ce n'était pas des hommes avec des femmes et des enfants... C'était des nazis qui n'hésitaient pas à faire de même avec nous.
Et pour qui te prends-tu, pour te permettre de me juger ?
Tu viens remuer la merde pour écrire un bouquin ou ce que tu crois être un bouquin !
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"Ecoutez, dans peu de temps la division débarquera en Europe, mais les Américains ne nous laisseront participer à la libération que si la compagnie est cohérente. Si ça ne se passe pas ainsi, ici s'achève notre lutte pour la liberté et la restauration de la République".
Dronne la joua fine en parlant de "république". Je suis sûr qu'il faisait référence à la République française. Mais il l'a dit de telle sorte que nous pensâmes tous qu'il parlait de la République espagnole.
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- Mon pote, il faudra bien qu'ils nous laissent sortir d'ici, non?
- N'en sois pas si sûr, Moreno. Les français n'ont pas perdu de temps pour légitimer le gouvernement de Franco.
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Vidéo de Paco Roca
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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