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EAN : 9782081451155
167 pages
Flammarion (06/02/2019)
3.52/5   214 notes
Résumé :
Joseph fabrique le berceau de sa première petite-fille, lorsqu'un coup de téléphone l'interrompt. [... spoil...]

Rien n'est simple dans cette histoire, mais Joseph se lance, à plein régime, dans une réinvention audacieuse et poignante de la famille contemporaine.
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 214 notes
C'est dans cette période à la fois douloureuse et exaltante que je connais actuellement qu'un roman pareil peut me « faire du bien » : je mets cette expression entre guillemets parce que les romans « feel good », je ne supporte pas ça d'habitude.


Alors pourquoi tout à coup ai-je adhéré sans mesure à l'histoire de Joseph, un sexagénaire veuf qui vient d'apprendre que son fils est mort dans un accident d'avion en compagnie de son amour ?


Ici, point de phrases sentencieuses, point de leçon sur l'existence : je me suis coulée doucement, simplement, dans la vie de cet homme qui va devoir faire face à de nombreux coups de poings, à de nombreuses flopées d'amour, aussi. le tout aimanté par des phrases vigoureuses, vivantes, pleines d'humour en surplus ! C'est qu'il y a un bébé qui se pointe dans l'histoire...
Et les restes balbutiants de mon anglais d'école se sont régalés, car Joseph doit souvent user de cette langue pour se faire comprendre, alors que c'est un Normand pure souche, du Cotentin. Cette dernière information (je ne vous en dirai pas plus) entraine avec elle de superbes descriptions de la nature, je vous le promets.


Merci à Flammarion et à Babelio pour cet envoi plus que judicieux, je me suis régalée ! Vive les romans feel good à la Fanny Chesnel !

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Il y a beaucoup de choses dans ce roman de Fanny Chesnel.

Il y a ce grand-père qui au début du roman est en pleine élaboration du berceau qui va accueillir sa future petite-fille.

Il y a cet homme, oui, qui voit les choses comme elles sont, sans les juger, sans être médiocre. Qui avance à hauteur d'humanité et quel bonheur que de le rencontrer pour quelques pages. Quelle envie de le connaître ce normand à la belle âme.

Il y a ces avions que l'on prend.

Il y a ces liens qui se tissent. Tous ces rendez-vous avec notre destin.

Il y a beaucoup de notre époque dans ce roman. Moderne. Contemporain. Sociétal.

Il y a le deuil, il y a la perte. Il y a la résilience et l'espoir. Il y a des sourires et de la facétie. Il y a des cours d'anglais qui se perdent. Il y a beaucoup de ces petites choses qui font battre le coeur. Qui peut-être peuvent rendre meilleur.

Il y a cette petite fille là-bas au Canada qui attend ses parents. Des parents un peu moins traditionnels que ce qu'on croit. Et ces fées qui se détournent du berceau. du moins, en apparence.

Il y a des écrivains qui racontent une époque, des émotions et des situations. Fanny Chesnel offre en effet une image moderne de la famille, originale et pourtant précieuse.

Il y a cette jolie lecture, qui fait du bien, qui sonne juste. Il y a ce roman, pas vraiment « feel good » mais qui fait se sentir bien.

Il y a des livres qui apportent une pierre à l'édifice. Celui d'une certaine idée de la tolérance. Une belle idée du bonheur.

Et comme je ne vois aucune raison de s'en priver. Faites vous du bien et penchez vous au dessus du berceau.

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Joseph n'a pas hésité une seconde malgré la perte de son fils et son deuil en cours. Paysan normand, profondément attaché à sa terre et n'ayant jamais voyagé, il ira coûte que coûte, rejoindre cette petite fille en cours de fabrication dans le ventre d'une mère porteuse. Les autres grands-parents ne sont pas intéressés par cette vie future.

