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EAN : 9782923916682
74 pages
ÉLP éditeur (13/10/2013)
3.96/5   28 notes
Résumé :
Petite fille en fuite de tout, agressée jusqu'aux limites par des adultes zigzaguants que les démons chevauchent, Lussi s'écroule et s'écoule, d'espoirs en croyances en révélations corrosives. Toujours niée dans sa personne, toujours en rôle. Le chemin qu'elle parcourt s'éclaire de lueurs qui sont celles des paradis perdus, et nous qui la lisons, nous la voyons tout dégringoler depuis les aurores entrevues jusqu'aux sentines, jusqu'à ce que, acculée, ayant tout perd... >Voir plus
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Petite fille en fuite de tout, agressée jusqu'aux limites par des adultes zigzaguants que les démons chevauchent, Lussi s'écroule et s'écoule, d'espoirs en croyances en révélations corrosives. Toujours niée dans sa personne, toujours en rôle. le chemin qu'elle parcourt s'éclaire de lueurs qui sont celles des paradis perdus, et nous qui la lisons, nous la voyons tout dégringoler depuis les aurores entrevues jusqu'aux sentines, jusqu'à ce que, acculée, ayant tout perdu, elle contre-attaque.

Nous la voyons, lecteurs, sous toutes ses coutures se découdre et pourtant se défendre jusqu'à l'apothéose finale où il lui sera demandé de s'incliner sous les plus décomplexés de tous les applaudissements possibles. L'hyper-luxe ne s'inquiète jamais de rien d'autre que de la perfection de ses petits assouvissements ; les humains se creusent alors leur humanité dans les interstices de ses exigences d'airain. Paradoxalement, ce livre traite de la liberté.



(par Paul Laurendeau, écrivain.)

Un titre frontalement trompeur pour un excellent roman. J'intitulerais personnellement cet ouvrage Lussi face au chaos du monde, mais qui-suis-je… Lussi est une petite fille qui vient de se faire enlever par un homme violent. Il l'enferme dans un sous-sol miteux, la brutalise, la force à manger un brouet peu appétissant et à prendre des bains qui rappellent plutôt des simulations de noyades. Y a-t-il abus sexuel ? La chose reste vague. Or Lussi est aussi une petite fille vivant avec une mère insensible et un beau-père (stepfather) abusif et contrôlant. Scolarisée à la maison, justement par le personnage odieux en costard et cravate, elle vit au rythme des diktats et des torgnoles de l'être exécré. Lussi pense beaucoup à son vrai père, elle voudrait tant le revoir. Est-il remarié, mort ou simplement parti ? La chose reste vague. Mais Lussi (la Lussi enlevée par une brute inconnue) va mettre en branle la dimension résistante de son être, se retourner, comme une petite fouine, et mordre violemment. Mais Lussi (la Lussi scolarisée à la maison par un tyran trop connu) va mettre en branle la dimension résistante de son être, se retourner, comme une petite fouine, et fuir, fuguer ouvertement sous la pluie blafarde. Sommes-nous à découvrir ici les deux facettes distinctes d'un même monde ou y a-t-il encore autre chose ?

C'est une étude de l'abus de l'enfant par l'adulte, ça, indubitablement, surtout (mais pas exclusivement) par l'adulte mâle. Nous sommes taraudé(e)s à l'intérieur de Lussi, petit bout de femme s'efforçant de circonscrire au mieux les pourtours calamiteux du monstre. Lussi (la Lussi enlevée par une brute inconnue) observe peureusement un alcoolique primaire, un inconnu aux traits mal définis et à la cohérence comportementale erratique. Ici, Lussi doit surtout lutter contre son propre affaiblissement, la peur, la faim, le sommeil, la perte de la cohérence des repères due à l'involontaire dérèglement des sens. Lussi (la Lussi scolarisée à la maison par un tyran trop connu) existe haineusement, comme une corde tendue. Elle évolue entre une mère insensible et le cousin et concubin de celle-ci qui entend contrôler jusqu'à la diète et les temps de loisir de Lussi. Ici Lussi doit jouer au chat et à la souris avec l'enquiquineur odieux et assumer que la moindre tentation turbulente ou subversive aura un coût punitif virulent, un lot de conséquences détestées et non intériorisées. Cherche-t-on à nous faire piger que Lussi Stan et Lussi Bauer sont la même personne confrontée à deux des facettes, imaginaires ou réelles, du chaos du monde ou… y a-t-il encore autre chose ?

