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Dynastie Savoisy tome 3 sur 11
EAN : 9782253125167
314 pages
Le Livre de Poche (09/09/2009)
3.43/5   76 notes
Résumé :
Rome, automne 1570. On court les fêtes somptueuses des princes et des cardinaux. François, le héros de Meurtres à la pomme d'or, est à présent le secrétaire de Bartolomeo Scappi, le cuisinier personnel du pape. Il l'aide à rédiger son Opéra, un recueil de quelque mille recettes, toutes plus délicieuses et originales les unes que les autres : tourte aux asperges, crème à la hongroise, gâteau d'aubergines, parpadelles au bouillon de lièvre, pigeon à la sauge... Mais d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Troisième opus des aventures du cuisinier Savoisy, saga familiale historique et gastronomique permettant de découvrir ou redécouvrir l'Histoire d'une manière alléchante.


Quatorze années après les péripéties rencontrées dans Meurtres à la pomme d'or, François a refait sa vie loin de Montpellier, dans la cité papale. Devenu le secrétaire du grand Scappi, cuisinier du pape, François est malgré lui pris dans une sombre histoire de chantage visant à s'accaparer le livre sur lequel il travaille avec Scappi. Faisant également partie d'un groupe d'ami artiste, François est également plongé dans l'horreur suite à un diner orgiaque où des demoiselles sont assassinées de manière atroce... et un peintre enlevé.
Afin de se sortir de cet embrouillamini, François va devoir prendre la route afin de trouver des alliés. Traversant une bonne partie de l'Italie, puis la Suisse, son périple ne sera pas de tout repos...


Ce roman n'est en rien un roman policier historique. Après avoir lu les deux précédents, il est évident que Michèle Barrière ne cherche aucunement à nous faire frémir d'horreur ou nous plonger dans un univers énigmatique. Ici, nous avons plutôt à faire avec un roman historique d'aventures à la sauce "familale" où nous suivons les grands moments de l'Histoire du point de vue d'une famille : Les Savoisy. Cette introspection dans le passé ne se contente cependant pas de nous relater des faits, mais de nous offrir un autre point de vue : L Histoire vue du côté des coulisses, ici les cuisines et la gastronomie de l'époque.


Natures mortes au Vatican nous plonge dans une Renaissance des plus fastueuses où les artistes pullulent et donneront naissance aux oeuvres que nous pouvons tous admirer aujourd'hui. Une époque également sombre et changeante avec une opposition entre les protestants et les catholiques, les conservateurs et les artistes. L'art qui autrefois était mis en avant commence à être censuré au nom de la religion, de la décence ou de l'intérêt national.
Michèle Barrière nous permet également de découvrir les changements s'opérant petit à petit à cette époque au sein de la cité papale. Les papes qui autrefois étaient puissants et au-dessus des rois ont toujours aimé le luxe et n'hésitaient pas à le montrer : oeuvres d'art, palais, mariage. le poste de pape permettait également d'enrichir sa famille et de nommer ses proches à des postes importants. La foi ou la volonté de transmettre la parole de Dieu n'était rien comparé au désir de pouvoir. Un Vatican gangréné par les complots, les orgies... bref... la décadence en tout. Seulement, comme le montre Natures mortes au Vatican, un souffle de révolte et de changement commence à se faire sentir...


Globalement, un livre sympathique, mais pas des plus extraordinaire. le résumé laisse entrevoir une sorte d'épopée mouvementée avec crimes à foison. le bilan est triste... Les crimes des jeunes filles lors du dîner ne sont qu'une parenthèse ouverte et rapidement refermée par l'auteur qui passe ensuite à autre chose. Dommage ! le roman est certes bon, mais il manque cruellement de SUSPENS pour le rendre palpitant.
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1570, Rome. François Savoisy est le secrétaire particulier de Bartolomeo Scappi, cuisinier du pape. François aide son maître à rédiger son Opera, le grand livre de recettes qui couronne sa carrière culinaire. « Maître, vous êtes le plus grand cuisinier de tous les temps et je suis fier de participer à votre oeuvre. Ces recettes, j'en suis persuadé, feront autorité dans l'Europe entière, peut-être aux Amériques, et pourquoi pas en Chine. » (p. 145) Quelques amis demandent à François d'organiser un souper en l'honneur de Vénus pour célébrer la visite du peintre Arcimboldo dans la ville éternelle. Mais la soirée vire à l'orgie et au massacre et Arcimboldo disparaît. Tout cela aurait-il un lien avec le cardinal de Granvelle qui semble bien intéressé par le livre de recettes de Scappi ?

