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Dina Rubina (Autre)
EAN : 9782374370637
420 pages
Macha Publishing (12/01/2021)
3.89/5   9 notes
Résumé :
" C'est un puits sans fond. Je n'ai fait que me pencher dessus. " Ainsi parle Dina Rubina de l'art marionnettique. D'un côté, cet art nous invite à un grand questionnement métaphorique entamé autrefois par Platon qui voyait dans les hommes des marionnettes aux mains des dieux, et sublimé plus tard d'une manière féérique par des conteurs aujourd'hui tenus pour des géants, tels Andersen et son Intrépide soldat de plomb, Collodi et son morceau de bois nommé Pinocchio.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un grand merci à Masse Critique et Macha Publishing pour la réception de ce livre.

@Le syndrome de Petrouchka est un formidable hommage au monde des marionnettes. On retrouve ici l'histoire de celles-ci de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, de la Grèce à Prague en passant par Paris avec Philippe Genty, c'est tout un éventail de la diversité de cet art populaire qui défile au cours des pages du roman et heureusement il y Wikipédia qui m'a permis de me familiariser avec les différents types de marionnettes.

Pétia est fasciné dès le plus jeune âge par les marionnettes, très vite il leur donne vie en s'initiant auprès de marionnettistes confirmés, il créé ses propres création et donne des spectacles dans la rue qui rencontre un franc succès. Mais la rencontre qui changera sa vie c'est la rencontre avec Liza de dix ans sa cadette et qu'il enlèvera lorsque bébé elle fut laissé sans surveillance par sa nounou à l'entrée d'un magasin.
C'est le coup de foudre immédiat et il n'aura cesse de chercher à la protéger notamment d'un père très particulier. Mais cette protection étouffe la jeune femme qui souffrira de n'être qu'une poupée auprès de son mari qui poussera son obsession jusqu'à créer Élis, double plus vrai que nature de Liza qui accompagnera Pétia dans ses spectacles désormais demandé dans le monde entier.

Mais @le syndrome de Petrouchka c'est aussi l'histoire d'une malédiction qui frappe les femmes de la famille de Liza et apporte une touche de fantastique au roman.

@Dina Rubina possède une écriture raffinée empreinte d'une certaine poésie, le ton amusant du début du roman cède la place à un ton plus dramatique au fur et à mesure que l'histoire progresse et que l'énigme se dévoile. La bande-son est riche puisque Pétia s'inspire aussi bien de Mozart que de Django Reinhart allant même jusqu'à assister de nombreuses fois à un spectacle de Stéphane Grappelli pour créer son oeuvre la plus aboutie où il danse avec Élis devant des spectateurs médusés par un tel talent.

Un livre bien documenté, peut-être trop parfois au point de perdre son lecteur par un manque de fluidité et un côté brouillon dans la narration qui m'empêche de donner une meilleure note au roman. Ce que je regrette un peu car je réalise le travail immense de l'auteure et j'aurais aimé être plus emballé par cette histoire qui avait tout pour me plaire. Toutefois je ne doute pas que @le syndrome de Petrouchka trouvera son lectorat tant il recèle de qualités.

Challenge Multi-défis
Masse Critique
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Petia est un marionnettiste russe. Depuis tout petit, il veille sur Liza, qui l'accompagne sur scène. C'est une femme magnifique, petite et fragile. Petrouchka, c'est le nom de Petia, également celui d'une marionnette, ainsi que le nom donné au syndrome d'Angelman. Ce trouble sévère neurologique est appelé le syndrome de l'enfant qui rit. C'est une maladie génétique et l'enfant du couple en était atteint. Liza est soignée régulièrement pour dépression par un ami de Petia. Puisque la jeune femme ne peut monter sur scène, son compagnon fabrique une marionnette à son image, Élis. L'imaginaire et la réalité se confondent et Liza vit très mal la place que prend la marionnette.


Ma présentation est très succincte, car j'ai la sensation de ne pas avoir compris l'histoire. Je me suis décidée à abandonner ce livre à la page 318 (il en contient 420). Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Je voulais déterminer pour quelle raison, je voulais l'abandonner, alors que je n'avais rien à reprocher au talent de l'auteure. Je suis persuadée que des lecteurs seront emportés par cette passion amoureuse qui détruit tout sur son passage et est, pourtant, sublimée en raison de son intensité. Je suis certaine qu'ils seront captivés par la création qui prend le pas sur la vie réelle et par les malédictions et les croyances qui entourent les personnages, ou encore par les secrets qui sont dévoilés avec beaucoup de parcimonie. Cependant, je n'arrivais pas à me plonger dans le récit. Cela fait plusieurs semaines que je ne lis que quelques pages par jour, en ayant la sensation de me forcer. J'ai pris la décision de stopper ma lecture, quand j'ai perçu que le fait que l'intrigue soit à tiroirs me perdait. Dès qu'un sujet retenait mon attention, un nouveau compartiment s'ouvrait. de plus, souvent, je ne savais pas quel protagoniste était concerné par le passage que je lisais. Enfin, les différents sujets s'emmêlent et je ne savais pas où voulait en venir l'auteure.


