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EAN : 9782201015359
Efr (02/05/1986)
4.29/5   60 notes
Résumé :
À la limite du monde habité, dans les hautes montagnes de Kirghizie, un petit garçon vit seul parmi une poignée d'adultes où le seul être qui l'aime et le protège est son grand-père que nul ne respecte en dépit de son étrange sagesse. Le monde des grandes personnes demeure difficile, irrationnel et injuste. Contre lui, l'enfant se construit deux refuges en forme de légendes : l'une est un antique conte kirghiz, l'autre, entièrement de son cru, est l histoire d un bl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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«Il avait eu deux histoires. L'une à lui seul, personne ne la connaissait. L'autre contée par le grand-père. Après, il ne lui en est plus resté aucune. Et c'est de cela qu'il va s'agir
. Cette année-là, il avait eu sept ans, il allait vers sa huitième année.» Ainsi débute «Il fut un blanc navire» de Aïtmatov.
Le meilleur des grand-pères, grand père Mômoun va acheter un cartable à son petit-fils à la boutique ambulante qui venait parfois visiter les trois familles vivant au poste de Sân-Tach à la frontière du kazakhstan, au nord-est du lac Issyk-Koul. Ce cartable tout à fait ordinaire est extraordinaire pour l'enfant seul abandonné par ses parents que le «Preste Mômoun» va bientôt accompagner à l'école.

«La dure et lourde paume de grand-père se posa sur la tête du petit garçon. Brusquement, celui-ci sentit sa gorge se serrer, il prit conscience de la maigreur du vieillard, de l'odeur familière de ses vêtements. Une odeur de foin sec et de sueur d'homme habitué au travail. Il était fidèle, solide, c'était son grand-père. le seul être au monde, peut-être, qui l'aimât plus que son âme était ce vieillard simplet et un peu braque que les malins avaient surnommé le Preste Mômoun... Et après ? Qu'il soit comme on veut, c'était quand même bien d'avoir un grand-père à soi.»
p 33
L'histoire de l'enfant celle qui est à lui seul, c'est celle qu'il s'est inventée quand il monte comme tous les soirs sur la colline du guet d'où il peut voir ce qui se passe au poste mais aussi tous les sommets environnant grâce aux jumelles du grand-père et même apercevoir dans le lointain, à la marge extrême du regard le lac Issyk-Koul. 

L'enfant se rêve alors poisson pour rejoindre le blanc navire qu'il voit apparaître dans les jumelles, glissant sur l'eau bleue du lac, sur lequel il imagine son papa matelot et ses retrouvailles avec ce père rêvé.

L'enfant personnifie toute la nature autour de lui, il nomme les rochers, leur parle et les fait parler, de même pour les arbres, il parle aussi à son cartable. Il remodèle la réalité au gré de sa fantaisie.
Il est aussi imprégné des légendes que lui a conté son grand-père, en particulier celle fondatrice de la Mère des Mârals à la Belle Ramure que les Kirghiz considère comme la mère de leur peuple. Ces légendes relient à la terre, à la nature environnante et font naître le sacré, sont le terreau des croyances ancestrales qui donnent le respect de la vie sous toutes ses formes et de son mystère. Les anciens, comme le grand-père, en sont les gardiens.

Mais leur vie est empoisonnée par l'oncle Orozkoul marié à la tante Békéi, fille du grand-père. Comme la plupart de ses semblables il ne respecte plus rien, ni la nature, ni les hommes, il n'est que mépris et amertume, ne croit plus en rien... Il abat les plus beaux arbres, il frappe sa femme et n'a aucun respect pour le vénérable grand-père et encore moins pour les légendes....
Je ne peux rien dire de plus, seulement que j'ai encore plus aimé «Il fut un blanc navire» que «Djamilia». 
Ce récit est plein de sensibilité que ce soit pour évoquer les êtres mais aussi pour rendre hommage à la beauté de la nature attaquée par l'homme qui s'en est détourné.
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Tchinguiz Aïtmatov, Il fut un blanc navire

Né en 1928, Tchinguiz Aïtmatov perd son perd en 1938 durant les Purges de Moscou. Kirghize d'origine, Aïtmatov a vécu une grande partie en tant que Soviétique, puis a connu les premières heures de la jeune République du Kirghizstan avant de mourir en 2008. Monument littéraire à lui seul en son pays, Aïtmatov a même des statues qui furent érigées en son honneur, notamment près du lac de l'Issik-Koul.

