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Jean-Luc Piningre (Traducteur)
EAN : 9782264048851
832 pages
10-18 (07/01/2010)
3.89/5   100 notes
Résumé :

Louis C. Lynch, dit Lucy, a toujours vécu à Thomaston, une petite bourgade proche de New York. D'un père optimiste et d'une mère tyrannique, il a hérité un " empire " de petits commerces, qu'il s'apprête à léguer à son fils unique.

Tandis que sa femme Sarah prépare leur premier vrai voyage, un séjour à Venise où ils espèrent retrouver leur plus vieil ami, Bobby Marconi, devenu un peintre de renom, Lucy met la dernière touche à l'histoire de s... >Voir plus
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Avec "Le pont des soupirs", Richard Russo nous emmène à Thomaston, une petite bourgade de l'état de New York. Thomaston avec son unique entreprise (une tannerie) qui fait vivre toute la ville et transforme la rivière en arc-en-ciel permanent. Thomaston avec son taux de cancers bien supérieur à celui de la moyenne nationale. Thomaston avec ses classes sociales bien réparties dans les quatre quartiers de la ville, le West End, l'East End, le Borough et la colline réservée aux seuls noirs.

"Le pont des soupirs" est un roman à trois voix. Louie C. Lynch (le narrateur principal), Sarah (son épouse) et Bobby (l'ami d'enfance). Trois voix pour raconter et mettre le doigt sur les omissions que les autres ont fait dans leurs récits.

"Le pont des soupirs" est une chronique sociale à la Dickens mais pas que... c'est SURTOUT une étude psychanalytique à la Stefan Zweig avec une multitude de sujets de réflexion.

C'est mon cinquième livre de Richard Russo et, à mon avis, son CHEF-D'OEUVRE.

("Le pont des soupirs" a été traduit par Jean-Luc Piningre)
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C'est avec confiance que je me suis installée dans "Le pont des soupirs", anticipant le plaisir que ne manquerait pas de me procurer l'auteur du "Déclin de l'Empire Whiting", de "A malin, malin et demi" et d'"Un homme presque parfait", que j'ai tant aimés... et je dois avouer que mon enthousiasme est vite retombé, ma lecture se révélant, sur les deux-cent-premières pages de ce titre qui en compte au total plus de huit-cent, poussive voire ennuyeuse.

La faute, en partie, à Louis C. Lynch, dit "Lucy"…

Mais avant de nous attarder sur le personnage central de l'intrigue, plantons son environnement.

Thomaston, dans l'état de New-York, est une morne bourgade de province, dont l'économie périclite depuis la fermeture des tanneries qui en ont fait la richesse, et furent par ailleurs à l'origine, en déversant leurs déchets toxiques dans la rivière Cayoga, d'un taux anormalement élevé de cancers parmi la population. Pour ceux qui comme moi, ont découvert Richard Russo avec les titres évoqués ci-dessus, cette entrée en matière procurera un sentiment de déjà-vu, Thomaston ressemblant à s'y méprendre à North Bath ou à Empire Falls... Et je crois que j'aurais aimé que Richard Russo me surprenne un peu en m'emmenant dans un autre contexte. Il différencie toutefois Thomaston de ses consoeurs, en insistant sur la manière dont la fracture sociale s'est matérialisée dans sa géographie urbaine. Séparés par la bien-nommée Division Street, les quartiers de la ville, strictement délimités, déterminaient il y a quelques années encore avec une certaine précision le niveau de richesse de leurs habitants avec, du bas en haut de l'échelle, l'East End, le West End, et enfin le Borough, qui fut notamment le fief, des décennies durant, des propriétaires des tanneries. le quartier de la Colline enfin, était considéré comme étant à part, puisque c'est là que vivait la population noire…

Bien. Revenons maintenant à notre héros. Fils d'un livreur de lait et d'une comptable, Louis C. Lynch, passe une partie de son enfance, modeste, dans l'East End, avant de déménager de l'autre côté de Division Street. le père, dans un élan d'optimiste insouciance dont il est coutumier, commet un jour une folie en rachetant "Chez Ikey", l'une des deux petites épiceries du quartier. Au fil du temps, les Lynch, grâce au pragmatisme éclairé et tenace de Tessa, la mère, non seulement feront de ce modeste commerce une affaire rentable, mais le placeront au centre de leur vie, oasis d'entraide, de convivialité et de bienveillance où quelques autres trouveront leur place. Adulte, marié à Sarah, père d'un fils devenu un homme, Louis C. Lynch, à la tête de trois épiceries, vit dorénavant dans le Borough, ce dont ses parents n'auraient osé rêver. Il faut dire que le quartier est devenu plus accessible depuis la récession économique qui a plus ou moins nivelé les disparités sociales de Thomaston.

