Une prepière scène difficile, suivie d'une deuxième et troisième partie passionantes, au cours desquelles Groucha cherche à sauver un enfant et Azdak met s'en dessus dessous la notion de justice dans le royaume corrompu. Les thèmes abordés (la corruption, la lutte des classes, l'amour parental etc.) sont souvent pris à rebrousse poil, notamment à l'aide de chansons et d'une multitude de personnages secondaires caricaturaux et efficaces.
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Une pièce de théâtre bien écrite qui rappelle le dilemme du roi Salomon. Malgré quelques longueurs, je la trouve facilement accessible.
De plus, j'ai eu la chance de la voir jouer il y a quelques semaines par de jeunes étudiants qui en avaient fait une mise en scène et une adaptation remarquable.
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LE CHANTEUR.
Comme elle se tenait là entre porte et portail, elle entendit
Ou crut entendre un appel à voix basse: l'enfant
L'appelait, ne vagissait pas, mais appelait avec intelligence
Du moins il lui semblait. "Femme", disait-il, "aide-moi".
Et il disait encore, ne vagissait pas, mais parlait avec intelligence:
"Sache-le, femme, qui n'entend pas un appel de détresse
Mais passe, l'oreille brouillée, jamais plus
N'entendra l'aimé appeler à voix basse
Ni le merle au petit matin, ni le soupir de bien-être
Des vendangeurs harassés à l'heure de l'angélus".
AZDACK : Plaignante et accusée ! La cour a écouté votre cas et n’en a tiré aucune clarté : qui est la vraie mère de cet enfant ? En tant que juge j’ai le devoir de choisir une mère pour l’enfant. Je vais organiser une épreuve. Chauva, prends un morceau de craie. Trace un cercle sur le sol. Place l’enfant à l’intérieur. Plaignante et accusée, placée vous à côté du cercle, toutes les deux ! Prenez l’enfant par la main. La vraie mère aura la force d’attirer l’enfant hors du cercle.
O, aveuglement des grands ! Ils vont comme éternels,
Grands au-dessus des nuques courbées, sûrs
Des poings qu’ils paient, faisant confiance
A la force, dont le règne a duré si longtemps.
Mais longtemps n’est pas éternels.
O changement des temps ! Toi l’espoir du peuple !
Prenez l’enfant par la main. La véritable mère aura la force de tirer l’enfant hors du cercle. Tirez !
À cette épreuve, la Cour a établi qui est la vraie mère. Prends ton enfant et emmène-le, je te conseille de ne pas rester avec lui dans cette ville. Toi, disparais, avant que je ne te condamne pour imposture.
Engagé à gauche, mais critique du régime d'Allemagne de l'Est, le dramaturge allemand Bertolt Brecht, traverse un demi-siècle d'histoire allemande et propose un théâtre marxiste qui fait réfléchir le spectateur sur sa condition.
Pour comprendre l'influence qu'a eue la Première Guerre Mondiale sur Bertold Brecht, Tiphaine de Rocquigny reçoit Irène Bonnaud, metteuse en scène et traductrice, et Hélène Camarade, professeure en études germaniques à l'Université Bordeaux-Montaigne, spécialiste de la résistance allemande et de la mémoire du national-socialisme.
#economie #histoire #bertoltbrecht
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Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqogc4cP5KsCHIFIryY2f1h
ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco
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