Joseph se remémore l'enfance d'emmanuel ce fils tant aimé qu'il ne comprenait pas mais admirait tellement. Ce gars qui lui ressemblait tant physiquement et si peu moralement. Il pense aussi à Marie-France sa moitié, qui est morte.

Joseph agit et pense, l'un n'empêche pas l'autre. Sa rencontre avec la mère porteuse commence mal. Heureusement cette dernière parle français.

Je suis rentrée immédiatement dans la vie de Joseph, ce bonhomme bien dans sa peau, qui ne juge pas, acceptant les choix des autres. Aude sa fille est comme lui, elle pardonne aux faibles et surnage dans le chaos. Ils font une équipe de choc, ces deux-là et heureusement.

C'est une histoire qui paraît facile mais attention à l'ascenseur des émotions. Je ne peux dévoiler plus de cette belle histoire de résilience. laissez-vous emporter dans la vie de Joseph, elle est loin d'être monotone.

Merci à Babelio et son masse critique et les Éditions Flammarion




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Joseph n'a jamais eu le temps de s'occuper de ses deux enfants. Les agriculteurs de sa génération laissaient les femmes gérer la marmaille. Chacun son élevage, et les vaches étaient bien gardées.
En revanche, à soixante ans passés, retraité, veuf, dispo, il se prépare à pouponner : son fils va bientôt être papa pour la première fois. A quelques semaines de la naissance, Joseph fabrique d'ailleurs le berceau avec amour.

Déjà, là, ça sent bon le vrai bois de l'atelier de mon grand-père, l'excitation et l'angoisse à l'approche d'une naissance. Je m'y vois.

Je m'y vois moins dans la tournure que prennent les événements, mais chut, je ne dis rien, même si la quatrième de couverture dévoile tout, dès la DEUXIÈME PHRASE ! Je n'aimerais pas qu'on me fasse un coup pareil si j'étais auteur. C'est comme si l'emballage d'un cadeau n'en recouvrait que le quart.

Peu importe, passé quelques agacements sur un sujet qui me laisse perplexe, j'ai savouré l'humour, la finesse, les échanges . Et Joseph, ce doux géant taiseux aux yeux clairs, je l'ai aimé du début à la fin. M'en fiche qu'il n'ait pas le corps d'un éphèbe de 25 ans - au contraire.

Je peux donc apprécier un feel-good book !
Celui-là est sensible, doux, intelligent et drôle, comme 'mes' Marie-Sabine Roger préférés.

