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Vincent Raynaud (Traducteur)
EAN : 9782072946370
48 pages
Gallimard (04/03/2021)
4.11/5   14 notes
Résumé :
Il faudrait réussir à envisager la Pandémie en tant que créature mythique.Beaucoup plus complexe qu'une simple urgence sanitaire, celle-ci semble plutôt une construction collective dans laquelle différents savoirs et de nombreuses ignorances ont contribué au partage manifeste d'un même objectif, analyse Alessandro Barrico dans ces trente-trois fragments écrits près d'un an après l'apparition de la Covid-19. Cette figure a gagné et occupé pleinement les esprits à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Beaucoup d'encre a coulé sur la pandémie depuis ses débuts, dont beaucoup de conneries. Pour réfléchir sur la situation actuelle, Alessandro Baricco, écrivain italien, a récemment publié un micro-essai d'une structure très particulière, en 33 fragments où la pandémie est considéré comme " une créature mythique".
Le virus est la cause concrète de la situation, La Pandémie, en est "la créature mythique". Techniquement c'est la "première créature mythique assemblée à l'ère numérique — entièrement régie par les intelligences du XXe siècle : une dissymétrie perfide. " Beaucoup plus complexe qu'un simple phénomène de santé, elle est le résultat de décisions très réelles prises collectivement qui en un premier temps l'a rendue réalisable, puis l'a convoquée et finalement l'a générée.
J'ai trouvé l'essai fort juste, intéressant et positif. Il nous invite à reconsidérer notre mode de pensée face à la situation, affirmant qu'elle a aussi restitué en nous la capacité de "penser l'impensable ".
Baricco réalise avec cet essai, un projet narratif multimédia visant à interpréter cette période particulière dans laquelle nous sommes empêtrés. Il est accessible gratis en italien sur le net. Je viens de le lire sur papier, espérant qu'il soit vite traduit en français, à moins qu'il le soit déjà.
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Dans cet essai d'à peine 50 pages composé de "33 fragments", Alessandro Baricco nous propose, au-delà du virus, de la maladie et de leurs conséquences purement sanitaires, d'envisager la pandémie de Covid-19 comme une créature mythique. Une créature qui serait "bien plus complexe qu'un simple événement sanitaire [mais] plutôt une construction collective dans laquelle différents savoirs et ignorances ont poussé dans la même direction". En tant que mythe, la Pandémie est un phénomène produit artificiellement par les humains, par lequel ils tentent d'organiser le chaos de leurs peurs et de leurs convictions et de s'assurer un destin. Et considérer la Pandémie comme un produit mythique "signifie savoir avec certitude qu'une quantité énorme de décisions très réelles l'ont d'abord rendue possible, puis presque invoquée, enfin générée définitivement, en l'unissant à une infinité de petits et grands comportements pratiques".
Selon Baricco, depuis une cinquantaine d'années, les humains mettent en place les conditions d'émergence d'une Pandémie : révolution numérique, globalisation, mobilité toujours plus rapide des individus, des marchandises, de l'argent, de l'information, une diffusion de plus en plus effrénée, de plus en plus... virale. Alors précisément, quand un virus apparaît, le chemin de sa figure mythique, la Pandémie, est déjà tout tracé, et amplifié, puisque pour la première fois, ce voyage se fait à vitesse numérique.
Mais quand les humains produisent un mythe, c'est parce qu'ils cherchent à s'annoncer à eux-mêmes "quelque chose d'urgent et de vital". Alors pourquoi cette Pandémie ? Besoin d'exprimer quoi ? Quel désir, quelle souffrance insupportable ? La souffrance est celle de la folie du monde d'avant, celui qui va vite, trop vite, speedé, hyper connecté, ultra-consumériste, gouverné par la sacro-sainte croissance du PIB. le besoin : celui de s'arrêter. La Pandémie serait donc l'expression d'une fatigue et d'une rébellion.
Plus pessimiste, Baricco suggère aussi qu'elle répondrait à un besoin hygiéniste : "nous nous touchons trop, nous sommes trop exposés physiquement, nous mélangeons de façon horrible miasmes, liquides et particules, nous sommes sales", et nous avons alors "un immense besoin collectif de propreté, peut-être d'expiation". "Une effrayante vague de puritanisme". Encore plus cruel, le message, appuyé sur le fait que les victimes de la Pandémie ont d'abord été les plus vieux et les plus fragiles, pourrait être que "dans le solde collectif d'une communauté entière, mourir moins et mourir mieux ne signifie pas vivre plus ni vivre mieux".
Ce que nous cherchons, ou plutôt ce que nous avons cherché (qui correspond mieux au titre original), nous l'avons donc "bien cherché", mais Baricco n'est pas négatif sur toute la ligne. Même si l'une des forces à l'oeuvre dans la Pandémie est celle du retour du Pouvoir, qui jusque là perdait de plus en plus de terrain et s'érige désormais en Sauveur, une autre force opposée est à la lutte : celle qui nous rend "la capacité de penser l'impensable", à savoir la capacité et l'espoir de construire un monde nouveau au seul endroit possible : les ruines du vieux monde. Avec une violence et une soudaineté certes inouïes, la Pandémie dresse "la synthèse mythique de notre possible destin, pour nous forcer à le regarder, à le craindre, à le dire et peut-être à l'arrêter".
"Ce que nous cherchons" est un essai aussi court que riche et intéressant, captivant, qui sonne très juste. Il propose une grille de lecture insolite mais convaincante de cette situation que nous n'avons pas fini de connaître, une sorte de psychanalyse de l'inconscient collectif mondialisé. de quoi prendre un peu de hauteur et respirer calmement, loin des vaccins, variants et autres pass sanitaires...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Il y a le Alessandro Baricco de la fiction - Châteaux de la colère, Soie, Océan mer, Novecento : Pianiste,... - et le Alessandro Baricco de la non-fiction - L'Âme de Hegel et les Vaches du Wisconsin, Next. Petit livre sur la globalisation et sur le monde qui vient, Les Barbares. Essai sur la mutation, The Game, ...

