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EAN : 9782757875094
408 pages
Points (17/01/2019)
3.76/5   91 notes
Résumé :
"Lorsque j'avais douze ans, Dieu a parlé à mon père pour la première fois. Il ne lui a pas dit grand-chose. Il lui a enjoint de se faire peintre et, sur ce, il a repris son siège parmi les anges, pour observer, entre les nuages au-dessus de la ville grise, ce qui allait se passer. "
" Un pur exemple de réalisme magique. Un roman de l'Amour. " (Paulo Coelho.)
" Tristan et Iseult dans l'Irlande d'aujourd'hui. Un roman envoûtant qui redonne ses lettres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne connaissais pas ce roman.
Mais, une histoire d'amour qui a pour théâtre l'Irlande et qui fait penser à la légendaire histoire de Tristan et Iseut ne pouvait qu'attirer mon attention.
Voilà pourquoi je l'ai choisi lors de la dernière de Masse critique et je peux vous avouer tout de suite, que les embruns de l'Irlande si chère à mon coeur ne m'ont encore une fois pas déçue. Merci, donc, à Babelio et aux éditions Héloïse d'Ormesson pour l'envoi de ces épreuves non corrigées.

Je suis entrée tout doucement dans ce roman, trouvant la présentation des deux personnages principaux, Nicholas et Isabel, un peu longue et puis, passée la première moitié, j'ai littéralement dévoré la suite ! Comme si les affres de la passion s'étaient emparé de moi et ne m'avaient plus quitté.

Car il s'agit bien de passion au sens classique du terme ; les personnages envahis par leur passion sont souffrance et subissent plus qu'ils n'agissent. le destin (ou devrais-je dire plutôt Dieu, très présent dans ce roman) ne semble guère laisser de place au libre arbitre ...
Le père de Nicholas, du jour où Dieu lui demande de devenir peintre, ne sera bientôt plus qu'un homme dévoré par cette passion de la peinture, bouleversant la vie de sa femme et de son fils. Une passion qui mène à l'Océan, si vaste, si calme mais si tumultueux aussi !
Isabel, toute jeune, se croit amoureuse. Telle qu'on peut l'être adolescente. Cette fausse passion mènera sa vie sur un chemin bien caillouteux sinuant entre deux murets de pierre tels qu'on en voit en Irlande.
Et puis voilà Nicholas, tel Tristan, frappé par un soudain enchantement, devenu en quelques semaines l'ombre de lui-même..

Mais, j'en dis sans doute déjà trop ! Moi qui reprochais à la quatrième de couverture d'être bien trop bavarde, voilà que j'en fais autant !

Pour conclure, je dirai que c'est un beau roman. Beau et triste. Envoûtant et parfois déroutant. Comme peut l'être un tableau devant lequel on pourrait rester des heures et des heures sans trop savoir pourquoi...tout simplement parce qu'il vous submerge d'émotions. Tout comme le paysage irlandais, d'ailleurs !!
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J'ai découvert il y a peu de temps la plume enchanteresse de Niall Williams avec le très beau « Tu n'as qu'un mot à dire « .Ne voulant pas en rester avec l'oeuvre de cet auteur qui compte pour l'instant quatre de ses romans publiés en France , j'ai donc enchaîné avec « Quatre lettres d'amour ».
Et une fois de plus, la magie a opéré avec cet auteur ! Quel plume ! Et quel talent pour ciseler chaque phrase et nous permettre de tomber sous le charme de cette histoire à l'ambiance si particulière…
Indéniablement Niall Williams est un orfèvre en ce qui concerne l'écriture et il est absolument impossible d'y rester indifférent(e).
Oui, je me dois le reconnaitre, je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai pensé en tournant les pages « Que c'est beau, mais que c'est beau » ! Je suis rarement aussi sensible à un style, mais là, j'en suis même arrivée à relire certaines pages pour le plaisir de savourer les phrases et de m'imaginer….
Car cette écriture si particuliere qui transporte m'a emmené avec force en Irlande. Une Irlande qui sert de décor à deux personnages : le narrateur, Nicholas Couglan, et une jeune femme, Isabel Gore.
Le jeune Nicholas vit sur la côte est irlandaise, (dans le coin de Dublin plus précisément ) et sa famille vit sous l'influence de son père, homme fantasque qui a décidé un jour de se mettre à peindre, peu importe les conséquences….
Allons à l'ouest de l'Irlande, en face de Galway, et nous allons y retrouver Isabel, fille d'un instituteur qui espère bien que sa fille ira un jour à l'université….
Tout au long de cette histoire, nous suivrons les destins de ces deux personnages terriblement attachants qui ne se connaissent pas….
Je n'en dirais pas plus, sinon que j'ai adoré cette lecture et puis c'est tout !