En tout cas, quoi qu'il en soit, voici où nous en sommes arrivés, dans la civilisation actuelle, avec nos enfants. Ce roman est l'histoire honteuse, minable de ce que nous leur avons fait inexorablement. Nous sommes tous, à des degrés divers, impliqués dans la hantise cruelle de cette question insoutenable: que feraient-ils concrètement à une enfant s'ils se trouvaient, eux adultes, en situation d'impunité absolue? Jeff et Yann, les deux hommes adultes mis en scène ici sont impondérables, impalpables, insaisissables. Inhumains dans leur impunité, ils sont pourtant profondément enfouis en chacun de nous. Ils sont ce que nous ne pouvons plus éviter, ou contenir. Ils sont banalisés. Ils sont ce qui transforme l'illusoire paradis de l'enfance en un insoutenable enfer. Ils sont désormais un des nombreux avatars issus du monde adulte que l'enfant contemporain subit, envisage, affronte, contourne ou évite. La seule différence est que cet avatar là détruit l'enfant, le broie, le nie. Nous avons perdu quelque chose de profond, de crucial et cette perte, c'est l'enfant qui la subit. Et en plus, pour en rajouter une couche, une dimension cynique confinant à l'innommable, on finit par faire un jeu compétitif de tout cela.

Le style de Hoarau Loana est vif, cinglant, singulièrement autonome et vivant. Il y a aussi cette sobriété, cette retenue de ton qui sait parfaitement laisser le plus insupportable dans l'implicite. Il ne s'agit pas exactement ici de pédophilie nouveau genre mais bien plutôt, en fait, de cruauté arbitraire à l'ancienne, d'abus «classique» de la force physique et du pouvoir social des adulte. Lussi se fait malmener comme Aurore, l'enfant martyre ou comme la petite Christina dans Mommie dearest ou comme les bambins de Jeux interdits. Torgnolée, sermonnée, froidement méprisée, «éduquée», cernée, elle se fait asséner, par des sadiques et/ou des insensibles, des vérités de toc dont les tenant et les aboutissants restent d'un flou macabre, filandreux, chaotique. Et on va bien en payer le prix, de cet abus adulte. Tout ce qui existe dans cet univers social va en payer le prix… Même la narration va en payer le prix. Car il y a effectivement autre chose, une manière de deuxième degré faussement angélique, une sorte d'arabesque allégorique, un brimborion de chute odieuse. Lussi survivra. Lussi survivra aussi. Lussi comprendra. Lussi comprendra aussi. Mais cette confrontation enfantine et prométhéenne avec le chaos du monde sera terriblement et insondablement stérile, ratée, cruelle, cuisante, futile.
Lien : http://elpediteur.com/auteur..
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Mathématiques du chaos de LOANA HOARAU

