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EAN : 9782302020627
65 pages
Soleil (18/04/2012)
3.2/5   15 notes
Résumé :
Juin 1999.
À la fin du conflit au Kosovo, un magazine propose à Gani Jakupi – qui résidait alors en Espagne – de s’y rendre accompagné par un photographe, afin d’y faire un reportage sur son retour au pays. Une occasion inespérée pour lui de revoir ses proches.
Mais si son objectivité vis à vis de son pays natal sera constamment mise à l’épreuve, sa subjectivité, elle, maintiendra tous ses sens en éveil. N’étant pas journaliste professionnel (il n’a ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je sais que la barre était haute puisque j'ai lu ce livre juste après avoir refermé [Gaza 1956] de Joe Sacco, que j'ai trouvé d'une puissance incroyable. Mais dans cette oeuvre graphique, Joe Sacco faisait de nombreux commentaires sur la place du journaliste, alors quand je suis tombée sur ce livre au rayon BD de la bibliothèque municipale, je n'ai pas hésité longtemps avant de l'emprunter et de le lire.
La barre était très haute, certes, mais je ne pensais pas que ce livre me décevrait à ce point. Il m'a en fait mise très mal à l'aise, non pas du fait de l'aspect dérangeant de ce qu'il dit, mais plutôt du fait de la façon dont il le dit. Il s'agit d'une réflexion sur le journalisme de guerre, et plus précisément sur le travail des photographes en zone de conflits. Il est question de la course au sensationnalisme et au scoop, mais rien de nouveau de ce côté. Il est fait référence à la chaîne de l'information, du journaliste de terrain à la rédaction puis aux « consommateurs » finaux que nous sommes et à la responsabilité de chacun dans la qualité et la réception de l'information, mais ce sont beaucoup de banalités. On aborde aussi la question du rapport au sujet de la photographie : mise en danger du photographe pour prendre la photo qui fera mouche, esthétique, respect du sujet, impartialité ou non… Mais il est difficile de savoir ce que Gani Jakupi apporte de plus à la réflexion ou quelle est sa position (si tant est qu'une position univoque soit possible).
Pour corser le tout, le ton de la bd ne m'a guère plu. Gani Jakupi n'est pas journaliste de métier. Il s'est retrouvé mêlé à cette histoire plutôt en temps qu'« expert » invité sur les plateaux télés au moment de la guerre du Kosovo parce qu'il est lui-même Kosovar et qu'il vivait alors en Espagne. Il s'est alors improvisé journaliste et ce qu'il en a vu l'a plutôt déçu puisque comme il le dit lui-même, il a arrêté cette activité peu après et sans regret. Je ne dis pas qu'il faut être journaliste pour critiquer le journalisme, mais par contre, je suis un peu embêtée par cette personne qui se présente comme journaliste alors qu'il ne l'est pas vraiment, et qui donne des leçons sur l'impartialité alors qu'il est lui-même juge et partie dans ce conflit, dans lequel il a perdu plusieurs membres de sa famille. Encore une fois, le fait qu'il soit Kosovar ne lui enlève pas de légitimité pour parler (ce serait un comble !), ce qui est problématique c'est qu'il veut parler d'une place qui n'est pas la sienne dans ce conflit et dans cette profession. Si on rajoute à cela un côté un peu caricatural dans la façon dont son collègue photographe est présenté (le photographe de guerre qui a tout faux, tandis qu'on a l'impression qu'il croit que lui a tout bon alors qu'il parle d'un point qui n'est pas le sien et qu'il ne semble pas s'en rendre compte…), cela rend l'adhésion à sa démarche difficile et c'est le malaise qui a prédominé dans ma lecture.
On peut ajouter à cela le fait que le titre et le sous-titres sont assez trompeurs. le titre « la dernière image » renvoit à une temporalité qui va bien avec le fait que ce voyage au Kosovo a lieu dans l'immédiate après-guerre, mais en fait ce que décrit Jakupi, c'est la quête de son photographe pour « l'image ultime », celle qui sera définitive parce qu'elle écrasera toutes les autres. Mais cette imprécision reflète un certain nombre de maladresses dans le texte (expressions pas tout à fait justes, concordance des temps bancale…) qui sont probablement dues au fait que l'auteur s'exprime directement en français (je n'ai pas trouvé d'indication de traduction) et qui auraient dû faire l'objet d'un travail de relecture et d'édition plus soigneux. de même pour le sous-titre, « une traversée du Kosovo de l'après-guerre » qui nous fait croire que l'on va apprendre quelque chose sur cette période, alors qu'en réalité le livre ne dit rien sur le Kosovo ou la guerre (c'est à chaque lecteur d'aller chercher ailleurs les repères géographiques et temporels dont il a besoin pour remettre ce qu'il lit dans son contexte) et est avant tout une réflexion sur le journalisme et les médias.
Voici donc une note de lecture qui semble à charge et c'est dommage, car j'ai aimé le travail pictural de l'auteur, ces images à l'aquarelle dans des camaïeux de brun, ou quelques fois de gris. le trait est tremblant, pas inintéressant, mais c'est d'ailleurs bizarre que l'auteur ne fasse jamais de comparaison entre son travail de dessinateur et le travail du photographe (d'autant que certains de ses dessins sont inspirées de photographies, comme il le mentionne lui-même). J'ai trouvé aussi assez intéressantes certains des entretiens avec des photographes de guerre espagnols retranscrits à la fin de l'ouvrage, mais c'est dommage que les annexes soient finalement plus intéressantes que l'oeuvre en elle-même.
Une bande dessinée peut-être faite un peu trop rapidement pour coller aux événements (et qui donc cumule plusieurs des défauts de la chaîne de l'information qu'elle essaie de dénoncer) et qui manque d'unité tant dans son projet que dans sa réalisation, c'est dommage.
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J'ai été quelque peu déstabilisée par la forme de l'oeuvre.

