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EAN : 9782358872737
294 pages
La manufacture de livres (07/02/2019)
3.27/5   13 notes
Résumé :
Quel lien existe-il entre les éliminations ciblées des ennemis de l'Amérique par drone, la soif de vengeance d'un homme trahi par ses supérieurs et la nomination à la tête de la CIA par un clown mal peigné d'une nouvelle directrice sachant ce que torturer veut dire ? Une femme, apparemment. Lucy Chan, analyste à la CIA fraîchement promue officier, est confrontée au classique dilemme de la cause à défendre et des moyens à employer pour le faire.
Roman noir, r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sans être une suite directe de 19 500 dollars la tonne, Total Labrador, signe le retour de l'incroyable et surdouée Lucy Chan.

Jean-Hugues Oppel et l'un des rares auteurs français capable dans un style très anglo-saxon, de nous offrir un mélange entre thriller, roman noir et roman d'espionnage, le tout, sur fond de géopolitique, nouvelles technologies et manipulation. Dans Total Labrador, il nous entraîne dans le sillage de la jeune analyste de la CIA, à la poursuite de Jonathan Rogue, traître aux yeux de l'agence, de l'Afrique à l'Asie et des USA à l'Europe, une traque internationale.

Même si ce roman qui peut se lire indépendamment de 19 500 dollars la tonne, nous retrouvons les mêmes ingrédients dans les deux opus, pour notre plus grand plaisir. Avec Oppel et son style inimitable, ça envoie du lourd, tant pour le côté spectacle que pour le côté hyper documenté. Tout ce qui n'est pas interdit est permis, nous annonce-t-il page 17 alors, l'auteur ne se prive de rien et profite de ses personnages comme son animateur de Radio Jamaïque pour nous rappeler, les combines malsaines de groupe comme Apple, pour faire encore plus de blé avec la bénédiction des pouvoirs politiques en place.

Les thèmes abordés par l'auteur pourraient nous faire peur de part, leur complexité pour les arpètes en tissage de réseaux internationaux d'influence, que nous sommes. Néanmoins, ce maître du thriller politique, possède le rare talent de tout nous rendre accessibles. Ne fuyez pas par peur de ne pouvoir vous y retrouver.

