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EAN : 9782070385201
538 pages
Gallimard (03/06/1992)
3.67/5   354 notes
Résumé :
Le 15 juillet 1099, les croisés conquirent Jérusalem. C'était le terme de la première croisade, le plus audacieux pèlerinage de tous les temps. Nombre d'historiens ont rapporté cette extraordinaire expédition vers le tombeau du Christ. Mais personne encore n'avait écrit le roman de cette épopée au féminin. De Chartres à Jérusalem, en passant par Constantinople, Nicée, Antioche et Tripoli, Les Pérégrines nous entraînent à la suite de Brunissen, Flaminia et Alaïs, les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 354 notes
Challenge Solidaire

Jeanne Bourin, bien connue des amateurs de romans médiévaux, s'est spécialisée dans la présentation de sa période de prédilection par le biais de destins de femmes.
Comme son titre le laisse entendre, Les Pérégrines racontent la longue marche de la première croisade par les femmes de la famille de Garin le parcheminier, tous partis de leur Chartres natale afin de reprendre Jérusalem et les sanctuaires sacrés du christianisme aux sarrasins.

La petite histoire ici met ses pas dans la grande, et l'on croise Godefroy de Bouillon, Alexis Comnène ou Bohémond de Tarente aux côtés des personnages nés sous la plume de l'écrivaine. Si Jeanne Bourin explicite les faits et éléments historiques avec le plus de justesse possible, elle n'en devient pour autant jamais pesante. Avec sa construction romanesque classique et une écriture élégante, elle nous entraîne sur le chemin de la Ville sainte. Un chemin qui n'est pas parsemé de roses, loin s'en faut. On dit que la foi soulève les montagnes, ici elle déplace des dizaines de milliers de chrétiens à l'appel du pape Urbain II de 1095. Non seulement des chevaliers et hommes d'armes mais aussi une foule de petites gens persuadés d'accomplir la volonté divine...

Les descriptions foisonnent dans ce roman, que ce soit les merveilles architecturales de Constantinople ou les massacres/batailles pour reprendre les diverses cités sur le chemin de Jérusalem. La route est semée d'embûches... et de cadavres, chrétiens comme musulmans, par le fer, la faim, l'épuisement ou les maladies. Il est sidérant, ici comme dans trop d'exemples que nous fournit l'actualité, de constater ce que la ferveur fanatique peut produire. Si le courage et la détermination des croisés, hommes, femmes, enfants, à avancer en dépit des périls constants et de l'extrême fatigue peut susciter mon admiration, les mises à mort, les sacs et les ravages au nom d'une foi me révulsent, quelle qu'elle soit. Même si je tiens néanmoins compte du contexte et du recul historique.

En conclusion, un roman qui se lit avec intérêt et plaisir. A suivre désormais avec la suite de ces Pérégrines, Les Compagnons d'éternité.
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Des croisades et des femmes amoureuses, pages d'histoire chrétienne méconnues....

Après « La Chambre des Dames », où l'historienne avait réhabilité le moyen-âge, Jeanne Bourin s'attaque aux Croisades dans ce livre publié en 1989.

On glorifie les grandes batailles, mais on oublie souvent tout ce qui entourait ces grands déplacements de population. L'auteur nous raconte la vie quotidienne des gens qui accompagnaient les armées, par ferveur religieuse ou pour suivre leur suzerain.

Je ne suis personnellement pas très à l'aise avec le fanatisme religieux de l'aventure guerrière des croisades, on est bien loin de « Aimez-vos ennemis... ». Par contre, cela fait indéniablement partie de notre passé...

Pour les amateurs de fresques historiques, un récit d'amour, de guerre et de foi...
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Bouh que ce fut long.
Certes, le périple entrepris de Chartres à Jerusalem par les personnages de ce roman l'est aussi, surtout en 1097. Et j'avoue qu'au cours de ce périple j'ai apprécié l'évocation pourtant très "carte postale" de Constantinople et d'Antioche, de même que cette foule fort bigarrée qui composait la cohorte des pélerins, loin d'être constituée des seules armées.
En revanche, j'ai trouvé que Dame Bourin avait la semelle bien lourde d'avoir chargé ses galoches jusqu'à l'indigestion de tous les ingrédients du roman historique féminin : sous une surabondance de descriptions insérées jusqu'au sein des dialogues, les trois soeurs pérégrines rivalisent de courage et de jusqu'auboutisme dans le stéréotype de l'héroïne au coeur vaillant que rien n'arrête, qui dans la dévotion, qui dans l'amûûr du beau guerrier, qui dans le dévouement. le tout sous un déluge de bondieuseries qui, bien que d'époque, finissent par sonner aussi creux qu'un encensoir.
Plus de 500 pages que j'ai presque finies à genoux, mais que ne ferait-on pas pour le challenge Mulidéfis!
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Beau roman, plume séduisante, personnages attachants.