L'auteur, Kosovar vivant en Espagne, se voit proposer de retourner au Kosovo pour revoir ses parents après la guerre, accompagné d'un photographe pour en faire un reportage.

Gani Jakupi ne nous est pas présenté au préalable, on devine qu'il est un semblant de journaliste mais plutôt débutant, d'où l'accumulation de remarques sur le métier et sur l'attitude assez souvent comparable à celle d'un charognard du photographe qui l'accompagne. Il donne également d'autres exemples de journalistes rencontré.es ici ou ailleurs, et estimé.es.

Ses interrogations et ressentis me paraissent légitimes et importants dans notre société de média, cependant, au vu du sous-titre, je m'attendais à davantage d'informations sur la guerre du Kosovo. On traverse en effet le pays et les dessins montrent bien l'état des villes et villages, certaines scènes de vie d'après-guerre ou de souvenirs de la guerre, mais c'est toujours mis en rapport avec le métier de journaliste. J'attendais davantage d'impressions personnelles en lien avec son histoire, sa famille, son peuple, son retour au pays etc., il n'y en a presque aucune.

Par ailleurs, dans la première moitié environ, j'ai souvent eu du mal à identifier le changement de scènes, elles étaient souvent peu développées à mon goût, elles pouvaient s'enchainer à l'intérieur d'une même page ou double-page sans réelle indication. J'ai trouvé cela assez frustrant. Pour moi, cela manque d'unité, par la suite, c'est plus clair. de plus, la langue est parfois un peu curieuse. J'ai pensé que c'était une mauvaise traduction mais la langue d'écriture n'étant pas indiquée, je suis tentée de penser que c'est l'auteur qui a écrit directement en français. Certains mauvais emplois de temps (passé composé au lieu du plus-que-parfait) brouillent les temporalités et complexifient la compréhension.

En bref, une lecture qui, personnellement, a fait remonter quelques souvenirs de personnes, d'images et de discours autour de l'éclatement de la Yougoslavie et de la guerre du Kosovo.
Une lecture qui pose des questions importantes sur le journalisme (peut être intéressant pour étudier la presse avec des élèves ou étudiants).
Mais une lecture que j'ai trouvée globalement assez frustrante.
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A l'occasion d'un reportage au Kosovo, en 1999, lors de la fin du conflit, l'auteur nous offre une belle réflexion sur le métier de journaliste, reporter et photographe.

