Le commissaire van In aux prises avec la mafia russe de Bruges, qui s'en prend à sa propre famille. Je vous recommanderais ce livre pour son anti-héros fort attachant et pour l'ambiance bien belge, mais pas pour le récit lui-même, qui manque vraiment de rythme.
Par hasard, j'enchaîne ce «
Dernier tango à Bruges » peu après avoir lu «
L'homme aux cercles bleus » de
Fred Vargas. C'est amusant car, dans les deux cas, c'est de la personnalité de leurs commissaires que j'ai tiré l'essentiel de mon plaisir de lecture. van In, chez
Pieter Aspe, et Adamsberg, chez
Fred Vargas, sont tous les deux des personnages attachants. Des anti-héros intuitifs et nonchalants que je me régale à chaque fois de côtoyer. J'ai petite une préférence pour Adamsberg, dont l'intelligence est plus marquée, mais j'aime beaucoup le côté espiègle très belge de van In.
Van In est commissaire de police, mais ce n'est pas un super flic. Dans cette aventure-ci, il apparaît au contraire comme un citoyen ordinaire: un homme en crise parce que l'on touche à sa famille, et qui ne dispose pas de super pouvoir pour stopper les criminels. Pour l'anecdote, il apparaît comme un homme ordinaire lorsqu'on le voit à bout de souffle sur son vélo le long de la Côte belge pour se rendre à aller à la rencontre des bandits (je souris en visualisant ce tableau bien belge parce que je viens d'avoir vu le dernier James Bond au cinéma). Et à part ça, il boit de la Duvel et tente de se comporter comme un jeune étalon avec sa femme Hannelore, dont il est amoureux comme au premier jour. Un anti-héros ordinaire…
Et l'intrigue, me demanderez-vous ? Eh bien si je n'en parle pas trop, c'est parce que je n'ai rien d'intéressant à en dire. Des mafieux russes veulent récupérer des photos compromettantes. Pour cela, ils s'en prennent à la famille de van In et, en gros, la plus grosse partie du roman est une course poursuite de van In contre les mafieux. Et cette course n'est pas vraiment haletante… Si le récit avait été plus long, j'aurais fini par me lasser.
Bref, un bon moment avec van In, qui est de bonne compagnie, mais sans plus. Peut-être que des Brugeois apprécieront certaines allusions qui me seraient passées au-dessus de la tête… Quoi qu'il en soit, van In me donne l'envie de garder
Pieter Aspe sur ma pile, pour les moments où j'ai besoin d'un petit coup de belgitude facile.