• Merci à Babelio et à Flammarion pour cette découverte en avant première.
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Je regrette de ne pas être très enthousiaste après la lecture de ce roman d'autant plus que j'ai eu la chance de le recevoir en avant-première grâce à Babelio et Flammarion que je remercie d'ailleurs. Je n'ai pas accroché avec l'écriture et j'ai trouvé certains passages longs. Joseph m'a en revanche d'emblée plu, son implication auprès de la fille de son fils est touchante, je dirais même craquante. En essayant de comprendre pourquoi je n'ai pas adhéré totalement à l'histoire je pense que cela vient de l'invraisemblance de la situation et comme je l'ai déjà dit du style. Non pas, je tiens à le préciser, qu'il soit mauvais, mais bien parce que ce n'est pas un style dans lequel je me retrouve, peut-être trop abrupte ? Il y a également peut-être un peu trop de "bons sentiments " qui viennent renforcer ma difficulté à croire à cette histoire.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il est avenant dans la vraie vie et saurait sûrement se fendre d'un sourire auprès de sa clientèle. Seulement c'est épidermique, il hait les touristes, à qui il reproche principalement d'être mal habillés, abrutis, irrespectueux du matos et sources d'une panoplie d'emmerdes que l'on ne peut se représenter. Chaque été, c'est la même chose, la déferlante de retraités s'abat sur lui, avec leurs sprays anti-moustiques, leurs lunettes spéciale-ascension-de-glacier et leur volonté impérieuse de sortir des sentiers battus. Toujours la même 'fucking' obsession : 'Do you know a secret place, lovely and original, where you can, how do you say it in english, get of the 'sentiers battus' ?' L'objectif principal de leurs vacances est de s'éviter, repérer l'oasis vierge de tout estivant, mais ils achètent tous le même guide, il faut être con quand même !
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Si la somme est vertigineuse - il se méfie des Américains ! -, il en appellera à la solidarité du village. Ou alors il se désapera, une fois n'est pas coutume, pour le calendrier des anciens. L'an dernier, les filles ont récolté le pactole pour leurs oeuvres de charité. [...] Il repense aux copines posant nues dans le bois de la Moulinette, émoustillées de jouer les midinettes dans leurs formes toutes rondes. Elles rayonnaient, abandonnées dans les feuillages avec cet air de ne pas être dupes, de s'enorgueillir d'être vivantes. Il s'était marré, en achetant le calendrier - ben elle est belle, la France -, ce qui ne l'avait pas empêché d'avoir plusieurs érections par la suite. Octobre, notamment, lui faisait un effet boeuf. La présence de Nicole en arrière plan, à poil derrière un mouton, était embarrassante, mais les filles allongées sur l'herbe, dans cette reconstitution bucolique un peu gauche, lui permettaient rapidement d'oublier tout le reste.
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[ maternité ]
Nonobstant l'issue expéditive de la consultation, l'enthousiasme de J. est intact, inaltérable en vérité. Dans la salle d'attente, une rangée de femmes aux silhouettes convexes et aux yeux fatigués lui fait face. Il s'assied au milieu du cercle de ces promesses et discerne sous leurs vêtements amples le galop des générations futures. Insouciantes des guerres de successions qui les attendent, encore sourdes au fracas du monde, ces âmes charrient une croyance inaliénable en l'existence, en ce qu'elle a de plus organique et de plus beau. Il s'en repaît.
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[Il] prétendait que son père avait tout pour être à l'aise dans l'apprentissage des langues. Ton cerveau a été habitué depuis tout petit à passer du patois au français, donc tu sais le faire, tu es câblé pour, écoute les sonorités, ne te censure pas, ça va venir tout seul ! Et Bérenger d'ironiser encore : Tu as reçu l'éducation la plus 'hype' qui soit, Joseph, bilinguisme à la naissance, classe unique où les petits apprenaient des grands, initiation aux enjeux écologiques, complète maîtrise de l'écriture comme du calcul à onze ans et responsabilisation précoce de l'enfant ! Exception faite des coups de martinet et d'une relation à l'autorité un poil trop verticale, ça vaudrait dans les mille dollars par mois aujourd'hui. Déformation professionnelle oblige, [il] opérait la conversion permanente des choses en argent.
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Il ne se souvient plus exactement de la naissance de ses enfants. Bien qu'ayant assisté aux deux accouchements, rien de précis dans sa mémoire, pas la moindre anecdote susceptible de renseigner son fils à l'aube de cet événement. Et tu as coupé le cordon ? Pleuré ? Eu peur ? Pris une photo ? Dit 'bienvenue' ? Sûrement, sûrement un peu tout ça... Il n'y a pas eu de complications particulières, ni pour ta soeur ni pour toi : ta mère a crié, vous aussi, tout s'est bien déroulé. Le bonheur n'est pas indélébile. [...]
Les césariennes pratiquées en urgence sur ses vaches, elles, sont gravées là-haut. Comme si c'était hier. Les gestes, les gémissements, la peur que la mère y passe ou que le veau soit mort-né. Mais ce n'est pas ce que son fils souhaite entendre, ni ce qu'il cherche à explorer. Lui veut hériter d'un mode d'emploi, analyser un maximum de données, en vue de devenir le meilleur père possible.
(p. 12-13)
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Interview Fanny Chesnel par Bénédicte (@au.fil.des.livres)
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