« le texte de
Freud devrait être lu, puis oublié. Ce n'est que de cette manière qu'il est possible de produire les conditions dans lesquelles, à la lecture suivante, ce texte sera en mesure de provoquer l'évolution de développements ultérieurs ».
De la même façon, ce qu'on écrit, on devrait l'oublier. D'ailleurs, ce n'est pas difficile, ou l'oublie toujours. Alors, quand on revient dessus, le mieux n'est pas de continuer à y adhérer en vertu d'une force de persuasion gonflée de mauvaise foi, mais de reprendre dans un travail incessant de croissance. Telle ne serait pas la voie du bonheur mais bien plutôt « tel est le sort qui attend toute expérience qui s'accompagne d'une croissance ; l'expérience profitable finit par être périmée ».
Mais si l'expérience profitable n'a pas abouti à la saturation de toutes les pensées générées, saturation produite par l'influence excessive de la mémoire par exemple, elle pourra s'ouvrir sur une nouvelle expérience dans le mouvement hélicoïdal qui caractérise mon animal totem.
Un livre tout en bionnerie.