Challenge ABC 2020/2021
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Quatre lettres d'amour est une oeuvre singulière remarquable. L'ordinaire vient côtoyer l'extraordinaire de façon tout à fait naturelle. J'y ai trouvé quelque chose d'universel, quelque chose de l'ordre de l'éternité, que cela peut aussi bien se passer ici ou ailleurs, mais il se trouve que cela se produit en Irlande dans ce roman.
On pourrait croire qu'il s'agit d'un roman historique en regardant la couverture mais ce n'est pas le cas. C'est un contemporain publié pour la première fois en 1998. Mais de toute façon, il a quelque chose d'intemporel. Il est beaucoup question de Dieu, du mystère de la vie, du sens de la vie pour nous humain qui voyons les choses à notre niveau et qui les comprenons souvent plus tard à la lumière d'un élément qui nous était caché jusqu'alors.
Rien n'est dû au hasard selon l'adage du père de Nicholas qui le constatera à son tour en vain par la suite.
C'est à l'âge de douze ans que Nicholas, notre héro, apprend que son père a reçu le message de Dieu de peindre. Il connait cet été-là la fin de son enfance devant les soucis de sa mère pour subvenir à leurs besoins.
Au même moment, sur une petite île d'Irlande, sur un rocher face à l'océan, Isabel, onze ans, danse devant son frère Sean, dix ans, qui joue de la musique pour laquelle il possède un don naturel. Pris dans la frénésie de sa musique, il se met à jouer de manière de plus en plus rapide et s'effondre. Devant les yeux médusés et plein d'incompréhension de sa soeur, Sean est pris de convulsions. Il en gardera des séquelles avec paralysie provoquant un choc et un chagrin sourds dans la maison. Isabel en gardera naïvement une profonde culpabilité de par son jeune âge. Par la suite, Isabel rentrera dans un internat sur la grande île à Galway dans le but de poursuive des études. Elle rencontrera un jeune homme qu'elle se résoudra à épouser plus tard malgré le fait qu'il ne la comble pas mais dont elle est amoureuse.
Cependant, c'est sans compter avec le destin qui est déjà en marche malgré les aléas de la vie et les interventions intempestives de l'Homme. Car peut-on vraiment quelque chose contre le Plan Divin souvent incompréhensible à notre échelle ? Il peut conduire pourtant à certains drames et les signes sont souvent loin d'être faciles à déchiffrer lorsque l'on ne connait pas encore la finalité de Ses intentions...
Quatre lettres d'amour est un roman d'Amour avec un grand A sur fond de tragédie de la vie. Il y a quelque chose de profondément humain que Niall Williams révèle en utilisant ce qui peut nous paraître comme du surnaturel mais qui n'est simplement que de l'ordre du Divin et de son intervention sur Terre qui se mêle au libre arbitre de l'Homme. le style de l'auteur est d'une beauté poétique et romantique incontestable. Et le récit est à la fois imprégné de nostalgie, de drame, de désespoir, mais aussi de tendresse, de liberté, de transformation...
La plume est inspirée et créative. Elle nous mène au delà des mots pour venir résonner dans le coeur car bien plus qu'à notre corps ou à notre pensée, elle s'adresse à notre âme.
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Entre deux lectures un peu rudes, je me suis fait le plaisir de relire Quatre lettres d'amour, de l'irlandais Niall Williams. Gros coup de coeur à chaque fois. le titre peut tromper, car ce n'est pas une romance comme on l'entend à l‘heure actuelle, mais plutôt l'épopée épique d'un amour destiné ; on pense à quelque Tristan et Iseult moderne. Entre la banlieue de Dublin et les îles d'Aran, deux destins, une narration puissante et l'âme irlandaise joliment saupoudrée de réalisme magique. Étincelant.