Personnellement impliqué, les parents du journaliste vivent au Kosovo. Gani Jakupi s'est fait financer le déplacement, compliqué et coûteux au début des années 90, par une agence de presse. En contrepartie, il doit réaliser un reportage sur ses retrouvailles avec ses parents.

Arrivé sur le terrain, Gani Jakupi s'interroge sur la distanciation nécessaire à obtenir lors d'un reportage. Comment éviter le pathos, le sensationnalisme, l'émotionnel ?
Le journaliste raconte la course à l'information exclusive, la recherche de l'inédit, quitte à montrer l'horreur.
Si un journaliste peut se contenter de rapporter des faits et ne pas rapporter l'horreur, qu'en est-il du photographe de guerre ? L'image montre à elle seule l'atrocité, la peur, la souffrance, la douleur, la pauvreté, le désastre,.., tout ce qui nous touche émotionnellement.

Faut-il ne pas être impliqué personnellement pour avoir la distanciation nécessaire avec les événements rapportés ? Les journalistes sont-ils tous avides d'images et de reportages qui suscitent l'émotion ? Comment diffuser un reportage tout en restant subjectif ?

Ce sont autant de questions que soulève cette bande dessinée très enrichissante.
En bonus, à la fin de l'ouvrage, des interviews de journalistes et photographes qui donnent leur point de vue sur cette question de la distanciation.
Je conseille, et suis d'ailleurs surprise de ne voir que peu de critiques sur cet album.
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En 1999, Gani Jakupi se voit offrir par un journal espagnol un billet pour le Kosovo dont il est originaire en échange d'un reportage sur ses retrouvailles avec ses parents. Il part donc pour son pays avec un photographe.

Il tire de ce voyage cette BD sensible et sincère à la belle atmosphère sépia. le récit est un peu décousu et la BD trouve son intérêt dans les réflexions que l'auteur fait sur le métier de journaliste. En effet, il se demande si son implication personnelle l'empêche d'être objectif et si sa position n'est pas intenable. En même temps, être impartial reviendrait parfois à être inhumain. Il questionne l'impact, la responsabilité et la déontologie du métier ainsi que la position bancale, entre pouvoir et impuissance, des journalistes. Il interroge le risque de surenchère par la lutte pour la publication et la recherche de l'originalité, du scoop et de l'émotion facile à tout prix, de plus en plus renforcées par notre consommation boulimique d'images. On ressent l'admiration qu'il a pour les photographes de guerre mais il n'épargne pas les conduites peu éthiques de ceux à l'ego surdimensionné qui s'accommodent des règles.

