Dans le prolongement des ouvrages de BHL et
Philippe de Villiers, voici mon ressenti de «
L'économie de la Vie », que
Jacques Attali consacre au COVID.
Le titre résume son point de vue qui réduit la vie à un paramètre économique. Analyse matérialiste qui ne se situe pas au même niveau, philosophique, que les deux ouvrages commentés antérieurement …mais tout aussi sévère sur la myopie et l'absence d'anticipation de nos dirigeants qui ont mené au confinement dont les conséquences vont se payer très cher. Au contraire un pays comme la Corée a admirablement bien géré la pandémie et évité les pénalisations du confinement.
L'examen historique des pandémies précédentes m'a passionnée, notamment la peste qui de 1347 à 1352 détruisit la féodalité, mit sur orbite la bourgeoisie (Médicis). C'est, à mes yeux, un chapitre inoubliable.
Les conséquences économiques (baisse de l'activité et hausse de l'endettement) seront mortelles si le taux de croissance est inférieur au taux d'intérêt et
Jacques Attali rappelle qu'il ne peut être question de produire moins mais qu'il s'agit de produire mieux en préservant la planète. 2 milliards d'humains n'ont pas de WC, 40% n'ont pas l'eau courante, beaucoup n'ont pas une alimentation électrique fiable, la décroissance sonnerait le glas de leur disparition.
Le modèle de développement dictatorial chinois ne semble pas durable car aucune nation ne peut vivre sans liberté de penser et droit de contester. Un risque de guerre entre USA et Chine est envisageable et la robotisation peut y mener accidentellement. Les états (et les élus) profitent de la pandémie pour réduire les libertés individuelles et collectives en effrayant les populations et en déployant une surveillance totalitaire (big brother veille sur vous).
Le futur, craint
Attali, c'est pour la jeune génération, la pandémie à 10 ans, la dictature à 20 ans et le dérèglement climatique à 30 ans.
La conclusion, dont je me suis demandé si elle provenait de la même plume, est un hymne à la démocratie et à la vie, qui m'a semblé peu étayé par les chapitres précédents.
Un ouvrage qui interpelle mais que j'ai trouvé décevant en regard du BHL « ce virus qui rend fou »
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