Le roman commence ainsi : « J'avais douze ans lorsque Dieu a parlé à mon père pour la première fois. Il ne lui a pas dit grand chose. Il lui a enjoint de devenir peintre […] ». Pendant que William Coughlan, grand, maigre, le cheveu blanc claquant au vent, part pendant de longues semaines à l'autre bout du pays et tente d'apprivoiser sur ses toiles la lumière atlantique, Nicholas et sa mère restent seuls dans leur pavillon dublinois, à la dérive. Pendant ce temps, sur une île au large de Galway, le jeune frère d'Isabel, Sean, musicien chevronné, succombe à une attaque qui le laisse privé de la marche et de la parole ; Muiris, son père instituteur, noie discrètement ses poèmes enfuis dans le whiskey. Nos vies se tissent parfois de fils dont on ne sait pas tous les autres noeuds. Devine-t-on ce qui nous attend au bout de la grève, à l'orée d'un nouveau matin, au prochain croisement ?

« Les hivers étaient précoces. Ils verglaçaient les routes sous mon vélo, et j'entrais en ville si lentement, les matins de janvier aux aurores givrées, que chaque tour de roue semblait dégager un copeau de ma vie et m'amener au bureau des semaines plus âgé que lorsque je m'étais mis en route. »

Cette histoire est habitée. La plume de Niall Williams se montre souvent lyrique mais sans lourdeur, et la traduction est belle. Les passages sur l'île d'Aran m'ont rappelé Skerrett de Liam O'Flaherty, et le ton de la vie des Coughlan a l'esprit de certains textes de Brady Udall. de plus, notons-le, les beautés des temps capricieux sont magistralement rendues ! (c'est la bretonne qui parle) : « Les ciels sous lesquels nous dormions étaient trop instables pour se livrer à la moindre prévision. Ils changeaient au gré des caprices de l'atlantique, qui nous rabattait une demi-douzaine de temps différents dans l'après-midi, et nous jouait les quatre mouvements d'une symphonie des vents, allegro, andante, scherzo et adagio, sur l'échine brisée des vagues blanches. »

Quatre Lettres d'amour vient d'être joliment réédité (mais il vaut mieux éviter de lire le quatrième de couverture) aux éditions Héloise d'Ormesson, du coup je l'ai racheté (mon premier exemplaire, déjà lu deux fois par moi – en 1999 et en 2007 – et quelques autres par des amis, le pauvre bat sérieusement de l'aile…). Un roman qui parle directement au coeur de chacun, je crois. À découvrir !

« Il y a des choses qui ne se prêtent pas à être racontées. {…] Les mots parfois aplatissent les émotions les plus profondes, les épinglent, papillons dont le vol splendide s'engourdit et qui ne seront plus désormais que le lointain souvenir de ce qui naguère colorait l'air et le faisait palpiter comme de la soie. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Mêlant quotidien et surnaturel, l'auteur parle d'amour à travers l'histoire de deux familles : les Gore vivant sur une petite île au large de Galway et les Coughlan vivant dans la banlieue de Dublin ; l'amour sous toutes ses formes : l'amour de Dieu, l'amour-passion, l'amour conjugal, l'amour paternel et maternel, l'amour filial, l'amour fraternel… l'amour qui naît, l'illusion d'amour, l'amour qui devient passion, l'amour qui tiédit et qui disparaît, l'amour qui renaît.
Deux familles que le destin finit par réunir au travers d'une histoire d'amour non conventionnelle à nos yeux de continentaux rationnels mais qui est parfaitement à sa place dans cette île empreinte de magie, de mélancolie, de romantisme, de surnaturel et de poésie qu'est l'Irlande.

