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EAN : 9782266337816
264 pages
Pocket (21/09/2023)
3.87/5   50 notes
Résumé :
Le commissaire Montalbano reprend du service.
Tandis que sur la terre ferme, Montalbano est aux prises avec la révolte d'ouvriers dont le chantier naval ferme pour cause d'incurie d'un jeune héritier jouisseur, au large de Vigàta croise une splendide goélette. Y embarquent des femmes magnifiques dont le commissaire aura l'occasion de faire la connaissance, et aussi de plus inquiétants personnages. Mais le commissaire commence à peine à enquêter sur les activi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Si, comme moi, vous êtes un fan du commissaire Montalbano et de cette langue si particulière, magnifiquement traduite, ne passez pas à côté de cet opus, car il n'en reste plus beaucoup à publier depuis que l'auteur nous a quittés (en 2019). En revanche, si vous n'en avez jamais lu, ce n'est pas par celui-là qu'il faut commencer, l'intrigue n'est pas représentative de la série.

Justement, il ne se passe pas grand-chose que Montalbano puisse se mettre sous la dent, du moins au début. Une jeune fille aux allures de mannequin se fait voler son sac, une grève dégénère chez un industriel, l'antipathique Trincanato, et une mystérieuse goélette s'approvisionne à Vigàta.

C'est sans doute pour ça que Montalbano ne s'émeut pas plus que ça quand le service RH le contraint à des vacances forcées à cause de ses nombreux jours de congés en retard. Il a bien tort, parce que le Questeur en profite pour mettre son nez dans l'organisation du commissariat, et pas qu'un peu.

Pendant les trois quarts du livre, le rythme du livre est assez lent, savourez la langue, admirablement traduite par Serge Quadruppani. Une fois que le commissaire aura compris ce qui se passe, les choses vont se précipiter, genre film américain (ce n'est pas tout à fait par hasard). Vous risquez de ne plus reconnaître votre commissaire sicilien préféré.

Bref, le parler sicilien est là, Montalbano est là, sans oublier Catarella et Fazio, Livia est aussi explosive que dans les autres romans, mais il y a un petit quelque chose d'inhabituel, de pas très crédible dans ce dernier opus. Une scène éprouvante a lieu sans que j'aie le souvenir d'en avoir lu de tels dans cette série. Mais les explications de cette différence vous seront données par l'auteur lui-même.

Lien : https://dequoilire.com/le-cu..
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Le cuisinier d'Alcyon est l'avant-dernier roman de la série policière Commissaire Montalbano du maître sicilien du « giallo » Andrea Camilleri. L'histoire, nous dévoile l'auteur pirsonnellement en pirsonne dans une « Note » finale, a été conçue dix ans avant sa parution en 2019 pour devenir le scénario d'une coproduction italo-américaine. Quand la production a mis fin au projet, Camilleri a utilisé le scenario « pour un nouveau livre de Montalbano qui, inévitablement, s'est ressenti,  peut-être en bien, peut-être en mal , de son origine non littéraire».
Et bien je suis d'avis qu'il y a du bon et du moins bon. Toute la seconde partie avec le F.B.I m'a bien ennuyée. On se croirait dans "Deux flics à Miami".
Mais la première partie est très bien, entre farce et tragédie. On y retrouve tous les ingrédients d'un bon Montalbano : des cauchemars prémonitoires sinistres (dont une éclipse de lune avec un sombre vaisseau qui passe), des dialogues savoureux en camillerese, de bons petits plats siciliens, des quiproquos, des déguisements et des allusions discrètes à la mythologie grecque.
En plus figure en préface une très belle « lettre ouverte » du traducteur Serge Quadruppani au commissaire.
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C'est toujours une joie de voir paraître un nouveau Montalbano, hélas mêlée d'un peu de tristesse, car il ne sera plus longtemps avec nous, maintenant que son créateur nous a quitté.
Cependant ce ne sera pas tout de suite. le Fleuve Noir ayant la mauvaise habitude de ne pas nécessairement publier les Montalbano dans l'ordre chronologique du récit, j'ai consulté la notice Wikipédia de Camilleri pour mieux situer ce volume dans la suite des aventures de Salvo. Et bonne nouvelle : il reste encore cinq volumes non traduits en France,en date des années 2008, 2017, 2018, 2020 et 2022; deux ouvrages posthumes donc)
En ce qui concerne le cuisinier de l'Alcyon, il est paru en Italie en 2019, année de la mort de l'auteur. Mais sa rédaction est sans doute plus ancienne : la postface nous apprend qu'il s'agissait à l'origine d'un scénario qui n'a pas abouti et que Camilleri a recyclé en Montalbano. Il ne s'intègre donc pas au temps de la série.
Quant à l'ouvrage, le recyclage n'est hélas pas très réussi ?
Si l'on retrouve le petit monde du commissariat de Vigata, dont le cher Catarella, si la villa du commissaire n'a rien perdu de son charme ni la Méditerranée de son éclat (oui, la phrase n'est pas tout à fait de moi.. merci Gaston), si Salvo fréquente toujours la trattoria d'Enzo, dont la cuisine sadiquement décrite par l'auteur nous met l'eau à la bouche, si Salvo reste fidèle à son éternelle fiancée, si.. malheureusement cette aventure dénote un peu dans la série. Il reste trop du scénario original, histoire pas si originale que ça de gangsters et d'espions où l'on ne retrouve pas le ton habituel des aventures de Montalbano, qui n'est plus tout à fait lui-même.!Il ressemble trop au personnage d'agent secret qu'il a remplacé, si l'on peut dire, au pied levé. Il se lance dans une aventure assez abracadabrante et son comportement a changé. Il manifeste en particulier un mépris de la vie humaine qui n'est pas de lui. le vrai Montalbano ne se comporte pas comme un vulgaire OSS 117 (oui, je sais, mes références dans ce domaine ne sont pas à jour) et ne sème pas tous ces cadavres derrière lui. Mais je ne critique pas pour autant le Maître de Porto Empedocle, je ne me permettrais pas, il m'a donné trop de joie à le lire
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Je commencerai par la fin, une fois n'est pas coutume : si quelqu'un se plaint de certains développements de l'intrigue en se disant « ce n'est pas possible », je les renvoie à la postface signé Andrea Camilleri dans lequel il explique son choix de construction d'intrigue. Maintenant, de mon côté, je serai claire : j'aime les romans d'Andrea Camilleri, j'aime Salvo Montalbano, et peu importe le sujet de son enquête, je veux lire tous les romans qui le mettent en scène.
Montalbano doit faire avec – avec des ouvriers en grève parce que leur nouveau patron préfère ses intérêts à ceux de son entreprise. Il n'est malheureusement pas le seul, totalement déconnecté de la réalité, sauf la sienne, celle qui lui permet d'avoir la vie la plus agréable possible. Il se questionne cependant, sur certains faits, la présence d'un bateau bien tapageur. Seulement voilà : Montalbano est victime d'une campagne de calomnie, on cherche à le mettre prématurément à la retraite, il est même remplacé dans son propre commissariat.