Je ne suis, malheureusement, pas entrée dans l'univers de Dina Rubina et j'en suis vraiment chagrinée, car la plume est superbe, emplie de poésie et de sensations.


Je remercie sincèrement l'Agence La Bande et les Éditions Macha pour ce service presse.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Merci à Babelio et aux éditions Macha pour l'envoi de ce livre au nom et à la couverture profondément intrigants, « le syndrome de Petrouchka ».
J'avais pré sélectionné ce livre principalement pour le thème central, les marionnettes, moi qui suis amatrice d'arts de la scène. le cadre – les pays de l'est – me semblaient aussi annonciateurs d'une intrigue envoûtante. Et elle l'était. Même si finalement ma note n'est « que » de 3,5, j'ai été profondément intéressée. Et envoûtée. Mon 3,5 est dû au fait que même si j'ai aimé, je n'ai pas « adoré » l'histoire, peut-être trop complexe pour moi.
J'ai souvent été perdue dans les personnages (peut-être dû à ma légendaire difficulté avec les patronymes russes...) allant même jusqu'à confondre Vissia et Bassia. ça c'est purement ma faute me direz vous. Certes, mais j'ai du coup bien bataillé à un moment de l'histoire.
Mais passons aux points positifs, il y en a beaucoup !
L'histoire est originale. le cadre slave mêlé d'incursions en Israël contribue à la richesse des références tout au long de l'histoire. L'art de la marionnette se mélange quant à lui à des rebondissements psychiatriques et aborde le thème difficile des problèmes congénitaux... Sans oublier la sorcellerie, ou les croyances en des forces surnaturelles, capitales pour l'intrigue. Tout cela forme un gigantesque imbroglio, avec des allers-retours dans l'histoire, ou sur le globe. Les références à l'histoire ajoutent encore à la complexité globale. On ne s'ennuie pas en lisant ! Ce roman ne peut être lu en pensant à autre chose. Sans être inabordable, il demande de la concentration, et, je pense, une attention continue : je l'ai commencé en morcelant mes temps de lecture par bout de 10mn, avant de tout recommencer et de lire le livre en 3 fois seulement (vive les week-ends où on peut lire toute la matinée).
Le monde de la marionnette est central. Pour qui s'y intéresse, c'est une incursion très bien construite dans cet univers. On découvre un peu de la philosophie de cet art, de la manipulation ou de la fabrication de ces « objets ». On découvre également jusqu'où le perfectionnement de certaines marionnettes peut aller (jusqu'à se demander si une Ellis serait faisable dans la réalité).
Bref... Ce roman est énorme. Complet, envoûtant, ... Mais aussi assez difficile d'accès. Tenez bon, il se mérite ! En le finissant, je me sens comme si je venais de finir un stage chez un marionnettiste dans la belle Prague enneigée... Très spécial !
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Bonjour,
Merci à l' Agence La Bande et aux @editions macha pour l'envoi de ce livre qui m'a plongée dans les rues de Prague mais aussi de Lviv et un peu de Jérusalem. Nous sommes dans une atmosphère slave et j'ai beaucoup aimé. Dina Rubina nous raconte une histoire d'amour, mais une histoire d'amour incroyable, intense, et très étrange. Nous suivons la vie de Petrouchka, de son enfance jusqu'à la fin. Nous découvrons sa passion pour les marionnettes, pour les poupées et la naissance de son amour envers Liza qu'il enlève la première fois alors qu'elle est dans son berceau car il la trouve belle comme une poupée et que le landau est laissé sans surveillance. Cette première aventure se finira bien. L'amour qu'il porte à Liza ne fera que grandir, ils feront un spectacle ensemble et le jour où Liza ne pourra plus le faire, il va créer une marionnette, sosie de Liza et lui donner vie lors des spectacles. Nous vivons la vie intérieure de Pétrouchka, son rapport aux marionnettes, la jalousie de Liza vis-à-vis de la marionnette. Nous sommes dans une histoire slave alors il y a bien sur des malédictions, des personnages étranges. Un livre que j'ai beaucoup aimé, mais qui n'est pas facile.
Quatrième de couv. " C'est un puits sans fond. Je n'ai fait que me pencher dessus. " Ainsi parle Dina Rubina de l'art marionnettique. D'un côté, cet art nous invite à un grand questionnement métaphorique entamé autrefois par Platon qui voyait dans les hommes des marionnettes aux mains des dieux, et sublimé plus tard d'une manière féérique par des conteurs aujourd'hui tenus pour des géants, tels Andersen et son Intrépide soldat de plomb, Collodi et son morceau de bois nommé Pinocchio. D'un autre côté, la marionnette nous plonge dans un bouillon populaire foisonnant de rires et de drames, de burlesque et de grotesque, de gaieté et de gravité, à l'imagination débridée, où nage une foule de fantoches, guignols, polichinelles, ... et petrouchkas.
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Nom d'une matriochka enneigée ! Premier livre terminé en 2021, première belle découverte ! Si vous cherchez une lecture qui sied à la période hivernale et que vous n'êtes pas allergique aux histoires d'amour dramatiques, le Syndrome de Petrouchka, de Dina Rubina, pourrait bien vous apporter de belles heures de lecture. Ce roman vous donnera assurément envie de faire crisser vos bottes dans les rues blanches de Prague et de suivre les pas des personnages qui peuplent ce conte pour adultes. de Jérusalem à Sakhaline, de Berlin à Lviv, tous vos sens seront en émoi. Ce n'est pas bien grave si certains lieux vous sont totalement inconnus : laissez-vous guider par cette fabuleuse voix de la littérature russe qu'est Dina Rubina, qui possède un talent incroyable pour livrer des cartes postales olfactives, visuelles et auditives. Et pour vous tenir en haleine avec un fil directeur original et osé : le théâtre de marionnettes.

