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Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782742751495
164 pages
Actes Sud (01/09/2004)
4.32/5   149 notes
Résumé :
1946. Un journaliste erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements. Il se nomme Stig Dagerman, il est là pour les besoins d'un reportage mais il est avant tout écrivain. Quelques semaines durant, il va observer, questionner, descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s'y terrent, s'interrogeant lui-même, méditant sur la souffrance et l'angoisse, la haine et la culpabilité. Peu à peu prend forme Automne allemand, ce livre qui, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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« La fin de l'histoire » ; le vécu inexprimable ; l'inexprimable comme trait définitoire de l'humain ; la quête illusoire du sens ; les limites du langage et du communicable, jusqu'à ce que tout critère moral devienne inapproprié dans la description d'une humanité déchue ; la souffrance vécue et la souffrance écrite (et donc dé-naturée), leur concurrence et leurs vains succès publics ; la coagulation du témoignage conditionnée par la durée (« La réalité doit vieillir pour devenir réelle », p. 158)...

Tous les grands sujets ayant irrigué et agité la pensée et les sciences humaines d'après la deuxième guerre mondiale se trouvent énoncés, par des touches délicates, dans le petit livre-reportage paru en 1946 d'un jeune homme âgé de 23 ans.
Comment est-ce possible ?
De tels exploits semblaient aisés pour Stig Dagerman, un Raskolnikoff des lettres suédoises redevable à l'existentialisme, au nihilisme et à l'absurde, se revendiquant comme anarchiste et écrivant comme un humaniste empreint de scepticisme.
Un touche-à-tout précoce, ayant publié pendant cinq ans et ayant vécu seulement 31 (par choix personnel), resté dans les mémoires avec un titre-poème inoubliable : « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ».

A sa façon, « Automne allemand », qui se compose de treize brefs reportages so(m)bres et humbles, est un livre visionnaire, précis et novateur. A ce titre, il peut compter parmi les lectures les plus puissantes dont la vie sait nous gâter.
Fruit d'un voyage journalistique entrepris dans l'Allemagne « amère et déchirée » de 1946, le livre de Stig Dagerman étonne et provoque par le ton et l'angle adoptés.
Au plus près de « la boue de la défaite », contemplant sans jugement les eaux stagnantes de l'âme humaine, la misère, le sordide et la famine frappant les Allemands après 12 années d'une relation sado-maso avec leur pouvoir, les soubresauts de l'instinct de survie et les petits arrangements lexicaux avec la politique de dénazification, les pages de Stig Dagerman sont d'une extraordinaire efficacité tant littéraire qu'humaine : les corps apathiques qui se partagent la faim et le froid décrédibilisent le pouvoir de l'écriture et nous plongent dans une vision d'un autre ordre ; « un faux rêve, au cours duquel tout est certes irréel comme dans un rêve mais où le rêveur est aussi, d'un bout à l'autre, conscient de sa faim et de sa pauvreté » (p. 119).
Les saynètes restituées sur le vif de la vie de cette Allemagne telle une jeune fille anémique et véreuse ont le mérite de décrire sans larmes ni pathos une humanité nue, vulnérable, dépouillée de toute certitude.
Le reportage de Stig Dagerman dépasse et transgresse son sujet et gagne une insoupçonnable portée mystique : c'est ainsi qu'on imagine le purgatoire de Dante, ou l'environnement des personnages de Goya, de Bosch et de Munch, prisonniers dans un état d'intervalle, dans un entre-deux figé dans l'attente, épuisant et manquant d'horizon.
Étrangement, par les temps qui courent, lire Stig Dagerman revient à retourner à l'important, à une gravité fertile en questions, voire à une forme de résignation calme...
Je vous souhaite de rencontrer, dans vos vies de lecteurs, les quelques livres qu'il s'est donné le temps d'écrire.

