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Macbeth, roi d'Écosse tome 1 sur 2
EAN : 9782344029466
64 pages
Glénat (18/09/2019)
3.26/5   37 notes
Résumé :
Écosse, XIe siècle. De retour dans leur fief après un long combat contre les armées norvégiennes, Macbeth et Banquo, deux valeureux guerriers, rencontrent trois sorcières sous l’orage. Leur prophétie est formelle : le premier deviendra roi, tandis que le second verra ses descendants le devenir. La suite est connue : meurtres, drames et trahisons composeront l’un des plus célèbres textes de Shakespeare.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Écosse, an 1040. Un arbre rabougri surplombe un abîme. "Sorties de nulle part, nées de la poussière", 3 soeurs, 3 sorcières, 3 viles créatures...
- "Que faites vous ici, dans ce lieu païen, sous ce temps de diable?"
Demande Macbeth.


"Tonnerre, pluie, éclairs.
Par bulles, la terre recrache de l'air. C'est le dernier souffle des morts, leurs murmures.
L'air crache de l'eau, par le dessus, par le dehors."


3 sorcières prédisent à Macbeth qu'il deviendra roi...
La différence est que c'est Lady Macbeth (plus effacée chez Shakespeare) qui poussera son époux, à assassiner le Roi Duncan, même si elle doit se salir les mains, elle-même...


Dans la tragédie de Shakespeare, je me demandais si Lady Macbeth n'était pas une des 3 sorcières (une envie de fantastique...), avec cette BD, où Lady Macbeth apparaît les bras ensanglantés, et du sang sur sa robe (je me dis que ce n'est pas une extrapolation idiote...)


"J'ose tout ce qui sied à un homme, qui ose plus n'en est pas un." murmure Lady Macbeth.
C'est une femme dévorée par l'ambition, elle n'invoque plus l'acte de trahison, elle devient celle qui l'accomplit!
La prophétie des 3 sorcières peut s'accomplir...
"Macbeth sera Roi d'Écosse."


Chez Shakespeare, le fait d'être un femme empêche Lady Macbeth (assoiffée de pouvoir) d'accéder au trône. Elle va influencer et manipuler son mari.
"Venez, venez esprits qui excitez les pensées homicides ; changez à l'instant mon sexe"
Macbeth de Shakespeare....


Des dessins somptueux : les bannières rouges flottant dans le ciel bleu, landes, cercle de pierre, châteaux et scènes de banquet avec abondance de détails.
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Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day et l'inusable Guillaume Sorel se lancent dans l'adaptation du classique de la légende shakespearienne : entre le sexe et la violence du premier, et l'onirisme du second c'était du quitte double… Une fois n'est pas coutume il n'y a rien à redire sur les superbes graphismes de Guillaume Sorel dont le talent visuel plus qu'un superbe écrin offre un second souffle au classique universel du plus grand des auteurs anglais. C'est du bonbon pour les yeux, chaque planche est un pur délice et on se pourlèche les babines…
Non, le souci vient de Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day qui a décidé d'utiliser le texte de William Shakespeare traduit par Victor Hugo pour raconter sa propre version de l'histoire ce qui à un moment ou à un autre aboutit à un grand n'importe quoi : pourquoi et comment raconter une histoire différente avec le même texte ? Oui car quand on veut se faire mousser, pourquoi faire simple quand on peut faire résolument alambiqué donc plus ou moins compliqué ???

