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EAN : 9782070779819
144 pages
Gallimard (28/09/2006)
3.25/5   18 notes
Résumé :

1917. Jeanne Hébuterne rencontre Modigliani. Ellea dix-neuf ans. Ses contemporains ont loué sa beauté, son allure de cygne, son visage de Vierge italienne primitive. Elle n'est pas seulement la " fille à lèvre d'orange " que Rimbaud a vue " à la lisière de la forêt ", tout entière échappée des Illuminations, elle est surtout la matière et le feu de la vie et de l'œuvre d'Amedeo Modigliani. L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cela fait longtemps que cet ouvrage traine dans ma PAL, dédicacé gentiment par l'auteur lors d'un salon du livre. J'en attendais beaucoup ... et quel dommage, la rencontre n'a pas eu lieu. Le procédé d'écriture consiste à faire parler le personnage principal à la première personne dans un journal intime, et ce personnage se confie sur son entourage en s'adressant à celui-ci de manière fictive et artificielle. Cette technique littéraire a le don de m'agacer. C'est lourd, ça sonne faux. C'est désuet. A la limite dans une histoire censée se passer au XVIIIe siècle. Mais là, on est en 1919 et il s'agit de Jeanne Hebuterne, la toute jeune compagne de Modigliani. Elle se pose d'ailleurs la question au début du roman : "Tu ou il ? Lequel vais-je choisir aujourd'hui ? Ce sont deux chemins différents pour aller jusqu'à toi. Te dire "tu", c'est être au plus près de toi, c'est écouter ta respiration dans la nuit. Te dire "il", c'est reculer, feindre une distance entre nous pour mieux te voir, mieux te comprendre." Oui, bon... le récit met en scène la dernière année de la vie du peintre, tourmenté, malade et alcoolique, qui entraine Jeanne dans sa douloureuse descente aux enfers. Enceinte de 9 mois, elle se suicidera 2 jours après le décès son amant, mort le 24 janvier 1920 d'une méningite tuberculeuse. Il y a des sujets de romans plus joyeux. Ces 140 pages sur la souffrance et l'impuissance de Jeanne devant la dégradation de son compagnon, qu'elle ne veut ni ne peut quitter, m'ont hélas paru longues et pénibles (il faut croire que moi aussi j'aime souffrir). Difficile de comprendre l'amour de Jeanne pour un Modigliani tourmenté, ravagé et amer. Difficile de compatir lorsque le style affecté installe une distance avec les personnages. Bref, une déception.
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C'est par hasard que j'ai emprunté ce roman à la bibliothèque parce que je trouvais intéressant de faire écrire un faux journal à Jeanne Hébuterne la compagne et égérie de Modigliani.
Dans "La fille à lèvre d'orange" France Huser choisi de lui faire raconter les quatre derniers mois de leurs courtes vies car si le peintre est mort de la tuberculose à trente-cinq ans le 24 janvier 1920, Jeanne l'a suivi, elle s'est suicidée à vingt-et-un an le 26 janvier, ne pouvant supporter de vivre sans lui.

Même si le titre est emprunté à Rimbaud je ne l'aime pas beaucoup car je trouve qu'il est un peu hors sujet. Si jeanne évoque souvent les portraits qu'il a fait d'elle c'est pour parler de son regard.
Quoi qu'il en soit elle décrit son amour passionnel pour celui qu'elle appelle Modi et qui semble l'être. Alcoolique et atteint de tuberculose, il fait des virées avec ses copains de beuverie dont Utrillo et d'autres artistes.
Elle est souvent seule, enceinte de son deuxième enfant et sans sa petite fille laisser en nourrice. Ses parents ne veulent plus la voir, lui reprochant sa vie de misère avec un juif.
Comme tous génies, Modi est souvent insupportable, surtout quand il détruit sa toile, en colère parce que Zbo est entré à l'improviste dans la pièce où il peint un modèle nu. Zbo c'est Zborowski son ami mécène qui le finance.
Jeanne va voir d'autres peintres pour comprendre la mélancolie des personnages de Modi et pourquoi il se détruit, sans qu'elle trouve vraiment de réponse. Mais ce qui semble le plus terrible pour lui c'est d'avoir renoncé à être sculpteur. Alors, elle fait "comme si" tout allait bien mais finalement elle constate qu'ils n'échappent pas au malheur.

Si le sujet est passionnant, j'ai trouvé l'écriture laborieuse. J'ai eu du mal avec le changement dans la narration. Jeanne s'adresse directement à Modigliani en utilisant le tu et ensuite elle parle de lui à la troisième personne du singulier.
Pour autant, la vie d'Amedeo Modigliani faite d'excès, dans le milieu artistique parisien du début du 20ème siècle vue à travers les yeux de celle qui l'aime passionnément, elle-même peintre, est touchante et permet de comprendre son oeuvre.


