Merci à Babelio et aux éditions Macha pour l'envoi de ce livre au nom et à la couverture profondément intrigants, «
le syndrome de Petrouchka ».
J'avais pré sélectionné ce livre principalement pour le thème central, les marionnettes, moi qui suis amatrice d'arts de la scène. le cadre – les pays de l'est – me semblaient aussi annonciateurs d'une intrigue envoûtante. Et elle l'était. Même si finalement ma note n'est « que » de 3,5, j'ai été profondément intéressée. Et envoûtée. Mon 3,5 est dû au fait que même si j'ai aimé, je n'ai pas « adoré » l'histoire, peut-être trop complexe pour moi.
J'ai souvent été perdue dans les personnages (peut-être dû à ma légendaire difficulté avec les patronymes russes...) allant même jusqu'à confondre Vissia et Bassia. ça c'est purement ma faute me direz vous. Certes, mais j'ai du coup bien bataillé à un moment de l'histoire.
Mais passons aux points positifs, il y en a beaucoup !
L'histoire est originale. le cadre slave mêlé d'incursions en
Israël contribue à la richesse des références tout au long de l'histoire. L'art de la marionnette se mélange quant à lui à des rebondissements psychiatriques et aborde le thème difficile des problèmes congénitaux...
Sans oublier la sorcellerie, ou les croyances en des forces surnaturelles, capitales pour l'intrigue. Tout cela forme un gigantesque imbroglio, avec des allers-retours dans l'histoire, ou sur le globe. Les références à l'histoire ajoutent encore à la complexité globale. On ne s'ennuie pas en lisant ! Ce roman ne peut être lu en pensant à autre chose.
Sans être inabordable, il demande de la concentration, et, je pense, une attention continue : je l'ai commencé en morcelant mes temps de lecture par bout de 10mn, avant de tout recommencer et de lire le livre en 3 fois seulement (vive les week-ends où on peut lire toute la matinée).
Le monde de la marionnette est central. Pour qui s'y intéresse, c'est une incursion très bien construite dans cet univers. On découvre un peu de la philosophie de cet art, de la manipulation ou de la fabrication de ces « objets ». On découvre également jusqu'où le perfectionnement de certaines marionnettes peut aller (jusqu'à se demander si une
Ellis serait faisable dans la réalité).
Bref... Ce roman est énorme. Complet, envoûtant, ... Mais aussi assez difficile d'accès. Tenez bon, il se mérite ! En le finissant, je me sens comme si je venais de finir un stage chez un marionnettiste dans la belle Prague enneigée... Très spécial !