Le récit de William Shakespeare vaudra toujours mieux que les délires de grandeur de Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day, car ce dernier était résolument simple donc résolument universel : le mal n'est ni en Hécate, ni dans les sorcières, ni dans les créatures de la nuit, mais en chacun de nous… Lord MacBeth soumis à la tentation du pouvoir, qui comme chacun le sait corrompt et corrompt absolument quand il est absolu, tuait son cousin, prenait le pouvoir et régnait en tyran avec le soutien indéfectible de Lady MacBeth qui l'avait fait passer du Côté Obscur malgré la vigilance de son Jiminy Cricket Blanquo avant que son orgueil ne cause sa propre chute… Sic semper tyrannis !
Mais dans cette relecture c'est peu ou prou bordélique… Déjà le Jiminy Cricket Blanquo est remplacé par l'exécuteur des basses oeuvres Cuilen qui moralement est encore pire que Lord et Lady MacBeth réunis : nous sommes dans le domaine du grimdark martinien qui comme chacun le sait ne mène à rien ! Dans le récit originel MacBeth récoltait la gloire et montait en grade en combattant contre les Vikings, mais ici c'est en châtiant les pilleurs du Château de Moray … J'ai envie de dire pourquoi pas, mais cela amène tellement d'interrogations pour ne pas dire tellement d'incohérences que je déclare haut et fort que Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day n'a fait cela que pour se placer au dessus de William Shakespeare ! Nous sommes dans le domaine de la boulardise to the max !!!

Je connais le bonhomme par coeur et il va expliquer qu'il fait cela pour la cause féministe en inversant les rôles entre Lord et Lady MacBeth : il veut faire de Lord MacBeth le soutien de Lady MacBeth là où William Shakespeare avait fait de Lady MacBeth le soutien de Lord MacBeth (car comme chacun le sait William Shakespeare est par rapport à Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day un tâcheron sans ambition, ironie inside). Contrairement à l'oeuvre d'origine, MacBeth n'est pas encore marié et il épouse celle dont il fait assassiné le mari pour prendre sa place (donc MacBeth ne devient pas un salaud par ambition, il est dès le départ un un salopard ambitieux). La narration est tellement alambiquée qu'il est résolument impossible de savoir si MacBeth épouse celle par qui le malheur arrive parce qu'il a pitié de celle dont il a causé le malheur ou parce que cette dernière fait pression sur lui parce qu'elle connaît la vérité sur ses agissements… Toujours est-il qu'il est ridicule de voir ensuite MacBeth hésiter à tuer une seule personne après avoir causé la mort violente de de plusieurs dizaines de personnes. Et il est tout aussi ridicule de voir Lady MacBeth donner le sein à son enfant les bras ensanglantés après avoir zigouillé le Roi Duncan à coup hache dans le crâne (le thanato-érotisme de Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day a encore frappé)…
L'idée serait que ce n'est pas Lady MacBeth qui fait passer Lord MacBeth du Côté Obscur mais Lord MacBeth qui fait passer Lady MacBeth du Côté Obscur, mais là aussi il y a un os car elle ne devient pas folle car elle est folle dès le départ. Je le répète les modifications apportés au récit amène un paquet de bizarreries, la psychologie des personnages changeant du tout au tout en quelques planches voire quelques cases sans réelles explications : en faire la liste serait bien trop fastidieux, du coup je me contenterai d'un seul exemple avec MacBeth qui décide de rendre le corps de Duncan à sa famille avec tous les honneurs dus à son rang puis qui sur un coup de tête retourne sa veste et décide de l'enterrer comme un chien au milieu de nulle part… WTF ?!

Lady MacBeth veut être mère et être reine (Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day a -t-il voulu en faire une nouvelle Cersei ?), autrement dit fonder sa propre dynastie avec le fils de son précédent mari assassiné, mais dans le récit originel c'est Lord MacBeth qui voulait fonder sa propre dynastie avec leurs enfants légitimes… La deuxième partie du récit risque d'être bien compliquée à mener : Lady MacBeth ne peut pas devenir folle car elle l'est déjà, elle ne va pas se suicider car elle trop ambitieuse pour cela, et Lord MacBeth ne peut pas pécher par orgueil car il n'est que l'instrument des ambitions de son épouse. J'imagine qu'on peut rattraper le coup en faisant du « genderswap » avec Lord MacBeth sombrant dans la folie avant de se suicider et Lady MacBeth régnant en tyran avant que son orgueil ne cause sa chute.
Why not ? Mais le « genderswap » opéré par des auteurs autoproclamés « Social Justice Warriors » cela a surtout donné de la merde ces dernières années (ben oui, on ne peut pas jouer impunément avec des récits et des symboles universels pour coller au politiquement correct du moment)… Évidemment je surnote car le travail graphique est extraordinaire, mais avec un dessinateur lambda la note aurait été divisé par deux : Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, et j'espère que Guillaume Sorel qui est un artiste à forte personnalité saura raisonner son compère peu ou prou schizophrène !

