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EAN : 978B073BGVFHL
Hardigan (24/11/2017)
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3.84/5   155 notes
Résumé :
Tout en haut du Plateau, le vent pouvait rendre fou.
On avait choisi d’y construire un asile. L’Orme : une grande bâtisse lugubre, battue par les vents et la neige. Même les bombardements de 44 n'avaient pu en venir à bout. À croire qu’il échappait à toute influence humaine.
Et des morts étranges, violentes, il y en avait toujours eu et il y en aurait encore, là-haut. D’ordinaire, personne ne venait s’en mêler. Ni la gendarmerie du Village, ni les rédu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Si j'ai craqué pour cet ouvrage, c'est parce que j'étais curieuse de voir ce qui m'attendait derrière ce résumé inquiétant et prometteur ! L'ambiance semblait terrifiante, oppressante, glauque et de longue haleine… Ce qui avait de quoi me plaire ! de plus, j'avais envie de découvrir la plume de l'auteur que j'ai connu grâce à la web-série « le visiteur du futur ». Je trouvais que Slimane-Baptiste Berhoun et François Descraques proposaient souvent un scénario bien ficelé, plein de twists et de rebondissements. Finalement, ce roman a tenu ses promesses. Bien qu'il ne m'ait pas totalement conquise, j'ai terminé les dernières pages en me disant que ça avait été vraiment pas mal et rondement mené. Merci encore aux éditions Bragelonne d'avoir accepté de m'envoyer ce service presse. J'ai passé un bon moment !

L'ouvrage met en scène des personnages a priori classiques, mais qui vont se révéler difficiles à cerner, imprévisibles et plus creusés qu'on ne le croit. Cela concerne principalement les trois personnages principaux : la belle et mystérieuse Lucie, le gentil pharmacien Gaultier ainsi que l'inquiétant chirurgien Valmont… Lucie est une héroïne qui m'a fait passer par plusieurs émotions : j'ai d'abord eu du mal à adhérer à son côté surdoué, sa façon d'observer tout en silence et le fait que tous les hommes de l'asile veulent la désirent. Heureusement, la jeune étudiante parisienne va se révéler plus humaine, sensible et fragile qu'il n'y paraît. Ce qu'elle va découvrir va la toucher et va mettre en avant plusieurs éléments de sa personnalité que l'on n'avait pas imaginés au premier abord. Une fois la moitié du livre passée, j'ai réalisé que je m'étais attachée à elle et que je craignais que son enquête lui brûle les ailes… Gaultier est un protagoniste avec lequel je n'ai pas eu d'attache… J'avoue que ce que son dévouement et son côté chevalier servant au début ne me plaisaient pas spécialement. J'attendais un peu plus de nuances ou que son côté « gentil » s'estompe un peu…

En ce qui concerne Valmont, je reconnais qu'il m'a de suite fait forte impression en raison de sa froideur. La scène de la lobotomie avec le pic à glace dans l'oeil m'a donné la nausée. de façon générale, Slimane-Baptiste Berhoun a su me provoquer des hauts le coeur avec brio et ce passage fait, pour moi, partie des plus marquants tant il est bien retranscrit. J'ai de suite compris que Valmont avait beaucoup de choses à cacher… Les révélations le concernant m'ont beaucoup plu, car les choses ne sont pas aussi évidentes qu'on ne le croit… du côté des autres personnages, ce fut assez compliqué. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de noms à retenir que ce soit parmi les pensionnaires ou l'équipe de l'asile. Quoi qu'il en soit, l'auteur a vraiment bien conçu son huis-clos en proposant une ribambelle d'individus variés où chacun a un rôle et sa place. Parmi tout ce petit monde, j'ai surtout été intéressée par La Mo et par le terrible Sphynx. Toutes ces personnalités m'ont rappelé le film « Vol au-dessus d'un nid de coucou », mais avec une touche de fantastique grâce à cette créature qui sévit dans l'ombre…