Il ne prend pas le temps de se lamenter, ce n'est pas son genre, il prend cependant le temps de faire semblant de se lamenter. Pourquoi ? Parce qu'il se retrouve dans une enquête plus complexe qu'il n'y parait, parce que, plutôt que de parler de cuisinier de l'Alcyon, ce roman m'évoque plutôt une partie d'échec dans lequel Montalbano essaie de ne pas être qu'un pion, mais d'être plus que cela : pas facile quand nombreux sont ceux qui vous manipulent ou qui essaient de le faire. Il est aussi des personnes qui pensent être chevronnées, et qui se font avoir, eh bien comme des bleus. Ce sont des choses qui arrivent sur la mer Méditerranée.
Oui, c'est une enquête de Montalbano pas tout à fait comme les autres, et cela empêche-t-il le plaisir de lecture ? Non !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cet ultime opus des aventures de Montalbano ( mais plusieurs autres ne sont pas encore traduits en français) nous amène de surprise en surprise : le commissaire n'est plus commissaire et pourquoi pas cuisinier,lui le suprême gourmand?) ;Montalbano ne se reconnaît plus dans son miroir, il rencontre Barbie et rêve d'éclipse de lune ; Et Catarella pleure toutes les larmes de son corps ! Nous sommes dans un jeu de dupes , magistralement orchestré par le vieux maître , entre poésie , roman policier et film de James Bond. Il montre , une dernière fois , hélas, toute son inventivité . Grazie mille Maestro.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il était en train de danser une valse tout au bord d’une piscine, tout sapé et parfumé, et il savait que celle qu’il tenait dans ses bras était Livia, devenue sa femme quelques heures plus tôt. 
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[Extrait de la lettre ouverte au commissaire Montalbano, par son traducteur]
...
À l'instar de Maigret, ton grand ancêtre, tu ne manifestes pas un attachement forcené aux institutions et à leurs règles, tu es beaucoup moins intéressé à conclure tes histoires en présentant un coupable à la Justice qu'à remettre un peu de justice dans le monde.
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On dit qu’en démocratie, l’homme est libre. Vraiment ?
Et comment il fait quand la voiture ne démarre pas, que le tiléphone ne fonctionne pas, qu’il subit une coupure d’électricité, d’eau, de gaz, quand l’ordinateur, la tilévision, le réfrigérateur s’arefusent de le servir ?
Disons plutôt que certes, l’homme est libre, mais d’une liberté conditionnelle, dépendant de la bonne volonté des choses dont il ne peut plus désormais se passer
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À ce moment précis, Mimì Augello fit son entrée dans la trattoria en compagnie d’une nana d’une vingtaine d’années, de plus de 1,80 m mais munie de jambes de 3,28 m, ‘ne peau pareille à de la porcelaine, des cheveux si blonds qu’ils semblaient blancs, ‘ne tête qui parut familière au commissaire.
...........
Montalbano avait mis dans le mille, elle était ‘méricaine !
Et tout à coup, il la reconnut : c’était Barbie !
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A bord de l'Alcyon il y avait eu un homme qui n'avait ni son nom ni son visage .
Un parfait inconnu.
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Videos de Andrea Camilleri (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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