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EAN : 9782367600369
224 pages
Erick Bonnier (25/01/2018)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Et si l’angoisse n’était pas le signe d’un désordre psychologique, mais que déchiffrée, elle nous livre un chemin de vie, par delà les pensées mortifères qu’elle porte en elle ?



Michel Laroche nous fait découvrir que l’angoisse, bien connue des Pères du désert et des grands ascètes orientaux, n’était absolument pas comprise comme un signe de déséquilibre qu’il fallait soigner. Bien au contraire, elle était pour eux le signe que l’âme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est une bonne idée, ça, de transformer un truc tout pourri en or. C'est limite de l'alchimie, on prend un truc bouseux parmi la prolifération de trucs bouseux qui nous entourent et on en fait quelque chose d'unique au monde. N'est-ce pas un peu ce que suggère cette voie mystique de l'angoisse ? de l'angoisse, vous en avez à foison, non ? Alors que la voie mystique, vous ne savez même pas à quelle intersection elle se trouve.


Ce que Michel Laroche veut nous faire comprendre, c'est que l'angoisse n'est pas un sentiment inopportun que l'on doit refouler, occulter, dissimuler ou bâillonner, comme nous le conseillent tous ces connards de l'optimisme dans un monde qui n'a pourtant rien d'enthousiasmant. Je ne vais pas vous refaire le topo sur un certain livre de développement personnel que j'ai lu récemment mais on s'en trouve là, à lire des crétins des Alpes qui nous disent qu'il suffit de ne plus penser à son angoisse pour que le ciel nous bénisse et nous envoie tout l'amour, la joie et le bonheur dont nous rêvons depuis notre première gorgée d'air sur terre. Mais l'angoisse n'aime pas être piétinée. On peut essayer de lui bousiller la gueule et elle se tiendra peut-être tranquille dans son coin, l'espace de quelques heures, mais quand elle aura repris des forces, elle viendra nous exploser à la face avec encore plus de haine qu'avant. Que foutre donc de notre angoisse si on ne peut pas la buter une fois pour toutes ? Michel Laroche nous dit qu'il faut l'écouter et aller au bout de ce qu'elle veut nous dire. Je sais pas vous mais moi, ça me fait penser à Carl Gustav Jung qui préconisait de même de laisser son âme se mettre à l'écoute des numina, de tous ces signes mystérieux dont on ne sait jamais s'ils viennent du ciel jusqu'à nous ou s'ils ne font traverser notre âme de sa partie la plus silencieuse à la plus discursive.


« Je voudrais montrer que cette forme d'angoisse non seulement n'est pas le signe d'une maladie psychique, mais qu'elle est, au contraire, la manifestation la plus concrète de l'évolution positive qui est en train de s'opérer dans l'individu. »


Ah ouais ? Carrément ? Michel Laroche nous dit que l'angoisse, non seulement n'est pas à rejeter dans la déchetterie de notre âme, mais encore doit être bénie pour le changement qu'elle annonce. L'angoisse serait ainsi le signe « de cette contradiction fondamentale et pourtant nécessaire entre la distance que doit prendre le chrétien par rapport au monde (il n'est pas de ce monde) et l'assumassion de celui-ci, comme le Christ assume sa Croix. »


Ah ouais, merde, j'ai oublié de vous dire que Michel Laroche est métropolite dans l'Eglise orthodoxe, je sais pas trop ce que ça veut dire mais c'est sans doute qu'il exerce une fonction de haute importance et qu'il s'y connaît en histoires religieuses. J'osais pas trop vous le dire dès le début de ma petite note parce que j'avais peur que tout le monde se casse en courant alors qu'en fait, on peut très bien lire ce bouquin qu'on soit agnostique, athée ou croyant. Après tout, l'angoisse, tout le monde la connaît.