C'est au bord de ce lac que se déroule l'histoire de Il fut un blanc navire. Au sein d'une petite communauté de forestiers vit un petit garçon de 7 ans, qui aime à se baigner dans l'eau froide du torrent, donne des noms aux rochers à qui il parle, s'invente des histoires formidables. le petit garçon, personnage principal du roman et qui figure l'innocence de l'enfance et, par là-même, celle, originelle, du genre humain, est très proche de son grand-père. Celui-ci, malgré son grand âge, est peu respecté à cause de sa gentillesse et il effectue une grande partie des travaux de la communauté, laquelle est dirigée par Orozkoul, son gendre, un homme méchant qui bat sa femme, fille du grand-père, à cause de la stérilité du couple. le grand-père est marié à une vieille femme, qui n'est pas la grand-mère du petit, lequel a été abandonné à sa naissance par des parents qui, séparés, ont voulu aller vivre à la ville. Enfin vivent dans ce petit avant-poste de la frontière entre le Kirghizstan et le Kazakhstan Séidakhmat, sa femme et sa fille.

Ce petit garçon vit au sein d'une nature riche et mythique. Dans la forêt reviennent les marals, ces grands cervidés auxquels les Kirghizs font remonter leurs origines. Ils ont disparu des montagnes de l'Issik-Koul à cause de la chasse et des activités de l'homme mais les voilà qui, soudainement, reviennent. le petit garçon rêve aussi au blanc navire, qu'il voit parfois passer, à travers la lunette télescopique que lui a donnée son grand-père, sur les eaux bleues du grand lac. Il rêve de devenir un poisson et de descendre jusqu'au lac, jusqu'au blanc navire pour y voir son père qui, le croit-il, y travaille comme matelot.

Quand le grand-père décide d'acheter un cartable à son petit-fils et de l'emmener à l'école communale, à 5 kilomètres de là, les ennuis commencent.

Il fut un blanc navire est un conte moral à l'écriture simple et poétique qui use de l'enfance pour décrire un monde en plein changement. le monde kirghize, sa mythologie, son respect de la nature dans laquelle l'homme est un maillon certes essentiel mais humble, s'écroule petit à petit avec la progression de l'acte civilisateur soviétique. Peu importe que les arbres soient centenaires : ils valent bien un repas arrosé de vodka. Peu importent ces cervidés sacrés qui réapparaissent contre toute attendre sur les pentes des monts Tian Shan : leur viande est un festin qu'on ne peut se permettre tous les jours. Si le roman ne peut être qualifié, sinon anachroniquement, d'écologique, il montre que la déshumanisation de l'homme commence par la négation de son environnement. Orozkoul en est le vivant exemple.
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Un gamin, abandonné par père et mère survit dans un poste forestier où vivent trois couples , unis par un lien de famille. le poste est à la limite de la forêt, dans la montagne.La vie y est difficile, l'hiver les trois maisons se retrouvent coupées de tout, l'été quelques passages d'éleveurs ou de camions animent le lieu.

L'enfant divague dans la nature, près du fleuve, dans la montagne, il divague dans sa tête aussi, s'inventant des amis, se nourrissant des légendes que son grand-père lui raconte. Il n'y a que ce grand-père qui prennent soin de cet enfant et lui donne une tendresse infinie.

Et puis, la bêtise, la méchanceté,la violence, l'alcool des adultes vont plonger cet enfant dans un drame auquel il ne saura faire face.

C'est un court roman, très beau, poétique,émouvant, une très belle occasion de découvrir un pays méconnu et un auteur intéressant.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Lire ce livre, c'est plonger dans l'enfance, la beauté, la bonté, mais aussi dans la noirceur la plus profonde.
Un petit garçon à l'âge d'entrer à l'école a été recueilli par son grand-père, le "Preste Mômoun", vieil homme simple et généreux qui l'aime tendrement et le nourrit de contes hérités de ses ancêtres kirghizes qui mettent en scène la Grande Mère des Mârals à la Belle Ramure.
Mais le grand-père est sous la coupe de son gendre, à la méchanceté et la bêtise sans borne. Et dans cette petite communauté agraire, le plus fort gagne, malheureusement.

Je crois n'avoir jamais lu livre si poignant. Ecrit dans une langue fluide, il décrit un monde ancien qui bascule dans la modernité, mais aussi l'impuissance des faibles, des gentils et des rêveurs en butte à une brutalité qui saccage tout et surtout le sacré.

