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3,63

sur 184 notes
«Ma passion pour les livres et les mots qui enflent, pénètrent la peau, font battre les veines sur les tempes et assèchent la gorge en quelque phrases.»

Délicieux et émouvant moment de lecture, un récit très dense, empreint de pudeur et de simplicité qui a parlé à la presque quarantenaire que je suis.

«Mais la vraie question, tu sais Louis, la vraie question c'est: Quand est-ce qu'on s'arrête, qu'on s'assied un peu pour souffler et réfléchir à qui on est vraiment et à ce qu'on souhaite, au fond? On passe notre temps à esquiver ces interrogations.»

Nous n'avons pas toujours conscience de ce que nous sommes pour les autres, de ce que nous laissons derrière nous. le temps d'une pose devant son ancien élève, devenu peintre, le professeur Louis Claret, soixantenaire, fait une pause ... pour réfléchir à sa vie, ce qu' elle a été jusque maintenant, raviver les souvenirs, prendre le temps de l'introspection, s'accorder ce temps pour se redécouvrir, arrêter de se prendre la tête, se focaliser sur l'essentiel, oublier le matériel, s'abandonner à soi, à la vie en se délestant de l'inutile.

«Restent des photophores. Des souvenirs qui dessinent un chemin sur Terre. Parfois, l'un de ces replis de la mémoire devient plus lumineux que d'autres. Presque phosphorescent. Un ver luisant dans un cimetière de souvenirs. Depuis que j'ai revu Alexandre Laudin, je m'applique à les amadouer. À admirer leurs miroitements. Et à les attraper.»

Une relation mystérieuse entre ces deux générations qui ne m'a pas laissée indifférente, une première rencontre pour moi avec la plume de Jean-Philippe Blondel, réussie, et comme une envie de savourer encore et encore ses mots.
Merci pour cette mise à nu à la fois tendre et sans concession, cette introspection de l'âme humaine, ce bilan de vie qui interpelle, et qui laisse un brin de nostalgie dans son sillage.

«Parfois, je me prends à rêver que le progrès s'enraye et nous rejette sur un rivage vierge, ahuris et désoeuvrés. Que les pellicules redeviennent argentiques. Que les selfies s'effacent au profit de portraits réalisés au crayon ou à l'huile.»

Quel plaisir de lecture !

«Nous sommes des milliers ainsi, adultes vieillissants, immobiles devant des portes d'immeubles ou des portails de maisons, à tenter de reconstruire un après alors que les taupes du présent creusent des galeries dans notre mémoire.»
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Je le disais en commentaire d'un autre livre de cet auteur : la rencontre annuelle avec JP Blondel est programmée . Elle est rassurante , sans trop de surprise et toujours agréable .
Quelque soit le thème, on y retrouve ce style propre à l'auteur, avec ces histoires qui nous parlent et cette immersion dans notre quotidien qu'il réalise à travers ses personnages.
Cette fois , le personnage central est un enseignant d'anglais , comme l'auteur, divorcé , dont les filles ont quitté le foyer familial et dont la vie s'étire péniblement. Jusqu'à ce qu'un ancien élève devenu célèbre se rappelle à lui.

On retrouve des thèmes chers à l'auteur : la fuite du temps , les douleurs de l'adolescence, la fatalité du couple . Apparaît ici le poids des années , quand le corps se tasse et l'envie s'étiole.Intéressante aussi la vision du couple lors du départ des enfants. Pas forcément optimiste d'ailleurs, quoique .

