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EAN : 9782368524954
272 pages
Kurokawa (09/03/2017)
4.18/5   52 notes
Résumé :
Tout commença en France à Marseille en l'année 1815.
Le jour prévu de son mariage, Edmond Dantès, capitaine de vaisseau plein de promesses se fait enfermer injustement au Château d'If, une prison pour criminels politiques. Pendant son long emprisonnement il apprend qu'il a été victime d'une impardonnable trahison. Débutera ensuite une tragédie de vengeance dans laquelle Dantès jouera ses années perdues en prison ainsi que celles qu'il lui reste à vivre en lib... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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En 1828 le dénommé Pierre Picaud victime d'une machination politico-judiciaire sous le Premier Empire sort de l'Histoire… et Edmond Dantès entre dans la légende des siècles ! D'un empire à l'autre, l'histoire du Conte de Monte-Cristo épouse celle de la 1ère moitié du XIXe siècle, et les relations ambiguës entre Alexandre Dumas et la famille Bonaparte mériteraient un ouvrage à elles seules. le récit est connu dans le monde entier : sur le point de devenir le nouveau capitaine du navire marchand le Pharaon et d'épouser la jeune et belle Mercedes, Edmond Dantès victime d'une machination est enfermé au Château d'If, accusé à tort de bonapartisme… Les années s'écoulent et il se noie dans les abimes du désespoir quand il fait la rencontre de l'Abbé Faria qui lui redonne foi et espoir. C'est grâce à lui qu'il s'échappe de prison, et grâce au fabuleux trésor que lui a légué son défunt mentor il aurait pu tout oublier et repartir de zéro… Riche comme Crésus Edmond Dantès obtient le pouvoir de devenir Dieu ou Diable, et il fait le choix de marcher sur la voie de la vengeance pour abattre ceux qui l'ont trahi et qui ont été la cause de tous ses malheurs : Fernand, Danglars, Villefort ! Edmond Dantès devient ainsi le Comte de Monte-Cristo, mais comme vous le savez celui qui recherche la vengeance doit se préparer à creuser deux tombes, et consumé par sa haine il se laisse emporter pour devenir pareil à ceux qu'il traque… Et quand les choses dérapent et que sa vengeance frappe des victimes innocentes, il tombe dans un désespoir encore plus profond que celui qui l'étouffait au Château d'If… Pour ceux qui ne l'aurait pas compris l'Abbé Faria c'est Dieu lui-même qui soumet Edmond Dantès à l'épreuve pour savoir s'il mérite la rédemption…
En France on qualifie le roman de bestseller populaire, dans le reste du monde on qualifie le roman de chef-d'oeuvre absolu, d'immense classique de la littérature appartenant au patrimoine mondial de l'humanité ayant marqué à jamais de son empreinte la culture mondiale et qui en incarnant tous les archétypes des récits de vengeance tutoie l'éternité… Et force est de constater que son influence transmédia d'un bout à l'autre de la planète est incommensurable pour ne pas dire vertigineuse : il faudrait un travail de moine cistercien pour lister toutes les oeuvres qui s'en inspirent et qui lui font référence ! On ne s'étonnera donc pas que grâce à ses commissaires culturels et à ses petits cercles intellos prout prout, les Français passent pour de gros pisse-froid élitistes à l'étranger à force de minorer, de mettre de côté, et même parfois d'ignorer un tel soleil littéraire !!!