On ne va pas se mentir, chroniquer le premier roman d'une auteure dont on a dévoré et encensé les trois suivants est un exercice casse-gueule . le risque est grand de juger un premier jet et toutes ses imperfections potentielles à l'aune de ses grands frères forcément plus matures et aboutis.
Alors quels péchers de jeunesse, quelles maladresses rédhibitoires allais-je bien pouvoir découvrir dans ce "Mathématiques du chaos " si longtemps attendu en sa version papier ?
Pour être honnête et chercher la petite bête, J'ai envie de dire que certaines associations d'adjectifs posent question, même quand on est habitué au style si particulier de la dame de Belfort, c'est parfois tellement improbable que l'on frise la rupture d'anévrisme au détour de chaque phrase ! le style est peut être un peu plus heurté et les enchaînements un peu moins fluides que dans BUCZKO ou invisibleS, et puis......ben et puis c'est à peu près tout !
On a bien ici la confirmation que la folie géniale de LOANA ne date pas d'aujourd'hui et était déjà solidement installée en 2014. Tous les ingrédients du Hoarisme naissant sont déjà bien présents dans ce thriller court mais intense , où le thème récurrent de l'enfance bafouée est déjà exploité avec candeur et cynisme au travers du sort réservé à Lussi et Lussi offertes en pature aux déviances les plus abjectes du monde des adultes.
Le cheminement du récit est déjà puissant et explore sans concessions mais sans surenchère une longue et pénible plongée dans les entrailles de la perversion "humaine" jusqu'à un dénouement que peu de lecteurs peuvent se targuer d'avoir anticipé.
Et qu'importe si Lussi est une ou deux, la maltraitance et l'exploitation se cachent aussi bien dans le milieu intra-familial qu'à sa périphérie.
Bref, une fois encore totalement bluffé, c'est visqueux et répugnant, aussi digeste qu'une poignée de clous, mais qu'est ce que c'est bon !
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Loana Hoarau est une auteure et scénariste française, de Belfort que je remercie pour sa générosité et pour la découverte de son roman.
Précédemment édité chez ELP en version numérique, Mathématiques du Chaos est également disponible en version papier et édité chez Hugues Facorat Edition.
C'est dans ce format qu'il m'a été offert.

Petite note spéciale pour la carte de visite ajoutée à l'ouvrage que j'ai trouvée magnifique!

Dès le premier regard, la couverture a attiré mon attention. Subtile mise en scène qui reflète à merveille le genre d'écriture puisque L.Hoarau excelle dans le registre du drame psychologique. le soin mis dans la mise en page est appréciable, les chapitres sont courts, bien séparés et l'écriture aérée. Un effet nécessaire pour alléger un peu l'intensité du récit.



Dès le début du livre, le lecteur prends sa claque, et je n'échappe pas à la règle !

J'ai l'impression désolée d'assister, impuissante, à une scène que je ne devrais pas voir…

L'écriture est belle, macabrement poétique, et les pages se tournent, m'emportant dans une spirale opressante.

L'organisation des courts chapitres et la description des scènes me fait penser à un scénario de cinéma. Cette info ne m'a pas été afirmée par l'auteure mais l'effet, superbement réalisé, envoie au cerveau comme des flashs, des scènes filmées en noir et blanc, courtes mais tellement choc !



Le thème de la maltraitance enfantine et de l'abus est abordé de manière crue et froide.
J'ai parfois eu une impression de dégoût perçue dans l'écriture de Loana Hoarau. C'est malsain a souhait et pourtant décrit en toute indifférence. Je n'oserais me laisser aller à penser ce qui permet à quelqu'un d'écrire sur ce thème difficile avec autant de désinvolture.



Le talent est là, il faut le souligner, et bien que le thème soit dérangeant, dans ce registre, il est excellent.