Comme souvent dans le genre horreur, le rythme est assez lent et progressif… Cela dit, Slimane-Baptiste Berhoun propose souvent des révélations ainsi que des éléments assez inattendus (ex : Lucie !) comme parfois évidents (ex : révélation finale), ce qui permet au lecteur de ne pas se lasser. Des rebondissements scénaristiques, il y en a vraiment jusqu'à la dernière page ! C'est un régal… Je n'ai pas eu l'impression que le récit stagnait cependant, j'ai trouvé que l'on aurait peut-être pu écourter certains passages. (Mais je chipote…) La plume de l'auteur est vraiment très prenante, travaillée et efficace. L'ambiance qu'il instaure prend rapidement aux tripes. Attendez-vous à être immergés dans cette atmosphère déroutante qui ne laisse pas indifférent !
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1952, entre les murs d'un hôpital psychiatrique perdu au fin fond du Berry, l'Orme, des morts étranges se produisent parfois, violentes, toujours. Lucie, stagiaire auprès du Professeur Lacan à Paris, débarque cet hiver-là pour tenter d'y trouver le secret de l'assassinat de ses parents...

Je me suis régalée pendant les deux premiers tiers du roman. J'écoutais un thriller haletant, lu par l'auteur lui-même, donc, avec cette perfection des intentions que seul celui qui les as imaginées et couchées sur le papier peut l'exécuter. le décor de l'hôpital psychiatrique pour un thriller bien flippant, ce n'est pas neuf. Cependant, le fait de situer l'intrigue quelques années après la fin de la guerre lui apporte ce petit côté suranné suffisant pour accentuer l'angoisse vu les pratiques qui étaient monnaies courantes dans ce genre d'établissement à l'époque et dont l'auteur use et abuse à foison.
A cela, vous ajoutez le fait que l'héroïne est elle-même frappée de prosopagnosie, comme l'une des patientes à laquelle elle s'intéresse plus particulièrement. Ensuite, le fils de la patiente en question, Léopold, encore enfant, vit entre les murs gris de l'Orme. Et enfin, les patients eux-mêmes semblent souffrir de pathologies plus incongrues les unes que les autres alors que le Valmont, un médecin de l'endroit, semble pratiquer des traitements pour le moins radicaux... Tout cela donne à ce thriller un contexte pas commun du tout et finalement beaucoup de matière à l'auteur pour tirer plusieurs ficelles.

Et puis, arrivée au dernier tiers, patatras pour moi... Arrive la "touche fantastique", qui est un peu plus importante qu'une touche quand même, et... je n'ai pas adhéré du tout. Je précise que je n'ai rien contre le fantastique mais avec tout ce que l'auteur avait à portée de main, je trouve vraiment dommage d'introduire cela alors qu'on aurait pu avoir une petite pépite en matière de thriller "médical". Ce dernier tiers a finalement remis en question tout le reste et m'a vraiment déçue au point que j'ai presque éprouvé des difficultés à comprendre l'épilogue.
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C'est en lisant l'avis de Les critiques de Yuyine​ que j'ai eu envie de découvrir ce livre et grâce à NetGalley France​ et aux éditions Bragelonne​ j'ai pu plonger dans ce thriller qui nous transporte dans univers atypique et rarement exploité.

Grâce à une écriture maitrisée et un talent de conteur on est immergé dans une lecture de grande qualité et addictive. On ne peut lâcher ce livre tellement il est de qualité, tellement les descriptions sont imagées, comme une série que l'on suit avec intérêt.

Plonger dans cette lecture atypique c'est gage de sensations fortes, avec pour seule règle « ne pas oublier que l'on se trouve dans un asile de fous et qu'il ne faut pas croire les fous »… Sauf lorsque l'on pense être fou soi-même…

Les descriptions sont tellement précises que l'asile de l'Orme en devient réel et un personnage à part entière… Un personnage qui fera fémir d'horreur n'importe quel lecteur… Un hôpital psychiatrique isolé, délabré, trois bâtiments… Dont chacun sera le spectacle de l'horreur : « Il y a toujours eu des morts à l'Orme. C'est normal il parait dans un asile. »