C'est de la poésie en prose ; avec un rythme lyrique assez lent, Niall Williams décrit les personnages et les sentiments, mais aussi les paysages de l'île d'émeraude : l'isolement de la petite île où vivent les Gore, les vents, les tempêtes, l'océan de la côte ouest, l'oppression de la vie urbaine à Dublin et la pluie omniprésente. Il a la magie du verbe propre aux Irlandais !

Un premier roman en forme de conte.
A lire pour découvrir cet auteur si vous ne le connaissez pas
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
C'est ainsi que les jours d'après la mort de mon père se changèrent en semaines et en mois, avec cette cruauté impitoyable et familière du temps, qui nous emporte toujours vers l'avant alors même que nous demeurons immobiles. Le temps ne passe pas ; c'est la douleur qui croît.
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Pas de lettre de toi. Je ne peux plus attendre, il faut que je t'écrive ce soir. C'est de la folie, je le sais, cet amour qui ne cesse de me hanter le sang. Il coule dans mes artères, je le sens dans tout mon étre, ce besoin de contact avec toi, d'écrire des mots que tu liras. Même lorsque ma main s'arrête sur la page un instant, c'est pour sentir ta respiration faire une pause en cet endroit de la feuille, pour t'y reposer avec moi. Là où nous pouvons partager une paix. Ta mère doit penser que j'ai perdu la raison. J'ai vu comment elle me regarde: on dirait qu'elle s'attend qu'à n'importe quel moment je grimpe sur la table et je me mette à hurler. Elle pense encore à Sean, je crois, et à ce qui est arrivé. Elle cherchd une preuve , un secret bien caché, qui révélerait quelquechose.
Rien dans ma vie ne m'a préparé à ce qui m'arrive. A t'aimer. D'ailleurs c'est à peine ce que j'appelle de l'amour. Il faut que te voie. C'est une nécessité urgente, comme du feu dans ma peau.
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"Comment sait-on que faire ? Sait-on jamais ?
- On ne sait pas. Moi je ne sais pas. On demande des indices à la vie, je suppose, on n'en reçoit pas et on prend tel ou tel parti. Tout peut arriver. Tout est hasard.
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-Mais mon Dieu, William, ça ne s'est jamais vu que les gens rentrent chez eux un beau jour en disant qu'ils ne retourneront plus trvailler. Ça n'a pas de sens, tu ne peux pas parler sérieusement.
Mon père ne répondit rien. Il retint ses mots dans sa poitrine grêle, tout en posant le vaste dôme de sa tête dans la paume de sa main. Ma mère haussa le ton.
-Enfin, tu ne crois pas que j'ai peut être mon mot à dire? Et Nicholas, alors? Tu peux pas comme ça...
-Il le faut.
Sa tête s'était relevée. auréolée d'un silence malsain, la formule vint s'abattre sur notre vie comme un enfant mort.
Puis, unevoix que j'entendis à peine - que je me persuadai plus tard avoir imaginé, dans la pénombre à l'instant du coucher, où je disais mes prières et où les réverbères ourlaient les rideaux d'une lumière dorée -, une voix prononça :
Il le faut. C'est ce que Dieu me demande de faire.
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La pluie qui menaçait sans cesse ne tombait jamais, elle se retenait en d’énormes continents pales de nuages, lentes formes mouvantes qui se fondaient les unes dans les autres au-dessus de ma tète pendant mes siestes, confluaient au fil de l’après-midi au point que le ciel n'était plus qu'une immensité blanche trouée par des pépites de bleu aussi hautes et inaccessibles que le paradis même.
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