Retour sur de respirer j'ai arrêté de Linda Dasilva
En lisant le deuxième tome du Café des Délices, j'ai arrêté de respirer plusieurs fois tant cette lecture m'a impressionnée. Je vous l'accorde, cette entrée en matière est facile.
Le roman se lit très facilement, l'intrigue est haletante. Dans ce tome, nous suivons
Jonathan Vidal, un ancien flic reconverti en profiler qui se lance à la poursuite d'un serial killer. Comment ne pas aimer ce personnage ? Il est humain, attachant. Jonathan ne juge jamais, il cherche toujours à comprendre. (Nb : Linda, pourquoi Jonathan est-il gay alors qu'il s'agit clairement de l'homme de ma vie ?)
L'addition de Lou Devane ajoute beaucoup de piquant avec son mélange craquant de force et de vulnérabilité. Comme une certaine Caroline, son sens de l'humour est particulier, cependant j'en suis fan.
Ensemble, ils créent une alchimie, bien que tout les oppose, ils se complètent aussi. Les dialogues entre eux sont savoureux, ponctue d'humour et de clins d'oeil. Ils contribuent à rendre les personnages vivants et sympathiques.
Comme en peinture, un bon livre obéit aux principes de contrastes et d'harmonies. On de s'ennuie jamais avec Linda Dasilva. Durant ma lecture, j'ai souri et j'ai frémi, ressenti de la légèreté autant que de la gravite. Les émotions ressenties par Jonathan contrastent avec sa capacite d'analyse de profiler, la force de Lou s'effrite pour nous laisser entrevoir sa fragilité. le Café des Délices est notre refuge contre la violence des crimes commis. Oui, il y a de tout dans ce roman : des éclats de rire, de la peur, de l'humanité et de la monstruosité, des moments de calme et un rythme d'enfer.
Linda nous offre un second roman captivant et on a le sentiment que la barre est placée toujours plus haute. Pour moi, cette auteure est le Dark Horse du feel-good, elle n'est jamais là où on l'attend. Sur ses photos, Linda a l'air sage et c'est évident qu'elle aime les macarons. Pas de veste en cuir ou de cheveux verts, seulement elle est une vraie punk, un savant fou que rien n'arrête.
Je salue ses prises de risques, le thriller et le feel-good sont le jour et la nuit. Cette union improbable aurait pu être une catastrophe. Linda Dasilva réussit son pari et les deux se complètent à merveille.
C'est sans doute la raison pour laquelle j'ai autant de respect et d'admiration pour cette auteure. Elle est une acrobate romanesque qui passe d'un genre à un autre avec grâce et légèreté. Linda repousse sans cesse les limites et celles de son lecteur. J'aime qu'on me teste, qu'on remette en question mes certitudes (Jonathan me mettrait dans la catégorie masochiste. Je m'en fous du moment qu'il me donne son numéro). Elle est une auteure fascinante, un caméléon de l'écriture, et je ne peux que vous recommander ses livres. Je vous assure que vous passerez un excellent moment de lecture. Qui sait, de respirer vous vous arrêterez peut-être…