Ce roman noir et culinaire se lit très vite et très bien, mais je ne peux pas dire qu'il m'ait vraiment intéressée. Dans un premier temps, j'ai apprécié les recettes égrenées au fil des pages, mais le tout à fini par tourner à l'indigestion. Quant la peinture : j'ai retrouvé avec plaisir certains tableaux d'Arcimboldo, mais il m'a semblé que l'art pictural n'est évoqué que de façon anecdotique, même si la nature morte gastronomique est présentée comme le renouveau de la peinture au 16° siècle.

D'un point de vue historique, ce roman est toutefois très intéressant : l'auteure détaille la terrible opposition entre la Rome des Césars et Rome des papes, la seconde pillant la première pour affirmer et étaler sa grandeur et sa puissance. La cité éternelle se renouvelle et les nouveaux bâtiments sont construits avec les pierres des monuments antiques qui s'écroulent et menacent ruine. La religion n'est pas en reste puisque l'intrigue se déroule au milieu des cardinaux et autres prélats et que François finit par rencontrer des calvinistes.

Je ne garderai pas un profond souvenir de ce roman, mais ce fut une lecture plaisante
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1570,Rome, le Vatican ou plutôt les cuisines du Vatican.Y règne Bartolomeo Scappi cuisinier de renom. Sur le point de publier son "Opéra" son chef d'oeuvre aux quelques mille recettes! il a pour aide François Savoisy, jeune cuisinier français (le héros de Meurtres à la pomme d'or) qui a fui Montpellier et vit en Italie depuis 14 ans.Vivre à Rome François aime ....
Mais l'inquisition traque les hérétiques , les licencieux, et vivre à Rome quand on aime la bonne chair, faire bombance, fréquenter les artistes de son temps peut présenter certains risques! de plus l'appétit de puissance de certains grands des cours étrangères est une menace perpétuelle.
Michèle Barrière à son habitude plante cette fois-ci son décor dans une Rome aux moeurs légères,peintres , poètes , architectes s'y bousculent .Arcimboldo et ses natures mortes , et les cuisines de Sieur Scappi servent de toiles de fond à ce roman historico-policier
Ce roman n'est pas le premier que le lis de Michèle Barrière mais il risque d'être l'un des derniers si toutefois elle ne sort pas de ces cuisines.Parfums , épices, recettes de viandes, tourtes, services froids et chauds , dessertes à un moment j'ai eu une envie folle ... de Vittel Hépar !
Dommage car le décor est très intéressant source de découvertes garanties, l'idée d' opposer le mode de vie romain à celui de Genève fructueuse mais à part cela je comptais les pages. Bien modeste avis en vérité que le mien , j'espère qu'il ne vous empêchera pas de vous régaler ....
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Un nouveau et troisième rendez-vous avec un Savoisy, descendant de Constance découverte lors du premier tome et à l'origine d'une dynastie de cuisiniers. Il s'agit cette fois toujours de François, déjà rencontré lors du tome 2 meurtres a la pomme d'or. Notre amoureux de la cuisine a quitté Montpellier et se retrouve à Rome, assistant du fameux Bartolomeo Scampi qui est en train d'écrire les dernières pages de son recueil culinaire, le fameux Opera (livre qui a réellement existé).
L'occasion pour notre héros de côtoyer tout ce que Rome compte d'artistes Palissy, Arcimboldo, Passeroti, Ligorio, Tasso... Autant d'occasion pour nous de faire des recherches à leur sujet et retrouver la splendeur et le renouveau de l'art à cette époque. Les artistes passent d'une période ou l'art est statique et conforme au modèle à de nouveaux genres voulant s'affranchir des carquants. L'art se libère mais l'inquisition fait cependant plus que jamais trembler les Romains.
L'intrigue est simple mais non dénuée d'intérêt. C'est en tout cas une merveilleuse occasion qui nous est donnée avec ce nouvel opus de @Michele Barriere de revivre ces fêtes galantes, ces saveurs oubliées. Tous nos sens sont en éveil au fil des pages qui se tournent très rapidement ! Ce roman est également l'occasion d'un détour par Geneve, que je connais bien. Des splendeurs de la Rome catholique aux rigueurs d'une Geneve très protestante, notre héros y vit de nouvelles aventures nous permettant de connaitre la cite du bord du lac au 16eme siècle. Un voyage passionnant grâce à ce livre fort bien documenté et travaillé !
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Un vrai régal ! Tous les sens sont ici en émoi : les tableaux sont artistiquement décrits, les poésies retranscrites, les recettes cuisinées, les décors organisés pour des fêtes qu'on ne peut plus que rêver. Les magiciens d'aujourd'hui sont bien fades face au génie des jardiniers et hydrauliciens qui préparaient de somptueux spectacles pour quelques savants gourmets du XVIème siècle à Rome sur fond d'inquisition omniprésente.