Une ambiance sombre et glaciale que le lecteur suit au rythme de ces pages qui deviennent un vrai page-turner tellement l'auteur réussi à nous embarquer dans la folie…

Les personnages sont nombreux et pourtant à aucun moment l'auteur ne perd son lecteur, car chacun a sa propre personnalité : celui qui mange tout ce qui lui tombe sous la main, celui qui se prend pour un poulet, j'ai adoré La Mo, un homme qui se prend pour sa femme… Léo, qui fait flipper mais qui est très attachant… Cazal, complètement déjanté mais qui m'a fait rire… J'ai adoré Lucie, un personnage troublant… Attachant… Qui peu à peu fait basculer la lecture dans ce qu'elle a d'horrifique et surtout donne corps au récit avec sa construction psychologique de grande qualité.

Mais il n'y a pas que les « fous » au royaume de cet asile, qui sont fous… La folie est en chacun des personnages…. le gardien mauvais comme une teigne qui aime le pouvoir sur plus faible que lui… Ce directeur avide d'argent… Ce chirurgien qui cherche à comprendre… Mais à quel prix… le seul dont la normalité est troublante est ce pharmacien qui veut juste faire son boulot tranquillement et peut être attirer l'attention de la belle Lucie.

L'auteur fourni une belle palette de personnage, ce qui pourrait faire peur, mais loin de là. Chacun a son rôle et sa place dans cette histoire addictive.

Un meurtre, des malades dont la peur du noir va être le point d'ancrage. Un monstre sévit dans les murs de cet asile… Mais parfois le monstre n'est pas celui que l'on croit… L'auteur nous balade pour nous attirer dans ses filets avec plusieurs rebondissements qui ne sont là que pour attirer le lecteur vers la toute fin du récit, pour comprendre où l'auteur a voulu amener son lecteur, qui va se prendre un grande claque tellement cela se termine en apothéose.

Un final que l'on ne voit pas venir ou que l'on refuse de voir… Un final qui fait frissonner…

Un roman qui se lit rapidement malgré ses 444 pages, qui nous balade entre folie, fiction et réalité sans laisser de répit à son lecteur qui referme sa lecture essoufflé tellement il en pris plein les yeux
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Ce n'est pas que je ne l'ai pas crue, non ce n'est pas vraiment ça. Quand ma collègue m'a dit, le regard fiévreux de certitude que ce livre était fait pour moi, avec des arguments décisifs tels que « glauque », « enquête », « hôpital psychiatrique », mon intérêt s'est arrêté, le pied en l'air, ma tête a tourné vers elle, et là, je lui ai quand même dit : « Ok, je le prends ».

Elle me l'a passé.

Le temps a passé.

Elle en avait besoin, je lui ai rendu.

Mais il a fallu qu'elle me le repasse. Et qu'il me regarde, posé là, sur la table de chevet, et que dans ma tête trotte toujours ses mêmes arguments, et que je repense à ma collègue qui tous les matins attend que je lui dise : « c'est bon je l'ai commencé, c'est bon je l'ai lu ». Alors, oui, oui, quand j'eus fini une lecture, bonne qui plus est mais finie, j'ai craqué et je l'ai ouvert.

Et je n'ai pas décroché !

C'est donc là que je vais reprendre un discours plus conventionnel et moins littérairo-meuf-qui-s'essaye-à-faire-de-la-littérature.

Vous l'avez lu, l'histoire se passe bel et bien dans un hôpital psychiatrique perdu en pleine campagne, aux bâtiments délabrés, en manque de personnel, et où un crime vient d'être commis. Sentez-moi ce suspense !
Un jeune patient est retrouvé mort dans la cour de l'hôpital, le ventre ouvert comme s'il s'était dévoré les entrailles (ou qu'ON lui avait dévoré les entrailles), la peur se lisant encore dans le regard. le commandant du village est au-dessus de lui, mais il se pourrait bien que faute d'indices, il laisse couler cette affaire (de dingues)...
Ça n'empêche pas l'hôpital de continuer de vivre, voici qu'il accueille au même moment un grand professeur parisien, venu pour examiner une patiente ayant une maladie particulière. Au grand étonnement du directeur, du pharmacien et du chirurgien en chef, c'est une jeune fille qui descend de la voiture de Gaspard (le taxi local berrichon), Lucy Klein, étudiante auprès du professeur parisien. Elle peut rester un mois.
Et la nuit, une Ombre rend visite à certains patients. Ils ne doivent pas la regarder. Bon après....ce ne sont que des fous !