Ena Moriyama en livre une adaptation manga à la fois très fidèle et très soigné tant sur le fond que sur la forme avec des dialogues aux petits oignons : nous sommes dans la nouvelle génération de mangakas qui travaillent en niveaux de gris plutôt qu'en noir et blanc, les décors sont très détaillés, et les personnages sont très expressifs même si on reste dans les standards du manga… le charadesign d'Edmond Dantès / Monte-Cristo est hérité de "Gankutsuou", l'adaptation animée du récit en space-opera, et tous ses passages en mode génie du mal sont jubilatoires ! Après il a fallu opérer des choix pour transformer un roman en 12 tomes au Japon en manga en 12 chapitres (il a même fallu négocier âprement avec l'éditeur qui voulait au départ un tome standard de 7 chapitres), et outre des transitions un peu abruptes et des explication un peu trop rapidement amené c'est tel ou tel passages ou personnages de la team Dantès. Cela n'empêche pas le manga de faire la part belle au bon samaritain Morel, son fils Maximilien que le Vengeur prend sous son aile car il voit en lui l'homme qui aurait été si le malheur ne l'avait pas frappé, et la princesse Haydée qui incarne à la fois la damnation et la rédemption du Vengeur… Je crois même que l'auteure est tenté de raconter l'histoire d'Edmond Dantès à travers les regards des femmes qu'ils croisent, et ce sans être victime de la malédiction boobesque même quelques cases trahissent son intérêt pour le genre érotique.
Ce stand-alone m'a grandement mis en appétit : j'ai autant envie de me replonger dans les gestes dumasiennes que de découvrir la nouvelle série fantastique de l'auteure !
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Quel plaisir de lire des classiques adaptés en manga et/ou BD, cela est ma petite satisfaction personnelle du moment. Je traque donc tous ces romans classiques maintenant illustrés en Bd (au sens générique du terme).
Le comte de Monte Cristo fait partie de ces oeuvres qui selon moi sont indispensables à avoir lu. Je n'ai donc pas boudé mon plaisir à lire cette interprétation manga.

le dessin :

Le livre est assez volumineux mais pas pour autant repoussant.
L'illustration de jaquette est attrayante et intrigante, admirablement détaillée et aux couleurs chaudes.
Il est toujours assez marrant de voir comment les japonais dessinent les européens : dans un style réaliste, souvent grands et fins, aux traits durs, froids mais toujours gracieux.
Ceci dit, le trait d'Ena Moriyama est tout à fait comme ses personnages: fin, délicat, raffiné, subjuguant les détails etc...
L'usage des effets sont nombreux mais mettent particulièrement en reliefs la puissance du coté narratif de l'histoire.
Ainsi les pensées démoniaques, la folie, la ruse etc... Et particulièrement les sentiments et émotions sont bien mis en avant avec ces nombreux artifices.
L'usage des trames mangas peut paraître parfois excessif, mais l'histoire est tellement prenante que nous les oublions bien vite.
L'auteur fait aussi la part belle aux gros plans, portraits etc... Au détriment de jolie vue d'ensemble, ce qui simplifie particulièrement les mises en scènes.
Mais lorsque ces illustrations globales arrivent, on en prend vraiment plein la vue grâce à l'excellente précision et qualité des décors.

J'ai donc été conquis par le dessin de l'auteur dont l'élégance ne manque pas.

Le scénario :

On imagine bien qu'adapter une oeuvre écrite de l'ampleur du "comte de Monte Cristo" d'Alexandre Dumas en dessin n'est pas chose aisée.
L'auteur a donc dû faire de nombreuses concessions, d'autant que le format et le nombre de pages lui ai été imposé.
On imagine alors bien sa frustration, ayant lui-même adoré l'oeuvre originale, mais aussi et surtout celle des lecteurs lorsque l'on s'aperçoit que beaucoup de contextes sur les personnages n'ont pas été développés.
On ne sait pas, par exemple, ce que devient Mercedes à la fin du Manga.
Pour cela il vous faudra lire le récit d'Alexandre Dumas.

Mais malgré tout, Ena Moriyama a tenté de rester le plus fidèle à l'histoire.
Son tour de force réside alors sur le travail extraordinaire de coordination de sa puissante narration avec les illustrations et les effets.
Le découpage en est ainsi chargé avec de nombreuses petites vignettes et beaucoup de bulles et textes, mais l'ensemble se coordonne parfaitement bien et n'engendre aucune lassitude.

Vraiment ce manga a été une belle surprise pour ma part.

