Black coffee

☕️Hercule Poirot au summum de son art... et des ses moustaches !☕️

Tranquillement chez lui et succombant à la gourmandise de se servir une seconde tasse de chocolat, Hercule Poirot voit sa sérénité brisée par l'appel à l'aide de Sir Claude Amory, atomiste de renom sur le point de mettre au point une nouvelle formule convoitée par bien du monde. Malheureusement, arrivé chez Sir Amory, Hercule Poirot ne peut que constater son décès survenu quelques minutes auparavant et... prendre note de la disparition de la fameuse formule.

Cette enquête d'Hercule Poirot était au départ une pièce de théâtre qui a été réécrite afin d'en faire un roman par la suite. Les qualités premières y ont été préservées avec un dynamisme tant du point de vue des personnages et de l'action, un mystère accaparant et un humour british au possible. Au final, le rendu est superbe avec un Hercule Poirot au summum, un Hastings encore plus fleur bleue et des suspects complexes au possible.

Pour les fans d'Agatha Christie, le style plus rafraichissant, plus jeune risque de les perturber, la pièce ayant été réadaptée après la mort de l'auteure. Mais au final, l'esprit Herculéen est bien là et la lecture est tout aussi captivante.


À lire sans la moindre hésitation ❗️❗️

Un Agatha Christie qui n'est pas un Agatha Christie. En ouvrant ce livre, j'ai été attirée par "Adapté par Charles Osborne". Eh oui, il semblerait que Dame Agatha, fâchée qu'on mette -mal- en scène son héros moustachu ait décidé de faire une pièce de théâtre. Dans les années 90, on aurait alors demandé à Charles Osborne de faire de cette pièce de théâtre un roman.

Pari gagné selon moi. J'avais peur de ne pas retrouver la griffe d'Agatha Christie. Et pourtant le style y ait. de même que les coups de théâtre et les personnalités de nos personnages préférés. En effet, Poirot est réquisitionné par un riche savant qui pense qu'un membre de sa famille veut s'emparer de sa formule. Arrivé sur les lieux, non seulement la formule à prix d'or a été volée mais en plus le vieux savant est mort. Dans ce huis-clos, Poirot enquête avec brio.
On arrive à percevoir l'aspect théâtre en arrière-plan mais dans tous les cas, on croirait lire un vrai Agatha Christie. Et quelque part, n'est-ce pas le cas vu que c'est elle qui a écrit la trame?

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Dans son appartement de Mayfair, Hercule Poirot prend tranquillement une tasse de chocolat quand il reçoit un appel téléphonique de Sir Claud Amory ! Ce dernier est un savant atomiste qui a trouvé une formule sur le bombardement de l'atome, il est inquiet et demande à Poirot de venir passer le week-end à Abbot's Cleve ( Surrey ) car il veut lui confier la formule pour l'apporter au Ministère de la Défense à Londres !
Poirot appelle son complice : le capitaine Hastings et ils partent pour la demeure victorienne du savant !
Hélas, quand le majordome Tedwell introduit dans le bureau de Sir Amory, ils apprennent que ce dernier est mort !
Tous les membres de la famille sont dans la maison : Richard, le fils de Sir Amory, Caroline : sa soeur, une vieille fille de 60 ans; Barbara : la nièce et Lucia, la femme de Richard mais aussi un inconnu : le docteur Carelli qui se serait égaré près du Manoir !
Le docteur de la famille : Keneth Graham vient constater que Sir Amory a été empoisonné en buvant une tasse de café qui ne lui était pas destinée ou pas ? ! Poirot va avec l'aide d'Hastings chercher qui des membres de la famille a pu commettre ce crime et surtout qui a volé la formule de Sir Amory !
Ce roman est un huis clos car, au départ Black Coffee était une pièce de théâtre et, c'est Charles Osborne qui l'a transposée, ce qui explique l'unité de lieu et l'atmosphère un peu étouffante qui règne dans la bibliothèque du savant !
Bien sur, en plus des 5 membres de la famille : il y a d'autres suspects comme : Raynor, le secrétaire particulier qui l'aidait grâce à sa formation scientifique, le personnel et ce médecin italien : Carelli qui est un vieil ami de Lucia et qui veut peut-être révéler les origines peu reluisantes de la mère de Lucia !
L'inspecteur de Scotland Yard : Japp est là, comme dans toutes les enquêtes de Poirot et ce dernier va faire appel à ses petites cellules grises pour trouver le coupable !
Un polar d'Agatha Christie agréable à lire mais un peu simpliste au niveau de l'intrigue et de l'évolution des personnages car on sent trop le coté statique propre au théâtre !

Ce roman n'est pas un roman d'Agatha Christie mais la novélisation de la pièce Black Coffee par Charles Osborne. Novéliser une pièce de théâtre, voilà qui est étrange.
J'avais pas mal de mauvais a priori à ce sujet avant de débuter le bouquin, après lecture je me rends compte que j'avais raison.

D'abord ce n'est pas Agatha Christie qui a novélisé sa pièce mais un tiers. Aussi, on ne reconnait pas le style de la Reine du Crime. le style de Charles Osborne ne lui arrive pas à la cheville.

Ensuite, il n'y a aucun rythme puisque la pièce est un quasi huis-clos qui se déroule presque entièrement dans une bibliothèque. Les romans de Miss Agatha sont vivants, ici c'est morne. Dans une pièce de théâtre, on ne s'attend pas à du mouvement alors que dans un roman, oui.

Enfin, Charles Osborne a probablement utilisé les didascalies écrites par Agatha Christie pour mettre en scène les personnages du roman et décrire les lieux ce qui donne un aspect artificiel à ces descriptions. C'est lourd.

Il aurait mieux valu publier le manuscrit de la pièce tel quel plutôt que de vouloir en tirer un roman, la lecture eût été plus agréable.

En outre l'intrigue de Black Coffee n'est franchement pas originale. Agatha Christie ne s'est pas foulée.
Le vol d'une formule chimique un McGuffin comme un autre, même le meurtre ne semble concerner personne.
Mais le pompon, c'est tout de même l'endroit où est cachée la fameuse formule qui renvoie à une autre enquête d'Hercule Poirot : lieu identique, même façon de le trouver. C'est frustrant.

On ajoute à cela l'arrivée inopinée et tirée par les cheveux de Japp, des personnages falots (Lucia, my god! cette fille mérite des baffes !), un capitaine Hastings inutile (et qui n'est même pas le narrateur de l'histoire) et on obtient un roman bien terne.

Ce qui le sauve c'est la personnalité de Poirot (plus que jamais imbu de lui-même) et l'ambiance veille Angleterre.

Je suis contente d'avoir lu Black Coffee car je suis une inconditionnelle d'Agatha Christie mais il est évident que ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Après avoir lu le très pale Agatha es tu là j'ai eu envie de relire Agatha Christie. Bon finalement c'est également un livre écrit par un tiers sur la base d'une pièce de théâtre. Mais Poirot est présent.

L'enquête est rondement menée. Ce n'est pas du grand Agatha Christie. Mais cela se laisse lire.