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À la limite du monde habité, dans les hautes montagnes de Kirghizie, un petit garçon vit seul parmi une poignée d'adultes où le seul être qui l'aime et le protège est son grand-père que nul ne respecte en dépit de son étrange sagesse. le monde des grandes personnes demeure difficile, irrationnel et injuste. Contre lui, l'enfant se construit deux refuges en forme de légendes : l'une est un antique conte kirghiz, l'autre, entièrement de son cru, est l histoire d un blanc navire qu il voit, du haut de sa montagne, traverser un lac lointain et sur lequel, un jour, il retrouvera son père...«Il avait eu deux histoires. L'une à lui seul, personne ne la connaissait. L'autre contée par le grand-père. Après, il ne lui en est plus resté aucune. Et c'est de cela qu'il va s'agir
. Cette année-là, il avait eu sept ans, il allait vers sa huitième année.» Ainsi débute «Il fut un blanc navire» de Aïtmatov.
Le meilleur des grand-pères, grand père Mômoun va acheter un cartable à son petit-fils à la boutique ambulante qui venait parfois visiter les trois familles vivant au poste de Sân-Tach à la frontière du kazakhstan, au nord-est du lac Issyk-Koul. Ce cartable tout à fait ordinaire est extraordinaire pour l'enfant seul abandonné par ses parents que le «Preste Mômoun» va bientôt accompagner à l'école.

«La dure et lourde paume de grand-père se posa sur la tête du petit garçon. Brusquement, celui-ci sentit sa gorge se serrer, il prit conscience de la maigreur du vieillard, de l'odeur familière de ses vêtements. Une odeur de foin sec et de sueur d'homme habitué au travail. Il était fidèle, solide, c'était son grand-père. le seul être au monde, peut-être, qui l'aimât plus que son âme était ce vieillard simplet et un peu braque que les malins avaient surnommé le Preste Mômoun... Et après ? Qu'il soit comme on veut, c'était quand même bien d'avoir un grand-père à soi.»
p 33
L'histoire de l'enfant celle qui est à lui seul, c'est celle qu'il s'est inventée quand il monte comme tous les soirs sur la colline du guet d'où il peut voir ce qui se passe au poste mais aussi tous les sommets environnant grâce aux jumelles du grand-père et même apercevoir dans le lointain, à la marge extrême du regard le lac Issyk-Koul. 

L'enfant se rêve alors poisson pour rejoindre le blanc navire qu'il voit apparaître dans les jumelles, glissant sur l'eau bleue du lac, sur lequel il imagine son papa matelot et ses retrouvailles avec ce père rêvé.

L'enfant personnifie toute la nature autour de lui, il nomme les rochers, leur parle et les fait parler, de même pour les arbres, il parle aussi à son cartable. Il remodèle la réalité au gré de sa fantaisie.
Il est aussi imprégné des légendes que lui a conté son grand-père, en particulier celle fondatrice de la Mère des Mârals à la Belle Ramure que les Kirghiz considère comme la mère de leur peuple. Ces légendes relient à la terre, à la nature environnante et font naître le sacré, sont le terreau des croyances ancestrales qui donnent le respect de la vie sous toutes ses formes et de son mystère. Les anciens, comme le grand-père, en sont les gardiens.

