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EAN : 9782213680712
312 pages
Fayard (25/02/2015)
3.66/5   680 notes
Résumé :
Un médecin qui a perdu le goût de vivre décide de mettre fin à ses jours. Il monte dans un taxi pour régler quelques affaires à l'hôpital et rencontre la conductrice, une vieille dame excentrique, qui possède le don de deviner le moment exact de la mort des gens. Elle lui propose de lui laisser 7 jours pour revenir sur sa décision. Il cède à sa proposition. L'ouvrage est paginé à rebours.
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Critiques, Analyses et Avis (168) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 680 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Fayard pour cette rencontre improbable...

La quarantaine à peine entamée, des vêtements sombres pas toujours nets, un visage triste, le Docteur est inconsolable depuis que sa femme est morte. En ce jour d'hiver enneigé, sous un soleil radieux, il a décidé que ce soir, il allait mettre fin à ses jours...
Alors qu'il sort de chez lui pour se rendre à l'hôpital trier quelques papiers, il remarque un taxi juste à côté, une vieille dame, vêtue d'une élégante robe de soirée mais parfaitement saugrenue, une montre colorée à chaque poignet, à son volant. Une odeur de tabac froid mélangée à celle du cuir et d'un parfum capiteux envahit l'habitacle. Il lui demande de le déposer à la clinique Ouest, chose qu'elle refuse immédiatement. Au lieu de quoi, elle lui propose un café infect mais des beignets excellents au bistrot du coin. C'est alors qu'elle lui dit qu'elle sait qu'il veut en finir. Un don que sa tante Maria lui aurait transmis... Abasourdi, il lui explique pourquoi. Etrangement, elle lui demande de lui accorder encore trente jours de sa vie. Trente jours pour le convaincre que la vie vaut la peine d'être vécue. Elle a intérêt de faire au plus vite, les trente jours sont réduits à sept...

Une sacrée rencontre que celle de Mark ou Teddy Bear (surnom que la vieille a aussitôt donné au Docteur) et celle de Lady Sarah Madeline Titiana Elizabeth van Kokelicöte... Deux êtres qu'en apparence rien n'aurait dû se faire se rencontrer. Et, pourtant, ils vont devoir passer sept jours ensemble avant l'enterrement. Sept jours au gré des humeurs de chacun mais surtout au gré des extravagances de Sarah. Evidemment, on la suit les yeux fermés en se demandant si elle n'a pas d'autres desseins que de sauver Mark et de lui redonner goût à la vie. Celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Dans ce conte à rebours, où les personnages sont plus que jamais touchants, l'auteur distille ici et là de belles pensées, d'anecdotes croustillantes lorsqu'il remonte dans les souvenirs du Docteur et nous livre un final inattendu et émouvant. L'écriture, souvent drôle et enlevée, ne manque pas de rythme.

Alors vous ne serez plus jamais triste... une jolie promesse...
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♫ C'est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d'ailleurs
Tu risques de l'éteindre
On l'veut le bonheur, on l'veut, ouais !
Tout le monde veut l'atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur,
non, il fait pas de bruit
Non, il n'en fait pas
C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là... ♫

Il est où le bonheur ? - Christophe Maé- 2016-

Des 'silences', il en a même plein les 'oreilles'
'Cause' élevé dans l'ouate, il a pas 'son' pareil
Le Comble, "bourrer les morts", son sale travail
sinon le corps se vide par le bas, bye bye
après putréfaction de toutes entrailles
Boucher l'anus , avec, le qu'en-dira-t-on !
silence ! avec un bouchon de coton !

...........Silence ........... chuuuuttt......
"tous les silences ne font pas les mêmes bruits"
"vivre et guérir en silence, on appelle ça vieillir"p87
Tout compte fait, c'est quoi un conte de fée !?
"la fin de l'histoire est souvent marquée
par la mort symbolique du protagoniste
et sa renaissance" p83
voire bourrer le mort par un 'proctologiste' , pour toute re-Con-naissance....

Un conte à Rebours
très riche en calembours
impression libre-cours
pages numérotées sans trompettes ni tambours
un Vrai Conte Areuh Bourre.
L'histoire d'un docteur, d'un imposteur
On lui tend la main, il est là le bonheur...