Bien écrit, super bien documenté, et même si l'intrigue en elle-même est un peu faiblarde, le ravissement que l'on tire du voyage vaut largement le temps passé à la lecture de cet ouvrage.
Pour les amateurs de saveurs oubliées, les gourmands et les gourmets, les cuisiniers en herbe, les amoureux de belles et bonnes choses et tous les autres.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Scappi voyait dans le métier de cuisinier une analogie avec celui d'architecte, chargé de bâtir des fondations solides sur lesquelles s'élèverait un édifice où les convives trouveraient tous les agréments dûs à leur rang.
François, lui, concevait un repas comme un tableau avec ses harmonies ou ses dissonances de couleurs et de saveurs. Les mets devaient d'abord se savourer avec les yeux et pourquoi pas, raconter une histoire tels les versets d'un poème.
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"À quelques toises du palais Orsini, un homme tout de noir vêtu l'aborda en s'inclinant courtoisement.
- François Savoisy ? Mon maître, le cardinal de Granvelle, souhaite vous parler.
François pressa le pas.
- Je n'ai pas l'honneur de le connaître.
En ces temps où le pape s'évertuait à faire régner l'ordre moral sur Rome et où l'Inquisition avait repris du poil de la bête, toute convocation d'un prélat n'était pas à prendre à la légère.
L'homme ajouta :
- Le cardinal connaît vos talents culinaires et a des pro­positions à vous faire.
François s'arrêta. Voilà qui était mieux, même s'il n'avait jamais entendu parler de ce cardinal au nom à consonance française.
L'homme, voyant son hésitation, déclara :
- Il s'agit d'une conversation privée, sans lien avec les fonctions du cardinal à la cour du pape. Il ne sera question que de l'art de la cuisine et de votre savoir-faire.
L'attitude courtoise de l'homme en noir convainquit François. Il fit signe qu'il acceptait l'invitation et le suivit. Quinze minutes plus tard, ils s'arrêtaient devant un palais tout neuf du Borgo Nuovo, à deux pas du Vatican. L'entrée monu­mentale était ornée de caryatides soutenant un balcon aux incrustations de porphyre. Le cardinal l'attendait dans une petite pièce lambrissée de bois sombre. Les murs étaient couverts de tableaux, deux tables croulaient sous les objets précieux. Il portait une longue robe d'un bleu presque noir. Grand, très maigre, il devait avoir une cinquantaine d'années. Son teint grisâtre, ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites ne le signalaient en rien comme un amateur de bonne chère. Deux grandes rides verticales lui barraient le front et auguraient un caractère volontaire. François fut surpris d'en­tendre une voix fluette sortir de ce grand corps. Le cardinal l'invita aimablement à prendre place sur une chaise haute en face de lui et de se servir, s'il le souhaitait, de vin d'Avellino. François ne se fit pas prier. Il attendit, son verre à la main, que son hôte veuille bien lui expliquer les raisons de sa présence. Le cardinal, observant longuement son invité, ne semblait pas pressé de prendre la parole."
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« Maître, vous êtes le plus grand cuisinier de tous les temps et je suis fier de participer à votre œuvre. Ces recettes, j’en suis persuadé, feront autorité dans l’Europe entière, peut-être aux Amériques, et pourquoi pas en Chine. » (p. 145)
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Si vous saviez comme une cuisine est belle quand elle est en activité. Ah ! La danse Des mortiers, le tournicotis des cuillères ! Les marmites qui grondent et laissent échapper un jet de vapeur ! C’est le plus beau spectacle du monde. Je ne connais rien de tel qu’une rôtissoire en mouvement.
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« Par bien des côtés, la peinture s'apparente à la cuisine. Il n'est qu'à voir la manière dont vous préparez vos couleurs. Dans chaque atelier, des apprentis broient des pigments comme dans chaque cuisine ils pilent épices et sucre. »
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Videos de Michèle Barrière (14) Voir plusAjouter une vidéo
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Voici le deuxième numéro de notre émission La Petite Librairie #LPL, émission produite par la librairie La Griffe Noire et Les déblogueurs... L'occasion pour le libraire Gérard Collard de vous faire découvrir ses coups de c?ur du moment mais également ses coups de gueule...
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