Quel que soit le chemin que prendra votre cerveau pour tenter d'empêcher l'indicible, il ne fera que vous entraîner plus profond encore dans l'inhumanité …
Lien : http://serialreadeuz.wordpre..
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Ce « running man » haletant nous montre à quel point l'Homme est sordide et vénal. On est pris à traver la plume de Loana dans un tourbillon d'une violence incomparable et ce jusqu'à la dernière page. Je ne parle pas de la violence froide et/ou insipide que l'on peut trouver dans certains livres, pas de ce rythme fou et plein d'action qui l'accompagne souvent, pas non plus des gestes forts menés pour plus de sang et de coups. Non, je vous parle de cette violence qui vous retourne les neurones, de celle qui vous prend aux tripes de telle sorte que vous vous demandez si oui ou non vous connaissez quelqu'un capable de telles atrocités… Une violence psychologique inouïe qui boulverse, qui vous entraine dans les méandres des plus bas instincts : se montrer plus fort et surtout, survivre.
Pour la petite histoire, on retrouve ici une jeune fille, Lussi, capturée, séquestrée, droguée qui se bat contre son ravisseur et surtout contre elle-même pour trouver le courage de s'enfuir et de retrouver sa famille. Intrigue plutôt « déjà vu » mais méfiez-vous, on va ici de surprise en surprise, toujours plus loin. Un personnage bien étudié, une histoire bien ficelée et tout plein de rebondissements qui nous perdent au milieu tant les scénarios se recoupent à merveille. Vous êtes plongés dans un univers de panique, empreint de peur mais aussi de colère et on referme le livre torturé entre le soulagement, la colère et le mépris. Colère de s'être laissé prendre au jeu, soulagement de se dire que, ô grace, ça ne va pas plus loin dans le sadisme et mépris de la race humaine dont vous avez presque honte de faire partie.
Les « acteurs » de ce livre sont bons, extrêmement bons, tant et si bien que ça n'en est que pire : on se demande au final si cette histoire sort de l'imagination complexe de l'auteure ou s'il s'agit d'un triste fait divers car il s'agit bien de M. tout le monde, du citoyen lambda embarqué dans une société qui le dépasse, d'une enfant qui ne connait plus ses repères et qui, d'ailleurs, ne sait plus vraiment si elle en a eu un jour.
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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"Mathématiques du chaos" titre qui résume bien ce thriller psychologique car toute cette noirceur chaotique est calculée comme les mathématiques.
Petite fille qui n'a pas été gâtée dès le début , entre une mère qui la délaisse et un beau père d'une âme noire sa vie s avère être un chaos.
Peux t'elle être pire que cela?
Oui, dès qu'elle se fait enlever et ou les pires choses se déroulent et lui sont infligées.
Mais cette petite fille qui se trouve être un petit bout de femme se bat pour sa survie.
La fin est inattendue, déroutante et ma surprise.
Vous qui aimez le frisson n'hésitez pas ce livre est pour vous.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Face à sa cible, il se fond dans le décor. Par-dessous le buisson, il a une vision parfaite. Observe d’un œil attentif le jardinet et sa grande cour attenante, brodée d’un parterre de sable jaunâtre.Le grand cerisier et sa balançoire, îlot central qui donne le ton. La mezzanine qui s’étend d’un bout à l’autre de la grande maison est déserte. Se pare de feuilles d’or la terrasse de bois, le petit potager à l’abandon.
Lussi est là, assise sur la balançoire sommaire, fredonnant avec maladresse un air qu’elle a entendu l’instant d’avant à la télévision. Elle a une expression maladive, boiteuse, tout son corps resplendit d’une fragilité qui accentue son innocence. Elle est dans sa sphère et son auditoire muet,invisible, se nourrit de son chant dissonant. Sa rousseur tournoie au temps venteux. L’œil énigmatique,impérieux, s’octroie d’une humble malice. Elle laisse zigzaguer entre ses doigts enfantins une petite fourmi. A cet âge là, on s’amuse avec virtuosité d’un rien.
Ah, maudite gamine ! Elle aussi elle deviendra comme tous les autres !
L’enfant lève brusquement la tête lorsqu’elle entend un bruissement rebondir sur les cailloux. Elle descend de sa balançoire, attentivement regarde sur le côté. Peut-être est-ce le chat secoué de la voisine qui se serait encore fait prendre dans les filets du buisson. Elle s’avance, se penche en dessous. Passe une main distraite, sans réfléchir. Éclaboussante erreur.
En une seconde, elle distingue une longue entaille sur une gorge musclée qui se dissimule sous un tatouage vermillon. Et des yeux d’un bleu intense, perçants, exagérés.
“C’est ton jour, Pomme d’Amour.”
Une main calleuse l’attire derrière le buisson, d’une rusticité affligeante l’assomme de moitié en la bousculant sur le sol.
Un battement de cœur. Une seconde.
Elle recule d’épouvante, désorientée, mais la poigne énergique de son bourreau évite qu’elle ne dérape ou ne fuit. Elle se retrouve soulevée et jetée avec fermeté dans le coffre d’un classieux véhicule gris. Repliée, tentant de protéger son visage de ses mains égratignées, elle voit venir l’obscurité
parasite.
L’espace est étroit, branlant, inconfortable, linoléum gluant, cercueil précaire. Sa respiration tourmentée se mêle au bruit d’un moteur sourd. Dans un excès de folie qu’elle ne maîtrise pas elle tente bien de se redresser mais sent la carrosserie du coffre se fracasser sur sa tête. Sans grande conviction elle essaie de soulever le capot, tout d’abord timidement, puis avec hargne. Or ballottée, secouée de toutes parts, elle comprend que ses efforts seront stériles. Quoi qu’elle fasse, la tôle reste obstinément fermée. Elle est dans un tel état d’abrutissement qu’elle ne se rend pas compte qu’elle
frappe dans le vide effrayant.
Une sensation de vitesse intense l’envahit. Les bosses, crevasses, malformations de la route la bousculent, l’agitent avec ferveur. Réflexe instinctif, elle tâtonne le linoléum verminé en quête d’un objet contondant afin de se défendre face à l’agresseur futur. Ne trouve rien qui aurait pu la protéger.
Par vagues, les bribes sauvages du moteur l’englobent. Cet effet sonore sous la carlingue la berce, lorsqu’une crevasse plus profonde que les autres la pousse avec virulence contre la carrosserie et l’assomme de moitié. Elle ne lutte plus face à cette nouvelle attaque et se laisse secouer tel un
pantin.
Déliquescence de son cerveau.
Abasourdie par cette trop lourde révélation, elle s’est laissée tomber dans une chute molle.
Le bitume glacial l’avait cogné en silence.
Tout est faux, inutile, secondaire. Injuste, mais normal.
Au-dessus d’elle dansent les étoiles.
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Mathématiques du chaos de LOANA HOARAU