N'avez-vous pas remarqué qu'à chaque fois que vous sentez l'angoisse monter en vous comme une petite salope courant à cul nu autour d'une piscine, vous essayez de la rationaliser en invoquant maintes causes extérieures ? C'est le boulot qui va pas, c'est Duduche qui n'a pas été gentil, c'est la ville qui est toute pourrie, avec ses gitans qui dépouillent les grands-mères à la sortie de l'Inter… Bon, ça peut être vrai, le monde peut être salaud avec nous, mais l'angoisse ne se situe-t-elle pas ailleurs, n'est-elle pas simplement cette sensation de déchirement qui torture quiconque se trouve à la croisée des chemins et n'arrive pas à se décider ? Pour Michel Laroche, cette croisée sépare le chemin de la vie pour le monde, avec tout ce que ça implique de putasserie, de corruption, de conformisme et d'illusion, et le chemin de la vie pour le Soi, avec tout ce que ça implique de solitude, de folie, de détermination et d'intégrité. Forcément, dit comme ça, le deuxième chemin fait bien plus envie. Mais il faut avoir des couilles pour le suivre. Et quand on ne les a pas, qu'on tortille du cul pour se trouver des bonnes excuses pour ne pas l'emprunter, alors l'angoisse nous submerge, manifestation de notre lâcheté et perfidie nous rendant toujours plus lâche.


« Déchiffrer le programme que Dieu a inscrit en nous, c'est accepter cette nouvelle naissance, ce silence sur soi, à l'opposé de toutes les affirmations du monde qui prônent justement une connaissance de soi, mais utilisent bien entendu les critères idéologiques et philosophiques de ce monde. »


Fuck le monde ! Pour Michel Laroche, c'est ça le christianisme, c'est encore plus punk que les punks à roulettes qui achètent leurs cds à la fnac. Et après ça, il nous donne bien sûr des exemples en nous racontant des histoires, celles des Pères du Désert de l'Eglise Orthodoxe. C'est sûr que c'est ciblé comme exemples mais enfin, la qualité ne se trouve pas dans la généralité, même si celle-ci en est une. L'angoisse, dans la religion, ça s'appelle plus souvent l'acédie et, dans sa forme atténuée, la déréliction. L'acédie, c'est de ne plus sentir la présence de Dieu et d'être plongé dans un temps enférique, où chaque seconde devient interminable. La déréliction, c'est la même chose, sauf que le temps ne semble pas forcément douloureusement long. La différence est subtile. Or, l'absence de Dieu, n'est-ce pas justement ce qui caractérise la condition de la plupart des hommes de notre époque ? On a souvent dit que c'est génial, notre société est laïque depuis plus d'un siècle, on s'en bat les couilles de Dieu ! Oui mais laïcité ne signifie pas forcément effacement de Dieu. Or, c'est ce qui s'est produit et on se retrouve là comme des cons, avec plus aucun refuge pour venir niaiser notre tristesse quand elle surgit. Michel Laroche nous suggère de nous verser dans la prière du Christ pour retrouver la présence de Dieu. Ce n'est qu'une suggestion, ne jouez pas les offensés : on ne peut pas demander à un métropolite de l'Eglise orthodoxe de nous recommander un concert de heavy metal pour aller au bout de notre angoisse existentielle. Moi je sais bien que la prière du Christ ne me fera pas tomber en extase du dépassement de l'angoisse, soit que je sois trop paresseuse pour me plonger dedans, soit que je sois possédée par le temps enférique de notre époque, soit que j'aspire à autre chose, alors je me cogne un peu à une impasse avec cette suggestion de pure orthodoxie qui, si elle produit des miracles parmi les métropolites, reste sans doute de bien faible efficience pour le commun des mortels. Si l'angoisse est déchirement entre l'être pour le monde et le Soi, même un pape en papamobile ne pourra pas interférer en faveur de ma transcendance.
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Voici une chronique différente des autres. Tout simplement parce que je n'avais pas du tout compris ce que contenait ce livre. Si l'ouvrage est de belle qualité et la plume très agréable, le sujet réel ne me correspond absolument pas. Je vais vous expliquer pourquoi et je vais donc m'abstenir de jugement réel sur le livre. Si vous êtes adepte des Pères du désert et voulez en parler en commentaires, n'hésitez pas. J'ai pour ma part eu l'impression d'être totalement inculte face à ces lignes. Et si jamais l'un ou l'une d'entre vous souhaite recevoir le livre, envoyez-moi un e-mail, je le ferai parvenir gratuitement (France) afin qu'il profite à quelqu'un à qui il sera plus destiné et qui pourra alors cheminer avec et apprendre à appréhender l'angoisse.