J'ai fini mon Blondel , en deux jours comme d'habitude. Sans l'oublier , il ne fera pas partie de mes coups de coeur de cette année, comme aucun autre de ses livres ne le fut , excepté "le passage du gué". Pourtant, aux détours de lecture de critiques sur son oeuvre , ou même à l'évocation de sa ville de Troyes, je repenserai à tous ses livres qui m'ont donné du plaisir , chaque année , simplement. A ces histoires du quotidien, à ces personnages que je côtoie tous les jours , à ces lieux où je vis . C'est sans doute pour tout cela que cet auteur m'est cher et sans doute indispensable .Il est fidèle , régulier. rassurant.
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De ces livres qu'on lit lentement pour les faire durer plus longtemps. J'avais découvert cet auteur avec 6h41 et ai retrouvé le même plaisir avec la mise à nu et cette nostalgie du regard en arrière introspectif. le personnage principal , un prof d'anglais sur la fin de sa carrière, est très attachant et on partage son regard à la fois tendre, lucide et acide avec émotion et beaucoup de sympathie.
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Deux hommes renouent des liens quelques années après leur rencontre en qualité de professeur et d'élève. Chacun a sa propre vision de l'autre et pense qu'il n'a pas de faille. On est dans une belle relation où l'ambiguïté affleure dans la pudeur et l'envie de se livrer. et où la mise à nu révèle les personnalités de l'un et de l'autre. J'ai beaucoup aimé la description de cette relation touchante entre deux hommes perdus et solitaires.
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Mon premier contact avec Jean-Philippe Blondel et une belle découverte.

J'ai aimé entrer dans la vie monotone de Louis Claret, professeur d'anglais en fin de carrière dans un lycée de province (Troyes me semble-t-il). La soixantaine approche et la retraite aussi. Louis est divorcé depuis quelques années, ses deux filles vivent leurs vies et ses amis se sont éloignés. Il s'enfonce dans un quotidien solitaire sans surprise ; assez désabusé mais résigné, il dresse un bilan de sa vie dont d'ailleurs il n'attend plus grand chose.

Cette vie va pourtant être tout d'un coup bousculée par sa rencontre fortuite avec Alexandre Laudun, un de ses anciens élèves à l'époque timide et peu intégré dans la classe. Que de chemin parcouru depuis lors ! Alexandre est devenu un artiste peintre reconnu, jouissant d'une notoriété internationale ; de nombreuses expositions tant en France et qu'à l'étranger lui sont consacrées. Les deux hommes, malgré la différence d'âge et les doutes vont se rapprocher, s'engager dans un projet artistique et nouer de beaux liens amicaux.

J'ai suivi avec plaisir le cheminement de pensées, les souvenirs de jeunesse et les interrogations de Louis sur la vie et le destin. Quand on est jeune, on est plein de rêves, d'aspirations peut-être d'ambition. On se cherche, on souhaite donner un sens à sa vie, on échafaude des projets, on s'engage dans une direction... mais il suffit d'une rencontre ou d'un événement imprévu pour que tout soit remis en question et qu'on se sente entraîné naturellement dans une autre voie. Pour Louis c'est maintenant l'heure de l'introspection et du bilan nostalgique.

Jean-Philippe Blondel offre au lecteur un récit intimiste écrit avec justesse, finesse, poésie et même un brin d'humour ou de dérision. le style est limpide, les phrase et les chapitres assez courts. C'est un roman touchant, lucide qui se lit facilement. Je le conseille.

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Retrouvailles avec cet auteur, si j'apprécie la simplicité, sa plume, j'ai quand même un goût de déjà lu, vu. Malgré tout, le sujet est fort intéressant, et semble difficile à percer pour laisser pleinement les réponses fusées. La mise à nu de tout à chacun est difficile et reste intime souvent. Contradiction certainement, le chemin peut être long, lent, sans jamais y parvenir, sans avoir contourner des obstacles, ou pour d'autres des raccourcis qui étaient au final une façon rapide d'en finir.
Si j'ai apprécié le côté artistique j'ai moins aimé l'ambiance, parfois je me suis ennuyée avec cette relation prof élève. Une impression qu'il manquait de la sincérité voire de la crédibilité dans leur propos ou intentions. Un parfum d'inachevé dans ce récit, ou une pudeur qui n'a pas su faire face.

Ce n'est pas le meilleur de cet auteur, du moins ce n'est pas celui que j'ai préféré.
Une lecture rapide, sans prise de tête malgré les réflexions intéressantes que le roman offre.
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Qui est-on réellement  ? Qu'a-t-on fait de sa vie ? Comment sommes-nous perçus par les autres ? Tels sont les grands thèmes de ce récit. Pris dans son quotidien Louis avance, entre son poste de professeur et sa vie routinière, ses filles maintenant mènent leurs vies, solitaire mais sans être misanthrope mais pas loin, une routine s'est installée et à l'occasion d'un vernissage où il se force à aller, un de ses anciens élèves va lui permettre de mieux se connaître, de faire un bilan de sa vie, de se souvenir des moments charnières qui l'ont construits :  douloureux, émouvants, quand il les regarde avec son regard d'adulte de 58 ans. On oublie parfois qui on a été.