Lien : http://www.7bd.fr/2017/08/le..
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Ce manga est un véritable coup de coeur! J'ai pas mal hésité avant de l'acheter parce que je ne pouvais pas imaginer que cette oeuvre classique puisse être correctement adaptée tant elle est volumineuse. Et bien je peux vous dire que c'est une vraie réussite et que j'ai bien fait de me laisser tenter! Alors bien évidemment il manque quelques éléments du livre classique mais l'essentiel y est! L'histoire est palpitante et très prenante, les dessins sont magnifiques et l'auteur arrive à faire passer une quantité de messages, d'émotions à travers eux, le traitement de la page est aussi très réfléchi (par exemple lors de révélations importantes, le dessin prend la moitié de la page voire la page entière et les détails sont superbes). Je pourrais parler durant un long moment de ce manga! Alors je vais m'arrêter là en espérant vous avoir convaincu de vous le procurer. Que vous ayez déjà lu l'oeuvre classique ou non, vous serez conquis, je n'en doute pas! Quant à moi, je ne vais pas tarder, je pense, à me replonger dans le roman car ce manga a réveillé en moi l'envie de le relire!
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L'auteur est manifestement fan du Comte de Monte-Cristo. On ne lui a laissé qu'un tome pour adapter l'histoire, et il s'est donc retrouvé forcé de couper quelques passages, et de recoller comme il pouvait ceux qu'il avait gardés. C'est frustrant, mais ce n'est pas sa faute : il est tout aussi frustré que nous, et reste aussi fidèle que possible. Cela n'empêche pas que je suis triste d'avoir aussi peu de présence d'Eugénie, par exemple. Ou du vieux Noirtier. Quelqu'un qui n'a pas lu le livre comprendra certainement l'histoire et les enjeux, mais je ne sais pas s'il aura le temps de s'attacher aux personnages autres que Dantes ?

Le character design et le dessin en général sont très beaux. Par contre, j'ai un peu de mal avec l'hyper-sexualisation d'Haydée. L'auteur est-il forcé de lui dessiner à chaque fois ses tétons à travers des vêtements transparents ? Ca ne colle pas vraiment aux descriptions du livre, pour le coup.
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Le Comte de Monte Cristo était le roman préféré de la mangaka. Son éditeur lui a suggéré d'en faire le titre de son prochain manga. C'est comme cela que ça se passe au pays du soleil levant. Bien sûr, les puristes crieront avec vertu et dignité au scandale lié à la dénaturation de l'oeuvre d'Alexandre Dumas et à une certaine vulgarisation. On n'échappera pas à une niaiserie que j'ai pu relever mais il est vrai en tout petit nombre. A noter que les Editions Kurokawa semblent faire dans la reprise des grandes oeuvres occidentales après « Les Misérables » par exemple.

Le dessin est magnifique avec un style graphique très expressif. Les personnages sont dignes de gravures de mode ou de faire la Une de Paris Match surtout s'ils ont du sang noble. Cela en devient presque ridicule mais bon. Même en prison pendant 14 ans, notre héros Edmond Dantès reste propre sur lui. Bref, cela fait très voir trop shonen. A noter également un passage assez pédophile par moment ce qui n'a pas été de mon goût.

Le plus difficile a été de suivre la vengeance de ce comte dans des péripéties qui vont très vite nous faire perdre le fil. Oui, il est dommage que cette lecture n'ait pas été des plus agréables. Pour autant, cela reste d'une beauté incomparable et dans un format assez court pour ne pas décourager ceux qui n'aiment pas les livres et qui préfèrent lire un manga pour découvrir des oeuvres littéraires adaptées. Quant à moi, je ne retiens que le massacre de l'oeuvre. Je préfère nettement la version manga chez Nobi Nobi.
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critiques presse (2)
ActuaBD
07 avril 2017
Superbe adaptation manga, en un récit complet, qui ravira autant les fins connaisseurs, que les néophytes qui découvrent cette version du Comte de Monte Cristo.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
13 mars 2017
Un récit condensé, mais extrêmement vivant des aventures de ce marin devenu tôlard, puis comte.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Vous avez peut-être été élevé dans le bonheur sans manquer de rien. Mais voilà comment est le cœur des hommes : ils envient et détestent ceux qui sont plus chanceux qu'eux. Surtout si eux n'ont rien.
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[Edmond Dantès] Mon Dieu, m'aurais-tu pardonné ? A moi qui ai vendu mon âme au démon de la vengeance ? Moi qui pensais me punir ? Aurais-tu permis que je redevienne un homme ? J'accepte cette destinée.
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Il faut avoir voulu mourir pour savoir combien il est bon de vivre.
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"Il n'y a ni bonheur, ni malheur en ce monde. Celui-là seul qui a éprouvé l'extrême infortune est apte à ressentir l'extrême félicité. Il faut avoir voulu mourir, pour savoir combien il est bon de vivre."
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Celui-là seul qui a éprouvé l’extrême infortune est apte à ressentir l’extrême félicité.
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