PS : Un grand merci à berni_29 qui, par son billet sur « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier », m'a donné envie de lire ce superbe texte de S.D., qui a appelé ensuite les autres...
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Comment fait-on pour écrire la souffrance d'un peuple justement vaincu? Est-ce possible? Oui, Stig Dagerman l'a fait. Ce journaliste et écrivain suédois, à la carrière fulgurante, a séjourné en Allemagne à l'automne 1946. Il en a tiré une série de reportages, émaillés de réflexions sur le sort des Allemands. Marié à la fille de réfugiés allemands anarcho-syndicalistes, l'auteur est peu suspect de sympathies nazies. Mais il est ressortissant d'un pays resté neutre pendant la guerre, et il peut porter un regard plus impartial sur les événements. du côté allié, en effet, et notamment britannique, les souffrances allemandes ne sont qu'un juste retour des choses. La punition fut d'ailleurs la principale raison du bombardement des villes allemandes et de la destruction de la plupart d'entre elles. En 1946, beaucoup d'Allemands vivent dans des ruines, des caves inondées alors que l'hiver approche, presque sans ravitaillement. Bien fait pour eux! Plus difficile encore à décrire est l'état moral de la population. Dans la lutte pour la survie, les questions d'idéologie et de responsabilité ne sont pas la première préoccupation. Et les procédures de dénazification sont vécues comme une persécution de plus. Bien souvent, ce sont surtout les personnes ordinaires qui en font les frais. Les personnalités plus impliquées s'en tirent souvent mieux, éventuellement avec la complicité des alliés.
Dans ces conditions, les premières élections démocratiques ne se font pas dans la joie d'une démocratie acquise. La "démocratie" est imposée par les vainqueurs, et l'on y répond d'une façon toute pragmatique. Comment pourrait-il en être autrement? Il arrive bien sûr aussi que les postes à responsabilité soient confiés à des opposants au nazisme, exilés, résistants de l'intérieur, ou simplement personnes qui sont arrivées à vivre plus ou moins en retrait. Mais cela ne fait pas une société démocratique et la contribution des uns et des autres au régime nazi gangrènera encore longtemps la société (ouest-)allemande. Tout cela, Stig Dagerman le voit et le décrit avec sensibilité et justesse. Y feront écho plus tard les oeuvres De W.G. Sebald et Heinrich Böll, des Allemands eux. Sans compter l'extraordinaire témoignage de Marta Hillers dans Une femme à Berlin. Il me semble qu'il est juste de ne pas nier les souffrances quelles qu'elles soient. Mais bien sûr cela n'entraîne aucunement une relativisation du mal inouï perpétré par le régime nazi.
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Si j'ai en tête des images de la libération, des bouts de discours, si je connais les dates et l'histoire de la seconde guerre mondiale, j'ignorais tout des ruines allemandes et de la vie d'après-guerre.

Ce livre de terrain, montre que toute analyse politique ou journalistique, ne peut ignorer la souffrance, elle doit aller dans les caves, elle doit voir les centimètres d'eau et l'air qui ne se réchauffe jamais, elle doit interroger la faim. C'est ce que Stig Dagerman dit dans son livre : “ c'est du chantage que d'analyser les idées politiques d'un affamé sans analyser en même temps sa faim”.

Le livre est divisé en différentes parties qui tracent des portraits : celui d'une ville démembrée, celui d'un voyage en train, celui d'un procès ridicule, celui d'un cimetière bombardé.

Dans “l'art de sombrer”, il attaque les conceptions de la moralité. Dans ces circonstances allemandes de faim et de pauvreté, il invite à sombrer. Il n'est plus si immoral de voler, puisqu'il s'agit alors d'une répartition plus équitable des biens.

Par l'évocation de détails, Stig Dagerman dresse une atmosphère précise de la difficulté de la reconstruction. Dans un appartement, un ancien soldat raconte une plaisanterie : devant un poisson rouge se trouvent différents soldats de différents pays. le Russe mange le poisson, le Français le jette, l'Américain l'empaille et l'Anglais le prend dans ses mains et le caresse jusqu'à ce qu'il meure. Tout est vu au travers d'un prisme morbide. Sans aucune complaisance pour le régime nazi, il décrit la présence des alliés par les yeux d'une Allemagne détruite. Comme une libération mortifère. Comme un poisson qu'on cajolerait sans espérer qu'il ne survive. Il se demande si les atrocités commises pendant la guerre permettent de justifier le maintien d'un peuple dans la précarité. Et cela provoque une lecture parfois dérangeante. Elle questionne encore aujourd'hui sur nos envies de vengeances et de punitions.

C'est une écriture qui ne cherche pas à attendrir par une évocation misérabiliste. La précision ne sert pas tant à nous émouvoir ou à provoquer, auprès du lecteur, la satisfaction étrange du voyeur. Cette précision est présente pour la connaissance, pour une meilleure appréhension de la réalité : une vérité nécessairement nuancée. le livre s'éloigne des binarismes faciles. Dans “le bois des pendus”, la forêt elle-même prend, tour à tour, l'expression de la résilience et le souvenir des enfants pendus pour avoir fui l'incorporation. Aucune chose n'est vraiment innocente. Mais la condamnation est suspendue par l'expression de la souffrance.

