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François Robert (Autre)
EAN : 9782130520610
192 pages
Presses Universitaires de France (01/06/2001)
3.88/5   4 notes
Résumé :

Réflexion faite réunit un ensemble de textes, écrits entre 1950 et 1962, qui précèdent et préparent l'extraordinaire travail de pensée auquel Bion se livrera, en l'espace de quelques années, dans Aux sources de l'expérience (1962), Éléments de la psychanalyse (1963) et Transformations (1965). C'est après coup, au terme de ce parcours théorique, que Bion fait paraître en 1967 un recueil ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« le texte de Freud devrait être lu, puis oublié. Ce n'est que de cette manière qu'il est possible de produire les conditions dans lesquelles, à la lecture suivante, ce texte sera en mesure de provoquer l'évolution de développements ultérieurs ».


De la même façon, ce qu'on écrit, on devrait l'oublier. D'ailleurs, ce n'est pas difficile, ou l'oublie toujours. Alors, quand on revient dessus, le mieux n'est pas de continuer à y adhérer en vertu d'une force de persuasion gonflée de mauvaise foi, mais de reprendre dans un travail incessant de croissance. Telle ne serait pas la voie du bonheur mais bien plutôt « tel est le sort qui attend toute expérience qui s'accompagne d'une croissance ; l'expérience profitable finit par être périmée ».


Mais si l'expérience profitable n'a pas abouti à la saturation de toutes les pensées générées, saturation produite par l'influence excessive de la mémoire par exemple, elle pourra s'ouvrir sur une nouvelle expérience dans le mouvement hélicoïdal qui caractérise mon animal totem.


Un livre tout en bionnerie.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Le psychotique dont je parle a atteint un stade de développement où des pulsions créatrices sont perceptibles et peuvent même être reconnues comme les motivations des mécanismes mentaux qui, au début de l’analyse, semblaient être totalement asservis à des désirs de destruction.
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Le clivage, l’utilisation des sens à des fins d’évacuation et les hallucinations sont tous mis au service d’une ambition de guérir et peuvent être tenus par conséquent pour des activités créatrices.
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Si le patient déclare voir un objet, cela peut vouloir dire qu’un objet externe a été perçu par lui, ou cela peut vouloir dire qu’il éjecte un objet par les yeux […] Si nous sommes conscients du double sens que révèlent les verbes de sensation pour le psychotique, nous arriverons parfois à déceler un processus hallucinatoire avant qu’il ne se manifeste par des signes plus familiers.
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En raison d’une présence massive de la destructivité chez le non-psychotique, les processus de clivage s’étendent aux liens à l’intérieur même des processus de pensée. Comme le laisse entendre la remarque de Freud sur la pensée tournée vers les relations entre les impressions d’objet, cette matrice primitive d’idéogrammes d’où découle la pensée contient en son sein des liens qui unissent les idéogrammes entre eux. Ce sont tous ces liens qui sont désormais attaqués, jusqu’à ce qu’enfin, il ne soit plus possible de rassembler deux objets en conservant intactes les qualités intrinsèques à chacun tout en produisant, du fait de leur conjonction, un nouvel objet mental. Par conséquent, la formation de symboles, qui n’a d’effet thérapeutique que si elle permet de rassembler deux objets en rendant manifeste leur ressemblance tout en préservant leur différence, devient désormais difficile. […] De plus, comme le ce-qui-lie a été non seulement fragmenté en particules infimes, mais projeté dans des objets pour rejoindre les autres objets bizarres, le patient se sent environné par des liens infimes qui, étant à présent imprégnés de cruauté, lient les objets les uns aux autres sur un mode cruel.
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Comme la pensée verbale repose sur la faculté d’intégration, il n’est pas surprenant de constater que son émergence est étroitement liée à la position dépressive qui constitue, ainsi que l’a souligné Melanie Klein, une phase de synthèse et d’intégration actives. La pensée verbale aiguise la prise de conscience de la réalité psychique et, par conséquent, de la dépression qui est liée à la destruction et à la perte des bons objets. […] Le patient a le sentiment que la relation entre la position dépressive et la pensée verbale […] vient ajouter une cause supplémentaire aux nombreuses causes de haine, déjà manifeste, envers l’analyse qui, après tout, est un traitement employant la pensée verbale pour résoudre des problèmes mentaux.
A ce stade, le patient se met à avoir peur de l’analyste, bien qu’il lui arrive de concéder qu’il se sent mieux ; mais […] il se montre particulièrement désireux de n’être en rien mêlé à sa capacité embryonnaire de pensée verbale. Mieux vaut laisser celle-ci à l’analyste, pense-t-il. […] Il [le patient] dispose d’une plus grande capacité verbale, mais il préfère l’employer comme il le faisait à l’époque où elle existait à peine.
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