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Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu raconte les sept derniers jours d'une vie, en l'occurrence, celle d'un médecin désespéré, qui ne sait plus comment soigner, depuis le départ de sa femme.
Ce jeune docteur avait en fait décidé de mettre fin à ses jours le soir même. Ce matin-là, se rendant à la clinique où il était chirurgien pour mettre des papiers en ordre, il monte dans un taxi stationné au pied de son immeuble. La conductrice, une vieille dame affublée d'une robe de soirée à la fois élégante et parfaitement saugrenue a deviné son intention. Comme il reste sans voix à cette annonce, elle lui affirme avoir le don, en regardant quelqu'un dans les yeux de deviner l'heure et la date exacte de sa mort. Elle demande alors au docteur qu'elle surnomme illico Teddy Bear, trente jours, elle veut qu'il lui accorde trente journées de répit avant de mourir. Il refuse, elle insiste et il finit par accepter de lui donner sept jours. Il devra se soumettre à toutes ses fantaisies, car elle espère bien durant cette semaine le convaincre de revenir sur sa décision.
Le compte à rebours est lancé... La magicienne parviendra-t-elle à lui redonner la joie de vivre ?
Cette rencontre improbable emmène le lecteur dans un tourbillon de situations, souvent rocambolesques mais dans lesquelles la tendresse est toujours omniprésente.
À ces épreuves où parfois le lugubre et l'humour se disputent, comme la séquence chez les Pompes funèbres ou dans le cimetière, s'entremêlent des souvenirs du médecin assez pertinents.
Difficile d'aborder des thèmes aussi tristes et plombant que le suicide, la maladie et la mort, et Baptiste Beaulieu, en imaginant cette rencontre, au départ assez aléatoire, entre ces deux êtres, a su le faire avec maestria avec une profonde sensibilité et une plume joyeuse et montrer la force de l'amour et la possibilité d'une renaissance après la mort d'un être cher.
J'ai apprécié l'originalité de la forme du roman avec ce compte à rebours, tout comme l'humour et la dérision qui traversent de bout en bout ce récit apparenté à un conte, et surtout cette tendresse bouleversante qui est toujours sous-jacente. J'ai un peu moins goûté le côté fantasque de cette excentrique magicienne !
Je connaissais Baptiste Beaulieu pour sa chronique hebdomadaire que j'écoute avec plaisir chaque lundi dans l'émission Grand bien vous fasse sur France Inter. J'ai bien aimé faire sa connaissance en tant qu'écrivain avec Alors vous ne serez plus jamais triste, Prix Méditerranée des lycéens en 2016, et ce, grâce à Ingrid à qui j'adresse un grand merci.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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« Il vous reste tant de choses nouvelles à goûter, tant de voeux à faire, de levers de soleil à contempler. Détachez-vous du passé, trouvez la force de détruire ce que vous êtes pour devenir un homme nouveau. Je ne dis pas sans amours ni souvenirs. Je dis sans entraves, neuf. Pour reconstruire, il faut détruire... »

C'est ce qu'une vieille dame, sortie de nulle part, s'applique à faire comprendre à notre héros qui était déterminé à se suicider suite à la mort de sa femme, 6 mois auparavant. A coups de phrases sentencieuses, ou rigolotes (« On doit tous mourir un jour, voilà pourquoi je travaille la nuit ») et même poétiques (« Tordre le cou à la nostalgie, dépoussiérer le parquet du bonheur, gesticuler dessus et rendre la piste de danse aux vrais artistes : nous, les vivants »), celle-ci s'efforce de faire renoncer le veuf à son but ultime. Et c'est un deal : en 7 jours, sinon, c'est fichu.
Et nous voilà embarqués dans ce drôle de « conte » à rebours, qui commence à la page 271 et se termine à la page 0. Bien malgré moi, d'ailleurs, car je suis rétive, pour ne pas dire davantage, aux fameuses « leçons de vie » dont nous abreuve la littérature actuelle. Mais ici, les phrases sont distillées avec tant de tendresse qu'elles passent sans - trop - de mal.
C'est surtout la fin qui est débarrassée des quelques clichés du genre, une fin exquise et naturelle.

Un héros bougon et malheureux, une vieille dame fée et empêcheuse de tourner en rond...alors, vous ne serez plus jamais triste.
Enfin, c'est ce que je vous souhaite.

Merci à Babelio et aux éditions Fayard pour ce cadeau de vie...

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Depuis le décès de sa femme, ce chirurgien en pédiatrie a perdu le goût de vivre. Voilà six mois qu'elle est morte, il ne s'en remet pas, il a décidé de mettre fin à ses jours. Sa rencontre inattendue avec Sarah va bousculer cet ultime projet.
Sarah est une vieille femme excentrique et usante, à la fois tendre et sans pitié, généreuse et pénible, gaie et rude, qui sait le pousser dans ses retranchements. Elle fait suivre à celui qu'elle a baptisé Mark un parcours initiatique à l'envers. Elle se donne une semaine pour le familiariser avec ce qui l'attend après sa mort (cimetière, pompes funèbres, obsèques), histoire de le faire réagir, et pour lui asséner quelques leçons d'optimisme et lui réapprendre à savourer la vie.