On ne va pas se mentir, chroniquer le premier roman d'une auteure dont on a dévoré et encensé les trois suivants est un exercice casse-gueule . Le risque est grand de juger un premier jet et toutes ses imperfections potentielles à l'aune de ses grands frères forcément plus matures et aboutis.
Alors quels péchers de jeunesse, quelles maladresses rédhibitoires allais-je bien pouvoir découvrir dans ce "Mathématiques du chaos " si longtemps attendu en sa version papier ?
Pour être honnête et chercher la petite bête, J'ai envie de dire que certaines associations d'adjectifs posent question, même quand on est habitué au style si particulier de la dame de Belfort, c'est parfois tellement improbable que l'on frise la rupture d'anévrisme au détour de chaque phrase ! Le style est peut être un peu plus heurté et les enchaînements un peu moins fluides que dans BUCZKO ou INVISIBLES, et puis......ben et puis c'est à peu près tout !
On a bien ici la confirmation que la folie géniale de LOANA ne date pas d'aujourd'hui et était déjà solidement installée en 2014. Tous les ingrédients du Hoarisme naissant sont déjà bien présents dans ce thriller court mais intense , où le thème récurrent de l'enfance bafouée est déjà exploité avec candeur et cynisme au travers du sort réservé à Lussi et Lussi offertes en pature aux déviances les plus abjectes du monde des adultes.
Le cheminement du récit est déjà puissant et explore sans concessions mais sans surenchère une longue et pénible plongée dans les entrailles de la perversion "humaine" jusqu'à un dénouement que peu de lecteurs peuvent se targuer d'avoir anticipé.
Et qu'importe si Lussi est une ou deux, la maltraitance et l'exploitation se cachent aussi bien dans le milieu intra-familial qu'à sa périphérie.
Bref, une fois encore totalement bluffé, c'est visqueux et répugnant, aussi digeste qu'une poignée de clous, mais qu'est ce que c'est bon !
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