Difficile de résumer l'intrigue tant elle s'avère bien plus riche que telle qu'elle est annoncée : Petia, artiste marionnettiste réputé, ne vit que pour deux raisons : ses pantins et l'amour de sa vie, Liza. Ils forment d'ailleurs à deux un numéro fortement acclamé lors duquel Liza imite une poupée qui s'anime à la fin de la représentation. Tout bascule le jour où Petia – diminutif de Petrouchka, le Polichinelle russe – décide de fabriquer une marionnette à l'image de Liza lorsque celle-ci ne peut plus monter sur scène. Voilà qui est audacieux comme point de départ, non ? Il peut autant intriguer que rebuter, mais je conseille vivement aux amateurs de personnages finement complexes de lui laisser sa chance.

Le style de l'autrice est unique et poétique : sa plume semble forgée dans un feu qui crépite autant qu'...

[...la suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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critiques presse (1)
Culturebox
15 février 2021
Dans "Le syndrome de Petrouchka", aujourd’hui traduit en français, l’on croise des marionnettes aux étranges pouvoirs et des hommes et des femmes qui ne lâchent pas leur destin malgré des vents contraires. Un vrai délice de lecture.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Assis sur son petit tabouret dans la remise du théâtre, Petia dévorait des yeux Youra qui jouait Pierrot, la marionnette brisée, et il repensait à son père. C’était lui, en tous points. Romka avait exactement, et de la même façon, coupé un à un tous les fils de la vie, les fils de l’amour familial qui le liaient à sa femme, à son gamin, en se laissant balloter uniquement sur le fil d’or, le dernier fil ténu qui lui restait (…) Le petit garçon savait déjà que le monde des marionnettes est aussi varié, vaste et peuplé que le globe terrestre, avec tous ses pays, ses peuples, ses fleurs et ses arbres, ses animaux et ses oiseaux, ses nuages, sa neige et sa pluie. Il savait que s’y cachait le secret de la vie, d’une autre vie, et que ce secret, il fallait sans relâche chercher à le découvrir, à le faire sortir.
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D'ailleurs, dans les premiers temps, elle n'était capable de parler que de sa douleur, c'est-à-dire de parler de lui, uniquement de lui, de leur vie et de leur relation. C'est alors qu'elle avait évoqué devant moi toutes leurs pérégrinations (tranches de leur vie dont je ne connaissais pas grand-chose), leurs changements constants de théâtres, leurs gains misérables, avec, pour décor, la province en permanence affamée, alcoolisée et épuisée... C'était dur de l'entendre parler de tout ça, mais je faisais tout pour qu'elle verbalise, comme disent les psychologues, qu'elle évacue toutes les choses négatives, même si, Dieu m'est témoin, on ne sait jamais vraiment, dans toutes ces histoires, à quel moment crève l'abcès plein de pus et quand l'âme commence à perdre son sang.
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Plus tard, quand j'ai dû devenir le médecin traitant de Liza, après tout ce qui s'est passé, et que la moitié de notre vie s'est envolée, j'ai longuement réfléchi à eux deux. Que signifiait, ou plutôt, que signifie ce lien douloureux à mourir, à pleurer, qui les unit ? Et je n'ai compris que récemment que nous tous, qui nous moquions de cet attachement "larmoyant" de Petia, qui le charriions, qui tournions notre index sur la tempe –, nous avons eu la chance dans notre jeunesse d'être témoins, dans l'ombre, d'un amour élevé, et je dirais aujourd'hui, d'un amour tragique.
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