Mais leur vie est empoisonnée par l'oncle Orozkoul marié à la tante Békéi, fille du grand-père. Comme la plupart de ses semblables il ne respecte plus rien, ni la nature, ni les hommes, il n'est que mépris et amertume, ne croit plus en rien... Il abat les plus beaux arbres, il frappe sa femme et n'a aucun respect pour le vénérable grand-père et encore moins pour les légendes....
Né en 1928, Tchinguiz Aïtmatov perd son père en 1938 durant les Purges de Moscou. Kirghize d'origine, Aïtmatov a vécu une grande partie en tant que Soviétique, puis a connu les premières heures de la jeune République du Kirghizstan avant de mourir en 2008. Monument littéraire à lui seul en son pays, Aïtmatov a même des statues qui furent érigées en son honneur, notamment près du lac de l'Issik-Koul.
C'est au bord de ce lac que se déroule l'histoire de Il fut un blanc navire.
il fut un blanc navire est un conte moral à l'écriture simple et poétique qui use de l'enfance pour décrire un monde en plein changement. le monde kirghize, sa mythologie, son respect de la nature dans laquelle l'homme est un maillon certes essentiel mais humble, s'écroule petit à petit avec la progression de l'acte civilisateur soviétique. Peu importe que les arbres soient centenaires : ils valent bien un repas arrosé de vodka. Peu importent ces cervidés sacrés qui réapparaissent contre toute attendre sur les pentes des monts Tian Shan : leur viande est un festin qu'on ne peut se permettre tous les jours. Si le roman ne peut être qualifié, sinon anachroniquement, d'écologique, il montre que la déshumanisation de l'homme commence par la négation de son environnement. Orozkoul en est le vivant exemple.
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critiques presse (1)
Lhumanite
28 mai 2012
L’épilogue superbe et tragique du roman, quand le hameau se trouve réuni pour un repas de fête à la viande de mâral qui provoque l’effondrement du garçon, en constitue l’apogée :
lui-même, porté par l’eau glaciale du torrent, n’a plus alors qu’à rejoindre le monde rêvé qu’il s’est construit. Tout est dit là, avec une force et une évidence qui 
ne laissent décidément pas d’impressionner.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
.. Les liserons des champs, bien que ce soient de mauvaises herbes, étaient les fleurs les plus intelligentes et les plus gaies. Ce sont elles qui accueillent le mieux le soleil du matin. Les autres herbes ne comprennent rien, le matin, le soir, tout ça, ça leur est égal. Tandis que les liserons, dès qu'un rayon vient les réchauffer, ils ouvrent les yeux et ils rient. Un oeil d'abord, puis le second, et l'un après l'autre, tous leurs cornets s'ouvrent. Blancs, bleu très clair, mauves, de toutes les couleurs...Si tu restes près d'eux sans bouger et sans faire de bruit, il te semble qu'en s'éveillant, ils se chuchotent des histoires.
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J'aurais enjambé le torrent, et pftt! dans la forêt! Parce que les arbres, ils ont très peur, la nuit, dans la forêt. Ils sont tout seuls, ils n'ont personne pour leur parler. Ils se gèlent en plein vent sans rien pour s'abriter. Moi, je me serais promené dans la forêt en faisant une caresse à chaque arbre pour qu'il ait moins peur. Les arbres qui ne reverdissent pas au printemps, c'est sûrement ceux qui sont restés glacés de peur.
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D'abord , on lui avait acheté un cartable. Un cartable en simili cuir avec un fermoir en métal brillant que l'on faisait passer sous un étrier. Et une jolie poche extérieure pour les petits objets. Bref, un extraordinaire cartable tout à fait ordinaire.
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" Il a mal à la tête, c'est la chaleur", conclut le gamin qui l'avait suivi de loin. Il ne savait pas qu'Orozkoul pleurait, qu'il ne pouvait plus refréner ses sanglots. Il pleurait parce que celui qui avait couru au-devant de lui n'était pas son fils, parce qu'il n'avait pas su trouver une parole humaine à dire à ce petit garçon qui brandissait son cartable.
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"Ah! mon fils, quand les hommes se mettent à briller par la richesse et non par l'esprit, c'est que cela va mal."
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Videos de Tchinguiz Aïtmatov (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tchinguiz Aïtmatov
"Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent, c'est pour toujours, des portes s'ouvrent que l'on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière." En guise de fil rouge pour ce nouvel épisode, cette citation de Christian Bobin. Nous avons interrogé quatre personnes. À chacune, nous avons posé la même question: "Quel est le livre qui a changé votre vie ?". Se sont prêtés au jeu, l'autrice Lilia Hassaine, le bibliothécaire brestois Loïc Martin, le lecteur passionné Nicolas le Verge et le libraire de Dialogues Julien Laparade.
Un épisode imaginé en partenariat avec le réseau des médiathèques de Brest, dans le cadre de la Nuit de la Lecture 2022.
Bibliographie :
- La Pitié dangereuse, de Stefan Zweig (éd. Grasset) https://www.librairiedialogues.fr/livre/52433-la-pitie-dangereuse-roman-stefan-zweig-grasset
- La Taupe, de John le Carré (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/13541117-la-trilogie-de-karla-la-taupe-roman-john-le-carre-points
- Deux ans de vacances, de Jules Verne (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/732645-deux-ans-de-vacances-eux-ans-de-vacances-jules-verne-le-livre-de-poche
- l'été, d'Albert Camus (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/454969-l-ete-albert-camus-folio
- le Destin miraculeux d'Edgar Mint, de Brady Udall (éd. 10-18) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1849842-le-destin-miraculeux-d-edgar-mint-brady-udall-10-18
- La Petite lumière, d'Antonio Moresco (éd. Verdier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18885936-la-petite-lumiere-antonio-moresco-verdier
- Djamilia, de Tchinghiz Aïtmatov (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18640-djamilia-tchinghiz-aitmatov-folio
- La Bibliothéque des écrivains, de Stéphanie Khayat (éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19792504-la-bibliotheque-des-ecrivains-le-livre-qui-a-c--stephanie-khayat-flammarion
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