« On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux… ». Ces magnifiques paroles de la chanson de
Jacques Brel « Ne me quitte pas » illustrent parfaitement le thème du roman de
Catherine Paysan.
Jean-Paul et sa soeur Laura n'imaginent pas que leurs parents
Marie-Louise et Alexandre puissent encore éprouver des sentiments amoureux aussi intenses, longtemps après leur divorce. Hélas, lorsqu'ils le comprendront, il sera trop tard… mais «
Les feux de la Chandeleur » continueront à brûler pour l'éternité !
Avec ce récit bouleversant,
Catherine Paysan fait l'éloge de la passion amoureuse, elle la présente comme une maladie incurable, et la traite avec une rare intensité qui atteint son paroxysme dans les dernières pages du roman. La romancière utilise une plume élégante et ciselée, bien que parfois mordante pour nous en parler, en apportant une analyse psychologique très fine des personnages principaux de son roman.
Marie-Louise est le centre névralgique de ce drame, tout tourne autour de cette femme au caractère bien trempé qui bouscule les codes au risque de se perdre. Cette histoire nous donne le vertige en permanence, l'écrivaine joue avec nos nerfs en nous procurant des sentiments ambivalents pouvant passer, en une fraction de secondes, de l'exaltation à la déprime et du sourire aux larmes. le coeur a ses raisons que la raison ignore. Cette ode à l'amour peut faire chavirer les âmes sensibles, attention à ne pas sombrer dans la folie !
« Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir, ne s'épousent-ils pas ? Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas ».
Jacques Brel.