Il y a dans ce court roman beaucoup de sincérité, une mise à nu du narrateur : les couches une à une tombent, révèlent un homme différent de ce qu'il est devenu, cet élève, dont il se souvient à peine, va lui servir de révélateur mais aussi de déclencheur. 

Un bilan de l'âge mâture où l'on jette un coup d'oeil dans le rétroviseur, afin de savoir si la route correspond à ce que nous envisagions, à ce que nous rêvions. Il est encore temps, il n'est jamais trop tard.

Je me suis sentie proche du narrateur  :  retrouver les événements ou les personnes cruciaux qui ont été à l'origine de choix, les nôtres ou ceux qui nous ont été imposé, l'analyse que l'on fait avec le recul sur certains évènements.

Il arrive un jour où vos enfants ne peuvent plus être vos interlocuteurs privilégiés. Trop d'enjeux. Trop d'angoisses. de frustrations accumulées. D'amour maladroitement exprimé.(p53)

J'ai lu il y a quelques temps le le Groupe de cet auteur que j'avais beaucoup aimé et j'ai eu très envie de découvrir ce nouveau roman. Très impliqué dans la littérature, par amour, par goût de la transmission aussi sûrement, l'auteur avec une écriture fluide, délicate, précise arrive à nous faire entrer dans son univers, car je pense que le personnage est fortement inspiré par son ressenti :

Ma passion pour les livres et les mots qui enflent, pénètrent la peau, font battre les veines sur les tempes et assèchent la gorge en quelque phrases.(p15)

Le roman est découpé en 5 parties : 5 couleurs qui vont se révéler à la toute fin. L'enseignement d'un côté, l'art de l'autre, l'homme mûr, la jeunesse, l'expérience et la découverte, le visage public mais aussi le visage caché, ce que l'on est vraiment, que l'on dissimule parfois, mais ces deux hommes vont se révéler, se découvrir, être le révélateur de l'autre et leur permettre de décider de ce qu'ils feront du reste de leur vie.

Il a répondu que même quand nous nous dévoilons, nous ne sommes pas entièrement nus. Chacun a encore droit à sa part d'ombre, non ? (p122)

La fin est un peu frustrante mais à chacun de s'imaginer la sienne. J'ai aimé mais il y a beaucoup des métaphores, des clichés un peu trop attendus ce qui au fil de la lecture m'a un peu déçue et gênée dans le sens où je les sentais arriver mais un bon roman malgré tout. Un auteur que je vais continuer à suivre.


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Le narrateur, professeur de 58 ans, nous invite au vernissage d'une exposition à laquelle il s'étonne d'avoir été convié. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel artiste ! Ce jeune peintre, déjà célèbre internationalement, est un ancien élève avec qui il va pouvoir échanger brièvement avant son discours.
Se souviennent-ils l'un de l'autre ? Quels souvenirs garde-t-on de « ses ouailles »? Surtout que lui , «  un des dinosaures de l'établissement », il en a vu défiler des lycéens ! Celui-ci lui aurait-il laissé une empreinte particulière ?

L'originalité de Jean-Philippe Blondel réside dans les titres de ses chapitres. Si dans Juke Box ,c'étaient des titres de chansons, cette fois, la thématique de l'art oblige, ce sont cinq couleurs qui orientent le récit et en donnent la tonalité : d'Anthracite à bleu horizon, en passant part l'Incarnat.
On suit le rapprochement d 'Alexandre Laudin et Louis Claret. D'abord un appel téléphonique. Puis une invitation à lui rendre visite dans son loft pour voir ses peintures. Dans la lignée d'un Lucien Freud, Bacon, donc torturées,ce qui le surprend.
Ce huis clos va favoriser leurs confidences. Chacun se livre, laisse affleurer ses fêlures ( solitude, désert affectif, ennui, routine). Et voilà le professeur sous l'emprise de l'artiste qui s'est lancé le défi de faire son portrait. Atermoiement de l'enseignant. Maelström perceptible. Une tension électrique. Accepter ou pas ? Quel est le risque ?
Celui-ci découvre peu à peu que l'élève a toujours eu une forte attirance pour lui, qu'il « était son soleil ». Pas étonnant son projet. Faire le portrait de quelqu'un n'est-ce-pas une façon de le ramener chez soi ? On plonge dans leur intimité.
Les séances de pose se multiplient, au début avec un sujet mutique, « ailleurs ».
D'un côté le peintre, prévenant, s'assurant que son icône est à l'aise.
En face de lui, un modèle laissant vagabonder son esprit et convoquant une cascade de souvenirs plus ou moins heureux. le choix des pigments, par exemple,renvoie le narrateur à son enfance , au jardin de jeux où il admirait les couleurs qui l'entouraient.