Ce que nous cherchons: 33 fragments*** relève de la deuxième catégorie - celle qui était appelée "essai" mais désormais appelée "non-fiction" - et qui désormais m'intéresse davantage que la catégorie de la "fiction" - les romans et le théâtre - chez cet auteur.

Le tract d'Alessandro Baricco traite de la Pandémie que nous vivons depuis l'apparition de la Covid-19 qui n'est jamais nommée ainsi. le point de vue de Baricco sur la Pandémie est original* dans la mesure où il l'envisage comme une créature mythique comme il l'écrit au fragment 14 :

"on devrait donc s'efforcer de considérer la Pandémie comme une créature mythique. Bien plus complexe qu'un simple événement sanitaire, il s'agit plutôt d'une construction collective dans laquelle différents savoirs et ignorances ont poussé dans la même direction. Des événements sportifs inoffensifs, des profils sociaux apparemment insignifiants, des gouvernements fragiles, des journaux au bord de la faillite, de simples aéroports, des années de politique de santé, la pensée d'innombrables intellectuels, des comportements sociaux ancrés dans les traditions les plus anciennes, des apps soudain très utiles, le retour au premier plan des experts, l'omniprésence silencieuse des géants de l'économie numérique - tout a conspiré à engendrer non pas un virus, mais une créature mythique qui, dès l'apparition du virus, a capté toute l'attention et toutes les vies du monde. Avant cette maladie et plus rapidement qu'elle, c'est cette figure mythique qui a infecté le monde entier. Voilà la véritable Pandémie : elle concerne l'imaginaire collectif avant même le corps des individus. C'est la déflagration d'une figure mythique, à une vitesse et une puissance qui a laissé tout le monde pantois. Il n'est pas surprenant que beaucoup se soient rappelé l'expérience de la guerre : les circonstances pratiques étaient complètement différentes, pas un seul coup de feu n'a été tiré, il n'y avait pas d'ennemis, et pourtant ce que les gens ont retenu, c'est que, dans leur mémoire, le seul autre événement qui a eu cet effet pandémique imparable était la Guerre. Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps" (p. 16-17).

La Pandémie, "la première créature mythique assemblée à l'ère du numérique" (fragment 27, p. 34), est "un primum absolu, car elle a été engendrée dans une solution chimique qui n'existait pas auparavant, celle offerte par le Game, la civilisation numérique" (fragment 21, p. 25).

Le Game dont il est question ici (et à d'autres endroits du texte) fait référence à un essai précédent** d'Alessandro Baricco, The Game, dans lequel l'auteur fait non seulement oeuvre d'historien mais également de cartographe des mutations liées à l'essor du numérique. Pour Baricco, la créature mythique que constitue la Pandémie ne pouvait pas s'écrire dans un autre temps que celui du Game tant elle lui est consubstantielle.

C'est la seule oeuvre de non-fiction et de fiction que je lirai sur la Covid-19 parce que c'est du Baricco et parce que d'une certaine façon elle s'inscrit dans son écosystème de The Game.