Quand j'ai vu ce livre dans la Masse Critique Babelio, il m'a de suite intéressé. Après tout, l'angoisse et moi, on se connait. J'aime l'inconnu et à la fois cela me terrorise. Je suis même soignée pour cela. Je me suis donc dit que cet ouvrage allait peut-être me permettre de mettre les mots sur mes ressentis et de comprendre la raison de telles manifestations. Malheureusement, je n'avais pas bien compris la forme de cet ouvrage, « dans la pensé des Pères du désert ». Très honnêtement, je l'avoue, j'ai omis cette information. Car, en toute honnêteté, je n'ai pas pu m'y retrouver dans ce livre. L'approche est très intéressante et riche mais pas du tout pour moi.

Mais d'abord, qui est l'auteur ?
Michel Laroche, est un spécialiste reconnu des Pères de l'Église byzantine et de la géopolitique du christianisme. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages qui traitent du monde byzantin, tant sur le plan théologique qu'historique. Ses ouvrages, Une seule chair (1986), La voie du silence (2010) et Les Racines chrétiennes de l'Europe (2014), sont devenus des références dans le domaine de la pensée byzantine. Il collabore régulièrement à la revue de géopolitique Diplomatie. Michel Laroche est métropolite dans l'Église orthodoxe (Patriarcat de Kiev) et habite dans la région parisienne.

Attention, moment de solitude de l'inculte que je suis en religion… Qui sont les Pères du désert ? Comme d'habitude, j'ai demandé à Wikipedia :

Les pères du désert sont principalement des représentants du clergé régulier et parfois séculier de l'Antiquité tardive (iiie et ive siècles) qui ont vécu en communauté ou en ermites dans le désert d'Égypte.

Ceux qui ont laissé leur nom sont souvent des moines. Quelques évêques éminents — ou perçus comme tels à l'époque — (Athanase d'Alexandrie, Théophile d'Alexandrie, Cyrille d'Alexandrie, Épiphane de Salamine, Grégoire de Nazianze) ont aussi retenu l'attention, mais on trouve aussi parfois des « séculiers » (Eucharistos le Séculier, le « corroyeur » d'Antoine), dont le « genre de vie » remplissait d'admiration certains ascètes endurcis.
On trouve aussi le nom de quelques femmes (Amma Sarra, Synclétique, Eugénie…).

« L'angoisse est donc une nécessité indispensable à ce que les Pères, après le Christ, on nommé la seconde naissance. »

À partir de là, vous comprendrez que je me suis vite retrouvée bloquée. Je n'ai eu aucun enseignement religieux de toute mon existence. du moins, suis-je totalement étrangère au christianisme et encore plus aux Pères du désert. Il m'est alors particulièrement difficile de vous parler du livre puisque je ne m'y suis pas retrouvée. Je m'attendais à plus de « vie quotidienne » et de modernité. Et franchement, je m'en excuse auprès de l'auteur et de l'éditeur. Je n'ai pas su appréhender l'ouvrage comme il le fallait. Peut-être suis-je alors passée à côté de réponses pouvant m'aider, peut-être ce livre m'appellera-t-il à un autre moment de mon existence. En tout cas, pour moi l'angoisse reste l'angoisse, et bien qu'elle soit, visiblement une nécessité, je ne m'en trouve pas encore soulagée. Je tiens tout de même à souligner la qualité de l'écriture, la plume est efficace et on sent la pleine maitrise du sujet, la recherche et la passion qui sont transmis alors aux lecteurs avec une grande aisance. Il y a des sources, des références, des axes de réflexion, bref, c'est un ouvrage qu'il faut pouvoir prendre en mains mais qui, je le pense, doit tenir ses promesses à prouver que nous devrions, comme les Pères du désert, aborder l'angoisse autrement qu'un désiquilire à soigner. Cela nous permettra alors, d'aborder plus sereinement la triade de la vie, la mort et la résurrection.

À nouveau, je présente mes excuses à l'auteur, l'éditeur et à Babelio pour ma méprise sur le contenu de l'ouvrage. Si jamais l'un de mes lecteurs le souhaite, je peux lui faire parvenir le livre avec plaisir, à condition que pour vous il soit « accessible » et que vous ne soyez pas, comme moi athée (enfin ce n'est pas vrai, je suis Wiccane, mais on est loin là).
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Tout d'abord je remercie chaleureusement Babelio et Les Editions Erick Bonnier qui m'ont fait confiance en m'envoyant ce livre contre une critique libre et non rémunérée.