Arrivé à la soixantaine, à quelques semaines d'un voyage à Venise, il éprouve le besoin, pour apaiser l'angoisse que suscite cet événement plus qu'il veut bien l'admettre (précisons qu'il n'a jamais quitté sa ville natale), d'écrire ses "mémoires", consacrées pour une bonne partie à son enfance. Elles sont l'occasion de faire ample connaissance avec ce personnage, dont les principaux traits de caractère sont une gentillesse et une indécrottable naïveté. Chez les Lynch on est gentil de père en fils, le grand, costaud et débonnaire Big Lou ayant transmis à fiston cet optimisme et cette innocence qui le font passer pour vaguement idiot aux yeux de certains, et le rendent souvent exaspérant pour sa femme Tessa qui a quant à elle la tête bien plantée sur les épaules. Ce sont des individus sans malice, dénués de toute curiosité et de toute ambition, naturellement persuadés de la bienveillance du monde et confiants dans la grandeur d'une Amérique qui donne sa chance à tous. Leur but ultime réside dans l'absence de tout changement au sein de ce long fleuve tranquille qu'est leur vie. On les dirait presque asexués, tant ils semblent étrangers à tout désir charnel, à toute passion… Bref, tout prédisposait à faire de Louis C. une tête de turc, et cela commence dès la maternelle, lorsque la maîtresse, faisant l'appel, le nomme "Lucy", suscitant les moqueries, et l'affublant sans le savoir d'un sobriquet qui lui restera collé à la peau des années durant... Souvent malmené par les caïds de cours de récrés, Louis en gardera une hantise de la violence et de tout bouleversement dont il se protégera en coupant le contact avec le monde, lors d'absences mentales suscitant l'inquiétude maternelle.

On comprend dès lors sa fascination pour Bobby Marconi, camarade d'école tête brûlée, courageux, premier rejeton d'une famille très nombreuse et dysfonctionnelle, que le hasard met sur sa route à plusieurs reprises avant de l'en retirer, donnant le sentiment à Louis de passer sa vie à dire adieu à son ami, dont la dernière "fuite" remonte à quarante ans auparavant. Après avoir parcouru l'Europe, le peintre célèbre mais provocateur qu'est devenu Bobby s'est installé à Venise, où il vit toujours. Louis et Sarah, qui l'ont averti par lettre de leur prochain séjour dans sa ville d'adoption, n'ont jamais eu de réponse, malgré les liens très forts qui les ont tous trois unis dans leur jeunesse...

La gentillesse de Louis, ainsi que l'amour et l'admiration sans bornes qu'il voue à son père -au dépens d'une mère plus réaliste et plus dure, bien qu'aimante-, certes touchants, m'ont à vrai dire laissée froide. Les gentils, c'est sympa dans la vraie vie, mais en littérature, j'attends des personnages, si ce n'est de la flamboyance, un minimum de complexité, de noirceur ou de passion.. Et puis le caractère de Louis ne se prête guère à cette ironie et à cette moquerie tendre mais aussi féroce qui font le sel des titres de Russo cités plus haut. Avec ce "Pont des soupirs", j'ai eu l'impression qu'il n'avait gardé que la tendresse, et le résultat est assez terne, notamment dans la première moitié du roman que j'ai trouvée douloureusement longue (sans la perspective de la lecture commune, je ne suis même pas certaine que j'aurais persévéré).

Heureusement, ça s'est arrangé par la suite, lorsque, avançant dans son récit et abordant la période de sa vie (à la fin de l'adolescence) où Louis trouve l'amour en la personne de Sarah, et renoue avec Bobby, de retour après un séjour en pension, il laisse entrevoir ses failles. L'aveu de ses omissions et de ses mensonges -bien que souvent inoffensifs- révèlent alors sa terreur de la perte, qui le pousse à une certaine forme d'égoïsme. A force de vouloir que rien ne bouleverse l'existence étriquée mais tranquille qu'il s'est bâtie, Louis C. a tendance à brider, par chantage affectif, les aspirations de ses proches qui ne correspondent pas aux siennes. Même sa naïveté n'est finalement qu'une forme de lâcheté, une carapace protectrice contre les éventuels remous du monde. Et puis j'ai apprécié de passer davantage de temps, dans cette seconde partie, avec Bobby et Sarah, que la rage ou la mélancolie héritées d'un environnement familial chaotique, rendent plus ambivalents et par conséquent plus intéressants.

En balayant près de cinq décennies de la vie de ses héros, l'auteur aborde des thèmes qui lui sont familiers, et propres à interpeller chacun de nous : la difficulté à faire des choix et les regrets qui parfois en découlent ; la lutte entre la tentation de l'immobilisme et les perspectives qu'ouvrent la prise de risques ; ce qui nous construit, entre hasards et responsabilité individuelle ; ce que l'on sacrifie pour ne pas être seul... Malheureusement, l'intérêt que présente leur traitement se dilue dans les trop nombreuses longueurs du texte, qui, enrichi de l'humour sarcastique que sait pourtant très bien manier Richard Russo, aurait par ailleurs été plus percutant.