* le format est également original car, outre un essai de 33 fragments, c'est également un projet multimedia : chaque fragment a été conçu pour être lu sur un smartphone (les fragments peuvent également être écoutés en italien - c'est Baricco lui-même qui les lit) tout en laissant à l'utilisateur la possibilité de poursuivre son chemin comme il l'entend dans le texte global. C'est ici : https://libroprivato.it/pc.html

** Il est dommage que cela ne soit pas mentionné dans le texte pour le lecteur qui ne connaitrait pas le premier essai - cela ne pose pas de problèmes de compréhension pour autant.

*** C'est la traduction de "Quel che stavamo cercando" - il me semble que le temps n'a pas été respecté dans la traduction de l'italien vers le français.


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Un texte exceptionnel, à ma connaissance la contribution la plus intelligente à la problématique de la pandémie. Envisager celle-ci comme un mythe, non pas au sens vulgaire où elle n'aurait pas de réalité, mais au contraire au sens où le mythe est un discours et un système de représentations qui structurent notre rapport à la réalité, voilà qui devait être fait. Baricco nous offre ces 33 fragments écrits dans une langue superbe. A lire absolument !
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Les Tracts de Gallimard, de quelques 50 pages ont ponctué la Pandémie d'analyses diverses, souvent passionnantes, loin des comptages morbides et des informations préoccupantes en série.
Récemment traduit de l'italien, ces trente-trois fragments d'Alessandro Barrico, nous invite à une lecture mythique de la Pandémie, ce qu'il appellera "un cri" de nos sociétés à bout de souffle.
Passionnante analyse qui apporte une bouffée d'oxygène.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
14.
on devrait donc s'efforcer de considérer la Pandémie comme une créature mythique. Bien plus complexe qu'un simple événement sanitaire, il s'agit plutôt d'une construction collective dans laquelle différents savoirs et ignorances ont poussé dans la même direction. Des événements sportifs inoffensifs, des profils sociaux apparemment insignifiants, des gouvernements fragiles, des journaux au bord de la faillite, de simples aéroports, des années de politique de santé, la pensée d'innombrables intellectuels, des comportements sociaux ancrés dans les traditions les plus anciennes, des apps soudain très utiles, le retour au premier plan des experts, l'omniprésence silencieuse des géants de l'économie numérique - tout a conspiré à engendrer non pas un virus, mais une créature mythique qui, dès l'apparition du virus, a capté toute l'attention et toutes les vies du monde. Avant cette maladie et plus rapidement qu'elle, c'est cette figure mythique qui a infecté le monde entier. Voilà la véritable Pandémie : elle concerne l'imaginaire collectif avant même le corps des individus. C'est la déflagration d'une figure mythique, à une vitesse et une puissance qui a laissé tout le monde pantois. Il n'est pas surprenant que beaucoup se soient rappelé l'expérience de la guerre : les circonstances pratiques étaient complètement différentes, pas un seul coup de feu n'a été tiré, il n'y avait pas d'ennemis, et pourtant ce que les gens ont retenu, c'est que, dans leur mémoire, le seul autre événement qui a eu cet effet pandémique imparable était la Guerre. Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps. (p. 16-17)
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27.
[...]
Techniquement, la Pandémie - c'est-à-dire la première créature mythique assemblée à l'ère du numérique - a été entièrement gouvernée par l'intelligence du XXe siècle : une dissymétrie perfide. Il ne faut donc pas s'étonner si, même dans les régions du monde les plus variées, ces intelligences sont parvenues à des solutions plus ou moins identiques : car tous les joueurs de ce jeu avaient grandi dans les mêmes écoles, pour ainsi dire. Bien sûr, on peut remarquer des nuances dans leur style de jeu : par exemple, là où un certain machisme parapolitique a tenté avec acharnement de nier que cette figure mythique pût avoir la force qu'elle avait bel et bien, mais uniquement par brutalité intellectuelle ou par narcissisme de caste ; là où certains totalitarismes ont tenté de dissimuler une figure mythique qui interfère avec celles qu'ils avaient produites, eux. Mais au fond, une Pandémie, fille de l'habitat numérique, a été gouvernée par les intelligences du XXe siècle, selon des principes usés et des logiques obsolètes. Certes, on a fait un usage du numérique. Mais on a jamais pensé numérique : car on n'aurait pas su le faire. Alors que la Pandémie est au contraire génétiquement numérique : dans ses manières, dans sa structure, dans sa façon d'évoluer, dans sa vitesse, dans sa simplicité quasi enfantine. Le voyage de la Pandémie - pas celui du virus, attention - s'est en grande partie fait par des moyens de transport numériques, qui ne sont pas jamais de simples vecteurs : ils donnent forme, imprègnent d'une certaine logique, imposent des formats, établissent des priorités, fixent des valeurs, transmettent des données génétiques. La substance matérielle de la Pandémie est presque entièrement numérique. C'est une dérivation de la matière première des jeux vidéo.
