La joie des relectures lorsque cette nouvelle expérience te permet d'être bien meilleure que celle laissée dans ton souvenir! Entendons-nous, des tomes de la série Cotton Malone,
le Code Jefferson n'est pas mon préféré. Mais il a le mérite d'être très intéressant.
Comme à son habitude,
Steve Berry allie Histoire et Action. Ici, il imagine un groupe de corsaires, cherchant deux feuilles attestant de la véracité de leur lettre de marque qui leur donnerait toute légitimité dans leurs exactions (sauf le meurtre). Une authentification qui a toute son utilité, ayant le fisc à leurs trousses. Occupé à leur tâche, ils sont rejoints par d'autres groupes tels que les agences américaines, Cotton Malone et ses amis.
On a donc tout un groupe d'individus aux projets et aux motivations très différentes. J'ai trouvé que là encore, comme dans
la Prophétie Charlemagne, il y avait peut-être trop d'acteurs. A commencer par le personnage de Carbonnell que j'ai trouvé inutile si ce n'est créer des trahisons durant tout le récit, avec des motivations assez obscures ou alors très stupides... C'est, selon moi, le gros bémol de ce récit. Idem pour Wyatt. Je pense que le récit aurait pu tourner dans la même direction, aurait simplifié les enjeux, si on avait rayé ces deux personnages.
Sinon, on retrouve
L Histoire avec les débuts de la République américaine, les assassinats de présidents mais surtout les Pirates. Pour le coup, j'ai trouvé que l'idée du Commonwealth était très inspirée. Elle offre un angle de vue pertinent, mêlant ainsi complot et tradition historique dans les sociétés pirates.
Les énigmes historiques proposées sont là aussi très intéressantes, même si je déplore que Malone n'ait pas identifié la première d'entre elles. C'est sûrement un choix plus crédible mais notre héros est un peu au second plan dans ce récit et surtout se réduit à ce rôle d'agent en action.
En parlant d'action, on retrouve la combinaison chapitre court / narration alternée qui donne un certain rythme à cette brique. Peut-être quelque fois trop haletant avec des changements toutes les pages et demi en moyenne.
Il n'en reste pas moins que l'on passe un moment distrayant, nous permettant des incursions dans les premiers temps de l'Histoire des Etats-Unis, avec au passage la révélation de bon nombre de sentiments chez différents protagonistes.