Afin d'éviter une chronique beaucoup trop longue et devenant indigeste, tant j'ai à dire et ce, sans m'en lasser, je vais vous énumérer par points courts, simples et se voulant efficaces, pourquoi j'ai trouvé ce thriller parfait, magistral et qu'il est devenu MON coup de coeur 2018 (alors que nous ne sommes qu'en février) :

1. Les personnages sont bien décrits, approfondis psychologiquement. Ils sont intrigants, attachants, méprisants. Je les aurais suivi pendant plus de mille pages sans problème ! Maintenant que ma lecture est finie, ils ont laissé un grand vide dans mon coeur. Je pense encore à eux. Excusez-moi, faut que j'aille me moucher...

2. C'est une intrigue à multiples rebondissements (vous l'avez vu, il y a plusieurs mystères d'entrée de jeu, impossible de vous ennuyer). Nous avons ainsi un rythme palpitant maintenu jusqu'au BOUT DU BOUT DU BOUT ! Bien sûr, avec la fameuse grande action de fin qui monte crescendo, et même ça, vous pouvez être surpris par la construction proposée ! Surtout, pensez à bien rependre votre souffle. Ou entraînez-vous à maîtriser vraiment l'apnée. C'est vraiment selon les préférences de chacun. Moi, j'ai fait les deux, ce qui nous donne une respiration de chien cardiaque haletant et bavant...loin du glamour, quoi !

2bis : J'ai tellement apprécié partager les pensées de nos protagonistes, et donc suivre le cours des réflexions au présent. Pas de personnage qui se la pète plus haut que ses oreilles en ayant un train d'avance sur nous, lecteurs. Ici, on ne nous cache rien, on nous inclus dans l'évolution des résolutions des énigmes, et c'est tellement bon qu'il était important de le préciser. Comblée, je suis !

3. L'ambiance, oh my God, l'ambiance ! Tout pour faire un parfait huis-clos sombre, glauque mais pas étouffant (on a au contraire bien envie de continuer à s'y glisser), fantastique, frissonnant aussi putain, addictif beaucoup beaucoup !

4. L'écriture et les choix narratifs que je salue. C'est bien écrit, soigneusement bien écrit, intelligemment bien écrit, poétique parfois, drôle aussi (oui, oui, oui, et alors comme on dit, femme qui rit, femme complètement dans son lit, d'autant que vu le beau minois de l'auteur, je ne dirai pas.....grhuuuummmmghruuummm, je me reprends de suite, je me reprends de suite ! Alors moi, dès qu'on me fait rire, de suite, on marque des points !), les changements de points de vue, une véritable réussite ! On passe des pensées de Gaultier, à celles de Lucie, puis à celles d'un autre personnage et cela sans utiliser l'emploi de « je » (que je trouve maintenant franchement agaçant, on en a trop usé ces derniers temps). Moi, je ne peux que applaudir cette performance stylistique !

Je finirai par un sobre mais sincère : Bravo ! Et merci à ma collègue qui a su cerner mes goûts parce que oui, c'est exactement ce que j'aime !
J'ai en plus découvert le talentueux Slimane-Baptiste avec cette casquette d'auteur, ce qui me rend encore plus admirative !