Dans cet ouvrage, l'auteur nous averti dès le début que sa volonté n'est pas de présenter la voie mystique de l'angoisse d'un point de vue psychologique ou psychanalytique mais bien théologique et plus précisément dans le cadre de religion orthodoxe apophatique.
Je suis loin d'être une experte en orthodoxie, ce qui me permettra de vous présenter ma critique avec un oeil de novice n'ayant comme bagage que la culture catholique de ma jeunesse, ma spiritualité d'aujourd'hui (libre de tout mouvement religieux) ainsi que mes modestes connaissances en occultisme mais également en développement personnel...

Le but n'est donc, en rien, de faire ici l'apologie de l'orthodoxie apophatique mais d'en tirer une analyse spécifique concernant l'angoisse en tant qu'élément menant à une transformation de l'être. Je pense en effet, qu'il n'est pas nécessaire d'adhérer aux religions pour en tirer des enseignements et croiser les valeurs spirituelles de notre monde pour nous développer vers une meilleure version de nous-mêmes.


Pour lire cet ouvrage nul besoin donc de connaitre la religion orthodoxe, un bagage de base judéo-chrétien suffira amplement ainsi que des bases de philosophie orientale (dont je parlerais plus loin). L'auteur est clair, il fourni les citations, explique, argumente, en cela le livre est bien construit, il ne nous laisse pas dans des interprétations nébuleuses pour perdre le lecteur. Au contraire, on sent une réelle volonté de faire comprendre sa démarche et l'objectif est rempli.


C'est très appréciable de lire un livre théologique qui comprend que l'homme moderne a ses contraintes quotidiennes, cet argumentaire en fait un livre réaliste avec un développement qui n'exclu aucun côté de nos vies modernes.


J'avoue que cet ouvrage m'a donné envie d'échanger avec l'auteur qui fait preuve d'une ouverture d'esprit peu commune dans le monde chrétien. Cela dit si vous êtes allergiques aux citations du Livre Saint et à l'emploi du mot Dieu, ne vous aventurez pas dans cet ouvrage sous peine de le jeter par la fenêtre au bout de 5 minutes.


Pour ma part, je trouve qu'il est bon de s'affranchir de ses croyances le temps d'aller à la rencontre de l'autre et au final ce livre est intéressant car bien que proposant son argumentaire ancré dans la religion orthodoxe, son analyse est tout à fait transposable dans un contexte neutre de développement personnel et de quête spirituelle hors religion : les explications s'appliquent facilement à une vie spirituelle sans Dieu défini ou une voie neutre de développement de soi au travers de nos expériences personnelles de l'angoisse, de la peur et de la souffrance. A vous de passer outre, s'il le faut, les paraboles religieuses ce qui est tout à fait faisable.


Deux bémols personnels : les répétitions sont, du moins au début, assez rébarbatives, et le grand nombre de notes en bas de pages est assez gênant. Hormis cela, il faut bien avouer que l'auteur a une plume très moderne, très claire et qu'il sait guider le lecteur, nous avons ici un livre, certes théologique, mais accessible au plus grand nombre, dans l'écriture au moins.
Parce que pour les concepts, il faut bien avouer que certains, ne comprendront pas l'approche de Michel Laroche s'il n'ont pas, ne serait-ce qu'une vague approche, de la philosophie orientale.
Des préceptes comme l'obéissance au maître ou guide spirituel, se libérer de ce que l'on croit savoir pour remplir sa coupe avec de nouvelles données, souffrir l'inconfort de l'âme dans une vie de paraître, expérimenter les petites morts de l'âme, tout ce qui constitue le socle de la sagesse orientale est ici présenté sous forme théologique.
Nous occidentaux, nous avons, pour la plupart, appris à nous conformer à nos codes sociétaux qui se résument peu ou prou à paraître plutôt qu'être, si le lecteur n'a aucune notion de ce que cela implique il sera complètement perdu face à un texte qui ne fait que proposer une sagesse de l'être, une sagesse de la substance de l'âme, une sagesse de l'incarnation du monde dans lequel nous voulons vivre.