En marchant dans l'automne allemand, Stig Dagerman est allé se fondre dans la peine et l'amertume. Il y a mis toute son empathie, c'est-à-dire cette presque capacité humaine à se transmuer en quelqu'un d'autre. Il a tenté d'approcher des ressentis éloignés de lui. Il me faudra relire la dernière partie. Celle sur la souffrance et la littérature. Je ne suis pas encore certaine d'en avoir saisi toute la force. Mais il y a quelque chose sur les atrocités indicibles et sur la distance nécessaire entre la littérature et la souffrance. Cela offre une tension irrésolue entre l'impossibilité de dire et le livre pourtant écrit. Il finit sa pensée dans son avion vers la Suède, lorsqu'il survole les espaces gelés de Brême.
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Ce livre a été encensé, à juste titre pour le fond. Cependant je ne sais si c'est dû à la traduction, mais je pense plutôt que c'est l'écriture même de Stig Dagerman, il n'est pas toujours facile à comprendre. Ses phrases sont souvent longues, celle-ci par exemple compte 151 mots mais assez vite dans la phrase apparaît “ce n'est pas tant“ suivit d'une énumération et je m'attends au pendant introduit par ”que” mais je ne le trouve pas. Même les phrases courtes ne me semblent pas tout le temps claires. Voilà pour la forme.
Pourtant il est indéniable que ces articles sont de qualité, sans parti pris, Dagerman se contente de présenter ce qu'il voit, sans jugement, ni des Allemands, ni des occupants. Cette neutralité, indispensable au journaliste qu'il est, permet de se faire une idée de la vie des Allemands, telle qu'elle est. Il les montre vivant dans des caves inondées de plusieurs cm d'eau, faisant des kilomètres par train pour recueillir le sac de pommes de terre qui leur permettra de ne pas littéralement mourir de faim, raconte des procès de dénazification et démontre surtout que là comme partout, les plus forts et les plus malins, ceux qui ont le moins de scrupules s'en sortent mieux. On pourrait être choqué que des juifs vendent des témoignages “de bonne conduite” à leurs compatriotes qui doivent être dénazifié, mais juifs ou pas eux aussi doivent trouver les moyens de survivre.
À lire pour se rappeler que coupables ou non coupables, les Allemands aussi ont souffert.
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Automne 1946, quelque part dans les ruines d'un reich qui devait durer mille ans. L'auteur, essayiste et reporter suédois, poursuit des investigations journalistiques dans un pays ravagé par les bombes, dans un pays aux centaines de milliers de disparus, dans un pays ou la misère et la faim se lisent sur les visages laiteux et les corps faméliques d'une population plaine de rancoeur et de tristesse.

Des familles vivent dans les caves d'immeubles éventrés, les chevilles plongées dans une eau stagnante. Les enfants sont malades, les vieillards agonisent, on suit avec effroi la lute résignée d'une population en quête de survie. La vie ne tient plus qu'à un fil pour de nombreuses personnes, entre marché noir, vol et rapine (pour les plus forts d'entre eux), les tribunaux de dénazification ne font qu'exacerber une sorte de désillusion qui s'insinue dans l'esprit des gens. Beaucoup de dignitaires de l'ancien régime sont passés entre les mailles du filet, alors qu'on cherche avec acharnement à prouver un passé nazi au citoyen lambda.

Il y a aussi ce fossé qui se creuse entre les populations urbaines et rurales, les uns considèrent que les autres les ruinent en vendant à prix d'or le produit de leurs récoltes, tandis qu'à l'inverse, les ruraux accusent les citadins de tout prendre sans rien produire. C'est un monde de chaos dans lequel l'Allemagne s'est enfoncé en l'espace d'un an. Ou comment passer du statut de Grand Reich à celui de "sous-nation" divisée et occupée.

C'est un témoignage bouleversant que nous propose Stig Dagerman, sans prendre parti, il présente une société ravagée physiquement et moralement, une société gangrénée par la suspicion et la haine, dans laquelle règne la loi du plus fort... Mais plus encore qu'un "simple" état des lieux dans les ruines d'un passé fasciste, l'auteur invite le lecteur à se plonger dans une réflexion autour de la notion de "punition" de tout un peuple, ou comment ressentir une sorte d'indulgence à l'égard de personnes qui ont commis avec méthode des actes plus qu'odieux.

Une lecture dérangeante et difficile, mais qui a selon moi la vertu de proposer au lecteur un éclairage différent sur une des pire période de l'histoire de l'humanité.