PS: Évidemment les critiques presse seront unanimement élogieuses, car Dr Gilles Dumay / Mr Thomas Day qui a occupé de hautes fonctions chez plusieurs éditeurs a toujours disposé d'un impressionnant entregent.
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Sombre, c'est vraiment très sombre.

Encore plus sombre que ce que la tragédie shakespearienne m'a laissé comme souvenir.
Allez jeter un coup d'oeil ( enfin un bon gros coup d'oeil) à l'analyse d'Alfaric. Je la trouve pertinente et je ne saurais faire mieux !

Juste ce ressenti d'un scénario un peu confus, d'une réalisation graphique aboutie qui s'harmonise parfaitement avec cette histoire tragique et sanglante.
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Parmi les nombreuses pièces que l'on doit à William Shakespeare, « Macbeth » figure sans aucun doute parmi les plus célèbres. Écrite au début du XVIIe, l'oeuvre se déroule dans l'Écosse du XIe siècle et met en scène un guerrier qui, après s'être distingué au combat, se voit récompenser par le roi d'un titre prestigieux. Un grand honneur pour Macbeth qui vise toutefois beaucoup plus haut : trois sorcières croisées sur la route au retour de bataille lui ont en effet révélées qu'il s'assiérait un jour sur le trône. Mais pour ce faire, il faut tuer le roi actuel : un sacrilège que le héros hésite à commettre tandis que son épouse le presse d'agir et de s'emparer de la couronne. C'est cette célèbre histoire que Thomas Day et Guillaume Sorel ont décidé d'adapter en bande dessinée : le premier est auteur de nombreux romans et recueils de fantasy et de science-fiction (« La voie du sabre » ; « Dragon » ; « Sept secondes pour devenir un aigle »…) ainsi que scénariste de bande dessinée (« Wika » ; « Juste un peu de cendres »), le second est un illustrateur à qui on doit plusieurs couvertures de romans ainsi que de nombreuses bandes dessinées (dont certaines consacrées elles aussi à des adaptations d'oeuvres littéraires comme « le Horla » ou « Alice au pays des merveilles »). L'histoire doit tenir en deux volumes si bien que « le livre des sorcières » ne constitue que la première partie de l'oeuvre. Dans ce premier album, les auteurs ont choisi de rester globalement fidèles à l'oeuvre d'origine, tout en se permettant quelques libertés aussi bien avec le déroulé des événements qu'avec le texte. Parmi les transformations opérées, la plus frappante est sans aucun doute la place accordée à Lady Macbeth, personnage particulièrement ambigu qui joue ici un rôle bien plus prépondérant que dans la pièce originale. Loin de se limiter à susurrer à l'oreille de son époux, celle-ci prend plus directement les choses en main et participe activement à l'ascension du couple.