Au final, l'auteur nous parle de l'angoisse comme symptôme du début d'une quête spirituelle, d'un développement personnel et celui qui saura se libérer de cette angoisse est celui qui acceptera de suivre la voie de sa transmutation personnelle. Un ouvrage enrichissant donc où chacun puisera ou non en fonction de son bagage personnel.

Je recommande ce livre pour plusieurs raisons. Déjà parce que tous ceux qui bloquent sur le christianisme d'aujourd'hui pourraient se découvrir une tolérance plus accrue grâce au discours ouvert et tolérant de l'auteur.
Ensuite parce qu'en terme de spiritualité, jeter des ponts entre les différentes cultures et les différentes croyances est un parcours, selon moi, tout à fait pertinent pour ouvrir ses horizons, il n'y a rien de pire que la culture qui se contente des terrains connus, c'est encore plus vrai sur les voies de la spiritualité...
Et pour finir, parce que, bien que profondément ancré dans la théologie de Michel Laroche, nous avons ici une proposition de cheminement spirituel qui peut parler à quiconque saura faire la part des choses entre la théologie et le développement personnel.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons observé que maintes fois dans la vie des saints, les impasses aboutissent au vrai chemin, celui qui n’est pas initialement le nôtre, celui que nous avions prémédité, celui qui devient ou devrait toujours devenir le chemin qui nous fasse réellement abandonner le monde. […] lorsque nous abandonnons un projet pour lequel nous avons combattu une partie de notre vie, le pensant juste, nous avons besoin d’un nouveau détachement. Pour peu qu’on le demande, le Seigneur nous l’accorde. Détachement et patience sont les maîtres mots de la vie des serviteurs de Dieu.
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Lorsque l’homme renonce à transférer par l’imagination vers l’extérieur la responsabilité de ce qui lui arrive, il obtient deux résultats surprenants : le premier, c’est qu’en trouvant en lui les racines de ses résistances – dont il perçoit alors qu’elles n’ont pas de rapport direct avec l’oppression dont il se sentait accablé, il découvre une liberté par rapport à l’objet extérieur dont il se sentait « la victime ». En d’autres termes, il devient libre par rapport au problème qui le tourmentait. Ce qui donne un second résultat : ayant en quelque sorte atteint son but en lui-même, le problème qui se posait extérieurement se résout tout d’abord intérieurement. Cela veut dire que la difficulté, les personnes liées à celles-ci, les obstacles qui en découlaient, sont surmontés. En même temps, et cela est tout à fait remarquable, même si les difficultés extérieures subsistent un moment, elles ne procurent nullement douleur et angoisse. Ce qui était hier insupportable devient insignifiant. C’est ainsi que l’homme apprend à discerner qu’il y a une distance immense entre la cause extérieure et l’effet intérieur. La cause véritable était en lui et la cause extérieure n’agissait qu’en tant que révélateur.
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Lors d’un moment privilégié de notre traversée terrestre, souvent à travers une épreuve, maladie ou autre, qui nous met « à l’écart », nous ressentons soudain comme un souffle puissant dans lequel, ayant comme la révélation d’une puissance supérieure, de la déité, nous recouvrons symétriquement notre véritable identité, que nous reconnaissons alors comme telle.
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Je voudrais montrer que cette forme d’angoisse non seulement n’est pas le signe d’une maladie psychique, mais qu’elle est, au contraire, la manifestation la plus concrète de l’évolution positive qui est en train de s’opérer dans l’individu.
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Ainsi l’angoisse peut-elle, par exemple, utiliser pour se dissimuler une épreuve réelle, considérée comme la cause historique de la douleur, de l’angoisse. […] Le motif extérieur est en quelque sorte surévalué, sublimé, exalté. Il est utilisé par celui qui le ressent comme un substitut à la cause réelle de l’angoisse qui est en lui. […]
Il faut ici être très précis : quelle que soit la justification de l’épreuve par une cause extérieure apparente, elle n’est jamais que le révélateur d’un état intérieur déjà problématique. Il est donc extrêmement dangereux d’en chercher l’origine dans cette « mauvaise cause ».
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