Ce roman est sous-titré "Conte à rebours". Deux raisons à cela :
- les pages sont numérotées de 271 à 1, en compte à rebours jusqu'au suicide programmé de cet homme (va-t-il y renoncer ? le différer ?)
- l'histoire a en effet des allures de conte, le ton reste assez naïf malgré la gravité des sujets, et la vieille dame ressemble à ces marraines/fées qui prennent un orphelin sous leur aile.
Cet ouvrage évoque la maladie, la mort et le deuil, mais avec cette forme choisie par l'auteur, il n'est pas plombant.
La lecture est très agréable, notamment grâce à l'humour, au découpage en courts chapitres des aventures communes de Sarah et Mark, et aux petits intermèdes (trop rares) sur l'expérience médicale de Mark.
Ce récit m'a fait penser à la fois à Eric-Emmanuel Schmitt (fable et bons sentiments) et à Martin Winckler (médecine et émotion) ; j'aurais préféré que le côté Winckler l'emporte davantage.

Merci Marina !
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critiques presse (1)
LeFigaro
16 avril 2015
Une version moderne de l'histoire de Job.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (130) Voir plus Ajouter une citation
- Bien au contraire, je lui ai promis que je la voyais demain.
Silence.
- Et je tiens toujours mes promesses.
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- A l'heure où je vous parle, nous voyageons à plus de 220 000 mètres par seconde à travers le cosmos. Il y a plus de planètes dans l'univers que de grains de sable sur terre. Les océans recouvrent 70 % de la surface terrestre, le corps humain est fait de 70 % d'eau. L'atome est fait de nucléons et d'électrons; le reste, c'est du vide et des forces invisibles. Nos corps contiennent 7x10 puissance 27 atomes. Ils sont tous âgés de plusieurs milliards d'années et remontent au silence où sont nées les étoiles. Vous, moi, le boulanger, le président, les politiciens, nous sommes faits de 99.9999999 % de vide et aucun des protons, neutrons ou électrons qui nous constituent n'est identique à ceux avec lesquels nous sommes nés, car les nutriments que nous assimilons par l'alimentation renouvellent la totalité de nos atomes en moins de deux ans. Nous changeons entièrement de corps tous les vingt-quatre mois environ. [...]
A chaque instant, la biologie vous donne l'occasion de devenir, au sens propre du terme, quelqu'un de nouveau.
p81-80
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- Imaginez que vous vous trouviez devant Dieu, quelle question lui poseriez-vous ? [...]
- Je lui demanderais où disparaissent les chaussettes dans la machine à laver. Comment il a réussi à se faire passer pour un homme aussi longtemps, alors que je sais bien, moi, que c'est une femme. Je la remercierais pour avoir inventé les biceps des Italiens, les cuisses des Allemands et le chou romanesco, qui sont les plus éclatantes démonstrations de son savoir-faire. Le romasco...soupira-t-elle. Ensuite, je me moquerais d'Elle à cause de la taupe à nez étoilé, un animal très laid que les scientifiques appellent Condylura cristata, et qu'Elle a complètement ratée. Elle rira aussi parce qu'Elle a le sens de l'humour...
p230
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- [...]. Et j'ai des mouchoirs , si vous voulez pleurer.
- Il en faudrait trop.
- J'ai une serviette dans le coffre, elle servait pour les chiens.
- Ils pleuraient ?
- Non, ils empestaient ! Imaginez deux gros labradors fous et excessifs, ajouta la vieille dame. Un jour, j'ai lancé un morceau de bois, ils m'ont rapporté un arbre !
p274
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Je leur parle d'une princesse aveugle, d'une vieille magicienne qui combat un dragon et le transforme en cendres. Il y a un chevalier qui n'a plus la force de se battre, des labyrinthes interminables, une grande et noble histoire d'amour.
Je leur parle de pays en flammes, puis de paix restaurée.

Les enfants écoutent, rient, pleurent, tremblent, crient, et sitôt l'histoire terminée la redemandent encore et encore.

Je le fais parce que c'est important, les contes.
Ca parle de la vie et du courage qu'il y a à s'y aventurer.
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A l'occasion de la Rentrée littéraire Automne 2023 organisée par Occitanie Livre & Lecture, Baptiste Beaulieu est venue présenter son nouvel ouvrage "Où vont les larmes quand elles sèchent ?" (Editions L'iconoclaste, 2023). Enregistré à la médiathèque José Cabanis de Toulouse le 21 septembre 2023.
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