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La fille à lèvre d'orange : c'est Jeanne Hébuterne, une jeune peintre de 19 ans, qui passa 2 ans de sa vie aux côtés de Modigliani.
Ce récit écrit à la première personne est en fait un journal imaginaire qui raconte les trois derniers mois de ce couple ayant vécu une passion amoureuse dans la misère la plus totale. Ce n'est que grâce au soutien matériel d'artistes et amis fidèles, que l'on croise au détour d'une page (Soutine, Zborowski, Foujita… ) que le couple survit.
L'auteur dépeint le quotidien du peintre et de sa muse avec beaucoup d'humanité : on y apprend que Modi a renoncé à la sculpture sur marbre pour des raisons de santé, qu'il est à la recherche d'une ligne épurée, dans ses nus et ses portraits- une quête qui le conduit parfois à des actes de folie et qui le pousse à boire et à se droguer.
Jeanne, elle, sacrifie ses envies de peindre et de dessiner et délaisse son rôle de maman par amour pour lui : elle devient son modèle (Modigliani a réalisé 26 portraits d'elle) et tente de comprendre le sentiment d'insatisfaction du peintre et les raisons qui le poussent à s'auto détruire.
Cette fiction nous plonge dans le quotidien de cette passion amoureuse et on imagine le courage, ou l'aveuglement, de cette femme (qui aurait pu faire carrière) pour vivre aux côtés de Modigliani jusqu'à son agonie (il meurt de tuberculose) : elle se donnera la mort quelques heures après celle du peintre alors qu'elle était enceinte de 9 mois.
Un mystère demeure, que Jeanne tenta peut-être de percer : pourquoi ces regards « vides », comme aveugles (ou parfois bleutés) dans les portraits de Modigliani ?

Pour voir deux des toiles très rares de Jeanne Hébuterne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Lien : http://www.femmespeintres.ne..
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Roman de la passion et du désespoir. Jeanne aime Modigliani sans mesure, il est tout pour elle bonheur, malheur et désespoir. Jeanne aime au delà de toute raison. Nous le savons cette histoire terminera mal. Comment aurait il pu en être autrement.
Ce journal de Jeanne Huberturne est superbe mais difficile. Nous sommes pris dans le tourbillon d'abord du malheur puis du désespoir. On sent l'oppression des difficultés, de l'alcool et de la drogue. Il n'y a aucune porte de sortie ou plus une seule, une porte finale, une sortie fatale.
Bien écrit on souffre avec cette femme qui aima un des plus grand peintre du XXème siècle. Sa tristesse brûle, marque. Je ne regarderais plus ses portraits par Modigliani de la même manière
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Jeanne Hébuterne a 19 ans lorsqu'elle rencontre Modigliani, elle sera" avec son visage de vierge italienne" son inspiratrice et sa compagne pendant les trois dernières années de sa vie.Le 24 janvier 1920 le peintre meurt.Deux jours plus tard, Jeanne se jette par la fenêtre...ce roman qui se veut le journal imaginaire de Jeanne montre à quel point Modigliani vivait dans la misère et la déchéance avant de disparaître...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Faire le portrait de quelqu'un, c'est découvrir son secret.
...Modi scrute son modèle avec une telle force qu'il devine non seulement sa personnalité, mais ce qu'il a vécu. Quand il commence à me peindre, il me semble que je vais enfin savoir qui je suis. Et surtout pourquoi j'accepte tout de lui et la vie qui est la nôtre.
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Pourquoi cette mélancolie chez tes personnages, pourquoi les yeux qui se dérobent? Parce que tu regrettes de n'avoir pu les sculpter? Je veux découvrir celui que tu étais avant de renoncer à la sculpture. Alors seulement je pourrai comprendre pourquoi tu te détruis ainsi.
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C'était ta vie que je voulais garder. Mais c'était impossible. Malgré mes efforts, elle filait entre mes doigts, je ne pouvais pas la préserver, je ne pouvais pas fermer mes mains et la retenir.
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Je m'appelle Jeanne. Jeanne Hébuterne. J'ai vingt et un ans. Mes yeux sont bleus. Toi, tu les a peints plus clairs encore.
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J'observe mon reflet dans le miroir brisé __ quelle est ma vraie apparence ? Je ne sais plus qui j'étais auparavant et si je suis devenue seulement celle que tu sculptes la nuit, ou celle, si sage, que tu peins le jour et dont les mains ne sont plus là pour t"étreindre, mais restent entrouvertes, tendues, pour une prière ou pour une attente.
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