Les portraits des deux protagonistes masculins s'étoffent au fil de leurs échanges, aveux, confidences, introspection. le narrateur évoque ses sorties d'ado dans les bars enfumés de la ville, avec Thibault une visite nocturne, dangereuse, de la cathédrale ! ( A croire qu'ils avaient entendu la voix de Véronique Ovaldé : Soyez imprudents les enfants !). Leurs façons de resquiller ! Leur amitié indestructible jusqu'au bac.

Suspense quand l'artiste a une nouvelle demande à formuler... Que doit-on comprendre quand il dit vouloir retravailler le tableau ? Un moment incertain. Les doutes du créateur : continuer ou renoncer ? Puis il y a le voyage à Vienne (On pense aux nus de Schiele!) où Alexandre a pu entraîner son égérie.
Son rêve : y faire le troisième volet. Décor idéal, canapé rouge.
Mais les exigences du peintre, « chasseur à l'affût », s'avèrent plus impudiques. Comment pense-t-il procéder ? Par photos ? Un certain malaise s'installe.
Jean-Philippe Blondel aiguise sans cesse notre curiosité. Jusqu'où l'effeuillage ?! Rebondissement quand il lâche le mot : «  malade ».
En creux se tissent les figures féminines : ses deux filles, si couvées, aimées, qui ont quitté le nid familial, et Anne, leur mère dont il est désormais séparé, en bons termes.
L'auteur ausculte les conséquences du divorce sur son comportement. Il souligne la réaction d 'Anne, troublée par les rumeurs suscitées par sa proximité avec son élève. Lui aurait-il préféré un homme plus jeune ? Leurs entrevues montrent l'attachement qui immuablement les relie encore, avec même une pointe de jalousie réciproque non avouée. Quand Louis Claret évoque ses filles, il s'interroge sur la transmission.


On aurait envie de dire à cet enseignant que l'année prochaine, le problème des portables devrait être éradiqué avec la nouvelle loi !
On note des coïncidences troublantes entre le narrateur et l'auteur. On reconnaît sa ville d'origine (au passé textile florissant) déjà présente dans des romans précédents ; les rues qu'il arpente ou revisite comme Modiano. le café du Musée ; on retrouve ses lieux de prédilection comme Les Landes et Londres ( La Tate gallery).
Les connaisseurs de la musique Blondelienne vont encore apprécier ce style enlevé, aux phrases courtes, nominales ; les dialogues transpirant la bienveillance, ponctués de rires. Ils vont croiser des protagonistes qui lisent des auteurs britanniques : Thomas Hardy, Jane Austen. Parmi leurs amis des personnages gays, installés à Londres, loin de l'homophobie. Quand Alexandre confie à Louis son penchant mal assumé pour les garçons, à l'époque du lycée, on pense au personnage de Philippe Besson dans Arrête tes mensonges.
Ce qui frappe dans ce roman, ce n'est plus la « midlife crisis », mais le regard dans le rétroviseur du narrateur, imposé par la nécessité de dresser un bilan de sa vie, ratée côté famille. En exhumant d'un carton des reliques du passé, tel un minuscule inventaire, il aborde la question de ce qui reste d'une vie. Obnubilé par les affres de la fuite inexorable du temps, la déliquescence des corps, lui, «  sorte de menhir » , se projette dans le futur avec angoisse. Bientôt 60 ans, la retraite. Une rencontre a réveillé sa libido. Denise Bombardier l'affirme : «  L'amour commence à 60 ans ».

