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EAN : 9782330055660
220 pages
Actes Sud (03/06/2015)
3.41/5   23 notes
Résumé :
On l'a surnommé Saint Johnson, par admiration, par dérision ? parce qu'il ne vit et ne jure que par la loi. Wayt Johnson, propriétaire du saloon Golden Girl et marshal de son état, n'a qu'un idéal : celui de faire régner la paix et l'ordre dans cette bourgade de l'Arizona. Quitte à y interdire le recours aux armes. Rêvant de devenir shérif, il doit commencer par faire la police au sein de sa propre famille : son frère Jim, qu'il protège envers et contre tout, se lai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas faite un petit western ! Cette lecture de “Saint Johnson” de William Burnett, grand écrivain de l'ouest américain, tombe à pique pour combler ce manque. Cette version romancée de l'archi-connue affaire de OK Corral a suscité l'enthousiasme de Bertrand Tavernier, à l'origine de cette nouvelle collection d'Actes Sud dédiée au western, et il a tenu à la faire partager au public français. J'avoue sortir moins satisfaite de ma lecture que M. Tavernier, même si je ne l'ai pas jugée déplaisante pour autant. Que William Burnett ai pris des libertés avec la vérité historique ne me dérange pas du tout, d'autant plus qu'il a pris le soin de renommer tous les personnages de son récit, mais je déplore une certaine platitude stylistique et une impression prégnante de déjà-vu.

Saint Johnson” a le mérite d'être un roman précurseur et il devait sans doute être très original à l'époque de sa sortie (rappelons qu'il a été écrit en 1932, alors que Wyatt Earp, le principal protagoniste de l'affaire OK Corral n'était décédé que depuis trois ans). de nombreuses particularités le différencient des westerns classiques à la John Ford : l'absence d'héroïsme, la fragilité des valeurs morales, la légalité tournée en dérision, la violence banalisée… Hélas, j'ai lu pas mal de westerns plus modernes ces dernières années et n'ai pas vraiment été touchée par ce classique au parfum légèrement suranné. “Saint Johnson” souffre de la comparaison avec ses successeurs : il n'a pas la noirceur tragique de l'oeuvre de Glendon Swarthout, ni la profondeur psychologique de celle de Larry McMurtry, ni non plus la puissance analytique - certes un peu froide - de Ron Hansen. Les personnages sont nombreux, mais superficiellement traités, la narration efficace mais sans relief. On a la curieuse impression de lire un script scénaristique plutôt qu'un roman. C'est très bien la sobriété et la simplicité, mais, si vous voulez mon avis, point trop n'en faut !
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William Burnett, maître des romans noirs et du style Western depeint un épisode du grand ouest américain, à l'heure où les ranchers et les bandits tenaient des villes entières.
Wayt Johnson, n'est pas de la région, mais il a été nommé shérif pour faire régner l'ordre et la paix.
Au début du roman, il maîtrise la situation et parvient même à faire respecter l'interdiction des armes à feu.
Mais très vite, l'ordre implacable qu'il entend faire régner en dérange plus d'un, à commencer par les propriétaires terriens.
Le pays retombe dans le chaos. La tension est à son comble quand les Johnson doivent user de leurs armes.
La justice se prononce.
Tout comme dans Terreur apache, William Burnett décris précisément les dévoiements administratifs et les jeux de rôles des uns et des autres qui se jouent dans tout sytème social. Ces maux sont accentués par l'isolement de l'ouest et le microcosme qu'il produit.
Le roman est écrit quasiment comme un scénario, moins narratif que Terreur apache.
Il nous donne une fois de plus une lecture précise du far west et des rapports humains à une époque où la loi du plus fort s'exerçait.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Wayt se retourna pour observer la foule massée dans le saloon. Au comptoir, Deal et trois barmans s’activaient à servir des whiskys secs ou à préparer des boissons allongées avec divers sodas que réclamaient les gorges plus délicates. À l’arrière, on se pressait autour de Brant white et de sa table de pharaon. Smith Sanders surveillait la partie, assis en retrait, le chapeau incliné sur les yeux. Plus loin, face au comptoir, quatre parties de poker étaient engagées, l’une à cinq cartes, les trois autres fermées.
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Les gens sortaient des boutiques pour les regarder. Des hommes encore tout ensommeillés se penchaient aux fenêtres. "Bon débarras!" cria quelqu'un, et une brève acclamation lui fit écho. À la hauteur du Transcontinental, une voix demanda: "Vous partez à la chasse, les gars?
-Oui, répondit Brant, la chasse aux abrutis. Tu ferais mieux de rentrer ta tête."
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Le public s'impatientait et ne tenait en place qu'au prix d'un immense effort. Depuis plus d'une heure , le juge lisait son satané bouquin auquel personne ne comprenait un traitre mot. Quel galimatias ! Seul un de ces filous d'avocats serait capable de s'y retrouver au milieu de tout ce jargon. Dans le temps, avant l'arrivée des Johnson, les choses étaient plus simples. S'il fallait pendre quelqu'un, eh bien, on le pendait et on n'en parlait plus. Il n'y avait pas tous ces hommes de loi qui vous embobinaient avec des discours oiseux et des mots qu'on n'avait jamais entendus.
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