Dommage...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Depuis « le déclin de l'empire Whiting » je suis un grande fan de Richard Russo. Cet auteur a un véritable don pour évoquer avec tendresse et nostalgie les souvenirs d'enfance, les désillusions amoureuses, les regrets…sans être déprimant pour autant.
Il rend chaque personnage unique, et ceux qui auraient pu passer dans d'autres livres pour de simples « pauvres types » sont perçus dans ses romans comme des hommes ayant soufferts et se débattant avec la vie comme ils le peuvent.

Nous rencontrons ici, Louis Lynch qui a toujours vécu à Thomaston, une petite bourgade proche de New York.
Tandis que sa femme Sarah prépare leur futur séjour à Venise où ils espèrent retrouver un vieil ami, Louis met la dernière touche à l'histoire de sa vie.
Un livre qui dépeint avec beaucoup de tendresse l'enfance et ses illusions mais aussi la vie de couple et le rôle de père.
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Louis surnommé Lucy a toujours vécu dans une petite ville près de New York. Il s'apprête à passer la main à son fils pour diriger les petits commerces qu'il à réussir à rendre viable grâce à son travail sans relâche. Sarah son épouse compte s'offrir pour leur retraite un voyage à Venise pour retrouver un ami d'enfance devenu un peintre reconnu.
Richard Russo continue de m'enchanter livre àprès livre, la saga de cette famille est remarquablement décrite, d'une facture classique, le plaisir de mettre en scène ces personnages est evident et il le fait partager à ces lecteurs. Cette chronique de l'Amérique du milieu du vingtième siècle, est pleine d'émotion, de mélancolie et de vie. Un sacré conteur. Pour moi, l'un des grands romanciers américains.
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J'ai plongé et replongé avec délice dans les pages de ce pavé. Quel bonheur renouvelé de savoir que j'allais y passer quelques heures de suite !

Pour quelles raisons ?

L'atmosphère d'abord et surtout. Cette faculté incroyable qu'a l'auteur de faire vivre son lecteur au sein de cette petite ville de l'état de New York, Thomaston, une ville découpée en quatre quartiers selon les classes sociales, les noirs, les pauvres, ceux qui s'en sortent à peu près, les riches. Une ville où l'on pourrait s'ennuyer, et bien non, pas une seconde je n'ai cédé à l'ennui, à l'envie d'accélérer ma lecture, j'étais bien, tout simplement bien, au rythme lent des souvenirs de l'enfance du personnage principal.

Et puis cette famille, les Lynch, des personnages on ne peut plus attachants avec leurs qualités mais surtout leurs défauts. Des gens ordinaires, avec des vies ordinaires dans une bourgade ordinaire. Louie C. Lynch nous raconte sa version, mais on sent bien qu'il ne nous dévoile pas tout. Sarah, sa femme, et Bobby son ami d'enfance compléteront à leur manière les blancs. Car tout est une histoire d'angle, de regard, si le surnommé Lucy raconte sa vie à la première personne (puisqu'il écrit ses mémoires en quelque sorte), l'histoire nous est aussi racontée par la voix d'un narrateur omniscient mais qui voit tout par le prisme du personnage sur lequel il se centre, Bobby ou Sarah. La narration éclatée entre flash-back et lumière braquée sur l'un ou l'autre des personnages rend l'histoire addictive et vivante.

Louie C. Lynch est l'anti-héros par excellence, il est mou, il ne brille pas par son charisme, ni par ses actes mais il est tendre, et sa voix n'en que plus authentique. Il nous fait partager ses doutes, ses déboires, ses réflexions, ses absences, ses déceptions et ses lâchetés.

Richard Russo est un conteur magnifique, il a la générosité de nous laisser nous immerger dans son univers. Il n'est ni complaisant dans sa description des petites villes provinciales américaines, ni cynique. Il dépeint des vies, sans jamais juger. Il montre la cruauté des uns et des autres sans étalage, sans insister lourdement. Même si la scène du lynchage du jeune noir devant les yeux ébahis des spectateurs sans qu'aucun ne lève le petit doigt, me restera en mémoire. Richard Russo est un orfèvre, il cisèle avec finesse sa partition et nous la décline avec talent.