Le tableau final nous transporte dans ce paysage sauvage d' Écosse dont la beauté avait subjugué le narrateur, alors jeune prof de 25 ans, lors de son escapade avec Arnaud. Même extase, même émerveillement, partagé cette fois avec Alexandre, celui qui a «  tenté de percer ses mystères », de « capturer son âme » devenu son complice, toute ambiguïté bannie. Les couleurs réunies : « L'anthracite des roches.Le soufre des fleurs d'ajoncs. La terre ombrée. le brun et l'incarnat des lichens. », le mauve des bruyères. L'horizon leur tend les bras. Un souffle de liberté les anime.

Jean-Philippe Blondel offre une réflexion sur les chemins obstinés de la création, de l'art ( rôle du triptyque, Hockney), sur la difficulté d'aimer et explore les limites de la mémoire, conscient de ses « chausse-trappes ». Avec habileté, il peint en mots «  sa mise à nu » ! Et décline une variation sur le regard, ce que l'autre perçoit de vous.
Il signe un roman attachant, pétri d'humour, entrecoupé de parties en italiques correspondant aux flashbacks, aux souvenirs familiaux, amoureux et professionnels. Souvenirs parfois encombrants, comme le déclare Serge Joncour dans L'amour sans le faire : «  Les souvenirs, c'est rarement les meilleurs qui dominent ».
D'où son credo : avancer en se délestant des trop toxiques ! Sur le sentier neuf de ses 25 ans où tout est de nouveau possible. Vivre le présent.
«  Un livre puissant qui révèle autant le lecteur que l'auteur », conclut une libraire.
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J'avais beaucoup aimé Un hiver à Paris, de cet auteur.
La mise à nu est encore une histoire de vie, il semble que Jean Philippe Blondel aime mettre en scène des personnages ordinaires pour en disséquer l'intérieur.
Ici, c'est un prof d'anglais à la retraite, divorcé et légèrement dépressif qui va rencontrer un de ses anciens élèves, devenu peintre et va accepter de lui servir de modèle jusqu'à la "mise à nu".
Que se passe-t-il dans la tête de ce personnage dont la vie semble s'être arrêtée avec son boulot, qui vit beaucoup dans le passé et n'a pas de grand projet devant lui. le cheminement est lent et l'histoire peine à démarrer. L'écriture ciselée de Jean Philippe Blondel réussit à capter notre intérêt pour cette "mise à nu" qui, au-delà de la pose est aussi un miroir du corps et de l'âme. Il plane une certaine ambiguïté quant au désir homosexuel qui ne sera pas éclairci.
Un roman que je n'ai pas autant apprécié que le précédent mais qui se laisse lire avec plaisir malgré tout.
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Quand j'ai constaté que le tout dernier Jean-Philippe Blondel : La mise à nu, était disponible à la bibliothèque, je l'ai évidemment emprunté :)
J'apprécie la plume de cet auteur, je trouve qu'il écrit vraiment bien.
La mise à nu est un roman mettant en scène Louis Claret, un professeur qui approche de la soixantaine. Il vieillit et n'est peut-être pas aussi bon professeur qu'avant...
Il est invité au vernissage d'une exposition de peintures d'un ancien élève, et à sa propre surprise, il décide de s'y rendre.
Il y rencontre donc Alexandre Laudin, son ancien élève devenu célèbre, et celui ci lui fait une étrange requête... Il aimerait le peindre, et faire de lui trois tableaux...
Là encore, à sa grande surprise, Louis accepte et ... peu à peu... se met à nu.
La mise à nu est un roman emprunt de sensibilité, très bien écrit, que j'ai lu d'une traite.
J'ai aimé les personnages, les questions posées par l'entourage de Louis au sujet de cette nouvelle amitié, qui parait suspecte... Louis parait lisse au premier abord mais il l'est moins que l'on pourrait le croire. Quand à Alexandre, c'est un personnage vraiment très complexe, et difficile à cerner.
C'est pas mal du tout, et j'ai trouvé ce roman très agréable à lire.
Je lui mets avec plaisir quatre étoiles :)
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