Ces réflexions passionnantes sont magnifiquement enrichies à la suite de la BD par les intéressantes interviews de photographes de guerre. Leurs réponses très personnelles à tous ces questionnements nous permettent d'envisager les multiples façons de penser et d'exercer ce métier.
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Notre mémoire est faillible …
Kosovo, oui, bien sûr, ça nous dit quelque chose …
Mais se souvenir des événements qui ont secoué cette région d'Europe entre 1980 et l'an 2000, ça reste très flou.
Gani Jakupi choisit en une courte introduction de resituer la chronologie de ce conflit.
Nous partons ensuite avec lui pour son retour au pays.
L'illustration est élégante,
Le crayonné est précis, délicat et très esthétique,
La couleur chaude des bulles ne correspond pas au paysage dévasté que l'on découvre … c'est surprenant !
L'histoire racontée n'est pas celle d'un conflit, mais à la fois
Ce sont les réflexions d'un homme sur son métier de journaliste, sur ce que certains attendent de son travail, sur l'interprétation qu'il peut faire des scènes qu'il doit (?) ou qu'il veut (?) nous montrer,
Ce sont ses relations avec ses collègues photographes qui partagent ou pas ses points de vue sur l'éthique de l'information qu'il veut véhiculer, doit-on faire de la mise en scène de la douleur, de la misère, du malheur des victimes ?
Pour clore le livre, nous avons quelques lignes ou un portrait et une interview de chaque personnage rencontré.
Un roman graphique qui nous emmène loin des sentiers habituels pour nous interroger sur notre relation à l'information et aux nécessaires « scoop » indispensables pour que l'on réagisse … faut il continuer à multiplier les scènes d'horreur dans les médias ?
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critiques presse (6)
Auracan
31 juillet 2012
Ici le dessin inspiré de documents précis transcrit les émotions de l'auteur comme sa caméra qu'il arrête sur telle ou telle scène, avec tout sa sensibilité. Son fin encrage s'adoucit encore par sa mise en couleur au café parfois rehaussé d'encres acryliques
Lire la critique sur le site : Auracan
Auracan
30 juillet 2012
Gani Jakupi livre dans ce roman graphique semblable à un carnet de voyages une réflexion intelligente sur le journalisme, et en particulier le choix des images qui illustrent l’actualité
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
19 juillet 2012
Loin de mettre tous les reporters dans un même panier, Gani Jakupi sait dans ses pages rendre hommage à ceux qui à son sens le méritent
Lire la critique sur le site : Sceneario
BulledEncre
17 juillet 2012
Une œuvre intimiste, sans aucun parti prix, qui ne peut pas laisser indifférent et qui pousse à la réflexion à bien des niveaux.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
27 juin 2012
Une bande dessinée brillante, à mettre en perspective avec les difficultés que rencontrent les médias à rendre compte de ce qui se passe actuellement en Syrie, mais aussi, pour appréhender au mieux les articles et les images qui nous parviennent de cette guerre civile.
Lire la critique sur le site : BDGest
Lexpress
23 mai 2012
En termes graphiques, cet album confirme l'exceptionnel talent de cet artiste réaliste qui sait saisir l'instantané des lieux comme des corps et leur donner, la couleur aidant, une force indéniable ; la découverte, c'est celle d'une conscience malheureuse, attachante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les photographes. J'ai toujours été fasciné par leur talent pour résumer l'information en une seule image. Confronté à un thème qui me touche si viscéralement, je comprends mieux la dureté de leur travail. Un jour, j'ai interviewé un reporter d'un grand quotidien espagnol. Envoyé en Albanie dans un camp de réfugiés kosovars, il a jeté l'éponge au bout de trois jours. Il s'est rendu compte des limites de sa capacité à prendre sur lui, et a demandé un poste à la rédaction. Pour le photographe, l'option du bureau n'existe pas. Il doit regarder l'horreur dans le blanc des yeux.
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L'opinion publique préfère parfois rester dans l'ignorance. Mais l'information devrait être du domaine du service public, comme un dû de tout système démocratique. Si les médias s'acquittaient de leurs obligations professionnelles et éthiques, même le public rétif n'aurait d'autre choix que de savoir ce qui se passe dans le monde. Hélas, trop souvent, les intérêts économiques et politiques priment sur le droit à l'information.
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Une photo troublante déclenche souvent une tendance à projeter la culpabilité provoquée, à vouloir tuer le messager. On essaie d'oublier l'image en nous concentrant sur celui qui l'a prise. La répulsion que nous provoque le contenu d'une photo nous fait oublier le rôle du photographe, car nous projetons inconsciemment sur lui notre incapacité à intervenir.
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La répression, dans les années 80, ouvre la première brèche dans la cohabitation pacifique entre les Albanais et les Serbes. La politique officielle y introduit « l'intolérance historique » et, d'injustice en injustice, le message passe :
les deux camps trouvent des motifs dans le passé pour justifier leur haine présente.
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Une fois l'œil rivé au viseur, [le photographe] n'est plus vraiment conscient du monde qui l'entoure. L'objectif de l'appareil est un trou noir pour la raison.
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Videos de Gani Jakupi (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gani Jakupi
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle - La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman - La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles - La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis - La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
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