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Pierre Alechinsky (Illustrateur)
EAN : 9782851946171
124 pages
Fata Morgana (09/02/2004)
3.5/5   9 notes
Résumé :
J'ai eu le courage de parcourir le bateau, de visiter le émigrants, de descendre aux cales. Et tandis que partout ce n'est que pleurs et grincements de dents et récriminations, tandis que tous à genoux récitent, en commun, des prières et des psaumes - juifs, protestants, catholiques, orthodoxes, mahométans, persans - réjouissant baragouinage - je les méprise encore plus avec leur Dieu, même au bord de la mort et jusqu'en plein naufrage.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'aime partir à la découverte de textes et d'auteurs, à l'aventure... Ainsi je suis surprise par ce journal de Blaise Cendrars. Je m'attendais à autre chose. Malgré la poésie qui ressort de ce texte, je suis un peu décontenancée, un peu déçue... C'est ma première rencontre avec cet auteur, en dehors de quelques poèmes lus de ci de là... Il me reste dans ma pile de livres à lire "L'or" et "Moravagine"... J'espère "apprivoiser" cet écrivain voyageur.
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Encore jeune et inconnu mais déjà aventurier, Frédéric Sauser alias Blaise Cendrars quitte Saint-Pétersbourg, où il a vécu, pour New York à bord d'un bateau. C'est l'occasion pour lui de sortir cahiers et crayons et de se laisser aller à l'inspiration que lui apporte l'immensité de l'océan et la longueur des jours.
Dans ce texte, on y découvre un jeune auteur sombre, solitaire et intransigeant, que la foule humaine dégoûte, que la cohabitation débecte. Dans cette traversée de l'Atlantique, ses vrais compagnons s'appellent Goethe, Nerval et Rémy de Gourmont. Ses principales préoccupations? Résister au mal de mer, écrire, s'efforcer d'être fort et courageux auprès de Féla qui l'attend à New York...
Ce texte préfigure la naissance de Blaise Cendrars - la braise et la cendre, le phénix - et de son premier grand poème, Les Pâques.
Le poème qui clôt le livre, le Volturno, du nom du bateau qui le ramène à "l'Europe pourrie" de 1911, était inédit jusqu'alors.
Mon Voyage en Amérique est un beau livre illustré par Pierre Alechinsky, peintre et graveur qui a illustré d'autres recueils des éditions Fata Morgana.
J'ai aimé le livre en tant qu'objet, ainsi que de découvrir Blaise Cendrars jeune, ambitieux et beaucoup plus fermé qu'il ne l'a été par la suite, mais déjà grand écrivain et observateur né.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Loin d'être un roman, cet ouvrage sonne plus comme un journal de bord.
Le poète nous entraine dans un voyage qui commence à Saint-Pétersbourg en 1911, traversant les mornes plaines russes en train d'abord et poursuit ses démons à bord d'un vieux navire rouillé pour rejoindre New-York.
Blaise Cendrars jette ici un regard tantôt arrogant, tantôt cruel ou poétique sur son monde, ses contemporains, ses pensées, ses visions au gré des tempêtes, on sent l'ouragan qu'il couve et qu'il subit...
L'écriture est forte, picturale et les références sont nombreuses.
Je note aussi l'épilogue "A l'horizon, l'Amérique..." rédigée par Christine le Quellec Cottier qui nous éclaire sur la vie de l'auteur au moment de la rédaction de "Mon voyage en Amérique".
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Un Cendrars difficile de prime abord. Des idées noires, des rêves, des souvenirs, des observations etc... Toujours ce style érudit.
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critiques presse (1)
Actualitte
08 avril 2015
Avec une précision remarquable, toute empreinte de lyrisme, Blaise Cendrars étudie le bateau vacillant, nous fait entendre le bruit des cordages sous le vent.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
L'aspect si sévère de l'océan, que je compare toujours à des vagues pétrifiées, à une monstrueuse étendue de granit, où traînent des brumes et de la pluie d'écume; ce rythme éternel, simple, jusque dans sa plus effroyable horreur, jamais démonté, sauf si un obstacle inattendu (bateau, roc) l'énerve; cette ligne précise de l'horizon qui vous encercle; ce ciel immense de lueurs, de blancheurs de d'éclats; ces nuages qui, comme des continents en voyage, rôdent; tout ceci et tout cela, plus encore l'absolu tout, l'unité, la confondation insensible de ce ciel et de cette mer, élève l'esprit à une telle potence exceptionnelle de contemplation, que l'âme doit être aussi ardente que le soleil pour parcourir seule, sans frissons, la sphéroïdité de son quotidien cours pour ne pas défaillir au méridien.
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J'entreprends ce voyage pour être loin de l'hideuse face humaine...!
Enfin, pouvoir durant 15 jours se recueillir sur la face grave de l'océan! Son visage attristé est le mien. Ce flot horrible qui déferle, mon amertume. Moi aussi j'ai mes abîmes.
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Je reste étendu sur mon grabat. Je lis les Confessions de Rousseau. Je regarde durant des heures tomber la pluie dans l'eau. Je n'ai aucune pensée, aucun désir. J'ai mangé quelques oranges, je n'ai plus faim. Rien, rien. Je suis comme un bloc de bois. (Le retour)
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Ce n'est pas assez de toute la beauté de la terre, pour vous distraire un peu de la hideur contemporaine.
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Ah! ses désirs, son âme et ses douleurs, les emporter au loin, sur des ailes d'albatros, les enfouir aux nuées sombres d'un ciel lugubre de novembre, loin, sur la mer!
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Videos de Blaise Cendrars (73) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Blaise Cendrars
Interview de : Pierre Corbucci pour son livre : LA DISPARITION D'ARISTOTELES SARR
paru le 18 janvier 2024
Résumé du livre : Un roman aux accents tragiques qui entraîne le lecteur au coeur de la forêt amazonienne dans le combat qui oppose l'humain à la nature.
Amérique du Sud, années 1920. Lieutenant du génie, Aristoteles Sarr est chargé d'aménager une piste d'atterrissage au coeur de la forêt amazonienne. le survol de cette zone jamais cartographiée doit permettre de prolonger le chemin de fer. Convaincu du bien-fondé de sa mission, le jeune lieutenant n'a pas conscience que la jungle est animée d'une vie propre, que ses ténèbres fourmillent de dangers, et qu'à vouloir dominer la nature, on a tôt fait de s'en attirer les foudres. Aux abords de l'extravagant palais de la Huanca, dernière enclave humaine avant l'inconnu, d'étranges disparitions se multiplient.
Un roman picaresque aux mille nuances de vert, aussi puissant qu'une tragédie antique.
Bio de l'auteur : Pierre Corbucci est né en 1973. Après une enfance varoise, il étudie et enseigne l'histoire et la géographie avant de mettre sa plume au service de diverses agences de communication. Esprit curieux, mélomane avisé, voyageur alerte, il est toujours à l'affût de nouvelles histoires. Son goût marqué pour les littératures d'Amérique latine et le roman d'aventures lui donne envie d'explorer de nouveaux horizons littéraires. Fervent admirateur de Blaise Cendrars et de Gabriel García Márquez, il entraîne ses lecteurs aux confins de la jungle amazonienne à travers ce second roman.
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