Lien : http://testivore.com/automne..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
N'est-il pas vrai que, à proprement parler, la réalité n'existe pas tant que l'historien ne l'a pas replacer dans son contexte ? Et alors il est trop tard pour la vivre, pour s'en indigner ou en pleurer. La réalité doit vieillir pour devenir réelle.
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Il y a en effet en Allemagne un nombre non négligeable d'antinazis sincères qui sont plus déçus, plus apatrides et plus vaincus que les sympathisants nazis ne l'ont jamais été. Déçus parce que la libération n'a pas été aussi complète qu'ils se l'étaient imaginé, apatrides parce qu'ils ne veulent se solidariser ni avec le mécontentement allemand – dans la composition duquel ils croient reconnaître un peu trop de nazisme camouflé – ni avec la politique alliée – dont ils contemplent avec consternation l'indulgence envers les anciens nazis – et enfin vaincus parce que, d'un côté, ils se demandent si, en tant qu'Allemands, ils peuvent avoir une part quelconque à la victoire finale des alliés et, de l'autre, ils ne sont pas absolument persuadés qu'en tant qu'antinazis ils n'ont pas une part de responsabilité dans la défaite allemande. Ils se sont condamnés à une passivité totale parce que l'activité impliquait la collaboration avec des individus douteux qu'ils ont appris à haïr pendant douze années d'oppression.
Ces gens-là sont les plus belles ruines de l'Allemagne mais, pour l'instant, elles sont aussi inhabitables que toutes ces maisons démolies entre Hasselbrook et Landwehr qui dégagent une odeur âcre et amère d'incendies éteints dans le crépuscule humide de cet automne (p. 40).
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Mon ami l'ermite fait des conférences sur Mörike et sur Burckhardt, ses deux favoris : des classiques. Il donnait les mêmes conférences à la société franco-germanique, en France, pendant l'Occupation, de Paris à Bordeaux. D'un air pensif, il me confie combien il regrette cette époque ; il affirme que l'on écoutait mieux alors, que le climat de la France occupée, entre 1940 et 1944, était plus propice aux conférences allemandes que celui de la Ruhr en 1946. Naturellement, me dit-il, j'étais bien conscient de la situation mais pourquoi une nécessité militaire aurait-elle dû m'empêcher de contribuer au rapprochement des cultures allemande et française.
Cela paraît cynique tant que l'on ne s'est pas fait à cette idée, et pourtant la situation était encore plus cynique, si tant est que cela soit possible. Dans sa bibliothèque, je trouve deux exemples destinés à la troupe, mais d'un goût délicat, des poèmes de Hölderlin et de Mörike, imprimés en 1941. On peut donc imaginer que la Grèce ait été envahie par des soldats portant les poésies de Mörike dans leur poche intérieure et qu'après avoir rasé un village russe de plus, le soldat allemand ait repris sa lecture interrompue de Hölderlin, le poète allemand qui a dit de l'amour qu'il est plus fort à la fois que le temps et que la mort physique (pp. 156-7).
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Quelle distance y-a-t-il entre la littérature et la souffrance? Est-elle fonction de la nature de la souffrance, de son intensité ou de l'espace qui les sépare? L'œuvre littéraire est-elle plus proche de la souffrance que cause le reflet du feu ou de celle qui naît du feu lui-même? Des exemples proches, aussi bien dans l'espace que dans le temps, montrent qu'il existe des rapports pratiquement directs entre la littérature et la souffrance éloignée, fermée, et il est peut-être possible d'affirmer que le fait de souffrir avec les autres est une forme de littérature qui cherche ardemment ses mots. La souffrance immédiate, ouverte, se distingue de la souffrance lointaine en particulier par le fait qu'elle ne cherche pas ses mots en tout cas pas au moment où elle est ressentie. En comparaison de la souffrance fermée, la souffrance ouverte est timide, renfermée et avare de ses paroles.
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Berlin, le 13 février 1945, pendant un bombardement. Cette date figure en tête d"un chapitre de roman publié dans une revue allemande. L'auteur raconte la dernière après-midi d'un receveur de tramway. Cet homme rentre chez lui et trouve sa maison vide à une heure anormale. Sa fille souffre d'épilepsie et il envisage le pire. Et tandis qu'une attaque générale américaine se déchaîne sur Berlin, Max Eckert, receveur de tramway, se lance dans une épouvantable odyssée qui se termine dans la station de métro où, selon toute certitude, les membres de sa famille ont été brûlés vifs, en compagnie de milliers d'autres personnes, et ne peuvent être identifiés. Dans un accès de fureur, il attaque un agent de police qui le salue d'un "Heil Hitler" et il est abattu.
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Videos de Stig Dagerman (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stig Dagerman
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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