Et nous avons envoyé des champions d'échecs pour y jouer.
[...] (p. 34-35)
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21.
[...]
La première réponse est relativement facile : bien qu'elle reproduise des modèles mythiques déjà expérimentés dans le passé - la peste ! -, la Pandémie est un primum absolu, car elle a été engendrée dans une solution chimique qui n'existait pas auparavant, celle offerte par le Game, la civilisation numérique. En d'autres termes, la Pandémie est la plus ambitieuse des créatures mythiques que nous avons assemblées après être entrés en possession de ces trois skills :
1. une capacité de calcul étourdissante ;
2. un système à très faible densité qui peut être parcouru à très grande vitesse par n'importe quel vecteur ;
3. un moteur narratif à traction intégrale, ou quiconque - quiconque - peut produire des histoires.
[...] (p. 25)
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Tout a conspiré à engendrer non pas un virus, mais une créature mythique qui, dès l'apparition du virus, a capté toute l'attention et toutes les vies du monde. Avant cette maladie et plus rapidement qu'elle, c'est cette figure mythique qui a infecté le monde entier. Voilà la véritable Pandémie : elle concerne l'imaginaire collectif avant même le corps des individus.
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26.
[...]
Par exemple, le plus grand événement du siècle - l’avènement du Game, la civilisation numérique - ne s'est pas produit par germination de réalités antérieures, ni par une révolution violente qui a renversé quoi que ce soit, ou par une guerre frontale qui a déplacé les frontières : l'événement principal du siècle s'est dans l'ensemble produit par contagion, à partir de foyers singuliers circonscrits, et sans qu’aucune forme d'isolement ou de confinement s'avère possible ou efficace.
[...] (p. 33)
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Vidéo de Alessandro Baricco
Les voies de la narration. Apprendre l'art de raconter des histoires dans le monde contemporain
Avec David Foenkinos, romancier, dramaturge et scénariste, Fanny Sidney, réalisatrice, scénariste, comédienne et Pauline Baer, écrivaine et animatrice d'ateliers d'écriture
Au cours des deux dernières décennies, les histoires, les récits, les narratifs sont sortis du champ strictement littéraire et culturel pour investir d'autres espaces – politique, économique, informationnel. Portée par l'essor des industries créatives et par la multiplication des canaux et des formats, la « fabrique » à histoires s'est développée en réponse à des besoins variés : assouvir une quête de sens, se réapproprier une histoire familiale, fédérer autour d'un projet collectif, incarner une ambition entrepreneuriale, donner du souffle à un projet politique, redonner de la cohérence aux événements du monde, ou tout simplement répondre à notre envie d'être transporté et tenu en haleine… du récit intime qui bouscule au récit politique qui veut marquer son temps, de l'histoire qui captive au narratif d'entreprise qui conjugue stratégie et raison d'être, chacun cherche l'histoire qui fait vibrer, donne du sens, motive, divertit ou répond aux questions du siècle.
Si le besoin de récit est partout, il faut (ré)apprendre à raconter des histoires de manière adaptée aux usages contemporains, sans perdre de vue la vocation humaniste de toute narration et les ponts qu'elle peut jeter entre générations et entre communautés. Une nouvelle génération d'auteurs, ainsi que la demande des industries culturelles interrogent l'idée – très française, et à l'opposé de la mission de la Scuola Holden de Turin fondée à Turin par Alessandro Baricco en 1994 – que l'art du récit ne s'apprend pas, à moins de le faire comme un outil pour accéder à un métier et à un média. Et s'il fallait une « école Holden à la française » pour décloisonner les industries culturelles et les générations ?
Table ronde proposée par Claudia Ferrazzi, fondatrice de VIARTE.
À lire – David Foenkinos, Charlotte, Gallimard, 2014. Pauline Baer, La collection disparue, Folio Gallimard, 2020. Alessandro Baricco, The game, Folio Gallimard, 2019. Alessandro Baricco, Les barbares. Essai sur la mutation, Gallimard, 2014. Yves Lavandier, La dramaturgie : les mécanismes du récit, Les impressions nouvelles, 1994. Maureen Murdock, The heroine's journey, Shambhala Publications Inc, 1990.
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