Le monde des croisades est généralement tellement rapporté par le regard des hommes que ces Pérégrines, ces pèlerins du beau sexe, nous offrent un peu d'inédit dans le genre.

En suivant les destinées croisées de ces trois soeurs parties avec au coeur le même idéal, le lecteur peut toucher une autre réalité de cette immense vague de ferveur politico-religieuse qui mena sur les routes de Jérusalem et de la Terre-Sainte des milliers d'Occidentaux qui, quittant foyer et patrie, s'en allaient vers une terre inconnue qu'ils reconnaissent pourtant d'emblée comme la leur, s'agissant du Royaume de leur Seigneur, Jésus-Christ.

Une narration qui n'épargne pas le lecteur et mêle violence, passion, foi et idéal.
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Lu dans le cadre du challenge solidaire, je suis assez mitigé sur ce roman.
J'aime beaucoup l'histoire et se retrouver plongé au coeur de la croisade lancée à l'appel d'Urbain II reste très instructif. J'ai appris qu'il n'y avait non seulement des hommes mais des familles entières qui quittaient tout ce qu'elles possédaient en France pour se lancer sur les routes, risquer leurs vies dans l'espoir de pouvoir se recueillir un jour à Jérusalem but ultime de leur voyage.
Par contre, que ce fut long, 450 pages, on a l'impression que l'auteure fait traîner son histoire qui aurait gagné à être plus resserré. de plus, le côté religieux m'a semblé exacerbé, cela m'a un peu dérangé même si d'un autre côté, la foi est le ciment qui liait tous ces gens donc cela reste compréhensible.
L'inhumanité des combats et des guerres de religion éclate ici, l'homme sous prétexte de servir son dieu se laisse aller à la pire barbarie.
Il y a une suite dont je dispose "Les compagnons d'éternité". Je la lirais plus tard sans doute histoire de clore les destinées des filles du parcheminier.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Avec le début du printemps le moment avait enfin paru favorable à un nouveau départ, et les pèlerins s'étaient retrouvés à Brindisi avec les deux armées et leurs chefs.
Flaminia avait déjà aimé la mer hivernale, elle fut éblouie par sa beauté printanière. Une sorte de griserie s'était emparée d'elle lorsqu'elle s'était sentie caressée par la brise marine et qu'elle avait respiré les senteurs du large. Il lui avait semblé que, sous son bliaud de toile verte, défraîchi, usagé, dont elle était lasse, son jeune corps, dru et neuf, était revigoré, nettoyé des sueurs du chemin et comme purifié par ce vent si vif, si gai, qui crêtait d'écume les vagues joyeuses... C'était comme respirer l'haleine suave de Dieu... Ce bain vivifiant lui donnait l'impression de participer de tout son être à la splendeur de la Création.
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Ayant le grand honneur de faire partie des jeunes gens choisis pour composer la sainte cohorte chargée d'évoquer, auprès du basileus, les anges entourant le trône du Seigneur, il ne pouvait se laisser aller à aucune incartade. Si son père avait décidé jadis de le faire émasculer, c'était dans l'unique but de lui assurer une brillante carrière. Il s'en félicitait depuis lors. A Constantinople, tout le monde savait qu'il fallait d'abord procéder à cette opération pour préparer son fils à un avenir de haute volée à la cour...
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Dans le désordre général, dans la démence répandue, moi aussi j'ai tué un homme dont je ne savais rien, se dit-elle avec horreur. Il est vrai qu'il menaçait Andronic, mais peut-être aurait-il suffi de crier pour le faire fuir. N'aurais-je pas pu me précipiter devant lui, m'offrir à la place d'Andronic, lui servir de bouclier, donner ma vie, chrétiennement, au lien d'en prendre une autre? Femme et, par cet état même, tenue à l'écart des tueries, jamais je n'aurais dû supprimer une existence, fût-ce celle d'un ennemi. Ne sommes-nous pas faites pour la donner, non pour la retrancher?
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Dieu nous aidera une nouvelle fois à vaincre ses ennemis. (p.356)
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Surpris par ce renfort subit, les Turcs se replièrent autour de leur sultan. Cette manœuvre redonna courage et pugnacité aux troupes sur le terrain. Connu pour son endurance, sa force et sa vaillance, le duc de Bouillon fondit sur ses adversaires dans un déploiement de boucliers d'or, de heaumes d'argent, d'oriflammes, d'enseignes chatoyantes fixées aux lances, teintes en pourpre et ornées de métaux précieux qui étincelaient dans la lumière du grand soleil de juillet.
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Régine Pernoud
- Régine PERNOUD, médiéviste : critique l'enseignement de l'histoire ; intérêt et exigences des études historiques. Evoque sa formation. Fait l'éloge du livre de Jeanne BOURIN "La chambre des dames". Considérations sur la culture orale ; la place des femmes au 12ème siècle ; l'histoire du droit qui la passionne. Parle de ses voyages et de son prochain livre sur le thème de la femme au...
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