Je vous invite à faire également cette découverte, si ce n'est pas déjà fait ! Avez-vous lu par hasard sa série La Meute ?
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J'ai beaucoup apprécié ce roman pour son écriture très soignée, ses personnages hauts en couleur et son atmosphère particulièrement anxiogène entretenue tout du long avec brio. J'ai par-contre moyennement aimé l'histoire en elle-même, ce qui m'a valu de grosses longueurs et parfois même de l'ennui. En bref, un avis mitigé. Bon roman, mais dispensable.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
20 décembre 2018
Les Yeux est un thriller fantastique qui vous plonge dans la folie malsaine d’un vieil asile battu par les vents. Ce huis clos vous fera partager le quotidien de déments plus surprenants les uns que les autres et du chirurgien sévère qui les traite.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Certes, il avait le titre de pharmacien, mais dans les faits, tout le monde savait qu'il ne faisait que distribuer les traitements prescrits par Valmont. Il n'était ni plus ni moins qu'un garçon de café, à ceci près qu'il ne distribuait pas de boissons, mais des pilules. Et ce n'était pas le client qui choisissait ce qu'il allait consommer. Et aussi qu'il n'y avait jamais de pourboire. Gaultier songea que, tout compte fait, l'analogie était mal choisie.
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La pharmacie était un bien grand mot.
Enfin, ce n'était pas tant du mot qu'il était question, mais plutôt du lieu. Le mot, lui, n'avait pas à rougir. Certes il y avait plus long, mais il y avait aussi beaucoup plus court.
Court, par exemple, était plus court.
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Je déteste les postures intellectuelles toutes faites. Les dogmes religieux ou moraux ne sont que des excuses pour nous exempter de mener une véritable réflexion personnelle. L'argument "parce que c'est comme ça" n'est que le terrier de l'imbécile, acculé par son impuissance, incapable de penser par lui-même ; le refuge du paresseux, et cette paresse m'insupporte.
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La nuit était tombée sur l'Orme. Dense, oppressante. Le maigre quartier de lune qui perçait à travers les nuages éclairait les couloirs d'une lumière bleutée si légère que Lucie distinguait à peine où elle mettait les pieds. Elle avait ôté ses chaussures et avançait dans le silence. Engloutis par l'obscurité, les couloirs semblaient s'être allongés à l'infini. Un bruit la fit stopper et tendre l'oreille.
Une chouette ululait dans le lointain.
Elle reprit sa marche, guettant chaque recoin, chaque puits de ténèbres.
La nuit, tout devenait possible. L'obscurité semblait capable de donner corps aux pensées les plus folles, les plus angoissantes.
Et si un monstre hantait réellement cet hôpital maudit? Une bête maléfique, tout droit sortie des enfers pour terroriser les âmes tourmentées prisonnières du bâtiment?
Cette idée ne lui ressemblait pas. Elle n'avait rien de logique, rien de rationnel. Cette idée, c'était la nuit qui la soufflait.
Satanée nuit !
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Un homme obèse se mit à hurler. Au-dessus de lui, un autre était monté sur la table et urinait dans son assiette. D'un hochement de tête, Saint-Juste envoya Bouvier les maîtriser. L'infirmier arriva juste à temps pour subtiliser l'assiette des mains de Grimaud, toujours à l'affût d'une nouvelle expérience culinaire.
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Les Yeux de Slimane-Baptiste Berhoun
Tout en haut du Plateau, le vent pouvait rendre fou. On avait choisi d'y construire un asile. L'Orme : une grande bâtisse lugubre, battue par les vents et la neige. Même les bombardements de 44 n'avaient pu en venir à bout. À croire qu'il échappait à toute influence humaine. Et des morts étranges, violentes, il y en avait toujours eu et il y en aurait encore, là-haut. D'ordinaire, personne ne venait s'en mêler. Ni la gendarmerie du Village, ni les réducteurs de tête de Paris. Si on avait écouté les fous enfermés derrière les murs de l'Orme, on y aurait peut-être vu l'oeuvre d'un monstre. Mais les fous, ça ne s'écoute pas, ça se traite. Ce que le psycho-chirurgien à la tête des affaires médicales de l'établissement sait faire d'une main de fer. À l'abri des regards. À condition de parvenir à se débarrasser définitivement de cette trop curieuse disciple de Lacan venue fouiner dans les dossiers de ses malades.
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