Le parti pris n'est évidemment pas pour me déplaire tant il est vrai que Lady Macbeth a un rôle relativement restreint dans la pièce de Shakespeare. Ce choix scénaristique n'est toutefois pas sans inconvénient puisque les changements apportés à l'histoire et qui viennent limiter l'implication de Macbeth font que celui-ci endosse le rôle de victime des manigances de sa femme et non plus de véritable traître. Pour cette raison, le personnage parvient à plusieurs reprises à émouvoir quand son épouse ne suscite à l'inverse qu'horreur et crainte tant sa détermination et sa froideur sont redoutables. Ce bémol mis à part, il faut bien admettre que l'adaptation proposée ici est tout à fait convaincante. le texte, d'abord, est très beau et mêle des citations de la traduction du texte de Shakespeare (réalisée par François-Victor Hugo à la fin du XIXe) et des passages remodelés par Thomas Day. le résultat est saisissant et fait bien ressortir toute la dimension tragique du récit dont l'auteur a, à mon sens, parfaitement capturé l'essence. Les illustrations de Guillaume Sorel sont en parfaite adéquation avec le texte et nous offre notamment de magnifiques représentations de paysages : lande, châteaux, cercle de pierre, le tout sous un ciel toujours changeant, alternant des teintes de bleu, de rouge ou de jaune. L'artiste joue avec le contraste des couleurs, ce qui donne un rendu vraiment superbe qui n'est parfois pas sans rappeler certaines de ses couvertures de roman (les bannières rouges flottant dans un ciel bleu, par exemple). Les scène de banquet sont également réussies et nous permettent, grâce à l'abondance de détails et de personnages au second plan, de véritablement s'immerger dans l'ambiance. Je suis en revanche un peu plus nuancée concernant les personnages et notamment leur visage que je trouve trop anguleux et parfois un peu trop figés. J'ai aussi eu un peu de mal avec les formes exagérément plantureuses de Lady Macbeth sur lesquelles l'artiste s'attarde inutilement.

Thomas Day et Guillaume Sorel signent avec ce premier album une belle adaptation de l'oeuvre de Shakespeare qu'ils se réapproprient à merveille, n'hésitant pas notamment à accorder à Lady Macbeth un rôle plus important que dans la pièce. L'album sort en librairie aujourd'hui même : n'hésitez pas à vous laissez tenter
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Avant tout , un grand merci à tous les lecteurs et lectrices qui ont replacé cette oeuvre dans son contexte
J'avais totalement oublié l'oeuvre originale de Shakespeare
J'ai plongé avec grand plaisir dans cette relecture du texte original
Les dessins sont vraiment magnifiques
J'ai bien compris que l'histoire s'éloignait du texte de Shakespeare et je comprends l'irritation de certains spécialistes
Vouloir faire mieux que Shakespeare, c'est carrément prétentieux
Malgré tout, cette lecture est intéressante et enrichissante pour un néophyte de la bande dessinée comme moi
Avis plutôt positif en grande partie grâce aux Babeliotes qui m'ont permis de redécouvrir le chef d'oeuvre de Shakespeare
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critiques presse (3)
Sceneario
10 octobre 2019
Thomas Day est un romancier réputé qui s'est aussi imposé comme scénariste de bandes dessinées. Avec Macbeth, il nous envoûte et nous fascine. L'histoire nous captive d'entrée, on n'échappe du joug des Macbeth qu'en refermant la dernière page. Cet album est une bien belle façon pour découvrir la terrible histoire de Macbeth.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
20 septembre 2019
Même si les coupes dans le texte du dramaturge se révèlent importantes, l'essentiel est là et l’ensemble cohérent ; les dialogues sont abrégés, mais le scénariste préserve le ton du théâtre élisabéthain. [...] Une tragédie du XIe siècle, écrite au XVIe, qui demeure d’actualité au XXIe.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
10 septembre 2019
Thomas Day et Guillaume Sorel nous proposent une nouvelle lecture de l’oeuvre théâtrale en y ajoutant des séquences issues de la légende écossaise du monarque. Un album sublime ouvert à un large lectorat.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tuer le cochon, manger les châtaignes, agir comme un rat. Trois énigmes, dans cet ordre ou pas.
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-Tout l’océan du grand Neptune réussira-t-il à enlever ce sang de vos mains ?
-Que m’importe, maintenant que je suis reine. 
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Moi... j'ose tout ce qui sied à un homme, et même d'avantage, car je délaisse volontiers le titre pour ceux de mère et de reine.
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Le sang attire le sang.
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Vidéo de Thomas Day
Peter A. Flannery, en compagnie de Gilles Dumay, répond à nos questions concernant Mage de bataille (éd. Albin Michel Imaginaire) durant le festival Trolls & Légendes 2019.
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