Ce roman terminé en quelques heures de lecture me laisse avec l'énorme envie de dévorer Noir Diamant.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/1..
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Je l'avoue bien humblement. La lecture de ce roman d'espionnage de Jean-Hugues Oppel a été, pour moi, pendant plus de la moitié du livre, un vrai parcours du combattant. Loin de moi l'idée de dénigrer les connaissances géopolitiques de l'auteur, sa perception des conflits mondiaux, sa science des armes, qu'elles soient de poings ou plus imposantes, carrément dissuasives ou offensives comme les drones, sa familiarisation des organismes secrets comme la CIA, ses compétences en les arcanes du pouvoir américain, sa culture générale concernant l'informatique et bien d'autres sujets plus spécifiques comme le hard rock ou le rock alternatif.
Mais diantre quelle écriture complexe par moments avec des comparaisons, des métaphores sur de multiples thèmes, personnages ou lieux dont je n'avais pour ma part jamais entendu parler et dont je n'avais pas le courage de rechercher les significations ou emplacements. Je dois bien le dire, si la trame, après bien des chapitres sans réelle transition, s'est faite peu à peu jour, l'intérêt n'est venu qu'avec la dernière partie avec la chasse de l'analyste Lucy Chan contre le renégat de la CIA Jonathan Rogue. On a pu alors s'apercevoir que dans ce monde sans pitié, sans foi, sans loi, sinon celle de défendre la bannière étoilée, les vies de tout un chacun ne valent pas un cent. Si, à mon avis, ce livre est sauvé par sa dernière partie, il laisse encore sur notre faim, car l'héroïne n'en a probablement pas fini avec l'espoir, non seulement de se sauver, mais un désir de vengeance qui se trouvera dans un autre opus. Je ne pense pas que je poursuivrais l'expérience, car j'aime trop la simplicité dans le style pour me satisfaire de l'écriture difficile, alambiquée et saucissonnée de JHO. Mais, il a sûrement ses adeptes (ou fans).
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A l'origine, il y a une mission merdique. Ce n'est pas moi qui le dis mais un agent de la CIA. Expédié dans une clinique pour pachydermes afin d'en exfiltrer trois "barbichus" islamistes, il a été salement lâché par l'Agence. Seul en pleine jungle au fin fond du Laos.
De Moscou à Bangkok, du Pakistan à la mer de Chine, Oppel nous emmène partout où des espions se croisent, se rencontrent et parfois se jaugent. Là où des auteurs de romans d'espionnage perdent leurs lecteurs en route, lui a titré ses chapitres avec les coordonnées latitude et longitude des lieux où il nous balade. On est jamais trop prudent.
Dans un monde où le FSB a remplacé le KGB et où un crétin peroxydé dirige la première puissance mondiale, le combat se mène aussi sur le terrain (miné) des réseaux informatiques. Oppel nous sert de guide dans les profondeurs du dark web avec la volonté quasi-pédagogique de ne pas nous perdre au détour d'une mauvaise connexion.
A la précision mécanique du récit répond la légèreté d'une écriture qui fait mouche ("ils n'ont pas inventé la machine à dénoyauter les pois chiches"). Dommage que les personnages ne se livrent pas davantage. En nous privant de leur intimité, Oppel prend le risque d'en faire des fantoches voire des caricatures.
C'est cela sans doute qui m'a maintenue à la lisière d'un récit pourtant maîtrisé et déroulé avec beaucoup de savoir-faire.
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Agent trahi et abandonné devenu rebelle, drones perpétuellement en chasse aux ennemis réels ou supposés : un cocktail explosif magnifié par une écriture enlevée et ironique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/12/19/note-de-lecture-total-labrador-jean-hugues-oppel/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
han… déheu… troâ…
noo… ziron… ôboâ…
Assis devant sa console de guidage dans un container climatisé aménagé en salle de contrôle aérien, Harry Parker Leroy Junior, capitaine de l’armée de l’air américaine élevé au maïs transgénique, pilote à distance un drone MQ-9 Reaper équipé de missiles air-sol Hellfire qui survole en ce moment un territoire étranger classé Top Secret.
Rien de nouveau dans la vie du capitaine Harry P. Leroy, sinon qu’il chantonne depuis quelques semaines une comptine française, dont il articule les rimes en détachant bien les syllabes. Il a passé ses dernières vacances en france. Visite familiale et mémorielle en Normandie : un Leroy Senior n’a pas fait dix mètres sur Omaha Beach au sortir de sa barge de débarquement. Junior ne parlait pas un mot de la langue. De retour aux États-Unis, il a voulu l’apprendre car il compte bien retourner à Paris un de ces jours, de préférence pas trop lointain. Paris, mais aussi la Côte d’Azur, la Corse et les plages du Pays basque. La rencontre avec une jolie Clémence n’est pas complètement étrangère à cette soudaine francophilie de Leroy Junior.
han… déheu… troâ…
noo… ziron… ôboâ…
Le container climatisé est aligné avec d’autres en rangs d’oignons sur la base aérienne de l’US Air Force Nellis, située dans le désert du Nevada, à la sortie de Las Vegas. Les installations de téléguidage des drones ont été regroupées à l’écart, dans un périmètre ultra protégé nuit et jour que les pilotes et les mécaniciens ont surnommé la Zone 51 Bis, pour rire.
L’Aviateur de1ère Classe David Mackenzie assiste en binôme le capitaine Leroy. L’Aviateur Mackenzie est responsable des prises de vues et du système de visée de l’appareil téléguidé qui cercle très très très loin des néons du Strip et des tables de jeux. D’ordinaire, ils sont quatre dans le container ; chaque binôme responsable d’un drone en mission possède sa doublure en cas de pépin, maladie ou retard dans les embouteillages.
Le binôme Leroy-Mackenzie forme l’équipage Labrador.
Avec Doberman, Houndog, Pitbull, Poodle, et leurs doublures, Labrador est la cinquième composante de l’escadron d’attaque DC61 (DC pour drone control). On ne s’est pas battu pour hériter de Poodle. Le colonel Malcolm A. Maryans qui commande l’escadron adore Elvis Presley et les chiens, caniches inclus.
Depuis que l’équipage Labrador est passé sous contrôle direct de la CIA, pour des opérations qui n’auront jamais existé, sa doublure Retriever est cantonnée en réserve à l’extérieur du container, dans une annexe insonorisée. Un sas permet de passer de l’une à l’autre en cas d’urgence. Dixit le donneur d’ordres : moins il y a de personnel concerné dans le circuit de la confidence, mieux c’est.
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La tuerie est récente, le sang est à peine sec ; du café encore bien tiède dans une tasse. Les cinq agents ont été exécutés à bout touchant d’une balle dans la nuque ou de côté dans la tête. Arme de poing de faible calibre à haute vélocité, réducteur de son obligatoires, étuis récupérés : du travail de professionnels.
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Le major Amasovna ne pouvait pas donner rendez-vous à son amie dans son bureau au siège de la Loubianka parce que Darby Owens est l’une des sous-directrices de la Central Intelligence Agency américaine, en visite officieuse à Moscou. Les rapports entre la Russie et les États-Unis ne sont pas au beau fixe : ceux liant ces deux femmes, qui ont une idée bien arrêtée de ce que doit être la paix mondiale, compensent les stupidités bureaucratiques de leurs gouvernements respectifs. La sous-directrice Owens est officiellement en bref congé pour raisons familiales. On ne travaille pas à un haut niveau de hiérarchie à la CIA sans savoir mentir, tricher et couvrir ses traces.
Darby Owens est une triple championne.
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Les impôts qui rentrent pas, c’est du manque à gagner pour le gouvernement, et comme les impôts c’est pas seulement fait pour payer ceux qui nous gouvernent, ça veut dire des écoles qu’on ne construit pas, des hôpitaux qui rament par manque de personnel, les routes qui ne sont pas entretenues et j’en passe… Alors, les États-Unis par exemple, ils doivent emprunter des sous sur les marchés pour combler le trou fiscal, et devinez qui va les leur prêter, ces sous, mine de rien ? La maison Apple, bingo ! Elle achète de la dette américaine, la maison Apple, et elle palpe ensuite son pourcentage de créancier sur les remboursements ! Bon, elle n’est pas la seule à faire ça, mais quand même… Elle est pas belle, la vie ultra-libérale !?!
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Le personnel est exclusivement féminin, sentinelles armées jusqu’aux dents y compris. À l’inverse de la prétendue garde rapprochée du défunt colonel Kadhafi, les amazones de Lady Cobalt sont de véritables guerrières, rompues aux arts martiaux comme au maniement de armes, et ne sont pas là pour lui servir d’esclaves sexuelles. Elles sont prêtes à mourir pour leur reine. Leurs scarifications révèlent une appartenance ethnique commune au sein d’une hiérarchie mystérieuse, en échelonnage de degrés divers synonymes d’obéissance et de fidélité à la vie à la mort s’il était besoin.
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Jean-Hugues Oppel raconte ses débuts dans l'écriture.
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