Il faut se quitter déjà

"Historien, les Incas, une passion".
Mathieu Kermarec, journaliste, la quarantaine, en reportage à Buenos Aires, attiré par Mathilde une étudiante inconnue "en stage de fin d'études d'import -export", "au maintien de danseuse classique", et "aux jolis seins portés par une cambrure naturelle", s'invente un personnage d'aventurier divorcé décidé à explorer le Pérou pour y découvrir un deuxième Machu Pichu.
Leur entente physique est parfaite, leur complicité aussi et il laisse libre cours à son imagination débordante pour truffer ses récits de faux souvenirs.
Incidemment, il apprend qu'elle se prénomme Hélène!!!
Serait-elle mythomane, elle aussi?
La réalité va le rattrapper de plein fouet, alors qu'il rentre à Paris sur la pointe des pieds de sa goujaterie. Il faut toujours se méfier d'une femme qui vous remercie!
J'ai vraiment apprécié Il faut se quitter déjà, tout d'abord pour ce portrait si vrai de comédien-bonimenteur qui se paye du bon temps à l'étranger histoire de s'évader de son quotidien de mari pantouflard, ensuite pour les images hautement suggestives (cf:sa langue qui lui fait envie comme une pâte de fruits), enfin pour la visite guidée de lieux dépaysants entre Argentine et Uruguay. Un livre qui se lit d'une traite et qui ouvre la porte à de multiples fins.
Jean-Luc Coatalem écrivain et journaliste au magazine Géo est l'auteur de plusieurs romans dont Je suis dans les mers du sud qui a obtenu le prix des Deux Magots 2004.

A l'instar de l'adage que les meilleurs discours sont les plus courts, il en est de même parfois pour les romans. Et lorsque la dernière page se tourne, un seul regret, celui de se quitter déjà avec Mathieu et Mathilde.

Mathieu est journaliste et attend depuis son hôtel de l'avenue Belgrano à Buenos Aires de partir pour remonter le fleuve Paràna et offrir un récit de voyage à ses lecteurs. Mais impossible d'embarquer. Son billet d'avion n'étant ni remboursable, ni échangeable, il doit trouver quelque chose, hormis une interview. Et c'est là que surgit Mathilde, jeune étudiante française venant d'arriver en Argentine, où elle ne connait personne, pour effectuer un stage dans une grande firme de cosmétiques. L'un et l'autre font connaissance et, évidemment, le quadragénaire va mentir sur toute la ligne : il se rajeunit, précise qu'il est divorcé et que son statut d'historien va lui permette d'être le compagnon d'expédition du grand explorateur uruguayen César Berutti pour trouver la légendaire cité inca de Païtiti située dans la forêt amazonienne péruvienne. Jusqu'où Mathieu ira-t-il dans ses mensonges ? Comment un tel engrenage peut-il se terminer ? Et qui est réellement Mathilde car elle a caché son véritable prénom : Hélène.

Une histoire qui peut sembler banale au premier abord mais qui prend une toute autre dimension grâce à l'écriture de Jean-Luc Coatalem avec un final qui claque comme le crépitement d'un incendie. Les métaphores originales pour exprimer les errances de Mathieu et sa vision physique sur Mathilde deviennent un voyage au pays des mots, des phrases en cascade qui s'inscrivent sur la verticalité des sentiments tortueux, affabulations annonçant une chute.

En parallèle, l'écrivain journaliste, nous fait visiter Buenos Aires et ses environs, et, surtout, nous plonge dans cette mystérieuse expédition sur un trésor inca. Si le nom du chercheur est inventé, cette expédition a récemment été réalisée – comme d'autres – par l'équipe de Thierry Jamin qui depuis plus de vingt ans parcourent l'Amazonie à la recherche des cités perdus. Si Païtiti reste à ce jour introuvable, ces recherches ont permis de découvrir d'autres sanctuaires incas comme celui de la vallée de Lacco qui se trouve justement sur le chemin de Païtiti, qui serait le dernier refuge des Incas fuyant l'envahisseur espagnol.

Mystères des peuples racines contre mystères des âmes contemporaines.
Lien : https://squirelito.blogspot...

Il faut se quitter déjà est un court roman de Jean-Luc Coatelem, écrivain, journaliste et grand reporter. L'histoire d'une rencontre éphémère et sans lendemain, d'un homme et d'une femme.
Mathieu rencontre Mathilde, jeune étudiante en Argentine. Pour la séduire, Mathieu use de mensonges et perspicace, joue le rôle d'un homme divorcé, professeur à l'université de Nantes mais pas toujours facile de jouer un rôle sans facéties et celles-ci se feront en dévoilant de réels pans de son histoire.
Mais est-il le seul à cacher son identité ? On apprend au fil de l'histoire que Mathilde s'appelle Hélène. L'un et l'autre jouent-ils un rôle ?
La tricherie, le voyage permettent peut-être à Mathieu de sortir de la monotonie familiale ? Un besoin d'évasion ? Une incapacité à assumer ses responsabilités ? Jouir simplement du présent ? Et qu'en est-il de Mathilde ?
Un livre sans grande prétention qui se laisse lire dans les méandres de Buenos Aire.

Petite histoire sans prétention où je n'ai pas trouvé grand chose de palpitant. Une histoire de tromperie que je qualifierais de classique. La seule chose c'est le dépaysement mais l'histoire aurait pu se passer n'importe où.
Difficile de faire une critique plus longue. Vite lu et vite rangé.