Je ne sais pas si j'ai réussi à rendre compte de mon plaisir de lectrice mais je suis sûre que je reviendrai avec joie vers Richard Russo dès que le besoin se fera sentir.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Curieux comme notre perception du destin change au cours d’une vie. Jeunes, nous croyons ce que croient les jeunes, que tout dans l’existence est affaire de choix. Nous avons une centaine de portes devant nous, nous choisissons d’en ouvrir une, puis il en arrive encore cent, et il faut recommencer. Nous choisissons ce que nous ferons, mais aussi qui nous serons. Sans doute le bruit de chacune de ces portes qui, au fur et à mesure, se referment derrière nous devrait-il nous troubler, mais non. Même si elles se ressemblent et nous amènent au même endroit. Il s’en trouvera à l’occasion quelques-unes de verrouillées, mais qu’importe, puisque tant d’autres ne le sont pas. Le choix lui-même n’est peut-être qu’une illusion, mais nous n’en tenons pas compte. Nous sommes trop curieux de savoir ce que cache la prochaine, celle qui nous conduira espère-t-on, au cœur du mystère. Nonobstant les preuves manifestes du contraire, toujours plus abondantes, nous restons sûrs que, tout au bout, une fois les choix faits, nous aurons trouvé notre vraie destination, et que celle-ci révèlera son sens. La jeunesse voit ainsi la vie, à l’endroit, les yeux sur la lorgnette qui balaie avidement l’infini du ciel et ses myriades de possibilités. En opposant le libre arbitre et la responsabilité individuelle, la religion confirme le besoin des plus jeunes de se croire au milieu de la scène, de dire oui à ceci, non à cela, sous l’œil accusateur de la moralité.
Mais il est un moment où cela change. Fruit de la déception et de la répétition, le doute remplace la curiosité. De guerre lasse, nous commençons à situer le vrai, à comprendre que les portes sont plus nombreuses derrière qu’il n’en reste devant, et nous sommes pour la première fois tentés de retourner la lorgnette et de regarder le monde par le mauvais bout – mais qui peut dire lequel est le bon ? Comme les choses prennent alors une autre allure ! De plus larges contours émergent, les décisions individuelles perdent leur consistance. Regarder la vie à l’envers, comme tout le monde s’y essaie après un certain âge, revient à la dépouiller de son mystère et à l’habiller de fatalité – ennemie jurée du théâtre. Voilà du moins ce qui m’apparaît à moi Louis Charles Lynch. L’homme que je suis devenu, l’existence que j’ai menée, - n’est-ce pas une série de dominos qui se suivent comme ils se doivent, et non comme je le voudrais ?
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j'ai toujours su qu'il se passe plus de choses en moi que je m'en montre, mais cela est probablement vrai de tout le monde. Qui n'aimerait pas être mieux compris? réservé, je suis sensible au regard d'autrui et embarrassé par celui que je porte sur moi. Quand certains regrettant d'avoir parlé trop vite, voudraient revenir sur ce qu'ils ont dit de peu amène ou d'irréfléchi, j'ai plutôt tendance, moi, à regretter les propos que je n'ai pas su tenir. Pis ces regrets s'accumulent, les mots s'empilent les uns sur les autres comme les pierres d'un barrage, bloquant toute forme d'expression. Et quand le barrage cède, je laisse échapper une phrase sous le coup d'une urgence déplacée, du fait que mon observation arrive beaucoup trop tard...
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J'ai le temps d'apercevoir la vieille tache sur le mur, au-dessus du canapé, où un feu s'était déclaré il y a si longtemps. Ce mur a été repeint une demi-douzaine de fois au fil des ans, on l'a même tapissé, mais il faut toujours que ces salissures reviennent, en commençant par les contours, puis l'intérieur se noircit peu à peu. Maman les compare au péché originel, à savoir l'acquisition de l'épicerie d'Ikey Lubin, que nous appelons encore à ce jour Chez Ikey. Cela n'est qu'une plaisanterie, dit-elle, mais je la trouve amère. Je ne nierai pas que la décision de mon père a changé notre existence et, bien sûr, maman lui en a voulu de nous faire courir un tel risque. Il est vrai également que la malchance s'est acharnée contre nous quand papa est tombé malade, que nous avons perdu la maison, et que ma mère a été obligée de s'installer au-dessus du magasin. Mais il n'est pas juste d'insinuer qu'Ikey a été le premier domino de la série. Toute action humaine en entraîne d'autres, et tout rejeter sur la boutique est à mon sens une erreur.
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Mais il lui a toujours manqué une sorte de passion, et c'est ce qui nous déconcerte, sa mère et moi. Il y a quelques années encore, le moteurs des voitures de location était "bridé", c'est à dire qu'un limitateur de vitesse empêchait le conducteur de presser sur le champignon et de faire n'importe quoi. Mon fils semble doté d'un dispositif du même ordre. Les grandes joies, les grosses colères, les vives angoisses lui sont inconnues.
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Sarah comprenait peu à peu qu’il y a plusieurs façons de mentir. Certains mentaient aux autres, mais également, curieusement, à eux-mêmes. Ce qu’il fallait peut-être faire pour être convaincant. Ses propres parents étaient-ils ainsi ?
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